dna a écrit:
Koné reprend son envol
À la faveur d’une prestation de costaud, la semaine dernière contre Monaco, le revenant Lamine Koné (32 ans) a rappelé que le Racing pouvait toujours compter sur lui. Ça tombe bien : le défenseur sera sollicité dans les prochaines semaines, et ce dès dimanche (15h) à Rennes.
Dix-huit minutes, sans compter le temps additionnel. Voilà le temps que Lamine Koné avait passé sur les pelouses de Ligue 1 en ce début d’année 2021.
Une minute en janvier à Dijon (1-1), au relais “d’Ibou” Sissoko pour faire tourner l’horloge, et encore dix-sept autres début février contre Brest (2-2). Mais quand le roc a été lancé ce soir-là pour densifier la défense, son équipe menait encore deux à zéro. Bien que diluée dans le renoncement collectif, sa responsabilité était en partie engagée.
« L’expérience aide à prendre du recul »

À ce total famélique, il convient d’ajouter sa titularisation en Coupe de France. Mais là encore, rien de bien réjouissant n’est venu rehausser l’ordinaire. Un petit tour (en 32e de finale) et puis s’en va. Associé à Mitrovic, Koné a paru lent et emprunté face à Delort, Skuletic et aux Montpelliérains (0-2).

Bref, le colosse né à Paris voilà 32 ans semblait définitivement sorti du jeu strasbourgeois. À vrai dire, il n’y était jamais revenu depuis sa petite blessure – fissure d’un orteil – aux grandes conséquences.

Encore titulaire à la Mosson le 22 novembre contre le MHSC (défaite 4-3), il n’est revenu dans le groupe que près de deux mois plus tard, soit le 17 janvier contre Saint-Étienne (succès 1-0).

Un retour alors bienvenu puisqu’au même moment, Mohamed Simakan libérait une place à la suite d’une intervention chirurgicale à un genou. Pour autant, la blessure du jeune boss de la défense n’a pas permis à Koné de retrouver son rang. Sur le terrain, la charnière Mitrovic-Djiku coulisse alors de mieux en mieux.

« Cette situation, je la vivais bien, assure celui qui compile 180 matches en Ligue 1. L’expérience aide à prendre du recul. À trente-deux ans, ce n’est pas pareil qu’à vingt, où tu veux jouer tout le temps. Ça fait partie de la vie d’un professionnel. Parfois tout va être beau. Des fois, c’est plus difficile. Et cette saison, rien n’a été simple en ce qui me concerne. »

Il faut dire que le défenseur formé à Châteauroux a accumulé les pépins pour sa troisième saison sous le maillot bleu. Un coup sur le tibia du Niçois Dolberg dès la deuxième journée, puis un choc sur la rotule à l’entraînement ont contrarié son début de saison.
« Il y a toujours des portes qui s’ouvrent »

Son automne s’est ensuite poursuivi à l’infirmerie. Même au plus loin des terrains, Koné puise dans ses ressources mentales pour ne pas flancher. « Je crois en moi, je sais que j’ai des capacités, je peux rebondir vite, en gros je n’ai jamais douté, assure-t-il. Je savais que le club et l’entraîneur auraient besoin de moi à un moment ou à un autre. L’essentiel est de ne pas baisser les bras, de continuer à s’entraîner et de répondre présent le jour J. Il y a toujours des portes qui s’ouvrent, comme en Coupe de France. Bon, il faut reconnaître que cette compétition n’était pas la priorité cette saison… »

La seconde opportunité s’est présentée contre Monaco (1-0), mercredi dernier. En l’absence de Sissoko et d’Aholou en milieu de terrain, Djiku y a été appelé en renfort, laissant de facto une place vacante en défense. Cette fois-ci, le Franco-Ivoirien n’a pas laissé passer sa chance.

Impérial dans une défense à trois centraux à la droite de “Mitro” et de Carole, Koné a aussi montré le bout du nez en attaque, étant à deux doigts d’inscrire son quatrième but avec le Racing.

« Il faut avant tout bien défendre, mais j’ai toujours été beaucoup porté vers l’avant, sourit-il. J’aime être aux abords de la surface adverse, j’ai essayé de bousculer les Monégasques. Je ne m’attendais pas à faire un si bon match en raison de mon faible temps de jeu. Mais j’étais bien dans mes jambes, je suis monté en puissance. Au coup de sifflet final, mes premières pensées sont allées à ma femme, mes enfants, ma famille, ceux qui ont toujours cru en moi. »

Cette prestation taille patron est une excellente nouvelle pour le Racing étant donné que Djiku (lésion à un adducteur) a rejoint l’infirmerie pour un mois, soit peu ou prou le temps qu’il faudra à Simakan (réathlétisation) pour en sortir.

Fin de contrat en juin

Koné aura donc l’occasion d’enchaîner dans les prochaines semaines, et ce dès dimanche (15h) à Rennes. « Si on met les mêmes ingrédients que contre Lille et Monaco, on n’aura rien à envier à cette équipe, martèle-t-il. On y va dans l’idée de prendre des points, parce qu’il reste un maintien à assurer. À nous de rester concentrés et solidaires sur les dix dernières journées. »

Celui dont le contrat à Strasbourg échoit au mois de juin sait aussi que cette fin de saison pourra lui permettre d’attirer les regards. « Je ne me projette pas sur la suite », assure celui qui se dit « admiratif » d’un Vitorino Hilton, toujours indispensable à 43 ans sous le maillot de Montpellier.

« Je vais donner le maximum au club qui m’a fait confiance, poursuit-il. Une chose est sûre : dans mon corps ou ma tête, j’ai encore quelques années de haut niveau devant moi. »

Lamine Koné ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Pour le puissant défenseur qui vient tout juste de reprendre son envol, assurer le présent est déjà bien suffisant
La phrase
Comme je suis assez proche de Michel Denisot, je savais qu’il allait redevenir président. Si ça peut permettre à La Berrichonne d’atteindre ses objectifs, à savoir rester en Ligue 2, voire monter à terme en Ligue 1, ce serait top. J’ai été formé là-bas, j’y suis passé pro et j’y ai joué quatre saisons (2006 à 2010) , c’est ma maison !
De Lamine Koné au sujet du rachat de Châteauroux, actuel dernier de L2, par un propriétaire saoudien

Il faut qu'il se montre pour trouver un nouveau club, vu son salaire ni lui ni Liénard ne seront prolongés.

dna a écrit:
Lamine Koné : « Il y a eu une prise de conscience »
Le défenseur central franco-ivoirien Lamine Koné, sorti du banc pour consolider la base arrière du Racing avec trois axiaux, estime que la remobilisation de la semaine passée a porté ses fruits, dimanche à Nice. Mais il garde les crampons bien ancrés dans le gazon.
Les Racingmen ont donc rendu la monnaie de leur pièce aux Aiglons. L’Alsacien Morgan Schneiderlin et les siens étaient venus s’imposer à la Meinau dès la 2e journée (2-0, doublé de Kasper Dolberg) face à des Bleus qui n’avaient pas encore digéré les dix cas de Covid recensés lors du stage d’avant-saison à Evian.
« Ce n’est pas encore fait »

Au stade de la Riviera, les partenaires de Stefan Mitrovic ont à leur tour raflé la totalité du butin grâce à leur spécialiste en perçage de coffres-forts. Ludovic Ajorque a déverrouillé leur 37e match en deux coups de chignole et le Racing a fait sauter la banque sur la Côte d’Azur (2-0).
Reste, comme souvent en cette saison placée sous le signe du gaspi, à ne pas dilapider le magot, mais à capitaliser dessus. Comme si souvent aussi dans leur histoire récente, les Bleus joueront leur avenir sur leur dernier match, dimanche (21 h) contre Lorient à la Meinau, où ils ne se sont imposés que quatre fois sur 18 (4 nuls, 10 échecs, série de quatre en cours).

Devenu joueur de complément au sein de la défense centrale bas-rhinoise, le ‘‘vieux routier’’ Lamine Koné (32 ans) ne perd pas de vue cette triste réalité. « Nous restons sur de mauvaises performances à domicile. Pour finir la saison en beauté, nous voulons gagner contre Lorient - même si un nul peut suffire - et donner le dernier coup de collier à la Meinau. Mais ce (le maintien) n’est pas encore fait. »

En fin de contrat en juin, l’Ivoirien veut néanmoins croire que le coup de semonce tiré par le président Marc Keller la semaine passée, devant les cadres et relayé par ces derniers auprès du groupe, a fait mouche. « J’avais dit qu’on sentait beaucoup de joueurs unis, appliqués et concernés par la situation aux derniers entraînements. On n’a rien lâché, on a beaucoup travaillé et réussi à Nice une bonne performance collective. On est heureux. »
« Nous avons affiché un beau visage »
Uni pour le meilleur - un peu - et pour le pire - beaucoup - en 2020-2021, l’effectif s’était un brin éparpillé ces derniers temps, les liens s’effilochant au gré de résultats inquiétants. À Nice, face à des Aiglons qui n’ont certes plus rien à jouer, mais avaient tout de même remporté 6 de leurs 10 précédentes rencontres (2 nuls, 2 défaites), il a su renouer les fils, notamment celui du succès.

« Nous avons fait preuve de solidarité et affiché un beau visage », met en avant l’homme aux 50 matches de Ligue 1 en Ciel et Blanc (186 au total). « Je suis fier de mes coéquipiers. Il y avait déjà eu des matches références, comme Monaco (1-0), à Lille (1-1) et à Marseille (1-1), d’autres encore. Mais là, la prise de conscience de notre situation a fait que nous nous sommes montrés encore plus concentrés. Nous savions qu’en cas de défaite, la suite aurait été très compliquée. »

Le Parisien de naissance n’a « qu’un regret : que cette victoire ne soit pas décisive pour le maintien. Mais il fallait absolument prendre des points parce qu’on savait que derrière, ça n’allait pas lâcher. On l’a fait. C’est de bon augure pour la suite. »

La suite et, peut-être, la fin pour les Bleus, sauf à se faire manger tout crus par des Merlus qui surfent sur la vague au Moustoir - ils y restent sur 8 victoires, 1 nul et 1 défaite -, la tête sous l’eau à l’extérieur (1 succès, 6 nuls, 11 revers, 9 points sur 54, comme Dijon), mais qui se verraient bien refaire surface à la Meinau pour attraper une bouée de sauvetage.

Si Lorient marque le moindre but à la Meinau, autant brûler le stade. C'est l'équipe la plus nulle du monde.