L'International Board (IFAB), garant des lois du jeu dans le football, va tenter de trouver des solutions pour les buts litigieux. L'organisme, qui se réunira samedi à Manchester samedi, examinera plusieurs solutions pour aider les arbitres à savoir si un ballon a franchi la ligne. Joseph Blatter, le président de la FIFA, a reconnu qu'il était plus que temps d'apporter une réponse à ce problème et a semblé suggérer qu'il était prêt à rendre les armes de son opposition de longue date à l'utilisation de la vidéo, tout au moins dans ce cas précis.
Une des solutions examinées, qui sera soutenue par le représentant des arbitres anglais Keith Hackett, selon qui elle «remplit tous les critères», est celle du «Hawk-eye». Utilisée dans le tennis et dans le cricket, elle fonctionne à l'aide de caméras et d'ordinateurs reliés directement à l'arbitre, lequel reçoit, souligne M. Hackett, «une information immédiate sans interférence».
Autres solutions scrutées par l'IFAB, le ballon «intelligent» d'Adidas, équipé d'une micropuce qui bipe lorsque le ballon franchit la ligne, et un système italien utilisant des caméras numériques installées dans la structure des buts. Joseph Blatter a soutenu dans le passé la proposition du ballon de l'équipementier allemand, mais elle ne s'est pas révélée totalement fiable lors des tests et le président de la Fifa a su se montrer pragmatique : «Si le système d'Adidas ne marche pas, alors nous devrons revenir à un autre mode, avec visualisation».
La présentation par les Anglais du «Hawk-eye» s'appuiera notamment sur les images d'un match Manchester United - Tottenham disputé il y a deux saisons et lors duquel le gardien de Manchester Roy Carroll avait sorti un tir de loin du milieu de terrain de Tottenham Pedro Mendes, qui avait franchi la ligne de près de 90 centimètres, sans que le but ne soit accordé. Frédéric Thiriez, le président de la LFP, plaidera lui aussi la cause du «Hawk-eye». Toute modification des règles du football doit recevoir l'aval de six des huit membres de l'IFAB, qui comprend quatre représentants de la FIFA et un représentant des fédérations anglaise, écossaise, galloise et d'Irlande du Nord. (AFP)