Suite de notre série qui part à la découverte des membres du staff technique. Après Sébastien Migné (cliquer ici), Ferhat Khirat (cliquer ici) et Alexander Vencel (cliquer ici), c’est Jean-Claude Thiry qui nous a consacré un peu de son temps. Après deux passages au Racing en 93-95 et 2000-03, il est revenu dans son Club cet été.
En charge de la préparation physique et athlétique de l’effectif professionnel, cet ancien adjoint d’Arsène Wenger met en pratique tout ce qu’il a appris au fil de ses diverses expériences. Il juge le niveau physique du groupe strasbourgeois excellent.

- En quoi consiste précisément votre fonction au sein du staff ?
- Je participe à la préparation physique des joueurs. Je m’occupe principalement de la préparation gymnique, c’est-à-dire tout ce qui concerne le travail articulaire, les abdominaux, les étirements,… C’est, ce que j’appelle, le travail du châssis. Ensuite, j’ai en charge également la préparation athlétique des blessés.

- Comment travaillez-vous avec le staff médical ?
- Nous sommes en étroite collaboration, de manière permanente. Avec Jean-Pierre Papin et les docs, nous nous mettons d’accord sur les joueurs à laisser au repos, sur ceux qui peuvent reprendre.

« Le rythme est considérable »

- Justement, comment se passent les retours de blessure. Par quelles phases doit passer un joueur blessé pour reprendre la compétition ?
- En fait, tout dépend de la gravité de la blessure. En règle générale, les joueurs blessés peuvent continuer à effectuer de la PPG, de la Préparation Physique Gymnique. Pour les cas graves, la première phase est le repos, bien entendu. Mais le plus tôt possible, il faut qu’ils reprennent par de la PPG sur du vélo pour entretenir le moteur, le cardio-pulmonaire, afin de perdre un minimum de capacités physiques. Ensuite, ça peut redevenir très intense très vite.

- Aujourd’hui, l’aspect physique est-il si important qu’on le dit pour un joueur ?
- A mon avis, il est essentiel. Nous avons atteint un tel niveau qu’un bon joueur qui n’a pas le physique ne pourra pas avoir le ballon sur le terrain. Le rythme est considérable au haut-niveau. Et puis, il faut être capable de renouveler les efforts, avoir une force musculaire qui permette d’accélérer sans cesse, et avoir un bon châssis pour obtenir un meilleur rendement physique et acquérir une meilleure gestuelle. Ce dernier point permet aussi d’être un peu plus à l’abri des blessures.

« Nous sommes au-dessus de la moyenne »

- A deux mois de la fin du championnat, comment jugez-vous le niveau physique des joueurs du Racing ?
- Franchement, je pense que nous sommes au-dessus de la moyenne. Le niveau physique est vraiment très bon. Il y a beaucoup de qualité dans le travail physique effectué durant les semaines et, on le voit lors des rencontres de championnat, nous ne souffrons pas physiquement, au contraire. Cet aspect ne sera pas un handicap pour le sprint final.

- Travaille-t-on encore le physique à cette période de l’année et alors que la fin approche ?
- Pendant cette trêve de quinze jours, nous allons remettre un coup, oui. A deux mois de la fin, il ne faut surtout pas relâcher. Le travail physique est toujours présent mais de manière différente. Chaque début de semaine, nous effectuons une bonne séance de gym de 50 minutes. C’est un travail très dur, très costaud. Nous faisons ça depuis le début de la saison. C’est ma façon de travailler. Je sais aussi que c’est la manière de travailler du Bayern Munich depuis que Hitzfeld est de retour.

« Il faut que le corps soit en harmonie »

- Que vous ont apporté vos différentes expériences en club et à l’étranger ?
- A la base, je suis un ostéopathe. Je sais comment le corps fonctionne. Dans le foot, j’ai essayé, au fil du temps, de comprendre pourquoi il y avait des dysfonctionnements et ce qu’il fallait faire pour prévenir ces dysfonctionnements. L’idée étant d’obtenir un rendement maximum de fonctionnement. J’ai compris que pour cela, il fallait que le corps soit en équilibre, en harmonie. En fait, j’ai senti très tôt la nécessité de travailler différemment, c’est-à-dire en privilégiant le châssis plutôt que le moteur. Ce que je faisais au Japon avec Arsène Wenger en 1996-97 était incomplet même si c’était déjà dans cet esprit. J’ai juste affiné ma façon de faire au fil du temps.

- Depuis votre dernier passage au Racing, quels sont les changements majeurs qui vous ont frappé ?
- Le gros changement pour moi, c’est le nouveau Président, Philippe Ginestet. C’est un vrai patron ! Il a envie de réussir et je crois que le Racing a une chance historique qu’un gars comme ça ait eu envie d’investir dans le foot. Philippe est quelqu’un d’ambitieux. Il est neuf dans ce milieu mais il apprend vite. Je ne serais pas revenu s’il n’avait pas été là.

C'est sympa de ta part de vouloir nous faire profité de toutes les informations que tu trouve en rapport avec le Racing mais si parfois tu pourrai prendre un peu de recul, lire cet article et le résumer avec tes propres mots ça serait bien, car avoue que ce n'est pas toujours tentant de lire un gros paquet de texte comme ça qui ne reflète l'opinion de personne.