Pour la première fois depuis qu'il a quitté le Racing en 2006, Ulrich Le Pen va retrouver la Meinau ce vendredi soir (20h30), à l'occasion de la venue de Laval en Alsace. Un moment qu'il attend avec impatience.
D'autant que ce sera aussi la dernière fois, car « Lulu » arrêtera sa carrière à la fin de la saison. L'ex-chouchou de la Meinau parle de Laval et de ses derniers instants de footballeur professionnel.
- Comment juges-tu la première partie de saison de Laval ?
- Sur un plan comptable, c'est pas mal mais je pense que nous aurions pu faire encore mieux. On a laissé filer quelques points bêtement. Mais notre place au classement (6e) n'est pas volée. En tant que promu, c'est une saison encourageante pour l'instant. Plein de bonnes choses nous attendent si nous restons sérieux. A la base, comme tout promu, l'objectif était et reste le maintien. Mais je pense qu'il y a quelque chose à faire dans ce Championnat. Nous avons une bonne équipe, un bon fonds de jeu et une bonne approche. Il y a beaucoup de qualité au sein du groupe.
- Justement, comment te sens-tu dans ce groupe lavallois ?
- Je me sens super bien. On a un bon groupe, qui vit bien ensemble. Laval est un club familial. Il n'y a pas de jalousie, l'ambiance de travail est sérieuse. Et puis, on a un entraîneur qui a une gestion très intéressante de son groupe.
« C'était Laval ou rien »
- Ton dernier match en Ligue 2 remonte à la saison 2000-01. Ce Championnat a-t-il changé depuis ?
- J'avais quitté un Championnat « rustique », où il y avait un combat physique permanent. Le jeu était basé sur de longs ballons, avec beaucoup de duels. Personnellement, j'étais resté sur cette impression. Mais j'ai découvert un tout autre Championnat. La compétition est devenue bien plus tactique et technique. Je pense que la présence d'anciens clubs de Ligue 1, comme le Racing par exemple, a contribué à élever le niveau général.
- Comment t'es-tu retrouvé à Laval ?
- A la fin de saison dernière, on m'avait demandé ce que je souhaitais faire. Sur le ton de la plaisanterie, j'avais dit que Laval était le seul club à m'intéresser. Moi, je comptais arrêter ma carrière, rentrer à Laval, m'installer et tirer un trait sur le monde du football. Mais, de fil en aiguille, les dirigeants de Laval ont eu vent de cela et m'ont contacté. Franchement, pour moi, c'était Laval ou rien. C'est une très bonne fin pour moi. Laval était le seul et unique club où je voulais éventuellement m'engager. Ma femme est originaire de Mayenne, mes parents habitent pas trop loin, et tous nos projets familiaux et professionnels sont dans la région.
« Prendre un maximum de plaisir »
- Comment vis-tu cette dernière saison professionnelle ?
- Mon objectif est de prendre un maximum de plaisir. C'est ce qui me fait me lever le matin. Ce n'est pas évident tous les jours. Mais le plaisir revient très vite quand on se retrouve sur le terrain avec les copains.
- Vendredi, tu reviens à la Meinau. Cela te fait-il quelque chose de particulier ?
- J'ai surtout hâte de retrouver l'Alsace, une région que j'avais beaucoup appréciée, et les amis que j'y ai laissé. J'aurai plaisir à revoir certaines personnes du Club, aussi. Et, évidemment, je suis content de revenir à la Meinau et de rejouer dans ce stade et devant ces supporters.