D’abord Saint-Etienne, après on verra. Tel pourrait être le mot d’ordre des Lensois cette semaine, avec ce match en retard de la 31e journée de Ligue 1 à Geoffroy-Guichard qui pourrait leur permettre de prendre de petites distances avec leurs concurrents. Mais pour les Nordistes, il s’agit surtout d’évacuer la désillusion vécue face à Metz, avec ce triste résultat nul (1-1) arraché par les Lorrains dans les derniers instants et qui sonne comme une défaite. En effet, à ce stade de la saison, deux points de perdus chez soi face à la lanterne rouge s’assimile à une faute professionnelle… Qu’un succès chez les Verts effacerait en partie. Surtout que derrière, le calendrier d’avril ne propose rien d’insurmontable aux Sang et Or avec les réceptions de Lorient et du Mans, pour un déplacement à Sochaux, plus à l’aise à l’extérieur que dans le Doubs. De là à imaginer Lens s’extraire rapidement de cette zone de turbulence qu’il n’a que trop longtemps fréquenté, il n’y a qu’un pas… que Jean-Pierre Papin aimerait bien franchir, à condition de récupérer toutes ses forces vives, notamment son néo-international Rémy, bientôt de retour après son entorse du genou.

Tout un symbole. Face à une équipe lorientaise pourtant guère emballante, Toulouse a une nouvelle
fois démontré lors de la 32e journée son incapacité à prendre à domicile les points qui lui manquent cruellement. Conséquence, ce 10e résultat nul (0-0) concédé au Stadium (pour seulement trois victoires et trois défaites) laisse les Haut-Garonnais en plein doute, juste au-dessus de la ligne de flottaison. Une position très inconfortable, surtout lorsqu’on jette un œil sur le calendrier qui attend les hommes d’Elie Baup. Monaco, Lille et Rennes en déplacement, Bordeaux, Paris SG et Valenciennes à domicile. Rien de très simple, même si certains de ces clubs pourraient vivre une fin de saison placée sous le signe de la démobilisation. Mais le plus inquiétant finalement se trouve être dans l’état d’esprit des Toulousains, dont il est difficile de ressortir la cohésion après l’épisode houleux de l’altercation entre Paulo César et Mansaré avant la réception de Lorient. Ni non plus d’ailleurs la sérénité, ce qu’atteste l’expulsion d’Arribagé et les commentaires d’après-match de Christian Gourcuff, l’entraîneur des Merlus, auprès de notre correspondant : «Toulouse est une équipe qui doute, on le voit dans le jeu sur un plan collectif.»

Le Paris SG peut-il réellement descendre en Ligue 2 ? Si personne la saison dernière n’y a vraiment
cru, cette année, la donne semble différente. Principalement car le fond de jeu des Parisiens interpelle, en particulier sur le plan collectif. Certes, leurs dernières sorties ont laissé entrevoir un
léger mieux, mais Nancy s’est chargé de les faire redescendre rapidement sur terre. Ainsi, la bouffée d’air pur représentée par le succès en Coupe de la Ligue apparaît déjà bien loin. Et l’affaire de la fameuse banderole n’a fait qu’accentuer cet état de fait. En difficulté sur le plan sportif, le Paris SG se retrouve sous la menace de sanctions extra-sportives. Même si la perspective de voir le club francilien sanctionner d’un point de pénalité semble peu probable, celle de le voir disputer un match à huis-clos paraît quasi inévitable. Maintenant, pour l’un des plus mauvais clubs à domicile de la Ligue 1 (16 points glanés à domicile en… 16 rencontres), s’agit-il vraiment d’un handicap ? Pour Paul Le Guen, l’urgence aujourd’hui est de récupérer ses blessés, Yepes et Chantôme, afin de préparer au mieux la venue de Nice, à l’arrêt depuis plusieurs journées. Faire le plein à domicile (Auxerre et Saint-Etienne après le Gym) sera en effet indispensable dans l’optique du maintien. Histoire de s’éviter une
dernière journée de la peur à Sochaux…

Où s’arrêtera la descente aux enfers de Strasbourg ? Les mauvaises langues affirment déjà que ce sera en Ligue 2. Une hypothèse qui, malheureusement pour les Alsaciens, ne cesse de se rapprocher de la réalité au gré de leurs défaites, au nombre de 7 lors des 8 dernières journées (dont cinq d’affilée). Envolées ainsi les belles promesses automnales, lorsque le RCS pointait à une flatteuse 6e place après un net succès à Lille (0-3). Depuis, le promu a connu plusieurs coups d’arrêt brutaux et, surtout, a perdu son attaque, incapable d’inscrire le moindre but depuis quatre journées. Et histoire d’enfoncer le clou, des prétendants au maintien, Strasbourg a de loin le calendrier le plus délicat avec deux matches à domicile et quatre à l’extérieur. Difficile donc de faire preuve d’un optimisme démesuré sur les chances des Alsaciens de ne pas faire l’ascenseur. Une fois de plus, serait-on tenté d’ajouter…