- nanar a écrit:
- C'est l'épave du "STORSTAD" navire charbonnier Norvégien qui le 29 mai 1914 aborda a babord le paquebot "L' EMPRESS Of IRELAND",et qui fut résponsable de la mort de 1012 marins !!!
Décidement notre "doyen" est en forme en ce moment.Encore une très bonne réponse de notre excellent ami nanar !!! :!bien!: :cheers: La petite histoire:Empress of IrelandL'
Empress of Ireland était un paquebot de la Canadian Pacific Railway Company lancé le 26 janvier 1906. Son naufrage dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, le 29 mai 1914, fit 1012 victimes parmi les 1477 personnes embarquées.
NaufrageLe 29 mai 1914, vers 1h 55 du matin, alors qu'il quitte le Québec et se dirige vers Liverpool en Grande-Bretagne, l'
Empress of Ireland est abordé accidentellement sur son côté tribord par le
Storstad, un charbonnier norvégien, au large de Pointe-au-Père, près de Rimouski. Parce qu'il a engagé la marche arrière avant l'abordage et que l'
Empress of Ireland avance toujours, le
Storstad n'arrive pas à rester dans la brèche et l'eau s'engouffre rapidement dans le paquebot. Le navire coule en seulement 14 minutes.
La rapidité de ce naufrage, l'impossibilité d'utiliser la majorité des embarcations de sauvetage (le bateau se couche sur son côté tribord, donc aucun canot de sauvetage de bâbord ne peut être utilisé), et la température de l'eau du Saint-Laurent (0 à 4°C tout au long de l'année), font que seulement 465 des 1477 personnes (dont 248 membres d'équipage) à bord survivront. Sur les 1012 morts, soit 68.5% des gens à bord, il y a 840 passagers. Seuls 4 enfants ont survécu. Bien qu'en proportion ce naufrage ait fait plus de victimes que celui du Titanic (1513 morts sur 2223 passagers), il sera rapidement oublié, éclipsé par le déclenchement, en 1914, de la Première Guerre mondiale.
Le 16 juin 1914, une enquête fut instituée à Québec et c'est le commandant du Storstad qui fut reconnu responsable de la collision. Cependant, une enquête menée par les Norvégiens libéra le Storstad de toute responsabilité, blâmant plutôt le capitaine
Kendall, de l'Empress of Ireland, pour violation des règles de navigation en ne croisant pas l'autre navire bâbord/bâbord. La Canadian Pacific Railway gagna un procès de 2,000,000 $ contre A. F. Klaveness, le propriétaire du Storstad. Incapable de payer, celui-ci fut forcé de vendre le navire pour 175,000 $.
Une récente enquête semble indiquer que le capitaine du Storstad fut induit en erreur par une manoeuvre de l'Empress of Ireland juste avant que celui-ci ne disparaisse dans la brume. Il a, alors, changé de cap pour éviter la collision mais l'Empress of Ireland a, par la suite, repris son cap originel, se plaçant ainsi sur le trajet du Storstad.
L'épave gît toujours au large de Sainte-Luce-sur-Mer (près de Rimouski). Des plongeurs expérimentés peuvent encore s'y rendre, mais depuis 1998, l'épave est sur la liste des monuments historiques québécois et plus aucun artefact ne peut y être prélevé.
Le type de bâtiment, son naufrage, l'époque où il survint, et le nombre élevé de victimes, rendent la comparaison de ce dernier, face à son cousin le
Titanic, presque inévitable. Or, afin de rappeler l'énorme contraste séparant la façon dont chacun disparut, il a été dit que, si le
Titanic coula comme «un bébé qui allait s'endormir»,
l'Empress of Ireland, lui, coula comme «un pourceau se roulant dans la fange»...
Note perso: Un drame de l'infortune des mers qui passa presque inaperçu compte tenu des évènements de l'époque (tensions politiques, etc...), et qui mérite pourtant autant de reconnaissance que le naufrage du Titanic.