- nanar a écrit:
- Il a la "bouille" d'Alain Bompard,le naufragé volontaire !!!!!!!!!!!!!!,l'homme qui en 1958 sur une "coquille de noix" traversa l'atlantique sans eau ni nourriture !!!!!!!!!!!!!!
Le nom n'est pas tout à fait "exact" (c'est Bombard et non Bompard ! ), mais bravo Nanar, c'est bien de cela qu'il s'agissait. :cheers: :!bien!: La petite histoire:Alain Bombard (né le 27 octobre 1924 à Paris, mort le 19 juillet 2005 à Toulon) est un médecin et un biologiste français.
À bord de l'
HérétiqueEn 1952, il devient chercheur au musée océanographique de Monaco. Se spécialisant dans les questions de survie en mer il part donc de la principauté avec un volontaire anglais, Jack Palmer, à bord d'un Zodiac, «
l'Hérétique », doté d'une voile et avec pour seuls équipements : un sextant, un filet à plancton et quelques livres. À Tanger, Palmer décide d'abandonner et Bombard repart seul vers les alizés. Bientôt il se retrouve sans rien à l'horizon, au bon vouloir du vent et des courants. Les premiers jours, il se nourrit comme prévu : eau de mer et jus de poissons. Mais il devra attendre 3 semaines pour voir la pluie. Petit à petit, la peur de la mort, les diarrhées et la perte de poids l'affaiblissent. Alors il fait signe à un cargo,
l'Arakaka, qui lui donne un œuf, un "très petit" morceau de foie de veau, une cuillérée de choux et deux ou trois fruits, mais il refuse d'abandonner car ce serait donner raison à tous ses détracteurs.
La mer se déchaîne et l'oblige à écoper sans arrêt et toujours avec les moyens du bord : sa chaussure ou son chapeau. Les dernières semaines seront très dures mais il finira par toucher terre à la Barbade le 23 décembre 1952 après 113 jours de mer. Il est dans un état de santé déplorable et doit être hospitalisé.
De retour en France, il est attendu par de nombreux journalistes et sa popularité augmente, bien que certains doutent encore et le soupçonnent d'avoir triché. Avec le récit de cette aventure,
Naufragé volontaire, publié en 1954, il acquiert une renommée mondiale.
Selon sa formule, il voulait prouver que les « naufragés meurent de désespoir », non de faim ou de soif (voir la
Méduse). De plus, son aventure rendra évidents de nombreux points pratiques pour faciliter la survie des naufragés; c'est « la victoire du mou contre le dur » (les zodiacs versus les chaloupes anciennes).
Il fait des conférences, explique, décrit et met toute sa conviction pour convaincre. Aujourd'hui c'est chose faite, les dérivés du Zodiac de survie sont obligatoires sur les bateaux. Jusqu'à sa mort, Bombard reçut des lettres de naufragés qui ont survécu grâce à son expérience.
Néanmois, quelques années plus tard le médecin allemand Hannes Lindemann a tenté de répéter le voyage expérimental de Bombard, mais a trouvé qu'on ne pouvait pas survivre sans eau douce additionnelle. Lindemann dénigra Bombard en disant qu'il avait pris de l'eau avec lui et l'avait consommée en mer; et qu'en plus, il devait avoir reçu en secret des provisions additionelles au large. L'organisation mondiale de la santé a utilisé les résultats de Lindemann pour ses conseils pour la navigation.
[1]Au-delà de son rôle dans la connaissance du naufrage, Bombard s'illustre dans l'écologie et la protection de la mer. Au début des années soixante, on le voit notamment se mobiliser au côté de Paul Ricard et d'une quarantaine d'élus provencaux dans l'affaire des "boues rouges" de Cassis. Il s'agissait pour l'usine Pechiney de Gardanne, de déverser dans la mer, via un pipe-line sous-marin, ses déchets issus de la bauxite (les "boues rouges") nécessaires à la fabrication de l'aluminium. La mobilisation a échouée. Le pipe-line a été construit.
Conseils pratiquesBombard donnait quelques conseils pratiques:
- Que manger : des poissons que l'on arrive à pêcher (Bombard s'était bricolé un fil de pêche), du plancton (très riche en vitamines)
- Que boire : de l'eau de mer en petites quantités et avant d'avoir soif, de l'eau de pluie, de l'eau extraite de poissons pressés (sauf certains poissons, comme les raies, dont le taux de salinité menacerait les reins)
- Comment s'occuper : se donner un emploi du temps pour rythmer sa journée, et éviter l'ennui qui favorise le désespoir
- Se méfier : des espadons (qui risquent de crever l'embarcation), des requins, mais surtout du désespoir (Bombard prenait sa tension chaque jour et la notait sur un carnet: ses minima ne se trouvent pas à la fin du trajet, mais aux moments de désespoir)
Mais il faut noter que certaines des hypothèses de Bombard fut rejetées et démolies par Hannes Lindemann, et l'idée générale de Bombard de pouvoir survivre sans eau fraiche n'est plus acceptée.