- RotUnWiss a écrit:
- Léon Trostky , mort assasiné en 1940 à Mexico sous ordre de Staline.
:!bien!: Bravo RUW !!! :cheers: Il s'agissait bien de l'assassinat de Léon Trotsky ! La petite histoire: Léon Trotsky Léon Trotsky, de son vrai nom
Lev Davidovitch Bronstein, né le 7 novembre 1879 à Ianovka (Ukraine) et mort assassiné le 21 août 1940 à Mexico, révolutionnaire et homme politique russo-soviétique.
Militant marxiste, du Parti ouvrier social-démocrate de Russie puis, à partir de l'été 1917, bolchevik, il est plusieurs fois déporté en Sibérie ou exilé de Russie, et est notamment président du soviet de Petrograd lors de la révolution russe de 1905. Principal artisan avec Lénine de la révolution d'Octobre 1917, il est le fondateur de l'Armée rouge et l'un des vainqueurs essentiels de la guerre civile russe de 1918-1921, ainsi que l'un des plus importants dirigeants du nouveau régime bolchevik.
S'étant opposé à Staline et à la bureaucratisation du régime, ce dernier le fait chasser du gouvernement (1924) et du Parti (1927), puis l'exile en Asie Centrale avant de le bannir d'URSS (1929) puis de le faire traquer et assassiner par le NKVD. À la fois orateur, théoricien, historien, mémorialiste et homme d'action, il est aussi le fondateur de la IVe Internationale (1937), et l'inspirateur commun dont se réclament toujours un certain nombre de groupes trotskistes à travers le monde.
La Première Guerre mondialeAu début de la Première Guerre mondiale, alors que l'ensemble des partis sociaux-démocrates de la II
e Internationale succombent au nationalisme et soutiennent leurs gouvernements respectifs dans la guerre (vote des crédits de guerre, participation gouvernementale), Trotsky fait partie des rares dirigeants de l'Internationale qui continuent à dénoncer le caractère impérialiste de la guerre, avec entre autres Lénine et le parti bolchevik, la tendance de Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg dans le SPD en Allemagne, Pierre Monatte et Alfred Rosmer issus de la CGT en France, et le parti socialiste de Serbie. Il travaille un temps pour le quotidien
Nache Slovo (« Notre Parole »), dont il est un collaborateur à Paris, tout en étant en relation avec l'organisation interrayons de Saint-Pétersbourg.
Le 5 septembre 1915, à l'initiative du socialiste suisse Grimm, se tient à Zimmerwald une conférence socialiste internationale contre la guerre, à laquelle participe Trotsky et dont il est chargé de rédiger le manifeste. Avec celle de Kienthal qui se tient en 1916, Trotsky contribue au rassemblement de ceux qu'on appelle alors les internationalistes ou Zimmerwaldiens et qui formeront pour la plupart en 1919 la III
e Internationale, dite aussi Internationale communiste.
Arrêté, puis expulsé de France en septembre 1916, il est conduit à Irun, en Espagne. Là, il est arrêté par la police espagnole et embarqué de force avec sa famille pour les États-Unis. Installé à New York à partir de janvier 1917, il contribue au journal
Novy Mir (« Nouveau Monde »).
Révolution russe de 1917Après l'éclatement de la révolution de Février 1917, Trotsky retourne en Russie en mai 1917. Il est d'accord avec les « thèses d'avril » de Lénine, qu'il considère comme un signal de ralliement à ses propres idées de « révolution permanente ». Il a alors abandonné l'espoir de parvenir à une union générale de tous les courants, mais continue cependant à travailler sur la fusion de l'organisation interrayons et des bolcheviks.
Lorsque le congrès d'unification a lieu, en août 1917, il est arrêté et emprisonné par le gouvernement provisoire. Malgré sa détention, il est élu au Comité central par le congrès. Libéré suite au putsch avorté du Général Kornilov, il devient président du soviet de Petrograd en septembre et du Comité militaire révolutionnaire en octobre, devenant l'un des principaux dirigeants bolcheviks de la révolution d'Octobre.
Il occupe ensuite le poste de commissaire du peuple aux affaires étrangères jusqu'en 1918, duquel il démissionne après avoir signé les accords de Brest-Litovsk. Il devient ensuite commissaire à la guerre de 1918 à 1925, mettant sur pied l'Armée rouge durant la guerre civile. En parallèle, il fait partie du Bureau politique de 1919 à 1927.
En 1920 (notamment lors du IX
e congrès du parti), afin de pallier la situation économique catastrophique de l'URSS, Trotsky propose la militarisation provisoire du travail : selon lui, cette mesure était rendue nécessaire par le contexte de la guerre civile et de la révolution mondiale. Il posait déjà cette alternative en 1917 : « Ou bien la Révolution russe soulèvera le tourbillon de la lutte en Occident, ou bien les capitalistes de tous les pays étoufferont notre révolution.
[5] » Dans cette vision, toute grève est considérée comme une désertion, et toute revendication est considérée comme une insubordination.
En mars 1921, il participe à l'écrasement militaire de la révolte de Kronstadt.
Expulsé d'URSSEn février 1929, Trotsky est conduit à Istanbul où il remet aux autorités turques une lettre déclarant qu'il est venu contre son gré, après quelque temps passés dans l'ambassade soviétique il effectue plusieurs déménagements et finit par être placé en liberté surveillée sur l’île de Büyükada (
Prinkipo) au large d'Istanbul. Il publie un bulletin mensuel d'opposition en langue russe dès juillet 1929. En avril 1930, il organise une conférence qui déboucha sur la mise en place d'un secrétariat international provisoire de l'opposition communiste. Après quatre années passées en Turquie, il séjourne en France à Sarran au Château de Bity, de juillet 1933 à juin 1935, puis expulsé à nouveau, il trouve refuge en Norvège.
La fondation de la IVe InternationaleToute sa vie, Léon Trotsky continua à défendre les acquis de la révolution russe et l'« État ouvrier » qui en est issu, tout en dénonçant ce qu'il appelle une monstrueuse dégénérescence bureaucratique. Selon lui, la bureaucratie russe est une couche sociale parasitaire, qui étouffe le pays en prélevant une part des richesses, et dont Staline est le représentant politique et le défenseur.
Devant la montée du fascisme en Italie, puis du nazisme en Allemagne, il préconise la constitution de fronts uniques de la part de toutes les organisations ouvrières, malgré leurs divergences. Il n'est pas écouté et la politique de Staline aboutit à l'écrasement du prolétariat allemand, le plus puissant et le plus organisé du monde. Après 1934, Staline finira par imposer la création de Fronts populaires.
Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition sont massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tiennent en août 1936 et aboutissent à l'exécution des principaux accusés : il en fut l'un des rares absents. Accompagné par le policier norvégien Jonas Lie, il quitte la Norvège en septembre 1936, pour aller s'installer au Mexique grâce au président Lazaro Cardenas, où il est accueilli dans la « Maison bleue » des peintres Diego Rivera et Frida Kahlo. Il a une liaison passionnée avec cette dernière, qui lui dédie même un tableau : « Autoportrait dédié à Léon Trotski ». Les travaux de Trotsky quant à l'organisation de l'opposition de gauche débouchent sur la création de la IV
e Internationale le 3 septembre 1938 avec 25 délégués, représentant 11 pays. À son activité militante peut être associée celle de son fils Léon Sedov.
Trotsky est assassiné le 20 août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet par un agent de Staline (Jacques Mornard ou Franck Jackson, de son vrai nom Ramón Mercader). Son assassin est arrêté par deux camarades américains, lui servant volontairement de gardes du corps et de secrétaires, Joseph Hansen et Charles Cornell. Ce dernier est présent au moment du meurtre mais ne réussit pas à l'empêcher. Ramón Mercader sera par la suite remis à la police mexicaine et condamné à vingt ans de réclusion, peine maximale alors en vigueur au Mexique. Il sera décoré de l'ordre de Lénine en URSS. Avant de succomber à ses blessures, Trotsky put encore confier : « Dites à nos amis : Je suis sûr de la victoire de la IV
e Internationale. »