orange sport a écrit :Orléans : La section féminine va disparaître
Afin de faire des économies et de privilégier son équipe masculine, le nouveau président d'Orléans veut supprimer sa section féminine, maintenue en D2. Ce qui ne manque pas de faire polémique.
Une bien mauvaise nouvelle pour le football féminin français. Alors qu'Orléans avait assuré son maintien en Division 2, Cyril Courtin, le président du club du Loiret depuis début avril, a annoncé son intention de supprimer la section féminine pour des raisons économiques. Un vrai sujet pour Jean-Michel Aulas, président de la nouvelle Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP). Et ce afin de privilégier son équipe masculine, 10e de National et qui a besoin de 2 millions d'euros pour ne pas être reléguée administrativement à l'échelon inférieur. Le dirigeant orléanais, proche du président de la LFP, Vincent Labrune, l'a annoncé à ses joueuses, et sans prendre de gants, comme le rapporte le site Footeuses.com. "Pour des raisons économiques, non, on ne repartira pas en D2 la saison prochaine. Vous nous coûtez trop cher et vous ne rapportez rien", leur aurait-il ainsi lâché. Et les Orléanaises, qui ont peut-être disputé le dernier match de l'histoire de leur club dimanche contre Strasbourg, ne cachent pas leur amertume.
"Il ne nous a pas respectées"
Elles l'ont montrée face aux Alsaciennes, en dissimulant leur écusson avec du scotch et en envoyant le ballon hors des limites du terrain dès le début de match pour faire respecter une minute de silence. Interrogée par L'Equipe, l'attaquante Namnata Traoré a chargé son président, "un monsieur qui n'y connaît rien au football féminin" et décrit un entretien complètement "lunaire". "Dans sa manière de se tenir, ses mots, son irrespect. Je pèse mon mot. Il ne nous a pas respectées en tant que sportives. C'est le travail de toute une saison, des années précédentes que tu mets à la poubelle. Il ne nous a pas respectées en tant que femmes parce qu'on a été sa première cible dans l'association, déplore-t-elle. Je pense qu'il s'attendait à ce qu'on descende. Ça aurait été plus facile pour lui de restreindre le budget. Il nous a rencontrées il y a trois jours, je n'avais jamais vu sa tête alors qu'il est là depuis un mois. Il n'est même pas venu de lui-même, c'est nous qui avons demandé l'entretien avec lui." L'UNFP s'en est émue alors que pour la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, également contactée par le quotidien sportif, c'est tout simplement "désastreux".