Un mal pour un bien ?
Après être tombé à Angers, le Racing a désormais dix-huit matches de championnat pour réussir sa saison en retrouvant la L 2.
A l'heure où le chantier du tramway angevin entre dans sa dernière ligne droite pour une inauguration en juin, le Racing a atteint son terminus dans le Maine-et-Loire.
Il a fait bonne impression pendant une heure, confirmant sa capacité à atteindre un certain niveau. Assez convaincant dans sa manière de défendre autour de son axe d'irréprochables Outrebon et Sikimic, il n'a finalement cédé que sur un coup de pied arrêté.
Accalmie après Colmar
Avant le corner direct de Charbonnier, Kéhi avait passé une soirée tranquille. Le SCO Angers affichait une impuissance qui ne présage rien de bon dans sa lutte pour son maintien en L 2.
Il n'a dû son salut qu'à l'énergie de Férébory Doré en provenance du banc, qui a arraché le corner décisif en pressant Ahouéya et réglé l'affaire en contre en fin de match. Le grand attaquant a pris des allures de faiseur d'or mardi, sur la pelouse de Jean-Bouin.
Le 7e tour a été de trop pour les Strasbourgeois qui enfilent les rencontres comme les perles, ce qui, il faut bien l'admettre, est d'une cohérence rare en une période si propice à la pratique du football.
Le sprint dure depuis la reprise avec sept matches disputés en 24 jours. Il se poursuivra sur les mêmes bases encore quelque temps, le Racing accueillant Bastia, samedi, Guingamp, mardi, avant d'effectuer le court déplacement vers Colmar, le dimanche 13 février.
Dans ce cadre, pouvoir envisager deux semaines « normales », à un match, entre la préparation du match à Gap, le 26 février, et l'accueil de Gueugnon, une semaine après, n'est peut-être pas pour déplaire. En cas de qualification pour les quarts de finale, les Strasbourgeois auraient glissé une petite rencontre supplémentaire dans l'intervalle, le 1er ou 2 mars.
« L'objectif, c'est Bastia, a rapidement tranché Laurent Fournier à l'heure des commentaires. Je ne considère pas que l'on subit un coup d'arrêt avec cette élimination en Coupe de France, parce que l'on était dans l'esprit. »
Au passage, l'absence de blessures, redoutées en raison d'un départ aux aurores - le départ avait été donné à 5 heures - , et de cartons sur le 8e de finale édulcore la défaite. « Je n'ai pas été déçu par ce que j'ai vu, poursuit le coach strasbourgeois. On ne va pas s'arrêter là. On veut chercher les points qu'il faut en championnat. »
Les hommes présents sur la pelouse, ou ce qui en faisait office, expriment plus de contrariété. L'idée de poursuivre l'aventure avait inspiré une production cohérente, à base de solidité défensive. Quelques « coiffeurs » ont mordu dans la rencontre à pleines dents.
« Avec les matches remis en CFA2 et mes présences sur le banc des pros, cela fait deux mois que je n'avais pas fait un match, a expliqué Cyriaque Rivieyran, intéressant dans son couloir droit pour sa première titularisation. J'ai terminé avec des crampes. Physiquement, on a plié sur le fin. »
La priorité, c'est le championnat
Farez Brahmia n'était guère plus fringant en tirant son sac à la sortie du vestiaire. L'ailier avait tout donné, en vain. La porte risque de se refermer pour ces « jokers ».
Il ne reste plus que 18 matches de National à envisager jusqu'à la fin de saison. Et il s'agit de les aborder avec la seule intention de les gagner. « On a des regrets, mais la priorité c'est le championnat, considère Stéphane Noro, qui a profité de l'occasion pour retrouver du temps de jeu après sa suspension de trois matches. On passe à autre chose avec maintenant l'idée de prendre un maximum de points. »
A la faveur d'une séance d'entraînement, programmée hier, dès la descente du train, le Racing est résolument passé à l'heure du National.
François Namur