La Fiche de Gauthier Pinaud
21 matchs en L2 la saison dernière .. ce serait une suuuuuuper recrue !
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L’attaquant excentré Gauthier Pinaud, en fin de contrat à Châteauroux, arrive aujourd’hui à Strasbourg pour y signer trois ans.
C’est la grande crainte de François Keller depuis que la décision de repartir en CFA 2 a été officialisée vendredi soir par le président de l’association support RCS Patrick Spielmann : que les contacts pris antérieurement avec certains joueurs, à qui avait été présentée une double hypothèse - CFA ou CFA 2 -, n’avortent.
La certitude d’évoluer au 5 e niveau national aurait pu en effrayer plus d’un. Pour le moment, il n’en est rien. Vendredi après-midi, même après avoir appris que le Racing avait anticipé une relégation prévue par les règlements fédéraux,
le défenseur central Ludovic Golliard, qui venait pourtant d’aligner 32 matches (5 buts) en National avec Créteil, a paraphé son bail de trois ans sans hésiter. Samedi, David Ledy avouait « ne pas regretter » d’avoir prolongé dès mardi pour quatre saisons, même s’il espérait évidemment comme tout le monde que le club repartirait en CFA.
Hier, une bonne nouvelle supplémentaire est arrivée : un autre ancien pensionnaire de Ligue 2 (comme Ledy avec le RCS et Golliard avec Besançon) a donné son accord de principe. En fin de contrat à Châteauroux qui ne l’a pas conservé, Gauthier Pinaud sera à pied d’œuvre aujourd’hui à la Meinau pour s’entraîner d’abord, signer un contrat de trois ans ensuite. Sollicité sans suite par Vannes en début de mercato, l’ex-Castelroussin a disputé 21 matches de L2 en 2010-2011 (44 en trois saisons, 1 but). Cet attaquant de couloir droit devrait jouer les pourvoyeurs de centres et, donc, de ballons pour un Ledy auteur de 11 buts en National la saison dernière.
Keller : « On a très peu de temps »
L’engagement de Pinaud est un nouveau signe fort pour un club désireux de ne pas moisir au 5 e niveau hexagonal. Mais il ne va évidemment pas lever à lui seul les doutes légitimes qui assaillent un François Keller injoignable hier, mais qui, samedi, s’avouait torturé par quelque appréhension : « Je suis obligé de bâtir une équipe dans l’urgence et de recruter énormément de joueurs. J’ai très peu de temps, souvent pas plus de deux jours, pour me prononcer sur leurs qualités. On a beau prendre des renseignements un peu partout, il reste toujours une part d’incertitude. Tous les matins, je me lève en me demandant si, pressé par les délais, je ne me suis pas trompé. »
L’interrogation est compréhensible, compte tenu de l’intersaison abracadabrantesque qu’a vécue le Racing ces deux derniers mois. Seuls les premiers matches permettront de la lever.
L'Alsace