zoom sur Jean-Philippe Sabo - Football Parenthèse ersteinoise
Jean-Philippe Sabo au milieu de ses potes de l’AS ErsteinIl y a quinze jours, son arrivée à Erstein en avait surpris plus d'un. À 29 ans, Jean-Philippe Sabo a en effet décidé de mettre temporairement sa carrière professionnelle de côté. Rencontre.
On avait pris l'habitude de le voir arpenter son côté gauche à la Meinau, parfois au poste de latéral, souvent à celui de milieu offensif.
Mais cet été, alors que le Racing retrouvait le monde pro et que son contrat arrivait à son terme, l'aventure s'est achevée.
« Je m'y attendais depuis un moment, avoue-t-il. Au mois de décembre dernier, si une offre arrivait, le club m'avait donné l'occasion de partir. Mais j'avais envie de bien faire les choses. Le Racing ne m'a pas conservé pour X ou Y raisons. Maintenant, j'ai tourné la page. »
«Je suis fier d'avoir aidé le Racing à revenir en Ligue 2»
Au final, il aura disputé en tout et pour tout 86 matches en championnat avec le club Ciel et Blanc, dont 17 en CFA.
« Je suis fier d'avoir aidé le Racing à revenir en Ligue 2. J'étais arrivé en janvier 2013 avec l'objectif de remonter en National. Ça s’est fait, avec notamment ce dernier match à Raon-l'Étape. Les trois saisons en National qui ont suivi ne se sont pas toutes ressemblé. »
Titulaire à part entière lors des deux premières, il est mis sur la touche lors de la troisième, « sans vraiment d'explication ». « Le club avait recruté quelqu'un à mon poste et Jacky Duguépéroux a fait ses choix. Au final, ceux-ci se sont avérés payants mais j'avais quand même un sentiment d'injustice. Dès que le coach faisait appel à moi, je répondais présent. Mais c'est le monde cruel du foot, on ne peut rien y faire. »
« Les entraînements ne me suffisaient plus »
Ainsi, il se retrouve cet été sans club ni contrat. Désireux de garder le forme, il prend part à la préparation d'avant-saison d'Erstein. « Ça s'est fait naturellement puisque j'ai des amis qui jouent là-bas, continue-t-il. En parallèle, j'ai reçu des offres en National, mais ça n'a pas pu se faire. Soit ils prenaient d'autres joueurs, soit j'étais un peu trop cher pour leurs finances. Avec Quevilly-Rouen, c'était tout proche de se conclure. L'entraîneur me voulait vraiment mais le président privilégiait l'arrivée de joueurs prêtés à moindre coût. »
À ce moment-là, Jean-Philippe Sabo comprend bien qu'il lui sera difficile de trouver un club lors de ce mercato. « Les entraînements ne me suffisaient plus. J'avais envie de jouer. De fil en aiguille, j'ai commencé à discuter avec le président d'Erstein et avec les deux entraîneurs. On s'est vite mis d'accord ».
C'est donc sous licence amateur et avec le maillot... bleu de l'actuel leader de la Division d'Honneur qu'il va reprend doucement goût à la compétition. « Tout a été clair entre eux et moi, précise celui qui a été formé à l'Olympique de Marseille. Mon objectif est toujours de jouer plus haut. Si une offre arrive et qu'elle correspond à ce que je recherche, on se séparera en bons termes. »
Toutefois, il n'est pas question pour lui de prendre son nouveau challenge à la légère.
« Aujourd'hui, je suis à fond avec eux. Le club est bien structuré et possède des infrastructures plus que correctes. On s'entraîne deux à trois fois par semaine et on a la chance d'être suivi par un kiné. Les dirigeants sont compétents et on va essayer de faire la meilleure saison possible. »
Apparu pour la première fois dimanche dernier à Hégenheim (0-0) au poste de milieu défensif – «les coaches peuvent m'utiliser à plusieurs postes, même si je préfère jouer sur le côté » –, le gaucher savoure. « J'ai besoin de jouer et de retrouver mes repères. D'ici deux ou trois matches, ça va revenir. »
En attendant, ce sont les deux entraîneurs Éric Ott et Cédric Mehl qui se frottent les mains et qui en profitent au maximum.
Déjà auteurs d'un excellent début de saison – Erstein est invaincu en championnat et toujours en course en coupe de France –, les Sucriers pouvaient difficilement rêver d'attirer une meilleure pioche dans leurs filets...
dna