En cas de maintien sportif çà sent quand même un peu la rétrogradation administrative.

Il faut des structures dit-il pour monter...
J'ai des doutes sur l'homologation du Stadium en L2.

Surtout que les SRC sont dans la viseur de la ligue!

Ce sont ce genre d'équipe qui veut monter à tout prix et qui après se mettent dans des situations délicate.

Le grand soir de Chéré
Courtisé en janvier par Bourg-en-Bresse, club de Ligue 2, Sébastien Chéré (29 ans) n’a pas obtenu le bon de sortie qu’il avait demandé à Colmar. Mais le capitaine des SRC n’a pas pour autant abandonné son rêve de rejoindre le niveau supérieur. Une grande performance de sa part, demain soir devant les caméras de télévision, ne ferait que renforcer son pouvoir d’attraction.

Pour Sébastien Chéré, le derby de demain soir aura comme un avant-goût de Ligue 2. Un stade plein à craquer, un adversaire (le Racing) qui ne dépareillerait pas à l’étage supérieur, la présence de la télévision (*)... On s’y croirait presque ! Le milieu des SRC, lui, rêve que ce contexte devienne son quotidien, dès la saison prochaine. En janvier, Bourg-en-Bresse, promu dans l’antichambre de l’élite, a fait le forcing pour le recruter. Il s’y voyait déjà et s’en était ouvert dans les médias, mais Colmar avait opposé son veto. « On ne m’a pas laissé le choix. J’ai mis un peu de temps à le digérer », reconnaît le capitaine des Verts.

« J’aime trop le foot pour me morfondre »

En garçon bien éduqué, Sébastien Chéré n’a pas engagé de bras de fer avec son club. « J’aime trop le foot pour me morfondre et ne plus prendre de plaisir », dit-il, avec cette rafraîchissante sincérité dans la voix.
Son ambition, elle, n’a pas varié d’un iota. « La L2, j’en étais proche cet hiver. Maintenant, j’ai envie d’y aller et d’y goûter. Il va falloir que je sois performant sur le terrain pour le mériter. »
La réception du RC Strasbourg, demain au Stadium, offre à l’ancien Spinalien une occasion rêvée de briller sous les projecteurs. Il est à espérer, d’ailleurs, que les caméras se concentreront un peu sur l’abattage considérable de ce joueur qui fait tout, sur la pelouse, pour ne pas qu’on le réduise à son gabarit frêle (1,71 m, 62 kg).
Sébastien Chéré n’affiche pas seulement des qualités techniques au-dessus de la moyenne. Il ne s’arrête jamais de presser, de harceler ses adversaires. Le milieu haut-rhinois y consacre une telle énergie qu’il a réussi à rendre nobles ces tâches ingrates. Invisible pour les profanes, ce travail de l’ombre comble d’aise les entraîneurs. Ainsi, on n’a trouvé personne pour s’étonner, à l’été 2015, quand Didier Ollé-Nicolle, le coach colmarien, a décidé de confier le brassard de capitaine à son combattant le plus exemplaire.

« Strasbourg est un club mythique, qui donne envie à tout le monde »

‘‘ Seb ’’, le guerrier, n’a pas le physique d’un gladiateur mais en possède le tempérament. Et il est à parier que le « surplus de motivation », qui l’habite cette semaine, rejaillira sur tout le monde dans l’arène colmarienne. « Lorsque le calendrier tombe en juillet, la date que l’on retient en premier, c’est celle du derby, souligne le patron de l’entrejeu des SRC. On sait que ce match va faire parler et susciter beaucoup d’engouement et d’ambiance. C’est la plus belle rencontre à disputer pour un joueur de National. »
Le Racing étant bien parti pour remonter en Ligue 2, on a demandé à Sébastien Chéré s’il n’avait pas un vœu secret, comme celui de passer dans le camp d’en face l’an prochain par exemple. « Strasbourg est un club mythique, qui donne envie à tout le monde, répond le milieu des Verts. C’est une ville qui vit pour le foot, même si le basket et le hockey évoluent à un bon niveau. Il y a des infrastructures, un stade et une histoire. Mais quand je suis sur le terrain, je pense d’abord au maillot que je porte. »

Désireux de montrer à « toute la France » qu’il n’y a « pas que Strasbourg » en Alsace, le capitaine enjoint ses coéquipiers à arborer « fièrement les couleurs de Colmar ». Il se dit également persuadé que « le public » haut-rhinois « arrivera à se faire entendre », face aux 1 300 supporters du Racing. « On est chez nous », répète l’ex-étudiant en pharmacie, engagé dans sa troisième (et dernière ?) saison aux SRC.
Mais « au-delà de la fête », Sébastien Chéré n’oublie pas que cette explication entre voisins revêt d’abord un « enjeu très important ». « Ce derby sera peut-être moins flamboyant que ceux qu’on a connus, pronostique-t-il. Les deux équipes ont des objectifs différents, mais ont tout autant besoin des trois points l’une que l’autre. Je pense que la tension se ressentira sur la pelouse. »
Cela n’empêchera pas le milieu colmarien de savourer son bonheur de jouer dans un « stade à guichets fermés ». Il sera toujours temps, ensuite, de se projeter vers d’autres rêves...
dna

Après Strasbourg, ce Chéré aura le droit de se montrer autant qu'il voudra mais ... après Strasbourg.

M.I.B. a écrit:

Après Strasbourg, ce Chéré aura le droit de se montrer autant qu'il voudra mais ... après Strasbourg.

..et c'est là qu'il brillera !!

comme presque tous les anciens joueurs qui ont joué au Racing.

Les 2 équipes devront se surpasser pour plusieurs raisons : la montée pour les uns, le maintien pour les autres et le derby alsacien.

Marius a écrit:

Les 2 équipes devront se surpasser pour plusieurs raisons : la montée pour les uns, le maintien pour les autres et le derby alsacien.

Colmar sera super-motivé , et c'est bien cela qui me chagrine .

Marco 69/73 a écrit:

Marius a écrit:

Les 2 équipes devront se surpasser pour plusieurs raisons : la montée pour les uns, le maintien pour les autres et le derby alsacien.

Colmar sera super-motivé , et c'est bien cela qui me chagrine .

La motivation ne suffit pas toujours, regarde Chelsea hier soir, c'est un atout certes et étant donné la friabilité du racing en déplacement çà peut aider.

candy Colmar n'est pas dupe ils savent très bien que le racing a de sérieux problèmes en déplacement, et je suis sur qu'ils vont le faire sentir, je souhaite que Seka sera de la partie.

Des Verts à l’envers
Colmar, méconnaissable, a vécu une rencontre plus que compliquée, ce à quoi le Stadium n’était plus habitué. Pas au niveau du Racing, tout simplement, les Verts ont livré une prestation insipide.

Dans un derby, on ne répétera jamais assez l’importance de marquer d’entrée de jeu son territoire. De faire sentir à son adversaire que sa soirée va être compliquée, que rien ne lui sera donné. D’autant plus lorsqu’on évolue dans son antre.
Alors, certes, la présence massive des supporters strasbourgeois a rendu le concept de jouer à domicile un brin artificiel. Mais de là à camper le rôle d’hôtes modèles en laissant croire au Racing qu’il était au Stadium comme chez lui, il n’y a qu’un pas que les SRC ont allègrement franchi hier soir.

Une différence de niveau abyssale

Rarement cette saison, si ce n’est pour dire jamais si l’on excepte la rencontre du 18 septembre dernier perdue face au CA Bastia à l’issue d’une prestation en tout point ratée, les Verts avaient ainsi été bousculés. La reprise de Ndour dans les bras de Mensah après moins d’une minute de jeu a donné le ton d’une première période à sens unique. Les ennuis ne faisaient alors que commencer.
Étouffés par le pressing du Racing et sa présence physique sur chaque duel, les Colmariens se sont rapidement résignés à laisser la direction des opérations à leur voisin bas-rhinois. Au point de jouer essentiellement dans leur moitié de terrain, faute de ressortir proprement le ballon. Le déchet technique quasi généralisé a fortement compromis les rares incursions au-delà de la ligne médiane. Mis à part une frappe de Belvito (23e ) qui termina sa course en… touche, les SRC ont donc été contraints de défendre durant le premier acte, laissant l’arrière-garde strasbourgeoise camper royalement au milieu de terrain.

 
Cette friabilité, ce sentiment d’impuissance ont donc escorté l’antépénultième du National durant 45 premières minutes difficiles qui auraient même pu devenir cauchemardesques si le Racing avait fait meilleur usage de ses munitions offensives, Bouanga étant le seul à régler la mire (0-1, 17e ).
Pas une question d’envie, non, mais bien une question de niveau. Hier soir, la différence entre une équipe qui est bien partie pour rejoindre la Ligue 2 et une formation qui veut surtout éviter de descendre en CFA a été abyssale. La seconde période n’a d’ailleurs rien changé à l’histoire avec le but de Lienard (0-2, 64e ) et la nouvelle réalisation de Bouanga (0-3, 89e ).
Les problèmes de transmission ont constamment plombé les efforts d’un onze plus habitué à avoir le cuir dans les pieds que de courir après tout au long du match. En perdant un four de ballons dans l’entrejeu, en laissant les Strasbourgeois dicter le tempo à leur guise, les Haut-Rhinois ont été plus spectateurs qu’acteurs de leur probable dernier derby en troisième division, incapables de se révolter. Ils ont erré comme onze fantômes sans parvenir pour autant à faire peur à l’épouvantail du championnat.

La marge sur le premier non-relégable, Avranches, demeure la même

Inquiétant pour la suite ? Difficile de tirer des enseignements après un match si déséquilibré que les dernières sorties des hommes de Didier Ollé-Nicolle ne laissaient pourtant pas deviner. Les SRC se consoleront en sachant que la marge sur le premier non-relégable, Avranches, demeure la même. Et que l’écart sur la pelouse ne sera pas aussi édifiant chaque week-end.
dna

Vite passer à autre chose
Le lourd revers concédé, qui plus est dans le derby face au Racing, devra être rapidement digéré. Car la quête du maintien en National reste toujours d’actualité alors que les SRC vont entamer le dernier tiers de leur calendrier.

« J’espère que cette claque ne nous fera pas trop mal pour la suite du championnat. » La mine déconfite, vendredi soir, Sébastien Chéré essayait de trouver les mots pour analyser la pauvre prestation de son équipe dans ce huitième (et sans doute dernier ) derby du National entre Colmar et Strasbourg. Le capitaine espérait surtout que pareille déconvenue n’allait pas briser net l’élan qu’était en train de prendre les SRC pour sortir de la zone rouge.
Le club haut-rhinois serait bien inspiré de ne pas tendre l’autre joue, dans cinq jours, à Belfort, pour ne pas voir ses efforts dans la bataille qu’il livre pour sa survie une fois de plus – une fois de trop ? – réduits à néant. La défaite concédée face au voisin du Bas-Rhin ne doit pas sonner comme un coup d’arrêt, même si dans le jeu les Verts ont bien régressé durant 90 minutes.
« Nous avons été bougés à l’impact, Strasbourg a récupéré tous les deuxièmes ballons pour enchaîner avec du jeu, souligne l’entraîneur colmarien Didier Ollé-Nicolle qui a purgé son deuxième et dernier match de suspension… sur une chaise d’arbitre de tennis ! Je suis vraiment déçu du match que nous avons produit et du comportement des joueurs, absents dans les duels. C’est la première fois cette saison que nous sommes malmenés comme cela. Nous voulions jouer selon nos vertus mais nous nous sommes montrés trop fébriles collectivement. »

L’inverse de Porto-Vecchio

Comparée à la sortie victorieuse en Corse, une semaine plus tôt, la prestation insipide face au Racing a de quoi interpeller. Certes, la qualité de l’adversaire était nettement supérieure. Pour faire simple, Colmar a été mangé tout cru dans tous les domaines, ne parvenant pas à se montrer dangereux quand défensivement il avait toutes les peines du monde à contenir la vivacité de Sacko et Bouanga.
À Porto-Vecchio, le scénario avait été totalement inverse, ce qui laisse de l’espoir pour la suite. Ce derby a au moins eu le mérite de démontrer aux SRC qu’ils n’étaient pas à l’abri d’une sortie de route malgré leurs bonnes résolutions prises récemment.
« Dans le jeu, on aurait dû mieux faire. C’était la clé du match », assure Sébastien Chéré. « On a voulu contrecarrer les plans du Racing à la mi-temps en faisant entrer un attaquant, explique Romain Beynié qui a cédé sa place à Henry Michel Gbizié à la pause. Mais on a vu la différence de niveau entre les deux équipes. Si on occupe cette place-là (16e ) , c’est qu’il y a des raisons. Après, je ne pense pas que ce soit ce soir (vendredi) que l’on perde des points. Il ne faut pas non plus tout effacer et oublier les deux bons résultats (victoires contre Avranches et au CA Bastia) sur lesquels on restait. On doit tirer les leçons de cette défaite. »
Faire le long inventaire de ce qui n’a pas été et repartir sur un nouvel objectif, voilà très certainement ce qui attend les Verts pour la reprise de l’entraînement, demain. Pour passer rapidement à autre chose et évacuer la frustration d’avoir été dans la peau d’un second rôle contre le leader du National.
« Pour nous qui jouons notre survie, c’est très frustrant de perdre un match dans ces circonstances. J’avais l’impression qu’ils avaient plus envie que nous, s’interroge le gardien Cédric Mensah. Mais nous n’avons pas le temps de nous apitoyer sur notre sort. Il faut vite se remettre dans la vérité de notre championnat qui est de prendre des points pour assurer le maintien. »
Le maintien, justement, ne s’est pas éloigné d’un iota vendredi. Cela a sans doute été la seule bonne nouvelle de la soirée pour les SRC puisque les cinq derniers au classement ont tous chuté. Les rencontres à venir seront autrement plus déterminantes que le match de gala disputé devant 3 850 spectateurs au Stadium.

« Les trois prochains matches seront très importants d’un point de vue mathématique »

« Heureusement que nous avons gagné à Bastia (0-1) , ce qui nous permet de rester dans le coup, souffle ‘‘DON’’. Les trois prochains matches (déplacement à Belfort, réceptions de Boulogne-sur-Mer et Dunkerque) seront très importants d’un point de vue mathématique. Pour espérer prendre des points, il faudra réaliser une tout autre prestation. »
Le calibre des futurs adversaires des SRC invite à ne pas sombrer dans le pessimisme. Aucun n’apparaît aussi bien outillé que le Racing, seule équipe à avoir su les faire déjouer du début à la fin.
« On n’est jamais parvenu à ressortir proprement le ballon de notre camp. Les vagues se sont multipliées et on a fini par craquer, résume le défenseur Thibault Jaques. On n’a jamais été capables de trouver la solution dans le jeu. Mais je ne m’inquiète pas car on a montré que l’on pouvait faire bien mieux. »
Il s’agira de le démontrer dès la prochaine journée, sur la pelouse belfortaine, pour que les conséquences de ce derby cauchemardesque se limitent à une histoire de suprématie régionale.
dna

Le tiers payant ?
Les SRC ont encore un tiers de leur championnat à disputer pour conquérir leur maintien en National. Le prochain déplacement à Belfort fait partie des rencontres les plus compliquées à négocier.

On a coutume de dire , en coupe, qu’on ne sait qu’après-coup si un tirage était bon. Il en va peu ou prou de même pour la notion de calendrier favorable. Néanmoins, les SRC peuvent s’estimer heureux : d’ici le mois de juin, ils vont rencontrer la quasi-totalité des équipes qui luttent comme eux pour ne pas descendre en CFA, et en recevoir la plupart. C’est ce qui s’appelle avoir son destin entre ses pieds.

Deux déplacements a priori compliqués

Les deux prochains déplacements colmariens correspondent sans doute, sur le papier, aux rencontres les plus difficiles à aller chercher. Vendredi, à Belfort, c’est un promu en léger regain de forme après sa victoire à Épinal à qui les SRC vont rendre visite. Un promu qui, s’il a ralenti la cadence, peut toujours rêver du podium.
Quant à Orléans, qui avait résisté on ne sait comment au Stadium, c’est une autre équipe en 2016. Il serait étonnant que le club professionnel soit décroché du trio de tête lors de la venue des Alsaciens au stade de la Source, début avril. Attention danger.

Des opportunités à saisir

Difficile de faire beaucoup de prospective dans un championnat aussi homogène. Néanmoins, Colmar pourrait accueillir deux formations, Dunkerque et Amiens, aujourd’hui dans le ventre mou du championnat, ni concerné par la montée ni par le maintien. On pense notamment aux Picards qui rallieront le Stadium lors de l’avant-dernière journée. Un avantage ?
Les venues de Boulogne-sur-Mer et Sedan tout comme les déplacements aux Herbiers et à Chambly, pour clôturer la saison, sont autant de matches dans les cordes des Alsaciens. D’ailleurs, sur le cycle aller, ils n’ont perdu contre aucun d’entre eux (2V, 2N).
Ces quatre adversaires sont encore loin d’être tirés d’affaire d’un point de vue comptable même si leur situation est aujourd’hui moins critique que celle des SRC. Au moment de les croiser, ces derniers rencontreront certainement un concurrent direct dans la lutte pour le maintien.
Le dernier face-à-face sur la pelouse de Chambly pourrait même être explosif s’il devait décider du sort de l’un des deux protagonistes. Les coéquipiers de Thibault Jaques auraient tout intérêt à s’épargner pareilles sueurs froides. Ils en ont les moyens.

Des victoires impératives

Béziers, Épinal et Fréjus/Saint-Raphaël sont actuellement les compagnons de galère des Verts dans la zone de relégation. Trois équipes que les hommes de Didier Ollé-Nicolle vont encore challenger d’ici la fin du championnat.
Avec un point pris sur neuf possibles face à ces autres clubs en difficulté, il est impératif de redresser la barre. En un mois (15 avril au 13 mai), les SRC enchaîneront, entre autres, les réceptions des Biterrois et des Spinaliens entrecoupées d’un déplacement dans le Var. Ce triptyque pourrait constituer le tournant de leur saison…
dna

Une bonne occasion pour se relancer pour Belfort?

M.I.B. a écrit:

Une bonne occasion pour se relancer pour Belfort?

Ou pour Colmar

Si Colmar gagne ce match ils ont de forte chance de se maintenir.

Avant ASM Belfort – SR Colmar, demain (20h) Varsovie, le «latéralisé»
En 2016, Jude Varsovie occupe plus souvent le flanc gauche de la défense colmarienne que l’axe qu’il affectionne. L’Alsacien pourrait bien encore « dépanner » à ce poste, demain, sur la pelouse de Belfort.
Il était en quelque sorte devenu un porte-bonheur. Depuis un essai concluant à la Licorne contre Amiens, Jude Varsovie avait enchaîné deux autres succès dès lors qu’il était installé dans le couloir gauche de la défense (Avranches et CA Bastia). La quatrième expérience en tant que latéral a été un peu plus douloureuse, vendredi dernier, dans le derby remporté haut la main par le Racing (0-3).
Il faut dire que face à lui, il y avait Denis Bouanga, une pile électrique qui a beaucoup joué de sa vitesse. « Sur mes trois premiers matches, les excentrés venaient plus intérieur, dans l’axe. Lui, il ne m’a pas trop provoqué et a beaucoup pris les espaces, indique l’arrière haut-rhinois, qui fait référence notamment à l’ouverture du score. Sur une perte de balle, alors que le bloc est un train de remonter, il part dans mon dos… »


Jude Varsovie n’est pas le seul à blâmer. Ce sont les SRC dans leur ensemble qui ont fait « un non-match » face au leader du National. Le défenseur peut se rassurer en repensant aux trois premiers écueils franchis avec succès à ce nouveau poste.
Nouveau, pas tout à fait pour être précis. À Mulhouse déjà, « sous l’ère Croci » (2010-2013), l’Alsacien avait été utilisé ponctuellement sur le côté gauche. De fait, lorsque son coach Didier Ollé-Nicolle l’a «latéralisé» en début d’année, il avait certains repères qui ont facilité son acclimatation.
« C’est totalement différent par rapport à l’axe où j’ai été formé et que je préfère, souligne-t-il. Je rends service. S’il faut dépanner, il n’y a pas de souci. »

« L’idée, c’est de bloquer mon côté »

L’intérim pourrait être amené à durer avec la nouvelle philosophie qui anime les SRC : celle de verrouiller l’accès à leur but. « Il y a eu une prise de conscience collective, assure l’ancien du FCM. Si on avait été moins friable, on aurait fait une tout autre saison. »
Les Verts sont désormais plus compacts. Dans ce schéma, le profil de Jude Varsovie est plus en adéquation avec le style prôné que celui d’un Jordan Pierre-Charles, qui peut tout aussi bien jouer milieu gauche, plus porté vers l’avant. La troisième défense la plus perméable du championnat (35 buts encaissés) veut dorénavant offrir des gages de solidité.
« Sur mes quatre matches en tant qu’arrière gauche, mes tâches étaient avant tout défensives. Après, tout dépend comment c’est organisé en face. Mais l’idée, c’est de bloquer mon côté », indique le Colmarien de 24 ans.
Demain, à Belfort, celui qui vient d’enchaîner six titularisations pourrait bien être à nouveau décalé d’un cran en défense. Conscient du fort enjeu que revêt la fin de saison pour son club, il sait ce que son entraîneur attend de lui et de ses coéquipiers : une base solide pour aller à l’essentiel et ainsi cueillir le maintien.
Un maintien qui « ne dépend que de nous » dixit Jude Varsovie. Et que l’équipe veut aller chercher en s’appuyant sur ses nouvelles vertus. « Vu notre classement (16es ) , on ne peut plus se permettre de jouer de manière trop offensive pour se faire contrer, comme c’était le cas face à Belfort d’ailleurs, explique celui qui n’était pas de la défaite au Stadium le 2 octobre dernier (0-2). On va rencontrer une équipe bien rodée pour le National, qui joue avec ses armes, se montre réaliste et prend peu de buts (14, co-meilleure défense avec le Racing). »
Le portrait-robot de ce que les SRC cherchent à devenir…
dna

À qui la belle ?
Vainqueurs en amical pour mieux être surpris en championnat un peu plus tard, les SRC retrouvent Belfort, ce soir, pour la troisième fois depuis l’été. Avec l’ambition de remettre la marche avant après la déroute dans leur derby du National face au Racing.
Dès le samedi, soit quelques heures seulement après la défaite face au Racing dans “l’alsacico”, Didier Ollé-Nicolle a tenu à débriefer la rencontre avec ses troupes. Loin de les enfoncer, l’entraîneur a simplement tenu à rendre hommage au voisin bas-rhinois tout en pointant les carences de ses joueurs durant quatre-vingt-dix minutes.
« Strasbourg, c’était très fort. Ils ont fait leur meilleur match de la saison selon moi, estime le technicien. Quand l’adversaire est meilleur, il faut savoir répondre par son organisation, son état d’esprit, son opiniâtreté dans l’effort. La machine strasbourgeoise nous a laminés comme nous aurions pu le faire à l’aller en étant plus efficaces en première période. »
Des rencontres face à des adversaires du calibre du Racing, il ne devrait pratiquement plus (Orléans ?) y en avoir d’ici la fin de saison. Le calendrier colmarien va donc être fait de joutes plus ordinaires, ce pour quoi les SRC semblent armés après leurs récentes victoires contre Avranches et en Corse face au CA Bastia.
Belfort, en dépit d’un début de saison remarquable et remarqué, est bien à ranger parmi les soutiers du National, comme la majeure partie des formations évoluant au troisième échelon hexagonal.
« Demain (aujourd’hui) , ce sera une tout autre aventure. Sans manquer de respect à Belfort, c’est une équipe qui a moins d’individualités que le Racing, mais qui reste très homogène et réalise un championnat très cohérent, décrypte “DON”. On doit retrouver l’allant et la notion collective de Bastia et tirer les leçons du derby où on a été absents du combat. On veut effacer cette défaite et prendre rapidement les points pour être à la place où on veut être. »

« La première fois, on les a explosés. La seconde fois, on s’est fait punir »

Cette place, à coup sûr, se situe en dehors de la zone de relégation. Il reste onze matches aux Verts pour y parvenir. Plus tôt ils se remettront sur le droit chemin, plus sereine sera leur fin de championnat. Réussir un coup à Roger-Serzian, où l’ASMB reste invaincue cette saison (5v, 6n), mais où elle n’a plus gagné depuis le 28 novembre, serait un premier signe encourageant.
Si Colmar fera le court déplacement avec une certaine ambition, il ne prend surtout pas son adversaire de haut. Sa défaite au Stadium (0-2), début octobre, est là pour lui rappeler l’imminence du danger.
« C’est une équipe de contre qui reste sur une victoire opportuniste à Épinal (0-1). Ses vertus, ce sont l’effort et l’engagement. Elle possède aussi des armes sur coups de pied arrêtés, résume Didier Ollé-Nicolle. On les a joués deux fois en ayant les trois-quarts du temps la possession du ballon. La première fois, on les a explosés (3-0 en amical en juillet). La seconde fois, on s’est fait punir car trop inefficaces. »
Ce soir, les Haut-Rhinois repartent sur un cycle de trois matches qu’ils souhaitent plus fructueux que le dernier (six points). Cela passera donc par un résultat positif lors de ce court déplacement au sud de l’Alsace. « J’estime même qu’on va presque jouer trois matches à domicile (avec les prochaines réceptions de Boulogne-sur-Mer et Dunkerque, ndlr). À Belfort, le contexte ne sera pas belliqueux et il y aura des supporters pour nous encourager, observe l’entraîneur alsacien. On va devoir être costauds dans tous les domaines, se montrer pragmatiques et conquérants. Avec quatre victoires à l’extérieur (en comptant celle à Béziers finalement invalidée, ndlr) , on a montré qu’on avait quelques arguments à faire valoir. »
Ne reste plus qu’à faire entendre raison à l’impertinent promu qui se demande quel visage lui montreront les SRC : celui de l’été ou celui de l’automne ? Les Colmariens ont fait leur choix…
dna

Colmar pas mécontent
Dans une rencontre peu enthousiasmante mais typique du National, les SRC sont allés chercher un bon point sur la pelouse de Belfort. Ils avancent lentement mais ils avancent dans leur quête du maintien.
Personne ne s’attendait à un match spectaculaire, hier, entre une formation de Belfort à la peine à domicile depuis plusieurs mois et une équipe colmarienne à la peine tout court depuis le début de la saison.
Et c’est bien un match fermé, verrouillé à double tour, que les deux clubs ont offert au public du stade Roger-Serizan, plus préoccupés à défendre l’accès à leur but que de s’ouvrir le chemin de la surface adverse.

Soubervie fait briller Veron

Punis à l’aller par le sens du contre des Belfortains, les SRC n’avaient aucune envie de tendre l’autre joue. Surtout que leur situation au classement ne le leur permettait pas.
« Je n’ai pas reconnu l’équipe de Colmar qui était bien mieux en place ce soir (hier) , reconnaît Maurice Goldman, le coach franc-comtois. Ils prennent moins de risques, c’est compact et bien plus difficile à manœuvrer. »
Des lignes resserrées pour fermer chaque espace, des blocs bien ancrés dans leur moitié de terrain et un besoin farouche de limiter la prise de risque au maximum, la première période a semblé durer bien plus longtemps que les 45 minutes réglementaires puisque les 22 acteurs n’ont jamais été en mesure de mettre du rythme. L’ont-ils seulement voulu ?
Ce ne sont pas les escarmouches signées Arisi (22e ) ou Mbaïam (30e ) qui ont permis à la rencontre de s’emballer.
Pas plus que le coup franc de Soubervie bien claqué par Veron (44e ). Non, ce qui aurait pu changer la physionomie d’un premier acte particulièrement morne, c’est ce coup franc de Hacquard conclu par Régnier, signalé à tort en position de hors-jeu (17e ).
Peu, trop peu pour une rencontre de National.
La seconde période, légèrement plus animée, n’a pas franchement relevé l’intensité des débats. Trop d’approximations de part et d’autre, toujours, malgré les initiatives séduisantes de Gherardi sur son aile droite.
Et des offensives trop peu suivies pour réellement déséquilibrer l’arrière-garde terrifortaine.
La différence ne venant pas du jeu, malgré la volonté alsacienne « d’enchaîner par des redoublements de passes pour ne pas se renier » selon l’entraîneur des Verts Didier Ollé-Nicolle, les SRC ont cherché à faire la différence sur coups de pied arrêtés.
Avec Soubervie comme artificier, ils avaient un orfèvre en la matière. Veron a une nouvelle fois été décisif (60e ) quand Burel (87e ) et Pierre-Charles (90e +4) n’ont pas trouvé l’ouverture en plaçant leur tête au cœur du trafic.

« Dur de trouver la faille »

« C’était un beau match de National, très engagé (sept cartons jaunes, ndlr) avec deux équipes bien organisées. C’était dur de trouver la faille dans le dispositif, souligne le coach alsacien. On a peut-être un petit avantage aux points car leur gardien fait trois beaux arrêts. Dans la mentalité, ce que j’ai apprécié, c’est que nous avons été dans la mentalité de Bastia en cherchant avant tout à ne pas prendre de buts. »
Il s’en est néanmoins fallu de peu que tout ne s’écroule dans le temps additionnel lorsque Mensah s’est interposé sur une frappe de Régnier avant de répondre présent à nouveau face à Cuskic (90e +2). Mais cela aurait vraiment été cher payé pour une formation solide à défaut d’être emballante.
Malgré ce bon résultat obtenu chez un promu invaincu à domicile depuis l’entame du championnat, les SRC ont vu le premier non-relégable reprendre une longueur d’avance (Chambly est à six points). Il sera donc impératif de bonifier ce nul belfortain lors des prochaines échéances à domicile.
dna

Tiens, dans un quotidien j'ai vu que Colmar avait perdu 2-0 à Belfort.

Match en retard :
 SR Colmar – Boulogne-sur-Mer (vendredi, 18h30)
Compagnon de galère
Colmar comme Boulogne-sur-Mer étaient cités parmi les outsiders du National. Les deux clubs se sont résolus à jouer le maintien. L’USBCO a d’ailleurs changé de coach pour mener à bien cette mission. Alain Pochat sait ce qu’on attend de lui.
Il n’était pas le premier , mais sera-t-il le dernier ? Lorsqu’Alain Pochat a remplacé sur le banc boulonnais Stéphane Le Mignan, le 20 février dernier, il devenait le cinquième entraîneur du National à prendre ses fonctions en cours de saison. Le CA Bastia, Sedan, Béziers et Fréjus/Saint-Raphaël en étaient déjà arrivé à cette extrémité. Une situation que Colmar avait, lui, connue au printemps dernier, lorsque Didier Ollé-Nicolle avait suppléé Damien Ott.
« Ce n’est jamais simple de reprendre le flambeau mais les dirigeants voulaient changer la donne, explique le nouvel homme fort de l’USBCO qui officiait en tant qu’adjoint depuis une saison et demie. C’est la première fois que je prends les rênes d’une équipe en cours de saison. Je ne vais pas révolutionner les choses car ce que faisait le coach précédemment état cohérent. Je dois bonifier les résultats. »
Si les mois de décembre et janvier ont pu faire croire à une embellie au sein « d’un championnat très serré », Boulogne a depuis été rattrapé par son inconstance. L’équipe du Pas-de-Calais, largement remaniée à l’intersaison (une vingtaine d’arrivées), vient de prendre trois points sur les quinze derniers mis en jeu. Et elle a vu la zone rouge se rapprocher à trois points. Forcément inquiétant.

Xavier Mercier, une perte majeure

« On manque de régularité. On ne parvient pas à faire des séries. D’ailleurs, on n’a gagné que deux matches à l’extérieur (à Marseille Consolat et Sedan, ndlr) , avance le technicien de 48 ans. On a du mal à assurer une stabilité défensive du fait des blessures. On a aussi un défenseur (Lucas Rougeaux) qui a pris trois cartons rouges consécutifs. Et on a surtout perdu Xavier Mercier durant le mercato (le meneur a signé à Courtrai en D1 belge, ndlr) qui était un pion important dans notre animation. Alors, pour les automatismes… »
Dans une ville qui espère chaque année retrouver le monde professionnel côtoyé jusqu’en 2012, les attentes sont forcément déçues. D’autant plus que le championnat est plus ouvert que jamais cette saison. Rien à voir avec le National qu’Alain Pochat a connu pendant sept ans lorsqu’il dirigeait Bayonne.
« Il y avait des grosses équipes, des anciens de L2 comme Bastia, Reims qui prenaient rapidement le large. C’était un championnat à deux vitesses, se rappelle-t-il. Là, c’est très homogène même si Strasbourg aurait dû caracoler en tête. Même Fréjus peut encore se sauver. Chaque week-end réserve son lot de surprises. »
Pour sûr, Boulogne-sur-Mer aimerait en créer une, vendredi au Stadium, lors du match en retard « bonus » de la 18e journée face à une équipe de Colmar qui « se refait la cerise » selon le coach des futurs visiteurs. « Sur le papier, c’est une très belle équipe mais on a besoin de faire un résultat pour prendre une bouffée d’oxygène et travailler plus sereinement. »
Ce ne sont pas les SRC qui diront le contraire.
dna

Match en retard (18e journée)

 SR Colmar – Boulogne-sur-Mer : 0-1 à la mi-temps


.

SR Colmar - Boulogne-sur-Mer (0-1)
 Les SRC au fond du trou
Totalement hors-sujet, les SRC se sont logiquement inclinés face à des Boulonnais bien plus inspirés. Colmar reste à six points du premier non-relégable, Chambly, après avoir grillé ce joker.

.

Une soirée en enfer
Fantomatique, hier face à Boulogne-sur-Mer, le relégable colmarien a encaissé une défaite très préjudiciable qui compromet ses chances de maintien en National. Le tableau est encore assombri par la sévère blessure au genou de Sébastien Chéré, dont la saison est peut-être terminée.
Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur des SRC, souhaitait que son équipe « procure du plaisir au public ». Son vœu n’a pas été exaucé, hier au Stadium. Les Colmariens ont même développé, pendant toute la rencontre, un jeu qui a ressemblé à une contre-publicité pour le football. Longues transversales directement sur l’adversaire, passes en touche, duels perdus, contrôles ratés… Deux semaines après s’être fait gifler par le Racing (0-3), les Verts ont encore plongé, au cours d’un match insipide. Les Haut-Rhinois ont concédé des occasions et ne s’en sont pratiquement pas procuré : ce constat simple suffit à résumer les 45 minutes initiales, durant lesquelles les supporters se sont d’abord ennuyés, avant de pester contre les approximations de leurs favoris.
Et lorsque Hebras a ouvert le score de la tête pour Boulogne, après un dégagement du poing manqué par Boudersa (0-1, 37e ), c’est carrément un sentiment de résignation qui s’est emparé des tribunes.
Il ne s’agit même pas de jeter la pierre à la défense expérimentale mise en place par Didier Ollé-Nicolle, en l’absence de deux titulaires, Soubervie et Karim. Il était certes osé d’aligner Jaques, le patron de la charnière centrale, sur le flanc droit. Mais hier, les Alsaciens ont été davantage pénalisés par leur manque de combativité que par leur organisation.
Le système de départ, un 4-1-4-1, a d’ailleurs été modifié, pour devenir un 4-4-2 après la pause, sans que cela ne change quoi que ce soit en matière d’animation. Plombés par d’étonnantes lacunes techniques, les SRC n’ont jamais su dicter leur tempo. « Nous avons été beaucoup trop insuffisants dans l’engagement, déplore Didier Ollé-Nicolle. On a même été apathiques. Je crois qu’on n’a jamais fait autant de passes à notre gardien… »

Un visage de futur relégué

Les Nordistes, pourtant, n’avaient rien de foudres de guerre. Avant cette rencontre, ils ne s’étaient imposés qu’à deux reprises à l’extérieur cette saison. Ils restaient, surtout, sur quatre défaites lors de leurs cinq dernières confrontations. À vrai dire, à neuf journées de la fin du championnat, on ne sait plus trop quoi penser de cette formation colmarienne, capable d’interrompre, en Corse, la série de dix matches sans défaite du CA Bastia, avant de s’écrouler trois semaines plus tard face à une équipe boulonnaise en panne de confiance. D’un bout à l’autre de la partie, les Alsaciens ont affiché, hier, un visage de futur relégué. Et il a vraiment fallu creuser pour trouver trace d’une opportunité digne de ce nom…
Pour couronner le tout, les Colmariens ont perdu, peut-être pour longtemps, leur capitaine Sébastien Chéré, sorti sur une civière après un choc (74e ). « Le genou a bien tourné », indique Didier Ollé-Nicolle. Une rupture des ligaments croisés n’est pas à écarter… Ce serait un drame, évidemment, pour l’exemplaire milieu de 29 ans, qui rêvait ouvertement d’une expérience en Ligue 2 dans un futur proche.

« Ça ne pouvait pas être pire »

Les ennuis ont continué jusqu’au terme des débats pour Colmar. Par dépit très certainement, Jaques a séché Araujo et écopé d’un carton rouge logique (88e ). Une fois de plus, la soirée des Verts a viré au cauchemar… Et il n’est pas illégitime, au final, que le public ait exprimé son mécontentement en laissant pleuvoir quelques sifflets sur la pelouse. Les SRC ne méritent de toute façon pas qu’on leur tresse des louanges, après une prestation aussi pâle. « C’est une sale soirée, ne peut que constater Didier Ollé-Nicolle, la mine déconfite. Ça ne pouvait pas être pire, à tous les niveaux. On a tous une grosse pensée pour “Seb”, en espérant que sa blessure ne soit pas trop grave. »
Verdict médical attendu aujourd’hui. Les Colmariens risquent de broyer du noir, durant ce week-end de Pâques…
dna

Une situation alarmante
Les SR Colmar pensaient posséder un joker, dans la course au maintien en National. En réalité, ils n’en ont plus depuis plusieurs semaines. Il est à espérer que la déroute face à Boulogne-sur-Mer, vendredi soir, leur aura enfin ouvert les yeux.
Le nouveau revers concédé contre Boulogne-sur-Mer ramènera-t-il un soupçon de lucidité au sein de la maison verte ? En entendant Didier Ollé-Nicolle faire part de son « inquiétude », vendredi soir en conférence de presse, on s’est dit que les SRC allaient peut-être, enfin, regarder la réalité en face.

« On a été beaucoup trop moyens »

Deux semaines après la claque reçue face à Strasbourg (0-3), l’entraîneur haut-rhinois persistait, jeudi, à considérer que le Racing s’était « tout simplement montré meilleur ». C’est exact. Mais pour que l’analyse soit complète, il auraît dû ajouter que Colmar avait évolué, ce jour-là, en dessous du niveau requis en National.
Autre exemple frappant, la semaine dernière à Belfort (0-0) : après leur bon match en Franche-Comté, les SRC soutenaient mordicus qu’ils avaient réalisé une belle opération.
Il suffisait pourtant de jeter un œil au classement pour remarquer le contraire. La victoire d’Avranches face à... Boulogne venait précisément de repousser les Alsaciens à six points du premier non-relégable (contre cinq auparavant). Lorsqu’on lui a rappelé cette évidence, le coach colmarien s’est insurgé contre cette façon « négative » de voir les choses.
La faillite des siens, avant-hier, a semble-t-il convaincu le technicien de changer de discours. « Je suis inquiet, a-t-il avoué devant les caméras. On a perdu une bataille importante. Certains joueurs ont fait preuve de fébrilité et n’ont pas répondu à mes attentes. On a été beaucoup trop moyens. »

L’équipe de National la plus faible à domicile

Cette fois, on ne pourra pas contredire ‘‘ DON ’’, qui aurait maintenant tout intérêt à chasser de son esprit le souvenir de « ces adversaires qui se sont presque excusés d’avoir gagné » contre Colmar. Oui, les SRC ont perdu des rencontres qu’ils avaient dominées, mais ils ont aussi régulièrement déjoué, au point d’être l’équipe de National qui affiche la plus faible moyenne à domicile (un point engrangé par match).
Si les Verts ne prennent pas conscience que leur 16e place au classement reflète bel et bien leur niveau, ils courent à leur perte...
« À nous, maintenant, d’être des grands garçons et de nous comporter comme des hommes, lance le milieu Romain Beynié. À chaud, on est dégoûté, mais il nous reste neuf matches pour créer l’exploit. »
Exploit, le mot est lâché. Et il sonne très juste dans la situation actuelle. Il reste à espérer, désormais, que le groupe dans son ensemble sera habité par un sentiment d’urgence.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les SRC estimaient disposer d’un « joker », jusqu’à la réception de Boulogne-sur-Mer vendredi. On pensait naïvement, de notre côté, que ce terme était réservé aux équipes en avance sur leurs objectifs.
Le défenseur Thibault Jaques – expulsé avant-hier en fin de partie – n’a pas tort lorsqu’il rappelle qu’il « reste 27 points à prendre ». Mais au regard du spectacle produit en ce moment au Stadium, on doute que Colmar soit en mesure d’en empocher ne serait-ce que la moitié. Et les six unités qui séparent aujourd’hui le club alsacien du premier non-relégable ressemblent furieusement à un gouffre...
dna

Ollé-Nicolle, un an après…
Arrivé voilà un an à Colmar, Didier Ollé-Nicolle s’apprête à vivre sa deuxième mission commando pour le maintien à la tête des SRC. Si le bilan en mars 2015 était celui de son prédécesseur, il assume aujourd’hui l’échec sportif d’une saison éprouvante.
À la lecture du classement, rien n’a changé, si ce n’est en pire. Le 23 mars 2015, Didier Ollé-Nicolle arrivait à la tête d’une équipe alors classée à la 12e place avec 29 points dont quatre d’avance sur le premier relégable. Un an est passé. Au même stade de la compétition, soit après 25 journées, les SRC sont seizièmes (23 points), à six longueurs du premier club au-dessus de la ligne de flottaison.
La lecture brute des résultats qui laisse penser à une stagnation voire à un léger déclin du club colmarien ne dit pas tout non plus de l’année qui a agité les coulisses de l’institution du Centre-Alsace : un recrutement qui se révèle être aujourd’hui en demi-teinte, le divorce entre le président Christophe Gryczka et son conseiller Michaël Gerber, les points perdus à Béziers et devant la DNCG, la démission présidentielle, le contrôle fiscal… n’en jetez plus !

« On ne s’attendait pas à revivre une saison aussi compliquée »

« Je n’ai pas vu le temps passé. Mais on ne va pas se le cacher, cette année a été usante, confie Didier Ollé-Nicolle. Cela fait partie de l’aventure, c’était écrit comme cela. On espérait repartir de l’avant après les trois mois difficiles de la saison dernière. On ne s’attendait pas à revivre une saison aussi compliquée. »
Néanmoins, tout n’est pas à jeter non plus. En douze mois, les SRC ont revu leur organisation technique ou ont encore initié des partenariats avec des clubs amateurs. Soit. Mais le comportement de l’équipe première reste sujet à caution alors que le groupe, sur le papier du moins, était appelé à disputer un tout autre championnat. Fatalement, dans une équipe renouvelée de moitié, il y a eu des erreurs de casting.
Le manque de constance pollue la saison haut-rhinoise. On croyait Colmar relancé après sa victoire à Bastia, il a de nouveau été à côté de ses pompes contre Boulogne, en « gaspillant » son joker.
« À chaque fois qu’on avance, on revient en arrière et il faut relancer la machine. C’est usant, commente “DON”. La priorité, c’est le maintien. Il faut aller à l’essentiel pour que le projet du club puisse continuer. Sinon, il y aura un gros coup de frein. »
Le printemps dernier, terminé en boulet de canon – cinq victoires en six matches –, avait plutôt laissé penser à un coup d’accélérateur. Mais les SRC n’ont jamais été en mesure de profiter de l’aspiration. Dans l’attente d’un déclic qui n’est toujours pas arrivé, ils se sont d’abord réconfortés par la qualité du jeu pratiqué avant de s’apercevoir que cela n’avait aucune valeur comptable.
Sonnés vendredi dernier, après une « défaite qui a fait mal », les Verts se sont mis dans la « mouise ». Ils se raccrochent aux rencontres face aux concurrents directs – Fréjus, Épinal, Béziers, Chambly, Les Herbiers, Sedan – pour croire en leurs chances de ne pas quitter par le bas une division fréquentée depuis six ans.
Pour cela, il faudra faire preuve d’un minimum de caractère et se montrer bien plus concerné que face à Boulogne. « Après le match d’équipe à Belfort, dans le travail et l’effort, notre première période a été incompréhensible pour un match aussi décisif. C’est une des rares fois où j’ai changé de ton à la mi-temps et à la fin du match. Ce qu’on a montré, ça ne correspond pas à notre mentalité et au travail quotidien, assure Didier Ollé-Nicolle, affecté par les manques psychologiques de son groupe. Pour s’en sortir, cela passera par un comportement irréprochable. Le National exige de la rigueur et de la constance. L’engagement, c’est ce qui nous a permis de nous en sortir la saison dernière. »

Éviter un flop retentissant

Arrivé comme pompier de service voilà un an, le technicien alsacien doit être son propre sapeur aujourd’hui alors que le feu couve. Deux situations différentes mais tout aussi compliquées à l’en croire, même si la première a été subie alors que la seconde est la conséquence de neuf mois de travail.
S’il n’est pas encore l’heure de tirer un bilan définitif – Didier Ollé-Nicolle et ses joueurs savent qu’ils seront jugés en juin –, il est plus que temps de tirer la sonnette d’alarme. L’entraîneur colmarien, en première ligne en cas de relégation, estime que son groupe, qui a en partie déjà vécu pareil sprint final, a les armes pour s’en sortir. À condition d’opérer une « révolution » dans le comportement sous peine d’aller « droit dans le mur ». Des décisions doivent donc être prises.
« Un match, ça reste onze mecs contre onze mecs. Et c’est celui qui le veut le plus fortement qui remporte le morceau, relève “DON”. J’étais dans l’attente et la persuasion jusqu’à présent. Dorénavant, ce sont les joueurs les plus capables physiquement et mentalement à aller au combat, dans le sens de l’effort, de la sublimation et du dépassement de soi, qui commenceront les matches. »
Il n’en reste que neuf pour sauver les meubles. Neuf matches pour éviter que les beaux discours du début de saison n’accouchent d’un flop retentissant. Depuis un an, rien n’a donc vraiment changé aux SRC…
dna

« Ne pas y croire, ce serait grave »
Il a conscience que les SRC sont dans une situation critique. Mais Nicolas Burel, le milieu colmarien (27 ans), s’efforce de transmettre un message positif. « On se doit de rester solidaires », lance le récupérateur des Verts, à l’aube de la réception de Dunkerque.
Il a été suspendu une fois, le 11 décembre pour la réception de Fréjus/Saint-Raphaël, en raison d’une accumulation de cartons jaunes. Il a également été remplacé à la 67e minute, le 12 février à Luçon.
Sinon, Nicolas Burel a disputé l’intégralité des 23 autres journées de National, cette saison. Pour sa première année à Colmar, le milieu récupérateur n’est pas seulement un titulaire indiscutable. C’est une pièce essentielle, un combattant infatigable dont les SRC ne peuvent se passer.
Aussi énergique sur le terrain que pondéré en dehors, l’ancien Amiénois ne refuse jamais de s’exprimer, mais soupèse généralement chacun de ses mots. Pas question, pour cet homme de devoir, de fissurer la cohésion du vestiaire.
– Avez-vous digéré la rencontre cauchemardesque vécue vendredi dernier face à Boulogne-sur-Mer (0-1) ? Les SRC pointent toujours à six longueurs du premier non relégable...
C’était une soirée difficile, on ne va pas se mentir. Mais ça fait partie de notre métier et dès lundi, on s’est remis au boulot sérieusement. On se doit de rester solidaires et d’afficher un état d’esprit de travail. C’est cette mentalité qui nous permettra d’engranger des points.
– Lorsque Sébastien Chéré, votre capitaine, s’est gravement blessé contre Boulogne (rupture des ligaments croisés du genou) , on a senti toute l’équipe sous le choc...
Humainement, c’est toujours compliqué de perdre un coéquipier. ‘‘ Seb ’’ est notre capitaine, c’est un super mec qui se bat constamment sur le terrain. J’espère que sa blessure ne va pas le freiner dans son projet de Ligue 2 (le milieu avait trouvé un accord avec Bourg-en-Bresse pour la saison prochaine, ndlr). On est de tout cœur avec lui.

« Je ne sépare pas mes performances individuelles et le résultat »

– Votre coach, Didier Ollé-Nicolle, vous cite régulièrement en exemple, en matière de combativité. Cela vous agace-t-il de voir votre équipe pécher dans ce domaine actuellement ?
Non car même si ma nature est de toujours tout donner sur la pelouse, je ne sépare pas mes performances individuelles et le résultat. Vendredi dernier, on aurait dû réaliser un meilleur match et personnellement, j’aurais dû mieux faire.
Le football est un sport collectif. Il y a des jours où physiquement, on est moins bien, et où on n’arrive pas à faire plus. Dans le jeu aussi, on est moins bien en ce moment. Mais on essaye de trouver les solutions pour s’améliorer. Ce n’est pas facile mais on fait tout pour.
La fin de saison approche et chaque dérapage rapproche un peu plus Colmar de la relégation...
– C’est vrai. Plus les matches avancent et moins on a le droit à l’erreur. Il faut engranger des points le plus vite possible. On n’a plus de temps à perdre.
– On imagine que Didier Ollé-Nicolle vous a particulièrement secoués ces derniers jours...
– Il nous a dit des choses, mais ça restera dans le vestiaire (sourire).
Ce vendredi, vous accueillez Dunkerque, le huitième du National. Quel souvenir gardez-vous du match aller, perdu dans le Nord (2-1 le 16 octobre) ?
– On avait réalisé une belle première mi-temps et on aurait dû avoir de l’avance à la pause. Mais on n’a pas converti nos occasions et derrière, on l’a payé cash.
Dunkerque est une équipe solide du National, bien organisée, qui met de l’impact, avec des joueurs offensifs de qualité.
– Justement, êtes-vous en mesure de dominer un tel adversaire par les temps qui courent ? Les absences conjuguées de Sébastien Chéré et Thibault Jaques (suspendu après avoir été expulsé contre Boulogne) vont encore obliger le coach à modifier en profondeur son onze de départ. Pour les automatismes, ce n’est pas l’idéal...
– Ça fait dix mois qu’on s’entraîne tous ensemble. Les automatismes, ce n’est pas une excuse. Il y a juste onze joueurs sur le terrain qui doivent se donner à fond.
Les SRC présentent pour l’instant le plus faible bilan du National à domicile...
– C’est un gros problème. Pourtant, on a un public tranquille qui ne nous met pas trop de pression. J’ai joué à Rouen (2008-2013) et à Amiens (2013-2015) , c’est un peu plus chaud. Il y a énormément de matches qu’on aurait dû remporter. Mais on a manqué d’efficacité et on a fait des cadeaux incroyables à l’adversaire. Ensuite, c’est un engrenage...
Quel message souhaitez-vous transmettre aux supporters ?
– Je leur demande de continuer à être derrière nous et de nous encourager. On va tout faire pour sortir le club de cette situation difficile.
– C’est encore possible, selon vous ?
– Tant que mathématiquement, ce n’est pas fini, ce serait grave de ne pas y croire ! Ce serait même une grosse faute professionnelle.
dna

C'est un premier combat gagné pour Colmar devant le CNOSF. Pour rappel, le match entre Béziers et Colmar s'était joué une première fois avec la victoire de Colmar. Béziers pose une réserve du à l'absence sur la feuille de match informatisée d'un des joueurs de Colmar présent sur le format papier. Béziers obtient gain de cause, le match est à rejouer et Béziers gagne.
Colmar n'abdique pas et saisit le CNOSF. Ce dernier est allé dans son sens indique le quotidien L'Alsace. La FFF doit donner sa décision la semaine prochaine avec un risque derrière que l'un des deux clubs saisissent le Tribunal Administratif.
Colmar pourrait donc récupérer trois points de la victoire. Trois points peut-être décisif dans la course au maintien puisque Colmar reviendrait à trois points de Chambly et Béziers chuterait à cinq points de Chambly au lieu de deux.

Déjà donner le match à rejouer c'est que la FFF n'était pas sure d'être dans son bon droit sinon elle aurait donné de suite match perdu à Colmar