Kader Mangane devient coordinateur sportif de Strasbourg
 Après deux saisons dans la défense du Racing, Kader Mangane intègre l'encadrement du club. Il a été nommé vendredi au poste de coordinateur sportif.
Après avoir mis un terme à sa carrière de joueur avec Strasbourg en mai dernier, Kader Mangane entame sa reconversion. L'ancien international sénégalais, âgé de 35 ans, va poursuivre avec le RCSA en qualité de coordinateur sportif. «Il accompagnera les joueurs du groupe professionnel pour faciliter leur quotidien, veillera à la bonne adaptation des nouveaux joueurs mais aussi à l'accompagnement de la post-formation», détaille le président alsacien, Marc Keller. L'ancien défenseur suivra en parallèle une formation pour se préparer à candidater au Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges.
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zoom sur Kader Mangane, nouveau coordinateur sportif du Racing Le chaînon manquant ?
L’ex-défenseur international sénégalais Kader Mangane a choisi, à 35 ans, de mettre un terme à sa carrière pour enfiler le costume de coordinateur sportif que lui proposait son dernier club, le Racing. Sa mission : mettre de l’huile dans les rouages.
L’information avait fuité dès la mi-juin, mais était encore loin d’être officielle. Soucieux de ne pas aller trop vite en besogne, Kader Mangane avait alors suggéré de la “garder sous le coude”, comme on dit dans le jargon journalistique.
Un mois et demi plus tard, l’ancien défenseur du Racing (2016-2018) a tiré un trait sur sa carrière de joueur, rendu son brassard de capitaine, remisé ses crampons au placard et endossé la tenue de coordinateur sportif que lui offrait le président Marc Keller. À pied d’œuvre depuis bientôt un mois, il attend sans impatience de signer un contrat dont les contours restent à formaliser. Entretien.
« Mon corps m’a fait sentir que le moment était venu »
– Kader, pourquoi votre engagement comme coordinateur sportif a-t-il traîné près de deux mois ?
– En fin de saison, le président m’avait fait part de son souhait de m’offrir une reconversion. Mais rien n’était défini. J’avais besoin de réfléchir, de savoir si j’étais prêt ou pas. J’ai pris mon temps pendant les vacances pour créer le déclic dans ma tête. Le club et le président aussi. Je suis arrivé à la conclusion que c’était le bon moment pour dire stop. J’ai envie de découvrir autre chose après 17 années de carrière pro.
– Avez-vous eu des offres à l’intersaison ?
– Oui. Une en Turquie où j’ai déjà joué et deux en Ligue 2, dont la plus concrète au Red Star. Mon ancien coéquipier à Lens et Rennes, Nicolas Douchez (le gardien a signé cet été avec le club audonien) , a essayé de me convaincre de faire une dernière année ensemble. Mais je lui ai répondu : « J’ai une opportunité de reconversion et j’ai envie de me lancer dans cette nouvelle aventure ». Je ne voyais pas l’intérêt de continuer. J’avais envie d’arrêter sur une bonne note en Ligue 1.
– Craigniez-vous de faire l’année de trop ?
– Depuis tout jeune, j’avais cette obsession en tête. J’ai vu beaucoup de joueurs la faire à la fin d’une très belle carrière. Dans ces cas-là, on oublie presque tout ce qu’ils ont réussi avant. Je ne voulais pas m’exposer à ça. Je n’ai pas de regrets. Je suis très content de ce que j’ai réalisé, d’avoir fini dans ce beau club de Strasbourg et d’y poursuivre mon parcours comme membre du staff dirigeant.
– Les petits pépins physiques que vous avez enchaînés la saison passée ont-ils pesé dans votre décision ?
– Oui. Ils ont été un signal d’alerte et il faut savoir écouter son corps. Quand tu enchaînes autant de petites blessures qui t’empêchent de donner ta pleine mesure, c’est que le moment est venu de tourner la page. Je suis raisonnable. J’ai su faire mon autocritique et me dire : « Il est temps ».
– Quelles sont vos prérogatives exactes ?
– C’est un rôle de médiateur à la fois simple et pas facile. Je me dois d’assurer le lien entre joueurs, staff et direction pour que tout le monde évolue dans les meilleures conditions, en relation, aussi, avec la post-formation qui est à mes yeux très importante et l’est également pour le président.
– Il y a trois mois encore, vous étiez joueur, partenaire de vos désormais ex-coéquipiers. La transition est-elle difficile ?
– Ce qui est bien, c’est que je n’ai pas eu le temps de me déconnecter, de vivre une coupure d’un an ou deux qui m’aurait éloigné de la vie d’un groupe. Il y a trois mois, je partageais le quotidien des joueurs comme coéquipier. Aujourd’hui, je le fais dans un autre rôle. Il est plus simple pour moi de comprendre ce qu’ils ressentent et ça peut leur être bénéfique.
– Votre rayon d’intervention se limite-t-il au sportif ou s’étend-il à l’administratif ?
– Les deux, en fait. Avec Romain (Giraud, le secrétaire général) et Guy (Feigenbrugel, le team manager) , nous nous coordonnons pour que tout soit huilé. Des trois, je suis le plus au contact du sportif pour tenter de cerner les besoins des joueurs, les améliorations à apporter.

« Je vais jouer le rôle du grand frère »

– Parvenez-vous à ne plus vous considérer comme un joueur de foot ?
– Difficilement ! Quand tu arrêtes après 17 années de professionnalisme, tu ne peux pas dire : « Ça y est, j’ai oublié le foot ». Lors de la première journée à Bordeaux, j’avais envie d’enfiler le maillot. Mon nouveau rôle est excitant, mais je resterai toujours amoureux du ballon. Si le coach a besoin de quelqu’un pour faire le nombre à l’entraînement, pourquoi pas (sourire)  ? Je blague. Il y a bien assez de jeunes au centre pour compléter le groupe. Moi, je vais jouer le rôle du grand frère, en essayant d’apporter la sérénité qui a toujours été la mienne.
dna

dna a écrit:
Mangane passe en CDI
Intronisé coordinateur sportif à l’été 2018 sitôt la fin de sa – longue – carrière de joueur, Kader Mangane a, depuis, fait ses armes dans son dernier club, tout en mettant parallèlement à profit ses deux années de chômage pour préparer un diplôme de management à Limoges qu’il tentera de valider en 2021.

Le Racing et son ancien défenseur central vont désormais « régulariser » sa situation : l’ex-international sénégalais, qui vient de trouver un accord avec le président Marc Keller, paraphera avant la fin juin un Contrat à Durée Indéterminée en qualité, donc, de coordinateur sportif, en charge de faire le lien entre toutes les composantes du RCSA.

dna a écrit:
Mangane, nouveau coordinateur très sportif
Retiré des terrains depuis 2018, l’ancien défenseur du Racing Kader Mangane vient de s’engager en CDI avec le club strasbourgeois comme coordinateur sportif, un poste éclectique sur lequel il s’est fait les dents durant deux ans à l’ombre de la Meinau.
Kader Mangane assure beaucoup courir. Et pas seulement lors des footings quotidiens qui lui permettent de garder une ligne impeccable. A 37 ans, l’ex-international sénégalais vient de signer avec son dernier club, le Racing, un CDI de coordinateur sportif, poste multicartes qu’il a expérimenté dès sa retraite en 2018.

Kader, rester à Strasbourg était-il votre priorité ?

On ne peut pas dire ça, car lorsque je suis arrivé en 2016, c’était comme simple joueur. J’ai passé deux saisons fantastiques sur le terrain, avec une montée, puis le maintien en Ligue 1.

Je m’étais toujours dit qu’après ma retraite, j’aimerais travailler dans le foot. Au Racing, je n’ai rien forcé. Le lien s’est créé avec le club et le président (Marc Keller) qui m’a demandé, quand j’ai raccroché, de rester afin de les aider, le coach (Thierry Laurey) , Loïc (Désiré, chef du recrutement) et lui. Il voulait quelqu’un qui avait un vécu dans ce milieu. J’ai accepté, d’autant que c’était compatible avec la formation en management du sport que je voulais suivre à Limoges.

« J’essaie d’apporter autre chose »

Ce CDI témoigne-t-il de votre envie de vous engager sur la durée ?

Oui. Le Racing grandit et c’est top de grandir avec lui, d’accompagner son développement. Je pilote pas mal de projets. En deux ans, j’ai eu le temps de voir si ce rôle me plaisait. Les dirigeants, eux, m’ont vu évoluer et ma promotion en CDI s’est faite naturellement. Je remercie le président de m’avoir donné cette opportunité et sa confiance.

Vous êtes un trait d’union entre l’administratif et le sportif. Rester en contact avec le jeu était-il un besoin ?

Oui, j’ai toujours voulu allier ce lien avec le terrain et une présence dans l’organigramme. Le poste de coordinateur sportif le permet et je m’épanouis. Pour autant, je n’empiète pas sur les prérogatives du staff technique. Chacun son rôle. J’essaie d’apporter autre chose, un plus au trio président – entraîneur – recruteur, car j’ai moins le nez dans le guidon et un peu plus de recul.

Vos prérogatives ont-elles été élargies avec ce CDI ?

Non. Mes multiples missions avaient été définies avant. En ce moment, je prépare la nouvelle saison, en calant les matches amicaux, en appelant les clubs. On s’occupe aussi des besoins des joueurs sur le plan médical et administratif.

Je fais le lien entre joueurs, coach, président et responsable du recrutement. La journée d’un coordinateur sportif est toujours chargée (sourire).

« Je connais les codes du vestiaire »

Loïc Désiré disait récemment de vous que vous mettiez de l’huile dans les rouages. Définiriez-vous ainsi votre fonction ?

Exactement. Je sais que ma présence est un soulagement pour eux, car je connais les codes du vestiaire. Je facilite certaines discussions avec les agents grâce à mes connaissances.

Je collabore aussi avec le service marketing pour les opérations de promotion auxquelles participent les joueurs. Je valide avec le coach les créneaux, en fonction des entraînements et des matches. Il faut trouver le bon timing. C’est du boulot, mais j’adore.

Avez-vous souvent joué les médiateurs pour sinon aplanir des différends, du moins lever certaines incompréhensions ?

Bien sûr. Quand ce n’est pas leur agent qui le fait, les joueurs peuvent m’appeler à n’importe quelle heure de la journée pour me dire qu’ils ont eu un problème avec le coach. C’est à moi d’arrondir les angles. Les incompréhensions et différends font partie du quotidien d’un vestiaire. Mais interpeller tous les jours le président ou l’entraîneur sur certains problèmes n’est pas envisageable. Il m’arrive de régler les choses seul avec le joueur. Ça représente 60 % de mon travail.

J’aide le coach pour que ça se passe bien avec l’effectif. Il est toujours informé de mes échanges avec les joueurs.

«Je ne parlerai jamais tactique avec les joueurs»

On travaille dans la transparence. Il sait qu’il peut compter sur moi et que je ne parlerai jamais tactique avec eux, mais que je m’efforcerai de régler les soucis parasportifs. Il ne faut jamais mélanger les genres, car ça peut devenir un problème pour l’entraîneur. J’ai été clair là-dessus dès ma prise de fonction. Je n’assiste jamais aux causeries. Je laisse ça aux pros.

Envisagez-vous, à plus ou moins long terme, de devenir coach n°1 ou membre d’un staff ?

J’aime le foot et l’idée de revenir sur le terrain en première ligne n’est pas écartée. Aujourd’hui, je suis content de ce que je fais. Je suis jeune dans ce métier et ambitieux. Pourquoi ne pas passer un jour mes diplômes d’entraîneur ? Mais ce n’est pas d’actualité.