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 Yannick Imbs

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Marco 69/73
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MessageSujet: Yannick Imbs    Yannick Imbs  I_icon_minitimeMar 26 Sep 2017 - 21:54

Que sont-ils devenus ? Yannick Imbs
Yannick Imbs  Index14
Ancien du centre de formation du Racing, Yannick Imbs a suivi des chemins tortueux entre l'Alsace, l'Italie et l'Allemagne. Aujourd'hui à Schiltigheim, il revient pour nous sur son parcours.
Yannick Imbs, vous avez aujourd'hui 28 ans. Vous êtes né à Strasbourg.

J'ai grandi dans le quartier de la Meinau. J'ai commencé le football à 9 ans, à l'AS Electricité qui était derrière chez moi, là où le Racing s'entraînait avant d'avoir les terrains à la Kibitzenau. A 11-12 ans, j'ai intégré les pupilles au Racing, où je suis resté jusqu'à mes 20 ans. Au Racing, j'ai été formé ailier, plutôt sur le côté droit : les aller-retours, les centres, c'était pour moi. Chez les 13 ans DH et en 15 ans nationaux, j'avais Jacky Duguépéroux comme formateur ; entre temps, chez les 15 ans DH, j'ai eu François Keller et Christian Mattielo. Chez les 18 ans, c'était Jacky Canosi qui nous a emmené en finale de la Coupe Gambardella en 2003.

Quels souvenirs avez-vous de cette finale ?

Un sale souvenir... Nous avions fait une saison correcte ; personnellement je montais souvent avec la CFA en étant chez les 18 ans première année. Je joue tous les matchs de la Gambardella titulaire et je suis le premier étonné d'être sur le banc pour la finale. Encore aujourd'hui, j'aurais envie de poser la question à Jacky Canosi, ce que je n'ai jamais osé faire. J'étais dégoûté...

Vous avez souvent été dégoûté par la suite...

C'était le début oui... (rires). En plus c'était un moment unique, de jouer au Stade de France, face à une belle équipe, la belle génération de Rennes avec Gourcuff, Briand... Mouloungui avait marqué pour Strasbourg.

Dans cette équipe, il y avait du monde, Habib Bellaïd mais aussi David Ulm ou Gaétan Krebs. Vous êtes alors souvent apparu en CFA mais jamais en pro ?

Je faisais souvent l'entraînement avec les pros quand ils avaient besoin de jeunes pour compléter le groupe notamment la dernière saison (2004-2005). Je croyais en ma chance, au moins pour être sur le banc.

A la fin de leur formation, tous les jeunes attendent de signer leur premier contrat professionnel. Il ne s'est jamais présenté ?

Le club m'a proposé une reconduction de mon contrat (stagiaire?) avec une revalorisation salariale mais ce que je voulais, et ce que je pensais mériter par mes performances, une bonne saison en CFA, c'était un contrat professionnel. En début de saison 2005-2006, je pensais au moins reprendre avec les pros, mais j'ai repris avec les jeunes. Jacky Duguépéroux entraînait l'équipe professionnelle à ce moment-là, comme il me connaissait, je pensais qu'il compterait sur moi. Le directeur du centre Nasser Larguet me disait de ne pas m'inquiéter et que ça pouvait aller très vite dans mon sens si je m'entraînais et jouait de plus en plus souvent avec les pros. Le fait de ne pas reprendre tout de suite avec les pros m'avait beaucoup déçu et m'a fait réfléchir... et puis j'avais rencontré un agent.

Au départ je n'étais pas spécialement pour les agents mais dans ma situation, si je voulais espérer mieux qu'à Strasbourg, je pensais qu'il me faudrait l'aide d'un agent. Après trois semaines d'entraînement avec l'équipe de CFA, à la veille d'un match amical, mon agent m'appelle et m'annonce que je vais pouvoir faire des essais en Italie dès le lendemain. J'hésite beaucoup : "est-ce que j'y vais, est-ce que je n'y vais pas ?" A l'époque, peut-être étais-je peu ou mal conseillé, mais j'étais insouciant et je n'ai pas imaginé ce qui m'arriverait. J'étais déçu de ma situation et si j'étais resté, peut-être que je n'aurais pas eu ma chance à Strasbourg, malgré la chance donnée par JPP par exemple, l'année suivante.

Vous arrivez alors à Viterbo, en Serie C italienne.

J'arrive là-bas pour deux semaines d'essai avec d'autres joueurs, et en plus j'arrive en tant qu'avant-centre. Ca changeait de mon poste d'ailier et je me suis découvert un peu plus à ce moment-là. Après une lourde préparation par 40 degrés, je marque lors des premiers matchs amicaux, l'entraîneur est satisfait. Après les deux semaines d'essai, le samedi, on devait me donner la réponse si j'étais pris ou pas. Mes parents étaient d'ailleurs là pour me chercher et rentrer en France après l'essai. En fin de semaine finalement, l'entraîneur et le staff ne se sont pas mis d'accord sur quelques sujets avec le président du club de Viterbo et ont démissionné. J'aurais pu continuer là-bas mais c'était tout un bordel et je devais convaincre le nouveau staff. En Italie, je n'étais pas aidé par mon agent mais son contact en Italie qui n'était pas vraiment un agent. Il était super sympa et m'a beaucoup aidé. Après Viterbo, il m'a proposé un essai à Spal Ferrare 1907 en Série C2 (quatrième division italienne).

J'arrive là-bas fin août, après mon essai à Viterbo. Sur le premier match, je marque presque dès l'engagement, je marque à nouveau un doublé au match suivant. Je signe chez eux. Mais après plusieurs semaines, toujours aucune nouvelle de ma licence. Mon agent de l'époque - que je n'ai jamais vu en Italie - raconte que c'est la ligue française qui ne me donnait pas ma lettre de sortie, mais j'étais libre à ce moment-là, vu que je n'avais pas prolongé au Racing. La ligue italienne ne savait pas non plus où j'en étais. Après quatre mois là-bas sans jouer, je devenais dingue. C'était la première fois que je partais, j'étais seul là-bas... Le problème venait du fait que je devais signer avant la fin du mois d'août... Le club était nickel avec moi et patientait, je m'entraînais, j'étais payé. Au mois de janvier je pouvais obtenir ma licence. Mentalement, j'ai complètement décroché après ma déception au Racing et maintenant ça... Je n'étais pas assez fort mentalement pour attendre, j'ai peut-être ce regret-là de ne pas m'être accroché jusqu'en janvier.

Vous êtes ensuite revenu en Alsace, à Erstein...

Oui mais entre temps, j'ai fait un break de quasiment un an et demi. Je suis parti de Spal pour faire des essais dans d'autres clubs italiens, sur les conseils de mon "agent" italien, mais physiquement je n'étais pas au point car tout seul je n'arrive pas à faire un gros travail physique. Du coup j'étais toujours cuit lors des matchs que je faisais. J'ai fait le tour de l'Italie pendant cette année, à San Remo par exemple, une très belle ville. A ce moment-là, c'était un autre joueur argentin qui a été préféré à moi, mais on n'était pas du même monde : quand j'arrivais en train, lui arrivait dans une grosse Mercedes... J'ai fait aussi Cremonese quelques mois plus tard. Physiquement ça n'allait pas. Ca restait de la Serie C2, la quatrième division, qui était aussi professionnelle.

Je vivais à Erstein dans ces temps-là. J'ai signé au club en février 2007 mais, vu la date de signature, j'ai dû jouer en équipe réserve pendant quatre mois puis j'ai fait une saison complète en équipe Une en Promotion d'Excellence. En 2008-2009, je finis meilleur buteur de la DH avec Reipertswiller. Mais mon projet était clair, je savais ce que je voulais, c'était de remonter au fur et à mesure les niveaux, en reprenant du physique et du jeu. Cette saison-là, on est proche de la montée jusqu'à la trêve, avec Claude Baumgarten comme entraîneur. C'est finalement Sarre-Union qui est monté en CFA2. Nous avions lâché en deuxième partie de saison...

Vous êtes ensuite allé en Allemagne, comment ça s'est passé ?

Un observateur de Kehl (Oberliga), qui venait voir les matchs de DH, m'avait repéré. Sarre-Union était aussi intéressé à l'époque. J'ai préféré tenter l'Allemagne grâce aux échos que j'ai eu ; là-bas, si tu es performant, tu peux réussir, quelque soit ton âge. En France, quand tu finis ta formation et que tu te retrouves sans rien, c'est un peu plus compliqué. A Kehl, je suis amateur. Au début, je joue sur les côtés et quand on m'a replacé en 9, j'ai fait deux belles saisons (14 et 24 buts).

Sandhausen (3. Bundesliga) m'a repéré à ce moment-là, et j'y ai signé pro. Je n'ai fait que deux entrées, c'est tout. J'étais le troisième avant-centre : il y avait le capitaine en premier, un bon joueur expérimenté, puis en deuxième il y avait Régis Dorn, qui lui ne jouait déjà pas beaucoup. De plus, l'équipe était première presque tout le championnat, alors l'entraîneur ne pouvait pas se permettre de changer l'attaquant ou même les ailiers. Du coup, je suis reparti à la trêve parce que j'avais vraiment envie de jouer. A la fin de saison, Sandhausen monte en 2. Bundesliga. Même quand tu joues peu, être dans une équipe qui monte fait que d'autres clubs peuvent s'intéresser à toi. J'avais aussi envie de retrouver un vestiaire français...

En janvier 2012, vous arrêtez votre contrat et vous allez à Schiltigheim...

José Guerra était intéressé par moi car l'équipe défendait bien et faisait du beau jeu mais il fallait qu'ils marquent des buts. Après la demi-saison à Sandhausen, j'étais bien en forme et j'ai pu faire une bonne demi-saison avec les Verts.

Vous avez d'ailleurs joué contre le Racing (fiche). Quel souvenir avez-vous ?

La belle ambiance. Mais c'est toujours sympa de jouer le Racing quand on est dans un club alsacien. Le Racing reste le Racing, ils sont en train de remonter. C'est bien pour la ville, car une grande ville se doit d'avoir un grand club. Beaucoup de choses ont changé au club, je n'ai pas de rancoeur ou quoi que ce soit, d'ailleurs ça ne sert à rien...

Vous gagnez également la Coupe d'Alsace en 2012, avec dans l'effectif Abdelhak Belahmeur.

Gagner la Coupe d'Alsace, ça reste un trophée, mais j'ai l'impression que pour pas mal de clubs, ça ne fait pas grand chose de la gagner. Il n'y a pas spécialement d'engouement. Par exemple en Allemagne, à partir de la troisième division, il faut gagner la coupe de la région pour pouvoir disputer la coupe nationale la saison suivante.

Belahmeur est un joueur qui a un potentiel énorme, qui va sûrement s'aguerrir avec le Racing. C'est un bon choix d'être allé au Racing. Il est entouré par beaucoup de joueurs d'expérience, comme Sikimic, et à mon sens, c'est ce qu'il avait besoin. Il est entrain de montrer qu'il a le niveau.

Pour la suite, vous avez d'autres ambitions ?

J'ai 28 ans, j'ai une petite fille maintenant. La saison passée a été un peu bizarre avec des blessures et des douleurs qui ont gâché une partie de la saison. Cette saison, je reviens de mieux en mieux. Des contacts avec l'Allemagne ont été gardés avec l'un ou l'autre club professionnel... mais suis-je encore prêt à partir ? Ou rester pour construire dans la durée ? Je n'ai pas encore passé la barrière de formateur et c'est quelque chose que j'aimerais faire aussi. Avec mon vécu et mon parcours particuliers, peut-être que ça peut servir aux jeunes.

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MessageSujet: Re: Yannick Imbs    Yannick Imbs  I_icon_minitimeMar 26 Sep 2017 - 22:00

Yannick Imbs (FV Kehl) 50, sacré numéro !
Pas conservé par le SC Schiltigheim, pas assez désiré par l’AS Erstein, Yannick Imbs a repris le chemin de l’Allemagne. Il a juste franchi le Rhin à Strasbourg, pour retrouver la pelouse bosselée de Kehl qu’il avait fréquentée de 2009 à 2011, l’histoire d’une promesse tenue. Le 5 juillet dernier, il avait presque certainement soufflé sur ses 32 bougies, l’une s’éteignant après l’autre. Ce jour-là, le vent lui avait été favorable. Contrairement à sa carrière souvent balayée de contrariétés. Et ce rêve derrière lequel on s’épuise à courir presque aveuglément, sans jamais vouloir se réveiller vraiment.

« Je voulais prouver à certains qui j’étais »

« Le ballon était ma vie. Même à 25 ou 26 ans, je me voyais devenir footballeur pro. Je ne savais pas quel sens donner à ma vie, dit-il avant de sourire. J’étais un âne. En fait, j’étais insouciant, trop gentil et trop naïf. Mon tour n’est jamais vraiment venu. »
Quand il avait 15, 18 ou 20 ans, Yannick Imbs avait tout pour réussir. Des courses déroutantes, qui ont toutefois fini par le dérouter lui-même, une accélération impressionnante sur les pelouses, qui a fini par devenir de l’impatience en dehors du rectangle vert.
« En 2005, même si le Racing ne m’avait d’abord proposé qu’un contrat amateur, alors que j’espérais autre chose, j’aurais dû accepter au lieu de partir en Italie. »
De l’autre côté des Alpes, la poisse le poursuivra aussi. Il avait fini par séduire les dirigeants de Spal Ferrare (série C), où Fabio Capello avait fait ses débuts, mais il avait mentalement craqué, « trop seul, pour la première fois de ma vie ».
Quand le club avait obtenu l’homologation de son contrat, il était déjà rentré chez lui à Erstein, le rêve brisé en mille morceaux, « totalement écœuré ».
Il avait alors rencontré Jennifer sa future épouse, fini par rejouer, en Pyramide B d’abord, « juste avec les copains », puis à Reipertswiller. Des kilos en trop, et une promesse en bouche.
« Je repartais de zéro, je voulais simplement prouver à certains qui j’étais. »
Très vite, Kehl s’intéressera à lui, puis le SV Sandhausen, un contrat professionnel confortable à la clé, mais tout aussi vite une nouvelle désillusion. « Je n’avais pas la confiance du coach, j’ai résilié mon contrat en janvier alors que j’aurais pu le prolonger. Mon plaisir est de jouer, pas de remplir mes poches. Inconsciemment, je me suis relâché en atteignant mon objectif de reconnaissance. »
Six mois plus tard, le SVS fêtera sans lui sa montée en 2. Bundesliga. Depuis janvier 2012 (hormis un court passage par le FR Haguenau), il était au SC Schiltigheim.

Retour à Kehl, dans son jardin

Un quinquennat achevé par une montée en National 2, « pas forcément une belle saison pour moi », puisque ternie dès son entame. « J’ai eu le malheur de perdre mon père, Thierry, mon meilleur supporter », souffle Yannick Imbs les yeux rougis d’émotion, ses joues s’embarrassant vite de son trop-plein.
Le SC Schiltigheim ne le conservant pas – « José Guerra voulait me garder, pas le nouveau coach venu avec ses idées et ses joueurs » –, Erstein ne le convaincant pas, Yannick Imbs est retourné à Kehl, presque en pèlerinage.
« Après le décès de mon père, je voulais prendre une année sabbatique, arrêter le foot complètement même. Et puis, parce qu’il n’aurait pas aimé ça, je suis revenu au stade de l’Aar. Puis quand les dirigeants de Kehl m’ont appelé, j’ai dit oui. Mon père considérait ce stade comme son jardin, il y adorait les gens, l’ambiance. Je me devais de signer ici pour lui offrir ce plaisir. »
Il raconte qu’il est heureux d’avoir enfin trouvé un emploi stable à la Ville de Strasbourg « comme coursier auprès des écoles », à rendre de menus services à tous. « J’espère être titularisé, ce serait superbe. »
Ce 23 septembre, il était aligné d’entrée au Rheinstadion, mais il n’a pas ajouté un troisième but personnel en Verbandsliga (N3), face au SC Stadelhofen (1-1). « Ça fait mon quatrième match d’affilée sans toucher un bon ballon », râle Yannick Imbs avec bonne humeur. Sur une pelouse bosselée, ses coéquipiers avaient surtout « les yeux collés sur le gazon », à ignorer indéfiniment ses appels comme ses courses.
Lui couve surtout du regard Lindsay, « ma princesse de presque sept ans », Jennifer (forcément) et Christine sa maman, sans oublier sa chère Marie-Thérèse, la mère de son père.
Claude, le supporter de Schiltigheim, est venu le voir comme souvent. « C’est un affectif. Quand on l’aime, il vous le rend au centuple », avise ce dernier.
À Kehl, Yannick Imbs n’a demandé qu’une faveur, celle de porter le numéro 50. « Mon père est décédé subitement à cinquante ans, la veille de son anniversaire. Pour moi, il aura toujours le même âge, il restera mon meilleur ami, mon premier supporter. »
Désormais, il porte son père au dos de son maillot, à le faire suer ou à le faire pleurer. Il le transporte sur toutes les pelouses de Verbandsliga. Avec la sensation de ne pas être seul à marquer, de ne pas être seul à courir vers un but et faire sa vie.
dna
 

Yannick Imbs

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