Fin de séries noires
En battant Dijon, le Racing a ouvert sur les meilleures bases une période capitale dans sa saison, un enchaînement de quatre matches de Ligue 1 face à des concurrents directs. Il a mis un terme en même temps à une mauvaise passe.
Le Racing n’a peut-être pas été l’auteur de la sortie la plus éblouissante de sa saison, confronté à un contexte particulier ainsi qu’à un adversaire qui ne l’a pas lâché. Mais les trois points décrochés face à Dijon sont, peut-être, un peu plus précieux que les autres.
« Un rendu sur le terrain qui te permet d’envisager gagner des matches »
La bande à Laurey s’était gaufrée pour le baisser de rideau de 2017, à Metz, et n’était pas repartie du bon pied pour la nouvelle année. Lors de trois journées à zéro point, les bonnes nouvelles affluaient des autres terrains que ceux où elle jouait. Dans son sillage, rares étaient les biens portants. Et si la queue du classement se rapprochait, le classement strasbourgeois n’avait finalement rien d’inquiétant.
Il était tout de même temps que la mauvaise série cesse. Et le ton enjoué avec lequel Thierry Laurey a commenté la septième victoire de la saison, l’état de la pelouse, le contenu des débats ( voire ci-contre ), était significatif. Ses protégés s’étaient ôté une sacrée épine du pied en remettant la marche avant après trois défaites de rang.
L’affaire n’a rien eu d’une évidence, face à la pire équipe de Ligue 1 en déplacement – son entraîneur, Olivier Dall’Oglio la considère « comme malade à l’extérieur » –, la pire défense de l’élite aussi – « ce qui n’est pas un hasard ». Franchement devant après vingt minutes (0-2), le Racing s’est fait rejoindre en baissant (un peu) de pied, en ratant trois occasions franches, en laissant les Bourguignons s’exprimer.
« On a offert des possibilités à l’adversaire et Dijon est une équipe dangereuse avec le ballon, a regretté l’entraîneur strasbourgeois. Après la pause, c’était plus dur pour nous, mais on a réussi avec les entrées de Stéphane ( Bahoken ) et de Nuno ( da Costa ) et en revenant à des choses assez basiques. Il y a un rendu sur le terrain qui te permet d’envisager gagner des matches. »
Les Strasbourgeois ont réussi à se rappeler l’essentiel, une forme d’efficacité, eux qui n’avaient pas marqué depuis plus de cinq heures avant l’ouverture du score par Aholou samedi, le recours à des qualités mentales, indispensable pour un promu qui n’a guère de marge. Ils ont aussi su trouver des solutions en provenance du banc ce qui ne fait pas de mal pour souder un collectif.
« On s’est tous donné pour le collègue »
« Sur l’ensemble du match, on s’est tous donné pour le collègue, a souligné Anthony Gonçalves. C’est comme ça qu’on va avancer dans ce championnat. On a montré des vertus qui nous permettent de voir l’avenir avec un peu plus d’optimisme. » Il ne reste plus qu’à l’entretenir, lors d’une page à deux matches face à Lille – jeudi en Coupe de France, dimanche en championnat. Et même après, en accueillant coup sur coup Bordeaux et Troyes, qui nagent dans les mêmes eaux. Le Racing doit désormais signifier que sa première victoire de l’année n’est pas qu’une parenthèse boueuse mais la première pierre, même meuble, d’un chemin serein vers le maintien.
dna