National 3 -
Epernay – Sarre-Union (1-2)
Toujours invincible
Longtemps mené par la lanterne rouge Épernay, Sarre-Union a inversé le cours du match dans les cinq dernières minutes et a préservé son invincibilité (2-1).
La lanterne rouge sparnacienne espérait être la première équipe à faire tomber les invincibles Sarre-Unionnais. La saison dernière, les Marnais avaient signé un salvateur succès devant les Alsaciens (1-0). Cette victoire s’était révélée fondatrice pour la fin de saison et le maintien en N3.
Samedi soir à Paul-Chandon, les hommes d’Alexis Rouquette ont bien failli remettre le couvert devant la troupe de Stéphane Léoni. Ouvrant le score sur penalty à la 59e , les Champenois ont longtemps cru signer leur deuxième victoire, mais les cinq dernières minutes ont été cauchemardesques pour eux.
Premier fait de jeu. À la 35e , Blachon taclait Keita. Le grand n° 4 ne se relevait pas, et sur injonction de l’assistant, M. Roth venait consulter le stoppeur, arborant une blessure ouverte à la cheville droite. Évacué sur une civière, tandis que Blachon écopait justement d’un carton rouge, Keita rejoignait ses partenaires.
Ce retour n’était guère apprécié par les supporters du RCE, mais il témoignait d’un courage étonnant du défenseur. « Je ne voulais pas avoir fait deux heures et demi de car pour quitter le terrain « expliquait-il à son banc.
En infériorité numérique, les Sparnaciens ne s’avouaient pas vaincus. Lefèvre, dans la surface, tentait de lober Keita, qui touchait le cuir. Du bras ou de la poitrine, l’arbitre accordait la sanction suprême que Gaultier transformait impeccablement.
À la 82e , Lefèvre filait sur le flanc gauche. Il centrait pour Fortes. Le n° 13 trompait Deschateaux, mais il était hors-jeu.
Amara Keita, ce héros
C’était le tournant du match, car Keita, le héros malheureux puis heureux de la soirée, terminait à la pointe de l’attaque, et d’un tacle rageur, il remettait les pendules à l’heure (88e ). Puis Maurice, d’une petite merveille de frappe enroulée crucifiait Husson dans le temps additionnel.
« Je ne sais pas quoi dire, soufflait Alexis Rouquette, l’entraîneur d’Épernay. Nous sommes abattus. C’est un cauchemar. »
Stéphane Léoni, le coach sarre-unionnais, savourait son bonheur. « Je suis content de prendre les trois points. C’est dur pour Épernay. J’ai une pensée pour mon collègue. Je pense que les Sparnaciens ont les qualités pour remonter au classement. »
dna