dna a écrit:
Le Racing sorti d’affaire en dix minutes!
Mené rapidement, absent dans l’engagement pendant la première demi-heure, le Racing a mis les points sur les i en fin de première période pour se mettre à l’abri (1-4) avant de gérer en seconde période sa qualification en 8e de finale ce samedi à Angoulême (1-5).
Si Thierry Laurey avait “ouvert” son groupe au tour précédent, le 4 janvier à Calais face au Stade Portelois (National 3), titularisant les habituels remplaçants Aaneba, Ndour, Grimm, Corgnet, Lebeau ou encore Zohi, l’entraîneur du Racing a aligné ce samedi à Angoulême une équipe bien plus proche d’une “configuration Ligue 1”.
L’élimination aux tirs au but en quart de finale de Coupe de la Ligue le 7 janvier à Reims est passée par là entre-temps et le technicien strasbourgeois n’a pas caché depuis qu’il aimerait « aller le plus loin possible » en Coupe de France.
Une demi-heure pour sortir de leur somnolence espagnole
Ce samedi, sur la pelouse du stade Chanzy – impeccable pour la pratique du rugby et somme toute correcte pour celle du football par ce temps sec –, si Ismaïl Aaneba et Kevin Zohi ont été lancés d’entrée de jeu, c’est avant tout parce que Kenny Lala et Lebo Mothiba ne sont pas disponibles.
Pour le reste, c’est quasiment l’équipe type du Racing, avec son 4-4-2 et son milieu en losange, qu’Angoulême a affrontée.
Mais la Coupe de France a cela de magique qu’un pensionnaire de National 2 peut, le temps d’un soir, bousculer la hiérarchie. Ce ne sont pas les Messins – sortis en 32e de finale à Rouen (3-0), le leader du groupe B de N2 – qui vont prétendre le contraire.
Le Angoulême Charente FC est, lui, neuvième (avec quatre matches en retard) du groupe C. Et comme les Rouennais, les Angoumoisins avaient envie de s’enivrer du parfum d’un exploit.
Décalé par Franco, Portejoie – sans la moindre opposition – centre côté droit: Sels repousse main droite mais Franco a suivi, contrôle au point de penalty avant de faire rugir de bonheur le stade Chanzy. On joue depuis un peu moins de six minutes et le Racing se retrouve en fâcheuse position.
Pendant une demi-heure, les Strasbourgeois vont se faire “manger” par un pensionnaire de National 2 bien plus déterminé. Il aura fallu une énorme parade à bout portant de Sels sur le raid de Moke qui avait échappé à la vigilance de Mitrovic (32e’ ) pour que les hommes de Thierry Laurey sortent de leur somnolence espagnole.
«On a eu une entame de match assez difficile. J’avais peut-être des joueurs qui avaient peut-être encore la tête à Murcia », en blaguera Thierry Laurey. Mais si le coach du Racing a pu en sourire, c’est que le réveil de sa troupe a été brutal pour ses adversaires.
En dix minutes, les Racingmen vont faire exploser la défense angoumoisine. Auteur d’un doublé contre Le Portel en 32e de finale, Zohi va allumer la première mèche d’une frappe croisée ras de terre (1-1, 34e’ )
Premières pour Bellegarde et Djiku
Les hommes de Hervé Loubat n’ont pas le temps de digérer cette égalisation : après un une-deux avec Djiku, Thomasson expédie des 20m un bijou de frappe enroulée dans la lucarne gauche de Chaumet (1-2, 36e’ ).
À la passe sur le but de Zohi, Bellegarde est à la conclusion dans la foulée sur un centre fort d’Ajorque (1-3, 38e’ ), inscrivant son premier but sous le maillot strasbourgeois.
«Je trouve qu’on a bien négocié la période où on a mis le premier but et l’enchaînement après. On a mis des beaux buts et on a fait de belles actions, il me semble», glissera un Thierry Laurey qui n’a pu qu’apprécier le coup d’œil de Bellegarde, sur un coup franc excentré, pour servir Djiku au point de penalty.
À Reims, il avait touché le poteau. Ce coup-ci, la lucarne gauche de Chaumet est on ne peut plus propre (1-4, 44e’ ). Djiku – averti un peu plus tôt (18e’ ) et donc suspendu pour les 8es de finale –, ouvre également son compteur-but avec le Racing.
«On a fait ce qu’on avait à faire et c’est plutôt une bonne chose»
On pourra reprocher aux Strasbourgeois d’avoir ensuite trop voulu gérer cette avance. «Quand on mène 4-1, on baisse forcément un peu sa garde», concède Thierry Laurey.
On peut surtout féliciter cette équipe angoumoisine qui n’a pas abdiqué et qui aurait mérité de réduire le score en seconde période, Moke (59e’ , 61e’ ) puis Djabou – peu avant un gros cafouillage devant la cage de Sels (84e’ ) – touchant les montants d’un Racing qui pliera l’affaire en fin de match sur un penalty provoqué et transformé par Ajorque (1-5, 84e’ ).
« Ce n’était pas évident, c’est une équipe qui a fait un bon match. On a fait ce qu’on devait faire, ni plus ni moins et c’est plutôt une bonne chose. Même si c’est une équipe de National 2, mettre cinq buts, ce n’est jamais anodin», termine Thierry Laurey.
Il aura fallu une dizaine de minutes au Racing pour mater la détermination angoumoisine. C’est suffisant pour attendre le tirage des 8es de finale, effectué ce dimanche après Lorient-PSG, pour savoir ce que le sort lui réserve pour la suite..