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 David Zitelli

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Marco 69/73
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MessageSujet: David Zitelli   David Zitelli I_icon_minitimeDim 13 Déc 2020 - 3:22

dna a écrit:
David Zitelli, ancien attaquant du Racing : « J’ai marqué un but extraordinaire du droit »
David Zitelli L-atta11
David Zitelli David-12

Buteur pour l’histoire face à Liverpool à la Meinau, le Lorrain David Zitelli a vécu ses plus belles années en club en Alsace, entre épopée européenne et victoire en Coupe de la Ligue. Des souvenirs qu’il continue à chérir plus de vingt ans après.
De David Zitelli sous le maillot strasbourgeois, on retient plusieurs images. De belles images. Et notamment ce but héroïque, la tête bandée, face à Liverpool en 16es de finale aller de la Coupe de l’UEFA. « Peu de temps avant, (Neil) Ruddock, un boucher, avait attendu que l’arbitre ait le dos tourné pour me marcher volontairement sur le visage après une tête plongeante », raconte l’ex-attaquant du Racing.

Mais il en fallait plus pour arrêter « Monsieur Z » ce 21 octobre 1997. En première période, c’est lui, déjà, qui avait ouvert le score en expédiant un boulet de canon dans la cage de David James suite à un corner de Stéphane Collet. « J’ai marqué un but extraordinaire du droit, je ne sais toujours pas comment j’ai fait pour envoyer cette volée sous la barre », en rigole encore aujourd’hui l’ancien numéro 11.

« Les derbies, je sais ce que ça veut dire, pour le meilleur et pour le pire »


C’est plutôt sa patte gauche soyeuse que le public avait l’occasion d’admirer depuis son arrivée en 1995 au Racing, son troisième club du futur Grand Est après ses débuts à Nancy et son passage à Metz (voir repères). « Les derbies, je sais ce que ça veut dire, pour le meilleur et pour le pire, sourit celui qui s’était laissé convaincre au téléphone par Max Hild (le directeur sportif) de rejoindre l’Alsace. « Il était intéressé par mon profil et le challenge me convenait. Je suis arrivé dans un super groupe, Jacky (Duguépéroux, l’entraîneur) menait ça d’une main de maître avec le président (Roland) Weller et Max. »


Lors de son deuxième passage, à la toute fin du deuxième millénaire, après une année pénible à Karlsruhe, David Zitelli ne retrouvera plus ce « club familial et stable » qui l’avait charmé. « Après le changement de présidence (et l’arrivée de Patrick Proisy dans le sillage d’IMG McCormack) , l’atmosphère n’était plus la même. Ce n’était plus le même club. »

Ses six derniers mois passés sur le banc de touche n’ont pas abîmé ses souvenirs strasbourgeois qui correspondent, il est vrai, « à l’apogée de [s]a carrière ». En 1995, alors qu’il passe ses deux premiers mois à l’hôtel, Franck Sauzée le chaperonne et lui fait découvrir la ville. Les deux joueurs avaient partagé un moment fort ensemble, chez les Espoirs, en remportant l’Euro-1988 en disposant de la Grèce à Besançon. Ça crée des liens, forcément.

« J’ai de grands blancs par moments mais je vous garantis qu’on a bien fêté ça »

« J’ai eu la chance de tomber dans un groupe extra avec les (Gérald) Baticle, (Marc) Keller, (Philippe) Raschke, (Rémi) Garde, etc., même si l’effectif a pas mal bougé à l’intersaison (en 1996). C’est grâce à ces joueurs d’expérience que j’ai pu monter en puissance. » Sa première saison est « moyenne » sur le plan personnel, mais le bon parcours en Coupe Intertoto lui permet de se frotter au grand Milan AC en 16e de finale de la Coupe de l’UEFA. « Face à (Paolo) Maldini, (Alessandro) Costacurta, (Marco) Simone ou (George) Weah, il y avait un maximum de respect sur le terrain. » Peut-être même un peu trop, le Racing s’inclinant à l’aller comme au retour.
L’Europe, « une superbe expérience » à laquelle il avait déjà goûté lors de ses sélections dans les différentes classes d’âge en équipe de France. Avec ce trophée de champion d’Europe espoirs, donc. Neuf ans plus tard, il tient une autre coupe entre les mains. Sa finale de la Coupe de la Ligue au Parc des Princes s’était arrêtée en prolongation. Et c’est la boule au ventre – « j’étais dans tous mes états » – qu’il a assisté sur le banc à l’interminable séance de tirs au but conclue victorieusement par Stéphane Collet face aux Girondins de Bordeaux.


Son heure de gloire était survenue deux mois plus tôt, à la Meinau, en demi-finale face à Monaco. Un doublé dont un but sur un coup franc excentré qui avait surpris Fabien Barthez. « Un match comme ça, c’est le rêve de tout joueur. Sur le terrain, j’étais euphorique. » Comme durant toute cette saison 1996-1997 terminée avec 19 buts au compteur (14 dès la trêve).

La finale, dans le jeu, ne lui a pas laissé un souvenir impérissable. Moins que les images de liesse, même si sa mémoire s’embrume. « Après le match, c’est parti dans tous les sens. J’ai de grands blancs par moments mais je vous garantis qu’on a bien fêté ça. On était rentré sur Strasbourg où on avait rencontré des supporters. » C’était une époque où la proximité existait encore entre joueurs et suiveurs. Ce qui n’empêchait pas « une certaine pression » avant les grandes affiches.

« A Anfield, je n’avais jamais connu une ambiance pareille »


Ces matches de gala, la Coupe de l’UEFA les lui a servis sur un plateau quelques mois plus tard. Les Rangers en 32es qui ont fait de lui un improbable héros à Ibrox Park (voir par ailleurs). Liverpool ensuite. « Le retour à Anfield (défaite 0-2 après une victoire 3-0 à l’aller) reste inoubliable. Je n’avais jamais connu une ambiance pareille. La jauge était de 45 000 spectateurs à l’époque mais on ne s’entendait quand même pas parler à deux mètres. On n’avait pas vu le jour mais Alex Vencel, un gardien qui a toujours été sous-coté, avait réalisé le match de sa vie. Au coup de sifflet final, on avait explosé de joie. Et on entendait plus que les deux cents supporters strasbourgeois… »

Au tour suivant, c’est l’Inter Milan du Brésilien Ronaldo, élu Ballon d’or quelques semaines plus tard, qui était reparti la queue entre les jambes de la Meinau (2-0). Même si l’aventure s’était arrêtée au retour à Giuseppe-Meazza (3-0). « C’était un match extra à jouer. On n’avait pas fait de complexe. Au retour, j’étais blessé au genou mais j’avais quand même fait le déplacement. Je me rappelle que (Pascal) Nouma avait eu une très belle occasion. On était sorti de ce match, face au futur vainqueur de l’épreuve, avec des regrets. »

Des regrets, quand il se retourne sur sa carrière strasbourgeoise, David Zitelli n’en a pas. Ou peu. S’il s’est quelque peu éloigné du milieu du football après sa carrière (voir par ailleurs) , il retourne de temps à autre à la Meinau – « le Racing n’oublie pas ses anciens », apprécie-t-il. Et cela a dû lui faire chaud au cœur de la revoir vibrer comme à ses plus belles heures, avant la pandémie de coronavirus, comme lorsqu’il était lui-même l’un des principaux acteurs d’un pétaradant Racing.
Repères

➤ 1986-1992 : AS Nancy-Lorraine

➤ 1992-1995 : FC Metz

➤ 1995 - janvier 1998 : Racing

➤ Janvier 1998-janvier 1999 : Karlsruhe

➤ Janvier 1999-2000 : Racing

➤ 2000-2002 : Hibernians Edimbourg

➤ 2002-2003 : FC Istres

➤ 2003-2007 : FC Bleid
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MessageSujet: Re: David Zitelli   David Zitelli I_icon_minitimeMer 23 Déc 2020 - 17:02

Des liens pour voir car bon lire c'est chiant............
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MessageSujet: Re: David Zitelli   David Zitelli I_icon_minitimeSam 30 Juil 2022 - 21:17

dna a écrit :« Je n’avais jamais vécu ça » : David Zitelli se souvient du match du Racing à Liverpool en 1997
Voilà bientôt vingt-cinq ans, le Racing avait été plongé dans l’arène d’Anfield et en été ressorti vivant. L’ex-attaquant David Zitelli se souvient de cette soirée européenne homérique qui constitue un des plus beaux chapitres de l’histoire du club alsacien.
« Héroïques ! » Dans l’édition des DNA du 5 novembre 1997, ce titre qui introduit l’article du regretté Michel Kapfer dit tout du véritable enfer et de l’immense soulagement qu’ont vécus la veille les “petits” Strasbourgeois dans l’antre du Liverpool FC. Ce soir-là, les hommes de Jacky Duguépéroux ont subi leur défaite (2-0) la plus heureuse de la saison puisqu’elle suffisait à ouvrir les portes des 8es de finale de la Coupe UEFA.
À l’aller, deux semaines plus tôt, David Zitelli avait fait chavirer la Meinau de bonheur à travers un doublé épique – volée du droit sous la barre de David James puis tête (bandée) victorieuse – avant de voir le Danois Denni Conteh clore la démonstration (3-0). Cet exploit majuscule qui fait suite à un premier coup d’éclat au tour précédent contre les Glasgow Rangers (2-1, 1-2) doit permettre de voir venir chez les Reds …
Oui, mais voilà, les Ciel et Blanc comprennent vite que leurs plans initiaux vont être battus en brèche et réduits en cendre sous les acclamations de plus de 30 000 fidèles pas du tout rebutés par les trois buts à remonter.

« On ne s’entendait pas parler à deux mètres »

« Tu as beau être prévenu, mais tu ne peux pas t’y préparer, sourit David Zitelli. Dès le couloir qui mène à la pelouse, tu te sens tout petit. C’est serré, un mètre cinquante de large au maximum, et au bout, tu perçois la lumière et les chants. Je me mets à la place des joueurs de Liverpool, ça doit les galvaniser ! Je n’avais jamais vécu ça. En France, on n’y est pas habitué, c’est perturbant. Une fois dans l’arène, on ne s’entendait pas parler à deux mètres. On s’est fait rentrer dedans comme jamais ! »

Face aux vagues rouges, la défense alsacienne – ou plutôt les onze joueurs sur le pré – écope avec l’énergie de ceux qui luttent pour leur survie. Sur la ligne de but, Alexander Vencel repousse l’échéance avec une main de fer.
À l’heure de jeu, la digue cède quand Robbie Fowler transforme un penalty. Et les dernières minutes deviennent brûlantes après le but de Karl-Heinz Riedle.
« On était acculé sur notre but, à bout de souffle, mais Alex (Vencel) nous a sorti un match de fou, se souvient Zitelli, qui a vécu du banc les tout derniers instants du match. Au coup de sifflet final, ça a été la délivrance. On venait d’éliminer Liverpool ! Ce n’était pas des peintres en face, mais des jeunes joueurs en devenir. Personne ne nous attendait à pareille fête. “Dugué” avait réussi à bâtir une équipe équilibrée, c’était la victoire du collectif. »

Dans l’euphorie de la qualification, “Monsieur Z” se souvient des moments de partage avec les quelque 300 supporters strasbourgeois venus sur les rives de la Mersey puis de la douce folie qui a bercé le vestiaire. « C’est parti dans tous les sens, se marre l’homme aux 48 buts avec le Racing, toutes compétitions confondues. On est rentré à Strasbourg dans la foulée et quand on a atterri, c’est le trou noir… Tout ce que je peux dire, c’est que l’on ne s’est pas couché tout de suite ! »
La virée à Anfield, Zitelli la situe en haut de la pile des meilleurs souvenirs. Au même rang que « la victoire en Coupe de la Ligue la saison précédente », celle qui a justement rendu possible cette épopée européenne achevée au tour suivant contre l’Inter de Ronaldo, malgré un ultime exploit à la Meinau (2-0, 0-3).

Aux hommes de Julien Stéphan, le quinquagénaire conseille « de profiter de chaque instant » en ce dimanche liverpuldien. « Ce n’est pas tous les jours que l’on joue dans une enceinte mythique, ajoute-t-il. Avec le Celtic (Glasgow) , c’est ce qui se fait de plus chaud. »

Si jamais les Strasbourgeois ne prennent pas trop goût au grand monde, David Zitelli les invite aussi à disputer à l’occasion un match amical à Hespérange, le club luxembourgeois dont il est le nouvel entraîneur adjoint.

« Ce n’est pas Anfield mais on a de belles installations », conclut-il dans un éclat de rire. L’occasion, pourquoi pas, d’évoquer quelques bons souvenirs Reds à vingt-cinq ans d’intervalle.
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