DNA a écrit:
Hasek, le Racing au cœur
Jadis joueur puis entraîneur, Ivan Hasek est du tour de table réuni par Marc Keller pour relancer le Racing. Il n’a jamais coupé le fil avec une Alsace où il viendra prendre quelques jours de repos en juillet. Il espère contribuer, à son niveau, à un retour vers les sommets.
Les moins de trente ans ont peu de chance de se souvenir de son efficacité sous le maillot bleu, quand, sans y toucher, il avait enchaîné 80 matches de championnat, contribué à la remontée parmi l’élite en 1992 et forgé l’image d’un joueur technique, dévoué à la cause strasbourgeoise. Les moins de vingt ans étaient encore des bambins quand le technicien tchèque avait, par sa rigueur, ramené le club strasbourgeois dans le top 20, évité la catastrophe de trop longtemps s’attarder en Ligue 2 et permis de solder sans trop de casse l’ère McCormack, quand Gindorf succédait à Proisy à la tête du club.
Alors, Ivan Hasek a cédé à l’appel du pied de son ami, Marc Keller, lancé dans la bataille pour solder la période Sitterlé.
« J’ai toujours gardé le contact avec le Racing »
Il fait partie des onze courageux réunis autour de l’ancien international pour éviter une nouvelle liquidation, investir et concrétiser, en coulisses et financièrement, la remontée en CFA, décrochée sur le terrain et qu’il s’agit d’assumer sur le compte en banque. Néanmoins, ce n’est pas nécessairement pour rafraîchir les mémoires que l’ancien milieu de terrain a renoué le fil avec l’Alsace.
Le citoyen du monde, passé par le Japon durant sa carrière de joueur, par les Émirats Arabes Unis ou le pays du Soleil Levant en tant qu’entraîneur, en avait fini avec son dernier contrat. « J’avais signé pour quatre mois avec Al Hilal et qualifié ce club pour la Ligue des champions asiatique, explique-t-il après avoir disputé une partie de foot avec quelques jeunes retraités, dans un village de la campagne tchèque. On y est parvenu. Aujourd’hui, je suis en vacances. »
Il laisse la place d’entraîneur sur le banc du grand club d’Arabie Saoudite, « l’un des plus grands d’Asie », à Antoine Kombouaré qui lui avait succédé à… Strasbourg. « Là, je prends trois ou quatre mois de congés, explique-t-il. Ensuite, je retournerai peut-être en Asie ou dans un autre pays. » Au niveau du foot, l’homme était comblé à Riyad. « Pour la vie quotidienne, c’était un peu plus difficile », lâche-t-il plus laconique.
La parenthèse le conduit à faire partie des partenaires au chevet du Racing. Il ne compte pas nécessairement y jouer le rôle de meneur de jeu. « En fait, j’ai toujours regardé ce qui se passait à Strasbourg, j’ai gardé le contact avec le Racing, indique l’ancien président de la fédération tchèque, sélectionneur également pendant une poignée de matches. «Ça me fait mal de voir le club à ce niveau. Strasbourg, c’est quand même la capitale européenne, c’est un formidable public. Le Racing doit jouer des titres. »
« Disposer d’un budget correct pour pouvoir travailler sereinement »
La sollicitation de Marc Keller a fait mouche en raison de… l’identité de son auteur. Les deux hommes travaillèrent avec efficacité de 2001 à 2003. Ivan Hasek est un partisan du nouveau président : « J’ai joué avec lui, j’ai travaillé avec lui et c’est quelqu’un de sérieux. Il va tout faire pour que le Racing joue à nouveau des titres.
«C’est un projet à long terme. Mais le Racing doit disposer d’un budget correct pour pouvoir travailler sereinement. » Après quelques buts dans les années 1990, quelques coups tactiques inspirés dans les années 2000, Ivan Hasek a choisi de donner quelques billets en ces années 2010.