dna a écrit:
les promesses de l’Aube
Si tant est qu’une défaite soit encourageante, les Strasbourgeois peuvent puiser dans leur revers de samedi à Paris (4-2) des raisons d’espérer avant la réception, dimanche (15h), de Troyes, battu lui aussi pour la deuxième fois dans le duel des promus à Clermont (2-0).
À l’entrée de la gare de l’Est où les Bleus attendent d’embarquer dans le train du retour pour Strasbourg ce dimanche matin, leur sentiment n’a pas varié depuis leur défaite de la veille au Parc des Princes dans une ambiance des grands soirs. « La frustration prédomine », lâche brièvement un Julien Stéphan remonté samedi contre deux faits de jeu qui ont, selon lui, infléchi le cours du match face au PSG : un, le but précoce d’un Mauro Icardi qu’il estime hors-jeu sur le centre d’Abdou Diallo ; deux, l’expulsion d’Alexander Djiku à la 81e qui vaudra au leader de la défense alsacienne d’être suspendu dimanche (15h) contre Troyes à la Meinau.
À 3-0, personne n’en menait large
Sur le supposé hors-jeu d’Icardi, non signalé par le VAR, la réglementation est, comme récemment pour les mains dans la surface de réparation, en train d’évoluer. Les nouvelles directives données aux arbitres vidéo, dont les acteurs du jeu eux-mêmes ignorent si elles sont déjà appliquées, visent à favoriser le spectacle et à laisser aux attaquants le bénéfice du doute. Une forme de retour en arrière…
Sur leur écran, la ligne qui juge la position des joueurs au moment où le ballon quitte le pied du passeur est ou sera épaissie pour éviter qu’un hors-jeu – déjà sujet à caution, puisque l’arrêt sur image au départ de la passe n’est pas d’une précision absolue et fiable au millième de seconde – ne soit signalé pour une fraction de centimètre.
Samedi, l’arbitrage vidéo a visiblement estimé que l’arbitre Willy Delajod n’avait pas commis “d’erreur manifeste”.
« On doit mieux réagir sur des faits de jeu comme ça », évacue avec sagesse un Kévin Gameiro dont le premier but officiel sous le maillot bleu, depuis son retour estival dans son club formateur, a remis les Strasbourgeois en selle.
On n’oubliera pas, néanmoins, qu’à 3-0 dès la 27e minute, dans un Parc en pâmoison depuis la présentation de ses étoiles “messianiques” à moins d’une heure du coup d’envoi, personne, dans les rangs et sur le banc alsaciens, n’en menait large. Ni que sans deux parades de Matz Sels en duel avec un Kylian Mbappé en feu, la note finale aurait pu être bien plus salée. La réaction des Racingmen en deuxième période n’en est que plus méritoire.
« Il ne faudra pas se mettre la pression »
Julien Stéphan compte évidemment s’appuyer dessus pour aborder les réceptions consécutives de Troyes et Brest ces deux prochains dimanches (à 15h les deux fois). « À la mi-temps, j’ai demandé aux joueurs de rester unis, de gagner la seconde période et de commencer à préparer le match de Troyes. Je leur ai dit que j’aurais bien aimé voir cette équipe parisienne un peu en difficulté avec un ou deux buts concédés. C’est ce qui s’est passé. »
Avec deux revers et un zéro pointé en deux journées, le technicien ne nie pas que le rendez-vous face aux Troyens de l’ex-défenseur strasbourgeois Yoan Salmier, eux aussi battus deux fois (2-1 par Paris et 2-0 à Clermont dans le duel des promus), est « important », avant d’ajouter : « Mais comme tous les autres matches… »
« Quand on joue Paris dans les deux premières journées, c’est compliqué, enchaîne-t-il. Ce qui l’est aussi, c’est la suspension d’Alex (Djiku, expulsé samedi à la 81e minute et qui purgera un match automatique devant l’ESTAC) parce que c’est un secteur de jeu (la défense) dans lequel on n’a pas beaucoup de ressources pour le moment. C’est une problématique supplémentaire. Ce ne sera pas simple contre un adversaire qui a de la qualité, loin de là, mais il faudra malgré tout aborder ce match avec calme et sérénité, ne pas se mettre de pression. On n’est qu’à la deuxième journée. On sort d’une saison très difficile et très compliquée où on s’est maintenus à la dernière journée. On ne peut pas tout changer d’un coup de baguette magique, mais on a besoin d’ouvrir le compteur rapidement. »
Le mot d’ordre du week-end prochain est de fait tout trouvé : éviter une morne passe de trois contre Troyes qui poursuivra le même but…
(*) Les Aubois se sont retrouvés réduits à dix dès la 33e , avec l’expulsion de leur latéral droit Issa Kaboré qui sera suspendu dimanche à la Meinau.