Dernière Journée
Samedi le 21/05/2022 à 21h

equipe a écrit :
650 supporters de Strasbourg se déplaceront au Vélodrome
En déplacement samedi soir (21 heures) à Marseille pour le compte de la 38e journée de Ligue 1, Strasbourg sera soutenu par 650 fans.
Les supporters du Racing ont tenu bon et ils ont obtenu gain de cause après des jours de négociations avec la préfecture des Bouches-du-Rhône. Cette dernière a publié jeudi un arrêté définissant les conditions de leur venue à l'Orange Vélodrome, samedi (21 heures), pour le match entre l'OM et Strasbourg. 650 fans du RCSA seront autorisés à faire le déplacement. Ils seront répartis en un TGV et cinq autocars.

En Alsace, 7 000 personnes prendront place à la Meinau pour suivre ensemble cette rencontre capitale sur écrans géants.

l’OM danse sur un volcan
Longtemps cramponné à la deuxième place synonyme de qualification directe pour la lucrative Ligue des Champions, Marseille s’est fait doubler par Monaco la semaine dernière. Plus maîtres de leur sort, les Olympiens veulent encore y croire, leurs supporters un peu moins…
Voilà un mois, tout roulait sur le Vieux-Port. L’OM venait de s’imposer à Reims en faisant preuve d’un réalisme froid grâce à Gerson (0-1).
Au classement, ses plus proches poursuivants – Rennes et Monaco – pointaient à six longueurs, une distance difficile à réduire à quatre journées de la fin.
Et la perspective d’une demi-finale continentale, même la “petite” Europa Ligue Conférence – animaient les discussions de supporters sur la Canebière.
Et puis soudain, tout s’est déréglé. Les Lyonnais sont venus jeter un froid au Vélodrome (0-3), le match aller au Feyenoord Rotterdam s’est mal emmanché (défaite 3-2), le retour dans un Vélodrome prêt à chavirer a été triste à pleurer (0-0). Au passage, le maître à jouer Dimitri Payet – 12 buts, 10 passes – a dû écourter sa saison en raison d’une blessure au mollet.

Bamba Dieng également forfait
Et quand les hommes de l’imprévisible Jorge Sampaoli sont tombés samedi dernier à Rennes (2-0) – après avoir quand même renoué avec le succès une semaine plus tôt à Lorient (0-3) – ils ont perdu la main sur la deuxième place qui donne accès à la Ligue des champions et aux 35 à 50 millions d’euros garantis pour la seule phase de groupe.

Les voilà devancés au goal-average par les irrésistibles Monégasques. Même la troisième place synonyme de barrages pour la C1 n’est plus garantie. En cas de revers contre le Racing, c’est de la Ligue Europa (C3) qu’il faudra peut-être se contenter.

Que s’est-il passé pour que Marseille s’expose ainsi à une cruelle déconvenue ? « Le retour de Monaco s’explique avant tout par les résultats de… Monaco, nuance Julien Stéphan. Depuis leur défaite à la Meinau en mars (1-0), ils ont enchaîné neuf succès. C’est exceptionnel. »

Stéphan : « Ne vous en faites pas pour Marseille, ils ont une équipe très compétitive ! »
Pour finir deuxième, l’OM devra avoir fait un meilleur résultat que Monaco à Lens. Et surtout ne pas perdre, sous peine de voir Rennes lui filer sous le nez. « On va le faire, que ce soit par la deuxième ou la troisième place, on le mérite », assure le milieu international Mattéo Guendouzi.

Une contrariété est venue s’ajouter ce vendredi après-midi. À l’issue de la dernière séance d’entraînement, Bamba Dieng a dû déclarer forfait en raison d’une douleur aux ischios. L’absence du Sénégalais, auteur du but de l’année à la Meinau au match aller (0-2) – une bicyclette retournée en pleine lucarne – réduit encore le champ des possibles.
« Quand on a 250 millions d’euros de budget, on a la possibilité d’avoir quelques grands joueurs, commentait jeudi Julien Stéphan au sujet de l’absence de Payet. Ils ont ce qu’il faut avec de l’expérience dans tous les secteurs. Ne vous en faites pas pour Marseille, ils ont une équipe très compétitive ! »

L’entraîneur du Racing sait qu’il lui faudra se montrer efficace contre une formation qui sait défendre avec le concours du néo-international Boubacar Kamara, libre en juin.

Surtout, il faudra ne pas se liquéfier dans un Vélodrome plein jusqu’à la gueule, avec 62 000 supporters qui poussent fort. « Le public est derrière son équipe du début jusqu’à fin, c’est aussi ce qui fait le charme de cet endroit », sourit Julien Stéphan.

Mais à force de danser sur un volcan, l’OM peut aussi se brûler les pieds. Au Racing d’en profiter.
dna

Pas de grosse surprise côté strasbourgeois si on excepte, peut-être, la titularisation de Jean Eudes Aholou à la place de Jenricner Bellegarde, malade durant la semaine, dans l'entrejeu.

RACING: Sels - Guilbert, Perrin, Nyamsi, Djiku (cap.), Caci - Thomasson, Prcic, Aholou - Gameiro, Ajorque. Entraîneur Julien Stéphan.

But 1-0 Gerson

Le ballon navigue dans la surface alsacienne. Gerson en hérite et dépose Prcic avant d'armer une lourde frappe dans un angle fermé. Sels est battu

Caleta-Car est averti par Mme Frappart.

Triple changement au Racing: Gameiro, Aholou et Prcic sortent; Diallo, Sissoko et Bellegarde entrent.

But 2-0 d'Ünder

Nymasi perd un ballon au milieu, le contre marseillais va à 100 à l'heure. Milik a l'intelligence de laisser passer le ballon entre les jambes pour Ünder qui crucifie Sels dans la surface.

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Carton jaune pour Sissoko, coupable d'un pied dangereux face à Guendouzi.

Fila remplace Caci côté Racing.

Et Kandil supplée Thomasson.

Carton jaune pour Pape Gueye (OM), en retard sur Jean-Ricner Bellegarde.

But 3-0 Gerson

Gerson enfonce le clou d'une lourde frappe aux abords de la surface. Le Racing boit le calice jusqu'à la lie...

But 4-0 C. Bakambu

Le Racing craque complètement. Sur une faute de main de Sels, Bakambu est à l'affût pour en planter un quatrième. Ca vire à la démonstration...

Milik est remplacé par Bakambu

Ünder est remplacé par Targhalline

Harit est remplacé par Luis Henrique

C'est Fini 4-0

Sur cette large victoire marseillaise qui envoie l'OM en C1. Pour le Racing, cette claque de fin met un terme au rêve européen.

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Le Racing dit au revoir à l’Europe !
Dominé par l’OM, étouffé par la ferveur du Vélodrome, le Racing a perdu pied en fin de match et s’incline lourdement ce samedi à Marseille (4-0). Les Strasbourgeois ont bu le calice jusqu’à la lie, Nice les privant de Coupe d’Europe.
Une foule déjà compacte le long du boulevard Michelet et qui vous happe dès la sortie de la station de métro du Rond-Point du Prado. Les premières volutes des ‘‘fumis’’ viennent chatouiller les narines et les bombes agricoles claquent sur le parvis du Vélodrome au milieu de milliers de maillots de l’OM.

Pas de doute, ce rendez-vous phocéen ne peut être un rendez-vous normal. Le pire ou le meilleur endroit pour boucler un exercice 2021/2022 de toute façon déjà réussi ? « C’est l’endroit qui nous a été assigné en début de saison pour finir le championnat », avait désamorcé Julien Stéphan, le coach du Racing avant ce déplacement.

Le bruit est devenu vacarme
Ses joueurs ont rapidement pris le pouls de la soirée, hués comme rarement dans un stade pourtant encore loin d’être plein quand ils sont venus reconnaître la pelouse à 19h30. Ce samedi, les joueurs de Julien Stéphan n’étaient pas les bienvenus au Vélodrome. Rien de personnel, c’est juste que le peuple phocéen attendait une victoire de son équipe tout en espérant un faux pas de Monaco à Lens pour récupérer le second billet directement qualificatif pour la Ligue des Champions.

Les Strasbourgeois, cinquièmes au coup d’envoi, pouvaient encore se hisser à la 4e place, synonyme de C3, comme échouer à la 7e place. Ils ont vu l’histoire bégayer 25 ans après la bande Pascal Nouma – dernière équipe du Racing à s’être imposée au Vélodrome, le 14 mars 1997 –, qui avait dégringolé de la 5e à la 9e place lors de l’ultime journée.
Alors qu’au coup d’envoi, le bruit est devenu vacarme, Adrien Thomasson et ses coéquipiers sont d’autant plus désorientés que les Marseillais attaquent ce match comme des morts de faim. Le meneur strasbourgeois met son équipe en difficulté mais Harit frappe le poteau (6e ), Sels doit s’employer sur une tentative de Guendouzi (8e ). Bref, il y a de quoi craindre le pire.

« C’est peut-être le manque d’habitude de ces atmosphères-là. Ça fait du bruit ici, beaucoup de bruit. Les dix premières minutes ont été compliquées et on aurait dû être mené à ce moment-là », soufflera après le coup de sifflet final Julien Stéphan.

Les Racingmen sont en apnée et pourtant Gameiro est à un souffle de leur offrir un énorme bol d’air sur un centre de Caci (23e ). Mais les Phocéens n’ont pas l’intention de lâcher l’affaire et ne laissent que des miettes aux Bleus. Difficile de s’exprimer et de ne pas craquer, ce qui arrive sur cette frappe soudaine dans un angle fermé de Gerson, qui surprend Sels au ras de son poteau droit (1-0, 32e ).
À un quart d’heure du bonheur
Le Racing subit, Ajorque redescend chercher les ballons, mais ses coéquipiers le rendent trop vite. Il y a bien des étincelles, comme cette action conclue par une reprise hors cadre de Gameiro (58e ). « On a eu un temps fort autour de la vingt-cinquième minute et un autre au retour des vestiaires. Le regret, c’est de ne pas avoir su les valider », ne cache pas Julien Stéphan.

À l’heure de jeu, le Racing tient pourtant sa qualification en C4, Nice étant mené 2-0 à Reims. Le coach du Racing effectue trois changements à la 72e – Prcic, Aholou et Gameiro étant remplacés respectivement par Bellegarde, Sissoko et Diallo – mais Ünder punit les Strasbourgeois dans la foulée (2-0, 73e ). « Ce deuxième but est arrivé trop vite et a anéanti ce qu’on voulait mettre en place », résume Julien Stéphan.

Averti de la tournure des événements sur les autres pelouses – et notamment du triplé en cinq minutes de Delort à Reims – le technicien a compris que l’affaire prend une mauvaise tournure au plus mauvais moment, à un quart d’heure du bonheur.

La fin de match vire au cauchemar pour les Strasbourgeois qui perdent pied, concédant leur plus lourde défaite de la saison (4-0). Alors que le Vélodrome ‘‘explose’’ quand, à l’autre bout de la France, Lens égalise et offre la Ligue des Champions à l’OM. Le Racing, lui, a dit au revoir à l’Europe.
Le chiffre
13
Le Racing n’a remporté aucun de ses 13 derniers matches contre Marseille en Ligue 1 (8 défaites, 5 nuls), son dernier succès remontant au 9 avril 2005 à la Meinau (0-1).

Au Vélodrome, ça fait 25 ans qu’il n’a plus gagné.
dna

Cruelle soirée pour le Racing
Menés, les Racingmen, qui s’accrochaient à la 5e place, ont tout perdu à vingt minutes de la fin. Récit d’une soirée au suspense insoutenable.
21h05. L’OM a entamé le match à 100 à l’heure et le Racing est sous pression. Le Racing s’en sort miraculeusement sur une première action marseillaise.

21h06. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Reims ouvre le score par Hugo Ekitike contre Nice.

21h10. Après les Aiglons en Champagne, Rennes vient de concéder l’ouverture du score à Lille (11e ).

Nice, une entame à l’agonie
21h17. L’OGC Nice est en perdition chez des Rémois qui n’ont pourtant plus rien à jouer, mais mènent 2-0 grâce à Kamory Doumbia. Au Vélodrome, les Alsaciens ont laissé passer l’orage.

21h30. Jusqu’ici, le scénario a été idéal pour la troupe de Julien Stéphan. Mais Lens vient de trouver la faille contre Monaco par son latéral polonais Przemyslaw Frankowski (1-0) et revient au classement à hauteur du Racing, devant à la différence de buts.

21h31. Sur une accélération fulgurante au bout d’un mouvement marseillais, Gerson dépose Prcic puis trompe Sels (1-0). Le Racing recule au 6e rang.

21h37. Les événements se succèdent à une vitesse vertigineuse. Benoît Badiashile remet les Monégasques à flot. L’OM, lui, est toujours virtuellement 2e et directement qualifié pour la Ligue des Champions.

21h49. À la pause, le Racing a toujours son ticket continental en poche, fin comme une feuille de papier à cigarette.

22h03. Avec un peu de retard sur les autres rencontres, le match reprend.

22h11. Comme si le suspense n’était pas assez irrespirable, le match est interrompu six minutes, le temps de laisser les fumigènes tirés par les supporters de l’OM se dissiper.

22h17. Monaco prend l’avantage à Lens (2-1). L’inévitable Wissam Ben Yedder a fait mouche. La perspective d’un retour lensois sur son homonyme strasbourgeois s’éloigne. Les Monégasques remontent sur la deuxième marche du podium.

22h30. Pour le Racing, la menace réapparaît, car des Aiglons renaissants réduisent la marque à Reims (2-1). Andy Delort leur redonne espoir.

22h31. Sur une accélération de Harit et une magnifique feinte de Milik, Ünder double la mise d’un imparable intérieur du gauche (2-0). La défaite du Racing prend forme.

22h32. En deux minutes, le ciel tombe sur la tête des hommes de Stéphan. Delort y va de son doublé à Reims (2-2) et Nice leur chipe la 5e place.

22h39. L’Europe ne s’arrêtera pas à Strasbourg cette saison. Delort est en feu et s’offre un triplé en neuf minutes. Les Niçois mènent 3-2 en Champagne.

22h52. Et soudain, la marmite olympienne explose ! Au bout du temps additionnel (90e + 6), Lens a égalisé à Bollaert contre Monaco (2-2). L’OM récupère in extremis la 2e place et une qualification directe en Ligue des Champions.

22h54. C’est fini. Pendant que le Vélodrome communie avec ses joueurs, les Racingmen rentrent, tête basse, directement aux vestiaires. Ils ont tort : même si leur déception est naturelle et immense, ils terminent 6es de Ligue 1. Leur club n’avait plus fait aussi bien depuis 42 ans (5e en 1980).
dna