Lundi le 3/01/2023 à 15h

la nouvelle année du bon pied ?
Le Racing a bouclé une année 2022 pleine de contrastes par une défaite terriblement frustrante, mercredi à Paris (2-1). Il entend attaquer la nouvelle pied au plancher contre Troyes, lundi (15h) à la Meinau. Pour sauver sa peau en Ligue 1, il n’a de toute façon pas le choix.
Au moment de basculer dans une nouvelle année, on a souvent tendance à regarder dans le rétro. Au Racing, mieux vaut s’abstenir. Ça piquerait trop les yeux.

Au soir de la 17e journée de la saison 2021-2022, les hommes de Julien Stéphan triomphaient ainsi à Nice (0-3), occupaient une emballante sixième place – qui sera aussi leur rang final –, enfilaient les buts comme des perles (34) et compilaient sept succès.
Des défaites qui font tache
Un peu plus d’un an plus tard, au même stade de la compétition, la dynamique s’est complètement inversée.

En cas de succès contre Troyes, les Strasbourgeois compteront peu ou prou la moitié de points (14) et la moitié de buts (18). Ils seront quoi qu’il en soit très loin des attentes suscitées par leur haletant emballage final au printemps.

Au club, on a suffisamment répété durant les premiers mois de compétition qu’il fallait impérativement faire le deuil de l’exercice écoulé. Même les derniers des rêveurs invétérés ont fini par l’entendre. En une saison exceptionnelle à quatre descentes, le Racing est engagé dans une lutte à la vie, à la mort pour le maintien.

Or, les résultats ne plaident pas en sa faveur. Certaines déconvenues ont même interpellé quant à la force de caractère de cette équipe. Avant la longue trêve internationale, les Bleus ont par exemple perdu le match qu’il ne fallait surtout pas perdre à Ajaccio (4-2, 14e journée), réussissant l’insensé exploit de mener de deux buts et de craquer en quinze minutes.

Dans un tout autre registre, le match de reprise, mercredi au Parc des Princes, a aussi charrié un torrent de déception.

Longtemps, Jeanricner Bellegarde et les siens pensaient tenir le point du nul, avant que l’inarrétable Kylian Mbappé assène un terrible coup de massue tout au bout des arrêts de jeu (2-1).
« On ne va pas se le cacher, c’est un match important »
Nettement mieux dans le jeu, mais toujours pas récompensés, les Alsaciens affichent donc une bonne tête de relégable. C’est contre ce funeste spectre que Julien Stéphan s’emploie à lutter de toutes ses forces.

Le technicien breton, qui a pour l’instant gardé la confiance de ses dirigeants, a vu dans l’attitude de ses hommes à Paris « un signal positif ». « Après une défaite cruelle, on peut s’enfermer et rester isolés, or j’ai vu les gars discuter entre eux pour évacuer la frustration et tirer du positif », dit-il.

Mais le quadragénaire le sait parfaitement : son discours doit être validé par des résultats, à commencer par – enfin – un premier succès à la Meinau, ce lundi contre Troyes. « Les écarts sont encore minimes, mais on ne va pas se le cacher, c’est un match important », reconnaît-il.

L’horaire indu (15h) et la grève des supporters qui en découle pour signifier leur mécontentement vont contribuer à compliquer la tâche des Bleus. Il faudra parvenir à en faire abstraction.

Contre un adversaire qui a décidé, lui, de tout changer durant la coupure, la feuille de route est déjà établie.

« Les problématiques seront quasiment opposées par rapport au match contre le PSG », indique Stéphan. S’il n’avait d’autre choix que de laisser la possession du ballon aux Parisiens, le Racing devra cette fois produire du jeu et créer le danger.

« On veut déjà garder nos valeurs affichées mercredi dans la générosité, l’agressivité, le volume de course tout en étant très structuré, développe le technicien. Cela passe aussi par quelques réajustements dans l’animation, mais la finalité ne change pas : on devra marquer un but de plus que l’adversaire… »

Avec deux armes supplémentaires par rapport au match du milieu de semaine – Pierre-Gabriel revenu de suspension, Liénard de blessure –, mais toujours six absents, Stéphan aura un peu plus de choix.

Il devrait quand même s’appuyer en grande partie sur ceux qui ont tenu tête au Paris SG, dont les jeunes Ismaël Doukouré et Habib Diarra.

Aux cadres de l’équipe, comme Djiku, Prcic, Thomasson ou Ajorque, de montrer l’exemple.

« On aura besoin sur le plan individuel de joueurs qui sont à leur meilleur niveau pour pouvoir bien les connecter entre eux. Ensuite, ce sont leurs qualités qui doivent s’exprimer pour bonifier l’ensemble et le collectif », conclut l’entraîneur.

Ce lundi, dans une Meinau moins animée qu’à l’accoutumée, les Bleus ne devront pas se louper. La nouvelle année doit être abordée du bon pied.
Repères

L’adversaire : la mue australienne de Troyes
Dans l’Aube, c’est à l’autre bout du monde que l’on cherche son salut. Le tentaculaire City Football Group, auquel appartient l’Estac (14e , 15 pts), a activé ses réseaux internes pour faire venir de Melbourne un nouveau technicien, l’Australien Patrick Kisnorbo. Le coach australien est venu remplacer Bruno Irles, après un court intérim assuré par Claude Robin.

Le terne match nul (0-0) assuré en milieu de semaine contre Nantes a permis de mesurer les changements opérés durant la trêve. Exit, la défense à trois centraux, place à un système en 4-2-3-1 dans lequel l’absence du meilleur buteur Mama Baldé (7 réalisations), qui purgera lundi son second match de suspension, se fait encore sentir.

« Troyes a changé beaucoup de choses en peu de temps, à la fois sa structure et sa philosophie de jeu, constate Julien Stéphan. Il semblerait que ce soit une équipe qui ait la volonté, en tout cas dans la communication de son nouvel entraîneur, de ressortir beaucoup plus les ballons à travers un jeu qui permet de progresser davantage par passes courtes et d’enchaîner rapidement. Elle n’a pas perdu ses qualités de vitesse, donc elle est toujours dangereuse sur transition. »

Le coach alsacien se méfie particulièrement des ailes, là où semble se nicher le danger. « Ils ont deux vraies doublettes sur les côtés avec des latéraux qui apportent beaucoup, développe-t-il. Il faudra être capable de les contenir, voire de créer des supériorités numériques. »

Un dernier entraînement en ce Jour de l’An (15h) doit permettre aux Bleus de peaufiner leur plan.

➤ Les absents : Fila (ischio-jambier), Le Marchand (dos), Delaine (quadriceps), Dagba (mollet), Kandil (pied), Kawashima (épaule) au Racing ; M. Baldé (suspendu), Rami, Dangoumé (incertains) à Troyes.
dna

Le Racing en mode commando pour défier Troyes (lundi, 15h)
En ce Jour de l'An, les Bleus ne sont pas rentrés chez eux après la dernière séance d'entraînement. Une mise au vert les attendait, histoire de se présenter dans les meilleures dispositions ce lundi (15h) à la Meinau pour affronter Troyes. Un match capital dans la course au maintien.
L'enjeu : décollage impératif
Alors que les températures sont anormalement élevées pour un début d'année en Alsace, le Racing devra profiter de ce redoux pour enfin réchauffer la Meinau. En huit apparitions dans leur petit chaudron, ils n'y sont pour l'heure pas parvenus (5 nuls, 3 défaites), ce qui fait d'eux les exceptions en la matière en Ligue 1.

La neuvième devra donc être la bonne face à un concurrent direct au maintien qui compte quatre points de plus. « Si à domicile on ne gagne pas contre Troyes, alors ça pourrait devenir très difficile », reconnaît le capitaine Dimitri Liénard.

L'occasion de se relancer ne peut pas être gâchée, d'autant que d'autres trainards (Auxerre, Angers, Ajaccio) ont perdu ce dimanche et qu'ensuite, la fin du cycle aller proposera des oppositions autrement plus ardues (Lens, à Lyon).

Le contexte : une Meinau en grève
Problème, Ludovic Ajorque et les siens ne profiteront pas du soutien du « douzième homme » puisque le kop qui anime la tribune Ouest est en grève pour dénoncer une programmation (à 15h un jour ouvrable) totalement hors sol.

Le club, qui a tenté, en vain, de repousser le coup d'envoi à 19h, est solidaire de ses supporters. Mais combien seront-ils pour soutenir les Bleus à la Meinau? Officiellement 23000 spectateurs sont annoncés. Mais rien ne dit que les plus de 18000 abonnés - automatiquement comptabilisés - se déplaceront.

C'est a priori dans un stade à motité vide - une première depuis janvier 2022 et les restrictions sanitaires - que le Racing devra se mobiliser pour battre les Aubois. « Ceux qui viendront dans les tribunes en silence, on essayera de les emmener pour qu’ils fassent du bruit le plus vite possible », souhaite Julien Stéphan.
L'info du jour : au vert pour mettre le bleu de chauffe
A l'issue du dernier entraînement, suivi par un public familial ce dimanche après-midi, Julien Stéphan a emmené ses hommes au vert. Un groupe de 20 joueurs - Pierre-Gabriel et Liénard sont de retour, le jeune Nuss en sort - est mobilisé pour relever le défi troyen et n'aura donc aucun risque de se disperser avant le coup d'envoi.

Sur le terrain, le technicien entend s'inspirer de ce qui a bien fonctionné mercredi lors de la solide prestation, certes ponctuée d'une défaite cruelle, au Parc des Princes (2-1). « On ne va pas changer grand-chose, mais l'animation sera quand même différente », dit-il.

Concrètement, Habib Diallo pourrait débuter à la place de Kévin Gameiro pour former le duo offensif avec Ludovic Ajorque. Et Ronaël Pierre-Gabriel pourra soit débuter, soit soulager un des latéraux sur le pré.

Le chiffre : 38
Troyes a encaissé au moins un but lors de ses 13 derniers matches à l’extérieur en Ligue 1 (27 buts encaissés), seul Rennes (19) est sur une plus longue série. L’Estac affiche la plus mauvaise défense en déplacement en 2022 (38 buts encaissés). Au Racing d'en profiter...
dna

Voici l'équipe alignée au coup d'envoi par Julien Stéphan pour ce rendez-vous capital:
Sels; Perrin, Djiku (cap), Nyamsi, Doukouré; Prcic, Diarra, Bellegarde, Thomasson; Ajorque, Diallo.

But 0-1 de Ripart

Une fois encore, les événements sont contraires. La frappe d'Odobert, de l'entrée de la surface est ralentie par Nyamsi. C'est ainsi que le ballon échoue dans les pieds de Ripart qui, à bout portant ou presque, n'a aucun mal à faire mouche.

But 0-2 de Lopes

Palmer-Brown avait lancé Bruus sur la droite. Djiku n'a pu que repousser difficilement son centre à ras de terre... dans les pieds de Lopez qui, cliniquement, a trouvé le poteau opposé de Sels, impuissant.

Voilà le Racing dans la pire des situations, ramené à ses doutes, dans une Meinau qui l'a sifflé, oui sifflé, au moment de la remise en jeu, puis à la première balle perdue.

Une Meinau qui conspue désormais les siens après une nouvelle perte de balle qui contraint Sels à un gros arrêt face à Lopez, pas loin du doublé en quatre minutes.

Sans ses plus inconditionnels supporters, on se croirait revenu la à un temps tellement lointain. Celui où il n'en fallait pas beaucoup pour que la Meinau siffle ses protégés et même, de manière narquoise, encourage les attaques adverses.

L'ex-Strasbourgeois Yoann Salmier joue un bien sale coup à ses anciennes couleurs. Au sein de la défense centrale, il règne dans les airs sur tous les centres strasbourgeois.

But 1-2 Habib Diallo

Sur un long centre de Perrin, Lis dégage des poings sur la tête de Bellegarde qui remet dans le paquet de la tête. C'est toujours de la tête, de près, que Diallo marque dans une cage délaissée par le gardien polonais.

But 2-2 Doukouré

Une mine en plein lucarne, de 20m, de la part du minot!

Dans la foulée, Yasser Laroussi a remplacé Wilson Odobert.

Doukouré est averti pour avoir retenu Lopez par le maillot.

Larouci prend jaune aussi, pour avoir plongé sur le ballon pour arrêter l'action strasbourgeoise.

Kevin Gameiro remplace Mouhamzdou Diarra.

Ismaël Doukouré sort sous les ovations, suppléé par Ronael Pierre-Gabriel.

A Troyes, Ripart et Kouamé sortent, Tardieu et Ugbo entrent.

But 2-3 de Chavalerin

Chavalerin, auteur d'une reprise incroyable, laissé seul à l'entrée de la surface, sur le corner de Rony Lopez.

Ripart est remplacé par Tardieu (Estac).

Kouamé est remplacé par Ugbo (Estac).

Lopes est remplacé par Dingomé (Troyes).

Aholou et Sissoko à la place de Prcic et de Bellegarde,

3 minutes de temps additionnel.

Terminer 2-3   sous les sifflets de la Meinau.

Les Bleus quittent la pelouse, la tête basse, sans aller saluer le public. Cette fois, l'heure est grave.

Perrin, Djiku, Sels, Lienard, qui n'est pas entré, et Thomasson vont,eux, saluer le kop. Les sifflets descendent toujours des travées, mêlés d'applaudissements. Dimitri Lienard, du geste, plaide la mansuétude.

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Pour moi le racing est en ligue 2 ! , c'est assez bizarre ,de toute façon quant on gerbe les meilleurs pour remplir les caisses , et bien on paye. la saison dernière c'est un paravent qui a couvert toutes ces difficultés . Croyez vous qu'un garçon comme Ajorque a le niveau de la ligue 1 ?

Certains clubs sont contents de ne pas l'avoir recruté (Ajorque)