Julien Cordonnier (directeur sportif, US Orléans) : On a connu du changement durant l'intersaison, avec pas mal de départs et d'arrivées. Ce bon départ était donc plus inattendu pour nous. Mais dans la foulée, on a un peu perdu le fil, comme lors de cette lourde défaite à domicile face à Chambly (0-3, ndlr). Nous sommes entrés dans une spirale négative, avec beaucoup de matches nuls, ce qui a été pénalisant. Il y a eu une perte de confiance du groupe. Heureusement, nous avons mis fin à cela vendredi dernier.

 Justement, vous avez retrouvé le chemin de la victoire, le week-end dernier à Béziers (0-1). On imagine que c'est un ouf de soulagement...
 
On a beaucoup travaillé. La victoire nous fuyait. Sur 2016, il y a eu de bonnes prestations, mais des faits de match (carton rouge, montants touchés...) ont fait que les résultats n'étaient pas au rendez-vous, d'autant que nous avons mal géré les moments cruciaux. Paradoxalement, la rencontre de Béziers a peut-être accouché du moins bon contenu, mais d'une victoire au bout. On espère que cette petite réussite ne va plus nous lâcher.

Se profile un périlleux déplacement du côté d'Amiens. Une victoire et l'une des deux formations pourrait revenir à deux petits points du podium...
 
Dans ce championnat de National, il faut faire des séries pour exister. Notre but sera de poursuivre celle entamée à Béziers lors de la dernière journée. Comme nous, Amiens a effectué un gros recrutement et dispose d'un potentiel offensif intéressant. Les Amiénois étaient, comme nous, considérés comme des favoris en début de saison. On espère montrer le vrai visage de l'équipe là-bas. ..
 
Le fait de jouer dans un tout petit stade (Moulonguet, la Licorne étant en travaux), un samedi après-midi, change-t-il votre approche de cette partie ? 
 
Bien sûr, cela bouscule les habitudes. Cela entraîne des changements en termes de préparation du match. Jouer le vendredi soir sur la pelouse de l'Amiens AC était une hypothèse très intéressante, mais hélas cela n'a visiblement pas pu se faire.

Orléans devra aussi faire sans ses supporters, interdits de déplacement. Une vraie mauvaise nouvelle pour les joueurs ? 
 
Clairement, oui. C'est dommage. Je pense qu'une organisation appropriée aurait pu être mise en place. Dans les moments difficiles, nos supporters sont toujours là. Les joueurs se sentent soutenus, et leur présence a aussi leur importance en déplacement, c'est une évidence. Mais c'est comme ça, il faut s'adapter. 

Jusqu'au bouquet final (Boulogne, Châteauroux, Marseille-Consolat, Luçon et le CA Bastia en fin de saison), un calendrier abordable se profile pour Orléans avant la fin avril. Le but, c'est de faire le plein pour aborder les gros matches dans de bonnes conditions ? 
 
En effet, après Amiens, on va affronter plusieurs formations situées dans le ventre mou du classement. Mais cette année il n'y a pas d'équipes décrochées, tout le monde peut battre tout le monde. A nous de bien faire le travail avant d'aborder les confrontations directes décisives. Pour l'heure, il est très difficile de lire le classement. Mais je pense que d'ici quatre à six semaines, ça va se décanter. Pour monter, on sait qu'il faudra faire peu de faux pas face aux 'mal classés'. Mais c'est aussi ce qui fait la beauté de ce championnat, rien n'est jamais gagné d'avance. 

L'USO est la formation qui a le moins perdu cette saison (quatre défaites) mais qui affiche 'seulement' six victoires au compteur. Qu'est-ce qu'il manque au groupe pour retrouver la Ligue 2 dès cet été ? 
 
On a perdu trop de points dans le money time. A plusieurs reprises, la victoire nous tendait les bras mais on n'a pas su la conserver. Ces quelques points nous manquent aujourd'hui. Il faut garder le positif et corriger le négatif, c'est aussi simple que cela. En parallèle, avec les arrivées de Yahia et Bouby, on a gagné en expérience, sans oublier le retour de blessure de Ponroy ou Ligoule. Cela s'est vu à Béziers où nous avons tenu notre petit but d'avance jusqu'à la fin. 

Enfin, on imagine que le club est très revanchard après une fin de saison dernière rocambolesque...
 
En effet, lutter pour la dix-huitième place de Ligue 2 et apprendre à la dernière minute que Nîmes, relégué administrativement depuis des semaines, ne descendra pas, nous l'avons très mal vécu. C'est du jamais vu. Il a fallu se remobiliser durant l'été, car le club n'était pas préparé à ce retour en National. Mais aujourd'hui, c'est le passé, nous avons simplement en tête de remettre Orléans à sa vraie place, c'est-à-dire en Ligue 2. 
 
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