Samedi le 9/01/2021 à 21h

Il faudrait enchaîner mais Lens n'est pas Nîmes.

dna a écrit:
Racing : on prend les mêmes pour espérer recommencer à Lens
Ce samedi (21h), le Racing bouclera la phase aller du championnat sur la pelouse de Lens, étonnant promu qui compte dix points de plus que lui. Sur la lancée de leur démonstration contre Nîmes (5-0), les Strasbourgeois espèrent toutefois ne pas rentrer bredouilles.
Le match
Requinqué par son festival offensif aux dépens de Nîmes, ce mercredi (5-0), le Racing arrive lancé en terre artésienne. Moins sous pression au classement (16es, 17 points), les Bleus peuvent donc aborder ce match contre l’épatant promu (8e, 27 points) l’esprit libéré dans un mois de janvier dense et déterminant, puisque tous les autres matches – Saint-Etienne, Dijon, Reims – seront contre des adversaires directs au maintien.

Du côté lensois, Kakuta et les siens sont branchés sur courant alternatif puisqu’à chaque victoire succède une défaite, et vice et versa. S’ils maintiennent ce plan de marche, ils battront donc les Alsaciens puisqu’ils se sont inclinés mercredi à Lyon (3-2) non sans avoir donné des sueurs froides au leader du championnat. «On verra, mais si on parvient à prendre un point, ce sera peut-être déjà bien », dit Thierry Laurey.
Le contexte
Dans l’élite, cela fait douze ans que le Racing d’Alsace n’a plus défié le Racing du Pas-de-Calais dans son antre de Bollaert (2-2 le 26 janvier 2008). Mais la dernière visite est bien plus récente. C’était en mai 2017, lorsque l’équipe de Thierry Laurey était lancée vers la Ligue 1 et avait tenu le choc devant plus de 38000 supporters Sang et Or chauffés à blanc (1-1). Khalid Boutaïb avait à l’époque répondu à… Kenny Lala, buteur artésien sur penalty.

Trois ans et demi plus tard, le contexte sera forcément moins passionné. Depuis cet automne, les stades sont vides en raison de la pandémie et les tribunes de Bollaert sonneront creux. Une chance pour le Racing d'ici de renouer avec le succès, le dernier datant de novembre 1996 (1-2), avec comme buteurs Baticle et Zitelli ?
Le groupe
« Après une victoire, il est difficile de sortir des garçons du groupe, encore plus après un 5-0 », explique Thierry Laurey, après avoir indiqué à Aaneba, Lebeau et Saadi qu’ils ne seront pas du voyage à Lens.

C’est donc le même groupe de 20 mobilisé pour la venue de Nîmes qui a mis le cap ce vendredi après-midi vers le nord de la France. On imagine aussi que le coach sera tenté de maintenir sa confiance aux onze mêmes titulaires, qui se sont contentés d’un tennis-ballon. Seul le système pourrait évoluer, le retour au 4-2-3-1 pour bloquer les couloirs lensois étant peut-être plus adaptés qu’un 4-4-2 en losange.
La stat qui fâche
Lens reste sur 9 matches sans défaite à domicile face à Strasbourg en Ligue 1 (6 victoires, 3 nuls). Il s’agit de sa plus longue série d’invincibilité à domicile contre les Alsaciens dans l’élite.
La stat qui fait plaisir
Strasbourg a gagné 2 de ses 3 derniers déplacements en Ligue 1 (à Nantes et à Angers), après n’avoir remporté qu’un seul des 8 précédents (à Brest).
L'équipe possible

Kawashima - Lala, Simakan, Djiku, Caci - Sissoko, Aholou - Diallo, Thomasson (c), Bellegarde - Ajorque

Remplaçants: Pierre (g) - Mitrovic, Carole, Liénard, Prcic, Siby, Chahiri, Waris, Zohi

Absents: Sels, Kamara, Koné, Mothiba (reprise), Saadi, Aaneba, Lebeau (choix de l'entraîneur)

dna a écrit:
Le Racing sur sa lancée ?
Après avoir ouvert 2021 par une tonitruante victoire contre Nîmes mercredi à la Meinau (5-0), les Strasbourgeois, 16es , espèrent la faire fructifier ce samedi (21h) chez un étonnant promu lensois, 8e avec 10 points de plus, et distancer un peu plus la zone rouge.
C’était le 8 mai 2017. Pour la première fois depuis huit ans, le Racing Strasbourg foulait la pelouse du stade Félix-Bollaert à Lens. Il avait retrouvé la Ligue 2 un an plus tôt et pouvait donc de nouveau croiser le fer avec son homonyme artésien, relégué de Ligue 1 au printemps 2015.
Encore lensois pour quelques jours, le latéral droit Kenny Lala avait ouvert le score sur penalty – sa spécialité – à la 66e face à un Racing en route vers la L1. Khalid Boutaïb lui avait répliqué dans la foulée (69e ), scellant le score final (1-1). Un mois plus tard, Lala rejoignait Dimitri Liénard sous le maillot alsacien.
De cette dernière confrontation entre les deux Racing, les deux hommes seront les seuls rescapés ce samedi sur le gazon nordiste. Car en moins de quatre ans, les deux effectifs ont été totalement refondus.
« Les Lensois n’ont rien volé »

Cette saison, le RCL est à son tour remonté. Et même sans ses supporters qui ont en partie fait sa réputation et sa gloire, le promu a réussi son retour en L1. Avant cette 19e et dernière journée aller, les joueurs de Franck Haise émargent au 8e rang avec 27 points, malgré leur revers de mercredi à Lyon où, après avoir souffert, ils ont fait douter le leader (de 3-0 à 3-2).

« Les Lensois ont fait mal physiquement aux Lyonnais en deuxième mi-temps, relève un Thierry Laurey par ailleurs assez épaté par leur parcours domestique. Ils n’ont rien volé. Sans leur public, c’est remarquable, car on sait l’impact de ce public sur son équipe. »

Les “Sang et Or” ont en effet remporté leurs trois premières sorties à Bollaert (1-0 face au PSG, 2-1 contre Bordeaux et 2-0 face à Saint-Étienne). Et s’ils y ont ensuite enchaîné quatre matches sans succès (nuls 4-4 contre Reims alors qu’ils étaient menés 4-2 à la 90e et 1-1 face à Nantes, avant deux échecs 1-3 devant Angers et 2-3 contre Montpellier), ils y ont retrouvé le chemin du succès contre Brest avant Noël (2-1).

« Battre une équipe bis ou ter de Paris pour débuter, ça donne forcément beaucoup de peps, d’envie et d’ambition. C’est une équipe très intéressante, très joueuse, épluche l’entraîneur du Racing. Il faudra se méfier du jeu dans la profondeur, avec Ganago et Sotoca, devant le but avec Banza et sur les côtés grâce à leurs couloirs qui évoluent très haut, Clauss ou Michelin et Bouras ou Sylla, que je connais très bien pour l’avoir eu au Gazélec Ajaccio. Le danger n°1, c’est Kakuta qui fait une super saison. »
« Un match d’une autre teneur que contre Nîmes »

Avec, en sus, quatre victoires hors de ses bases (3-0 à Monaco, 2-0 à Rennes, 3-2 à Lorient et 1-0 à Dijon), le RCL navigue en eaux calmes et peut jouer libéré. Mais après leur succès de mercredi contre Nîmes, le plus net du Racing en Ligue 1 depuis février 2005 (5-0), les Bleus, qui ont repoussé le barragiste à quatre points et les deux derniers à cinq, n’en ambitionnent pas moins de capitaliser à Bollaert.

« On est satisfaits de notre match contre Nîmes qui a fait du bien au moral et au goal-average après avoir subi une petite fessée (4-0 à Paris le 23 décembre) , mais celui de Lens sera certainement d’une autre teneur, les prévient toutefois leur entraîneur. On ne va pas rencontrer la même équipe à Lens, avec tout le respect que j’ai pour des Nîmois qui ont vraiment été en dessous de leur niveau habituel contre nous. »

Ça n’empêche pas le coach des Bleus d’espérer pouvoir tourner au plus vite la page « d’une première partie de saison qui n’a pas été celle qu’on espérait ».

« Par moments, c’était vraiment inquiétant, poursuit Laurey. Mais aujourd’hui, malgré les défaites contre Bordeaux et à Paris, je trouve qu’on est revenus à ce qu’on aurait aimé faire en début de saison. On a l’impression d’être entrés de plain-pied dans la compétition et on arrive plus facilement à rivaliser avec nos adversaires. »

Face aux Girondins le 20 décembre (0-2), le Racing avait laissé passer sa première occasion de distancer davantage une zone rouge qu’il surplombait de trois longueurs. Saura-t-il cette fois battre le fer à Lens tant qu’il est chaud ?

Lacuesta a écrit:

Il faudrait enchaîner mais Lens n'est pas Nîmes.

Effectivement ,franchement je ne suis pas rassuré.

On retrouve
Kawashima 
  Lala, Simakan, Djiku, Caci, 
Aholou, Sissoko, Bellegarde, Thomasson
 Diallo, Ajorque


Le banc strasbourgeois: Pierre (g), Mitrovic, Carole, Liénard, Prcic, Siby, Chahiri, Waris, Zohi

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C'est parti à Bollaert

Oh la talonnade d'Ajorque, sur un centre de la droite de Diallo, qui manque de surprendre Leca!!!

A noter que le Racing démarre ce match dans le schéma en 4-2-3-1 qu'il affectionne depuis sa victoire à Nantes (4-0) début décembre

Lala percute Haidara monté qui venait de franchir la ligne médiane. C'est plus maladroit que méchant

Le premier corner de la partie est lensois après cette frappe de Sotoca contrée par Simakan. Le corner ne donne rien

Coup franc côté droit pour les Lensois après une faute de Bellegarde. A la retombée du coup de pied arrêté, Badé place une tête pas bien maîtrisée en sortie de but

Avec ce brouillard qui enveloppe Bollaert, les deux équipes peinent à développer du jeu...

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Lancé dans la profondeur, Michelin (préféré à l'Alsacien Clauss) trompe Kawashima à ras de terre et pense ouvrir le score... le Lensois est signalé hors jeu


But 0-1 Diallo

Sur une perforation de Thomasson, Ajorque semble dévier le ballon du talon dans la course ce Diallo qui ne laisse aucune chance à Leca en plaçant une frappe puissante du droit dans la lucarne droite du gardien lensois

Les Strasbourgeois sont récompensés de leurs initiatives grâce à leur attaquant sénégalais intenable depuis le début du match. Les Lensois manquent un peu d'ardeur et regardent un peu trop leurs adversaires.

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Le coach lensois F. Haise n'est pas satisfait du rendement de ses joueurs et le fait savoir sur le bord du terrain.

Les Sang et Or ont le monopole du ballon depuis l'ouverture du score adverse, on fait tourner joliment mais la surface de réparation alsacienne semble loin.

Kalimuendo contient deux adversaires et tente sa chance des 20 mètres du droit, son ballon flirte avec la transversale de Kawashima.

La défense strasbourgeoise répond bien aux attaques lensoises, notamment sur les côtés, et permet à Kawashima de passer une soirée assez tranquille pour le moment.

Bien en place, le Racing empêche son adversaire de mettre de la vitesse sur les côtés. Quand les Lensois réussissent à mettre le ballon dans la surface, la défense veille comme sur ce dégagement autoritaire de Djiku...

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Ajorque tente sa chance à l'extérieur de la surface, la frappe du gauche surprend Leca, sauvé par son poteau droit

Sorti quelques instants après un contact à un genou, Simakan reprend sa place sur la pelouse... plus de peur que de mal

L'agressivité est strasbourgeoise, les Alsaciens gagnent les duels et se replacent bien, face à des Lensois en panne de rythme.

Le jeu est arrêté car Kakuta et Sissoko se sont heurtés de la tête dans les airs.

 OH quel arrêt de Kawashima de la main droite sur une reprise à bout portant de Sotoca au ras du poteau!
Sur un ballon qui venait de la gauche, le Lensois avait été heureux de récupérer le ballon que n'avait pas réussi à dégager Simakan

Il y aura trois minutes minimum de temps additionnel

Sylla est alerté sur la gauche, il a un peu de champ pour un tir du gauche près de la surface, le ballon passe au-dessus de la transversale alsacienne.

Les Lensois finissent plus fort cette première période, déterminés à égaliser avant de retourner aux vestiaires

C'est la mi-temps à Bollaert sur ce score très intéressant pour le Racing

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C'est reparti à Bollaert où les Strasbourgeois vont devoir se méfier de joueurs lensois qui finissent généralement fort leurs matches

A noter que Mitrovic est entré à la place ce Simakan. Les conséquences du coup reçu au genou ou la volonté de ne pas blesser le jeune défenseur convoité par le Milan AC et Leipzig?

Kawashima est alerté sur un centre aérien qui cherchait Michelin, le portier japonais devance l'attaquant lensois.

Les Lensois sont rapidement rentrés dans cette seconde période, ils semblent plus vifs et exercent un gros pressing sur leurs adversaires.

Les Lensois, qui avaient raté leur entame de seconde période mercredi à Lyon, encaissant rapidement deux buts, semblent déterminés à ne pas retomber dans ce piège

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Carton jaune pour Bellegarde.

Carton jaune pour Cahuzac.

Les Strasbourgeois ne parviennent pas à sortir de leur moitié de terrain, ils n'ont pas encore retrouvé leur rythme de la première période.

Sur une longue touche dans la surface, Ajorque remet de la tête vers Diallo dont la reprise puissante passe au-dessus du but de Leca

Sur le corner, Gradit semble toucher le ballon du bras droit collé au corps mais M. Turpin ne siffle pas.

Ce début de seconde période s'est rééquilibré avec des Alsaciens qui jouent plus haut et gardent mieux le ballon.

Les Lensois tentent de passer côté gauche. Sur un centre, Kawashima est vigilent au premier poteau pour calmer le jeu

Oh le sauvetage de Djiku sur sa ligne sur ne frappe puissante de Sylla dans la surface!

Avec le ralenti, il semble que la frappe n'était pas si bien cadrée,, mais le défenseur strasbourgeois a été inspiré de sortir le pied

Comme craint, le RCSA subit plus le jeu depuis la reprise. Pour l'instant, les Strasbourgeois font le dos rond

8 tirs pour les Lensois mais 1 seul cadré.

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A l'affût à l'entrée de la surface, Kakuta croise trop sa frappe à ras de terre. Le ballon passe à côté du poteau gauche de Kawashima, qui semblait bien en place. Ouf!

A la lutte avec Sissoko, Kakuta obtient un coup franc intéressant à l'entrée de la surface, le long de la ligne de sortie de but côté gauche. Le coup franc ne donne rien, le ballon étant proprement sorti par la défense strasbourgeoise

Lens a haussé le rythme et tente de sevrer son adversaire de ballons mais ce dernier tient son résultat malgré tout grâce à une défense assez solide.

Sur une contre attaque strasbourgeoise, Thomasson alerte Diallo sur la gauche, le Sénégalais adresse un centre vers Aholou aux abords de la surface, ce dernier manque totalement sa frappe du droit.

Les Lensois dominent dans le jeu mais ne dominent pas dans le combat physique et l'agressivité qui sont le domaine des Strasbourgeois.

Bellegarde est remplacé par Carole pour Strasbourg.

Kalimuendo est remplacé par Ganago, Badé par Doucouré

A noter que le brouillard se dissipe de plus en plus.

L'exploit peut venir d'Haïdara avec un tir des 25 mètres qui file à pleine vitesse vers Kawashima qui semble surpris et qui repousse le ballon de la poitrine.

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Les Sang et Or dominent certes mais se heurtent à un mur alsacien qui semble infranchissable. Les idées sont là mais que c'est difficile de les mettre en place.

Les Strasbourgeois n'ont pas énormément d'occasions. C'est dommage que Aholou n'ait pas cadré sa reprise, seul au point de penalty sur un centre de la gauche de Diallo

Diallo est remplacé par Waris pour Strasbourg.

Michelin est remplacé par Jean pour Lens.

Cahuzac est remplacé par Clauss pour Lens.

Lancé dans la surface, Sissoko perd son duel avec Leca. Ce dernier boxe bien le ballon sur le corner consécutif tiré par Lala. A la reombée, Sissoko arme une frappe du droit à 20m... le ballon fuit la lucarne gauche de Leca

Lens continue de tenter de construire ses actions mais se heurtent au système de défense strasbourgeois très bien huilé ce soir.

Thomasson est remplacé par Liénard pour Strasbourg.

Sur un contre à quatre contre deux, Ajorque sert Liénard sur sa gauche qui lui remet le ballon. La frappe du Réunionnais est trop écrasée pour surprendre Leca.

C'estfini


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dna a écrit:
Le Racing émerge du brouillard
En bouclant leur 6e match sans encaisser de but, les Bleus ont signé ce samedi à Lens leur 6e victoire de la saison (1-0). Ils clôturent ainsi à la 15e place un cycle aller mal emmanché, avec 20 points et une marge de sécurité sur la zone rouge inespérée il y a seulement deux journées.


La confidence de Thierry Laurey à ce sujet est sans ambiguïté. « Je me suis plaint parce que je crois que pour la première fois, je n’ai pris aucun plaisir à coacher en première mi-temps. Tu ne vois rien. J’ai entendu au bruit que Ludo avait tiré sur le poteau. Mais je ne l’ai pas vu. »

De la touche ou des gradins, il a donc fallu guetter les rares éclaircies dans l’épais brouillard qui enveloppait la cité minière pour essayer de voir ce qui se passait sur le gazon.

Au moins les supporters “Sang et Or”, tranquillement lovés dans leur canapé devant la télé, ne pourront-ils pas être taxés d’avoir gêné le bon déroulement du match avec leurs fumigènes !

« J’espère ne plus jamais rejouer dans ces conditions », avouera le milieu alsacien Jeanricner Bellegarde, ex-Lensois de retour dans son fief.

Du coup, qu’a-t-on vu ce samedi entre les deux Racing ? On l’a dit : rien de bien distinct dans la brume artésienne, mais assez pour constater que les Strasbourgeois ont non seulement maîtrisé le premier acte, mais se sont aussi créé les occasions les plus nettes. Notamment par Ajorque, auteur d’une subtile Madjer détournée du bout des phalanges par Leca dès la 30e seconde après un centre de Diallo côté droit, puis d’une frappe enroulée du gauche sur le poteau droit d’un portier lensois cette fois battu (37e ).

Et de sept pour Diallo !

Dans l’intervalle, le Réunionnais avait eu la bonne idée de s’effacer sur une passe de Thomasson à hauteur des 16m. Diallo s’en était régalé plein axe, à l’entrée de la surface, pour loger un missile du droit dans la lucarne artésienne et donner aux Bleus, grâce à son 7e but, un avantage mérité à la pause (21e ). Un avantage que des Lensois soudain plus entreprenants avaient toutefois failli réduire à néant sur leur seule vraie occasion des 45 minutes initiales. Kawashima avait alors une nouvelle fois sauvé la maison bleue en sortant de la main droite, sur sa ligne et au pied de son montant droit, un tir soudain en pivot de Sotoca (43e ).

Malgré la sortie de Simakan, touché au genou droit, et son remplacement par Mitrovic à la mi-temps, les Racingmen s’efforcent de garder l’imperméabilité qui leur a permis de signer leurs cinq premiers succès. Mais ils subissent et reculent insensiblement, même si les Lensois peinent à les mettre en péril, sinon sur un tir croisé, mais hors cadre de Sylla dégagé par précaution par Djiku (58e ).

Premier succès à Lens depuis 1996

Le brouillard perd un peu de son épaisseur, le jeu bas-rhinois aussi. Mais la domination territoriale des Nordistes est stérile et finalement assez facilement contenue par Thomasson et ses potes. Kawashima doit tout de même repousser comme il le peut une fusée flottante et vicieuse de Haïdara (76e ).


Après avoir si longtemps rongé son frein en début de saison, le RCSA n’a pas l’intention de lâcher l’os qu’il s’est donné le droit de ronger au pays de la frite-fricadelle où il ne s’est plus imposé depuis le 23 novembre 1996. Son sixième “clean sheet” lui offre sa sixième victoire, la 2e d’affilée, une série inédite en 2020-2021. Et grâce aux 14 points récoltés lors des huit dernières journées (sur 24 possibles), il clôt le cycle aller avec 20 unités au compteur, avec un douillet matelas sur la zone rouge.

« On savait qu’on pouvait le faire », respire Thierry Laurey, « Avant Nîmes, j’avais dit qu’il y avait six points en jeu et qu’il fallait tout faire pour aller les chercher. C’est fait, mais ce n’est pas parce qu’on a 20 points qu’on va s’enflammer. »

Un soir d’hiver à Lens, le Racing est tout de même peut-être définitivement sorti du brouillard.

dna a écrit:
Diallo, soulier d’or
Depuis novembre 1996 et des buts de Zitelli et de Baticle, le Racing ne s’était plus imposé à Bollaert en Ligue 1. Ce samedi, c’est Habib Diallo qui a mis un terme à cette série grâce au seul but de la soirée. Un but qui vaut trois points et redonne de l’air aux Bleus.
Ne pas laisser les Lensois arpenter les couloirs et éviter les ballons dans le dos de la défense : Thierry Laurey avait clairement ciblé les dangers de la soirée. Ses hommes sont parvenus à les contenir, dans un système solide en 4-2-3-1 et avec un Habib Diallo si précieux.
Kawashima 7
Installé dans le but alsacien depuis fin novembre et un déplacement mouvementé à Montpellier (défaite 4-3), le Japonais ne déçoit pas. À Lens, il a passé une première mi-temps assez tranquille, même s’il a été sollicité pour ses relances propres au pied, jusqu’à ce que Sotoca vienne le défier d’une frappe sèche sur la seule occasion franche des Sang et Or. Au ras de son poteau, il sort la balle de sa main droite (43e ). Malgré une petite frayeur sur une frappe flottante de Haïdara (76e ), il a été impeccable.
Lala 6
Dans son ancien jardin de Bollaert (2015-2017), le latéral droit a vite retrouvé ses marques, s’employant à porter le danger à travers ses centres fuyants. Il a fléchi en fin de mi-temps, étant pris de vitesse par Kakuta (43e ) puis Sylla (45e ), sans que cela prête à conséquence. Plus sûr dans le second acte, il a rendu une copie propre.
Simakan 5
La pépite du Racing, dont l’heure de départ semble se rapprocher inexorablement (lire par ailleurs) , vaut son pesant d’or, en l’occurrence 15 millions d’euros. Or on ne badine pas avec le magot. Alors que “Momo’’ s’est plaint d’une douleur au genou droit en fin de première période, il a été laissé au chaud à la pause.
Remplacé par MITROVIC (46e , note : 6) , dont la dernière apparition au Parc des Princes (4-0) n’avait pas été un franc succès. Encadré par Djiku et Caci, le Serbe n’a pas failli.
Djiku 7
Le solide défenseur axial poursuit sur sa lancée, se montrant à la fois solide et propre dans les duels. Plus sollicité au retour des vestiaires, quand les Lensois ont haussé le ton dans le sillage de Kakuta, il a fait front, notamment en dégageant sur sa ligne une frappe de Sylla, puis écarte énergiquement le ballon d’un tacle dans les pieds de Sotoca (58e ). Du bon boulot.
Caci 6
Avec l’entreprenant Michelin – préféré à l’Alsacien Clauss – dans son couloir, le latéral gauche n’a pas chômé. Mais avec le soutien de Diallo qui est venu boucher les espaces, ‘’Titi’’ a contenu les vagues. Replacé dans l’axe quand Carole est entré en jeu (72e ), sur la droite au côté de Mitrovic, il a aussi fini sans commettre de fautes.
Sissoko 7
Son rôle a été prépondérant au côté d’Aholou pour empêcher Kakuta de prendre ses aises. Le plan a fonctionné, puisque Sissoko et son compère ont remporté la bataille du milieu. Touché à la tête dans un duel aérien avec le meneur de jeu lensois (41e ), ‘’Ibou’’ n’a pas baissé la tête. S’en veut d’avoir perdu son duel contre Leca (83e ) sur une passe en or de Carole.
Usant Thomasson
Aholou 7
De la puissance et de l’impact pour décourager les Sang et Or qui espéraient prendre leurs aises dans l’entrejeu. Peu de déchets et une présence dissuasive. Manque la balle du 2 à 0 en expédiant le centre parfait de Diallo dans les tribunes vides (66e ).
Diallo 7
Son septième but de la saison, une frappe sèche du droit à l’entrée de la surface qui s’en va se ficher dans la lucarne droite de Leca (0-1, 21e ), rentabilise à lui seul sa soirée. L’ex-Messin est de plus en plus à l’aise aux côtés d’Ajorque et de Thomasson, qu’il joue dans l’axe ou sur un côté, le droit, comme ce samedi en Artois. Remplacé par WARIS (80e ).
Thomasson 7
Un travail de sape usant pour la défense lensoise, le petit gabarit qui affiche désormais 201 matches en Ligue 1 cassant constamment les lignes par son activité incessante. Le « diesel », comme il se définit lui-même, est à l’origine du but : il s’infiltre de la gauche pour placer un centre bien travaillé qu’Ajorque laisse filer pour Diallo (21e ).
C’est encore lui qui vient gratter un ballon dans les pieds lensois pour le transmettre à Ajorque dont la frappe touche le poteau (37e ). Dans un rôle plus défensif après la pause, il n’a pas levé le pied. Remplacé par LIENARD (90e +2).
Bellegarde 6
Sur le côté gauche du milieu, l’ex-Lensois a aussi usé la défense par sa vitesse, même s’il s’est montré moins percutant qu’à l’accoutumée.
Averti pour s’être pris le bec avec Cahuzac (50e ), il est remplacé par CAROLE (72e ) , dont la rentrée correspond à une version plus défensive pour le Racing.
Ajorque 7
Après trente secondes, sa talonnade sur un centre de Diallo manque de surprendre Leca. On le voit ensuite s’effacer malicieusement sur le centre de Thomasson qui profite à Diallo sur l’ouverture du score. Sa frappe enroulée du gauche en dehors de la surface s’écrase ensuite sur la base du poteau droit de Leca (37e ).
Moins en vue en seconde période, il aurait toutefois pu sceller le score dans les arrêts de jeu sur une contre-attaque qu’il négocie finalement mal après un ‘’une-deux’’ avec Liénard. Peut-on seulement le lui reprocher après un match plein ?

Ajorque rate encore beaucoup trop d'occasions. Bon il en est tout de même à 8 buts, 4 de moins que Kilian et un de plus que Diallo...

dna a écrit:
Racing : un vingt à bonifier
Alors qu’il ne comptait que six points il y a seulement huit matches, le club strasbourgeois a conclu le cycle aller avec vingt unités au compteur grâce à ses deux succès en quatre jours, mercredi contre Nîmes (5-0) et samedi à Lens (1-0). De quoi se donner de l’air au terme d’une demi-saison en apnée.
C’était un soir de premières. Première victoire de Strasbourg à Lens depuis près de 25 ans (1-0), premier enchaînement de deux succès pour le Racing alsacien en 2020-2021 - après le carton 5-0 de mercredi contre Nîmes -, première série de deux défaites pour le promu lensois et, accessoirement, premier match disputé dans des conditions « à la limite du ‘‘on joue, on ne joue pas’’ », selon Thierry Laurey pour qui ce duel des Racing n’a pas « fait la promotion du football. »
Dans la purée de pois dans laquelle baignait samedi le stade Bollaert-Delelis, le club bas-rhinois a néanmoins goûté au plaisir de ne pas rester sur sa faim. Il s’est même rassasié des trois points qu’il est allé y glaner et qui mettent du beurre dans ses épinards.
« On n’est pas du tout dans les clous »

Il bascule ainsi à mi-saison en 15e position et avec 20 points, son plus faible total depuis son retour en Ligue 1 en 2017 (*). Mais ce bilan au terme d’un cycle aller que les joueurs eux-mêmes qualifient de ‘’mauvais’’ relève presque du miracle.

« Ça n’a rien de phénoménal de faire 20 points, mais c’est plutôt correct par rapport à la situation dans laquelle on était il y a quelques semaines », convient leur entraîneur qui a apprécié « la joie saine et naturelle dans le vestiaire » après ce 6e succès écrit sur le 6e ‘’clean-sheet’’ de la saison. « Ça récompense les efforts des garçons. La victoire aurait pu être plus large. »


Hors le but vainqueur de Habib Diallo (21e ), le Racing s’est en effet offert une demi-douzaine d’occasions franches, malgré son recul d’un cran après la mi-temps. « On a évolué plus bas pour économiser des forces », justifie Laurey, « On leur a laissé le ballon, mais on savait aussi qu’on pouvait leur faire mal à tout moment. On a cherché à aller marquer le 2e but. »
« On sent qu’on monte en régime »

Au bout du pied de Sissoko, Aholou ou Ajorque, ce 2e but n’est jamais venu. Mais les six points engrangés depuis le début de la nouvelle année donnent de l’air à un Racing qui a longtemps peiné à reprendre son souffle après l’épisode Covid de l’été.


Les Bleus ne sont pas au bout du chemin, mais au moins se sont-ils remis dans le droit chemin. Leur coach témoigne que « ça fait beaucoup de bien », sans se gargariser d’un bilan en-deçà des attentes. « On n’est pas du tout dans les clous. On espérait faire mieux […]. Avec 20 points, tu ne te maintiens pas. Il va falloir encore aller en chercher. En ce moment, on est davantage capables de le faire. »
Forts de cette demi-douzaine de points tissés en quatre jours et qui garnissent aujourd’hui le matelas plus confortable qu’ils ont disposé sur le plancher de la L1, les Racingmen pourront aborder leurs quatre prochaines échéances sans stress.

« Je ne pense pas qu’on était stressés avant », évacue Laurey, « Contre Nîmes et Lens, on ne l’a pas été du tout parce qu’on sent qu’on monte en régime. On a plus de confiance parce que physiquement et collectivement, on est mieux, et que techniquement, on s’améliore. On ne fait pas de miracles, mais on sait jusqu’où on peut aller. Pour l’instant, ça ne se passe pas trop mal, à l’image des remplaçants quand ils entrent. Là où certains auraient peut-être traîné les pieds à une époque, personne ne se pose de questions parce que la dynamique est vraiment positive. »

Avec, à venir, trois matches à la Meinau contre Saint-Etienne, 16e, Reims, 14e, et Brest, 11e, plus un déplacement à Dijon, 18e, l’occasion est belle d’enfoncer le clou et faire le break avec le bas de tableau. À condition d’éviter toute dispersion, un risque que pointe le coach alsacien. « Il faudra faire attention à ne pas se prendre les pieds dans le tapis lors des prochains matches, par suffisance, manque d’investissement ou d’autres défauts qui peuvent être dans la nature humaine. »

Au soir de la réception du Stade brestois le 3 février, les Bleus ne seront peut-être pas fixés sur leur avenir. Mais ils en sauront sûrement un peu plus.

(*) 24 points en 2017-2018, 26 en 2018-2019, 27 en 2019-2020