Walker comprend vite

GRAND ARTISAN DU SUCCÈS à Tenerife (23 points), encore décisif dans le money time samedi dernier à Cholet, Erving Walker commence à endosser les habits de leader de cette SIG nouvelle version.
On le disait trop individualiste, imprévisible, pas suffisamment au service du collectif, donc peu fiable. Le petit (1,73 m) meneur tout en muscles allait certainement passer quelques sales quarts d’heure, à devoir ingérer les préceptes chers à Vincent Collet, coach qui a confié les clés de la maison strasbourgeoise à des altruistes, comme Antoine Diot ou Louis Campbell, ces cinq dernières années. Si les échanges entre le technicien et le natif de Brooklyn sont nombreux, pour ne pas dire incessants, l’intéressé ne renâcle pas.
« Chaque nouveauté prend du temps à être assimilée, dit Walker. Mais on est sur la bonne voie. La manière dont on joue, nos systèmes défensifs, notre agressivité nous rendent meilleurs. L’important, c’est de poursuivre sur notre lancée. »
« Ça se passe plutôt bien, confirme Collet. Entre ce que j’avais entendu en arrivant et ce que je vois, je constate qu’il fait des efforts. J’ai déjà eu des joueurs qui n’étaient pas spécialement gestionnaires, à l’image de Hollis Price, Shawnta Rogers (au Mans) ou JR Reynolds (à Villeurbanne). Tu t’adaptes. Et ce n’est pas lui qui a le plus de difficultés à entrer dans ce que j’attends. »
Adoubé par son coach, adopté par le Rhenus, le n°11 strasbourgeois (26 ans) entend désormais rendre cette confiance en enchaînant les succès, sans trop se soucier de l’identité de l’adversaire ni de la nature de la compétition.
Et ce n’est pas le côté impétueux de Mega Leks qui va l’effrayer. « Dans notre situation, chaque match est important, assure-t-il. En face, ce sont peut-être des “enfants”, mais ils ont du talent. L’âge des gars ou leur qualité, tout cela n’a que peu d’importance. Il faut se concentrer sur nous-mêmes pour progresser. »
En élève appliqué, Erving Walker a bien saisi ce que le coach attendait de lui. La SIG ne peut qu’en tirer profit. SÉB.K.
dna
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On verra çà ce soir 20H30 au Rhénus en Ligue des Champions face à Mega Leks club serbe.

Mi-temps 27-27

3ème 1/4 temps :

50 - 46

SIG - Mega Leks :

68 - 59

Ligue des champions (5e journée) :
 la SIG s’impose face à Mega Leks (68-59)
La récréation est finie
A l’expérience et à l’usure, la SIG a ramené à la raison les fougueux, talentueux et très jeunes Serbes de Mega Leks, hier soir au Rhenus (68-59). Sous la conduite de Vincent Collet, les affaires européennes sont redevenues florissantes.
Ce n’était pourtant pas faute d’avoir prévenu. Face à Mega Leks, que Vincent Collet considère comme « la meilleure équipe d’espoirs en Europe », forcément talentueuse mais aussi au mental friable, il fallait éviter de se montrer hautain, ou tout au moins trop facile.
Il faut croire que ses joueurs ne l’ont pas bien écouté. L’insolence des ‘’gamins’’ serbes, 21 ans de moyenne d’âge, détonne au regard de la suffisance affichée par les Strasbourgeois.

Jeunes et jolis

Le meneur Jovan Novak, graine de Juan Carlos Navarro, et l’ailier-fort Vlatko Cancar, « petite réplique de Nemanja Bjelica », ‘’jonglent’’ les Strasbourgeois, sous le cercle comme à longue distance. En face, la SIG n’a rien de construit ni d’intelligent à opposer (2-13, 5e ). On croit rêver.
Le temps-mort demandé par coach Collet et le remplacement du cinq majeur permettent de mettre un terme à cette blague. Un trio de guerriers vient muscler le jeu et bousculer les certitudes naissantes de Mega Leks.
« On a très mal commencé, reconnaît Erving Walker, qui finira meilleur marqueur de la soirée, avec 17 points. Mais quand Paul (Lacombe) , Romeo (Travis) et Matt (Howard) sont rentrés, ils ont apporté beaucoup d’énergie. On les a suivis. Et le niveau est monté. »
La vaine profusion de tirs à l’extérieur cède la place à un travail de sape sous le panier. Dans ce rôle-là, Travis et Howard font assurément la paire, bien servis par le chien fou Lacombe.
« Dans mon équipe, il y en a beaucoup qui ne touchent pas leur vis-à-vis, déplore le technicien. Face à une équipe pétrie de talent, ça ne pardonne pas. Il faut à tout prix apprendre à devenir plus dur. Dès que tu touches l’adversaire, ce n’est plus la même équipe. Il faut que tout le monde le comprenne. »
Encore à la traîne dans le deuxième quart-temps, essentiellement en raison de l’activité du blondinet aux cheveux ras Jaramaz (12-21, 12e ), la SIG montre enfin les crocs.
Face à cette équipe juvénile habillée d’un vilain maillot rose bonbon et jaune fluo, c’est le ‘’minot’’ Ntilikina qui sonne la révolte. L’élégant meneur (7 points, 3 passes et autant de ballons volés) que les franchises américaines ont dans le viseur contribue à établir la parité à la pause (27-27).

« Une bonne piqûre de rappel »

Si la jeunesse des Balkans ne s’avoue pas facilement vaincue, Kostja Mushidi - vu de manière éphémère à la SIG la saison dernière – se montrant efficace, la SIG prend irrémédiablement le dessus en seconde mi-temps.
« On a quand même en face de nous une équipe de niveau Euroligue, avec un grand coach, s’enthousiasme Dejan Milojevic, l’entraîneur de Mega Leks, de manière un peu trop flatteuse. Je suis satisfait de la prestation de mes joueurs, qui ont fait beaucoup d’efforts pour contenir Strasbourg le plus longtemps possible. »
Pas suffisant, cependant, pour priver la SIG d’un troisième succès de rang en Ligue des champions. Les deux revers initiaux sont oubliés. La qualification pour le second tour est désormais en bonne voie.
« Ce match est surtout utile, parce qu’il constitue une bonne piqûre de rappel, précise Collet. Il ne faut pas oublier que l’on est encore très loin du compte en termes de plan de jeu. Et la rencontre la plus importante de la semaine est encore à venir. »
C’est qu’il s’agit de poursuivre le redressement en championnat. Ça passe par un nouveau succès, dès dimanche (18h30) au Rhenus, contre les vieux amis limougeauds. Il y aura moins de naïveté et d’insouciance en face. La récréation est finie.
dna
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http://sports.orange.fr/basket/article/basket-euro-2017-f-qualifications-les-bleues-decrochent-leur-billet-CNT000000xtCZr.html

Strasbourg	79	15	22	24	18
Limoges	60	24	5	12	19

On grignote, on grignote

1.	Monaco	8	7	0	0	1	669:554	15
2.	Chalon/Saone	9	7	0	0	2	700:625	16
3.	Pau-Orthez	9	7	0	0	2	733:705	16
4.	Nanterre 92	9	5	2	0	2	760:691	16
5.	Le Mans	9	5	0	0	4	644:654	14
6.	Paris-Levallois	9	5	0	0	4	679:647	14
7.	Hyeres-Toulon	9	4	0	0	5	645:641	13
8.	Limoges	9	3	1	0	5	677:705	13
9.	Lyon-Villeurbanne	9	4	0	1	4	690:709	13
10.	Chalons-Reims	9	4	0	0	5	707:781	13
11.	Strasbourg	9	4	0	1	4	703:686	13
12.	Dijon	9	4	0	1	4	639:651	13
13.	Gravelines-Dunkerque	9	4	0	0	5	670:663	13
14.	Cholet	8	3	0	0	5	651:656	11
15.	Antibes	9	3	0	0	6	643:691	12
16.	Orleans	9	2	1	0	6	644:728	12
17.	Nancy	8	2	0	1	5	615:634	10
18.	Le Portel	8	2	0	0	6	557:605	10

Pro A, 9e journée :
 la SIG domine Limoges (79-60)
 De mieux en mieux
En dépit d’une entame réussie, le CSP Limoges n’a pas fait le poids, hier soir au Rhenus, face à une SIG en pleine bourre (79-60). Au-delà du résultat, c’est surtout la manière qui est appréciable. La troupe de Vincent Collet commence à ressembler à une équipe, aux vertus collectives de plus en plus affirmées.
Aucun signe de contentement, encore moins d’amorce d’euphorie. Au sortir de ce sixième succès en sept matches, le quatrième de rang toutes compétitions confondues, depuis le retour de Vincent Collet, le ton est pondéré et très humble.

« On commence à être plus intelligent »

« Gagner des matches, c’est bien, parce que ça donne de la sérénité à l’équipe, dit le technicien strasbourgeois. Mais je me préoccupe davantage de ce que l’on fait de pas bien. Car si les joueurs se croient arrivés, s’ils lèvent le pied de la pédale, on va aller au-devant de sérieux ennuis… »
Hier soir, ce sont les Limougeauds qui ont connu de gros pépins. Le bourreau de la SIG lors des finales 2014 et 2015 a pourtant attaqué la rencontre tambour battant, avec le capitaine Ousmane Camara à la grosse caisse dans la “peinture” et l’ailier William Buford au xylophone, jouant sa partition sans fausse note à mi-distance.
Le tonitruant 24-15 passé en dix minutes a pu laisser croire que le CSP de Dusko Vujosevic avait suffisamment d’armes pour contrarier les desseins alsaciens. Pourtant, Erving Walker et les siens ont essayé de jouer juste, s’obstinant à porter le ballon à l’intérieur et à provoquer les fautes de Camara et du roc Zerbo. « Notre entame n’a pas été bonne, mais c’est aussi en raison de la qualité et de la réussite de Limoges, constate coach Collet. Après, on n’est pas obligés d’être aussi permissifs. Une fois de plus, ce sont les rentrées de Lacombe et de Howard qui ont provoqué une réaction et permis à tout le monde de se mettre au diapason. »
Pour la première fois de la saison, tout le monde a suivi en chœur. Erik Murphy, dans le dur ces derniers temps à tel point qu’il a disparu du cinq majeur, est apparu métamorphosé : les neuf points de l’Américano-Finlandais dans le deuxième quart-temps, rehaussés par une activité diabolique en défense, ont grandement contribué à la montée en puissance alsacienne.
Pape Sy et Mam Jaiteh, eux aussi perturbés par le changement de philosophie dicté par Collet, se sont mis à la page.
Et Limoges a irrémédiablement perdu le fil, subissant un terrible 22-5 dans le deuxième quart-temps (37-29 à la pause). Le genre d’éclat dont on ne se relève pas, encore moins quand le banc n’offre aucune solution fiable de repli.
« On commence à être plus intelligent, apprécie l’entraîneur de la SIG. Le jeu de passes se met en place. On lit mieux la défense adverse. Là, on a très peu tiré à trois points (dix tentatives, pour trois réussites). On a tellement voulu jouer à l’intérieur que l’on a peut-être un peu trop délaissé ce domaine… »

« J’attends de voir ce que ça donne face aux gros bras »

Plombés par les fautes, globalement étouffés, les Limougeauds s’en remettent au seul Klemen Prepelic, artificier en chef qui lisse quelque peu le débours en fin de match.
La SIG, elle, sécurise proprement son quatrième succès en championnat (79-60), celui qui lui permet de lorgner la première moitié du tableau.
En cas de succès contre Nancy, dimanche prochain au Rhenus (18h30), le bilan sera équilibré et le début de saison définitivement oublié.
« Cette équipe a un potentiel, mais j’attends de voir ce que ça donne face aux gros bras du championnat, conclut prudemment Vincent Collet. Aujourd’hui, on n’est pas au niveau d’une formation comme Monaco. »
Sans contentement ni euphorie, mais en poursuivant son travail de sape, la SIG va finir par y arriver.
dna

Euro 2017 
Championnat d'Europe 2017 :
les Bleus avec la Slovénie et la Grèce
Le tirage au sort de l'Euro 2017, effectué ce mardi à Istanbul, a placé l'équipe de France dans le groupe A, avec la Grèce et la Slovénie.

Placés dans le premier chapeau lors du tirage de l'Euro 2017, effectué ce mardi à Istanbul, les Bleus ont notamment hérité de la Slovénie et de la Grèce, 12e et 13e au classement Fiba, dans leur groupe A. Au premier tour de la compétition, ils affronteront également la Pologne, l'Islande et la Finlande - pays organisateur de ce Championnat d'Europe avec l'Isräel, la Roumanie et la Turquie.

Si la France se qualifie en bonne position pour les huitièmes de finale, elle croiserait alors une équipe du groupe B, potentiellement l'Israël ou l'Allemagne. Les Bleus, dont ce sera le premier tournoi international sans Tony Parker, avaient terminé troisièmes du dernier Euro, battus en demi-finale par les Espagnols.

Dans les autres groupes, l'Espagne, tenante du titre, retrouvera la Croatie, tandis que la Lituanie, vice-championne d'Europe en 2015, sera confrontée à l'Italie. La compétition, qui aura lieu du 31 août au 17 septembre, ne sera qualificative ni pour le Championnat du monde 2019, ni pour les Jeux Olympiques de 2020.

Les groupes :

Groupe A : Pologne, Grèce, France, Finlande, Islande, Slovénie
Groupe B : Ukraine, Israël, Lituanie, Géorgie, Italie, Allemagne
Groupe C : Croatie, République Tchèque, Espagne, Monténégro, Roumanie, Hongrie
Groupe D : Grande-Bretagne, Russie, Serbie, Lettonie, Turquie, Belgique.

equipe

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Ligue des champions (6e journée) :
 la SIG s’incline après prolongation à Zagreb (93-88)
Une leçon à méditer
La SIG a fait les frais de la suragressivité croate, hier soir à Zagreb, et s’est logiquement inclinée à l’issue du temps additionnel. Les Strasbourgeois devront avoir retenu la leçon pour les joutes à venir.
Les voyages, parfois, déforment la jeunesse. Celle de la SIG a payé pour le vérifier, hier soir, à Zagreb, où le cou d’Erik Murphy a longtemps porté les stigmates du traitement de (dé) faveur que le Cibona a réservé à ses hôtes.

À l’image du placage dont a été victime Matt Howard, les hommes de Damir Mulaomerovic n’ont pas fait dans la dentelle, sortant plus d’une fois la boîte à gifles, quand ils ne maniaient pas la machette pour découper les avant-bras. Et pour les Strasbourgeois, la deuxième prolongation de la saison européenne n’aura donc pas connu le même dénouement heureux qu’à Tenerife.

Jamais encore, cette année, la SIG n’avait été confrontée à pareille agressivité, une agressivité qui a, de surcroît, bénéficié de la bienveillance du trio arbitral. « Manifestement, en première mi-temps, on s’en est mal accommodé, en attaque notamment, relève Vincent Collet. On s’est plus lamenté que l’on a réagi. »
Bien trop tendres

Les Alsaciens, au cours de ces vingt premières minutes, ont en effet paru bien trop tendres pour la partie de manivelles décrétée par une équipe pas loin de jouer sa survie dans la compétition. Certains d’entre eux, en tout cas, n’étaient pas au niveau d’intensité requis pour y faire face. « On a été surpris et on a eu du mal à mettre de la vitesse », admet sans sourciller Frank Ntilikina.

En jouant plus large, les vice-champions de France ont repris du poil de la bête en seconde période. « Ils interdisaient tellement la raquette qu’il fallait aussi prendre nos possessions extérieures », reprend coach Collet. Las. La bande à Jérémy Leloup a manqué d’intelligence et de lucidité dans les moments chauds pour faire la différence. « Quand on revient à un point (à la fin du temps réglementaire, ndlr) , AJ (Slaughter) part comme un fou, n’y arrive pas, passe la balle à Erving (Walker) qui la garde dix secondes avant de la jeter. Et j’ai cru être revenu en arrière… », soupire l’entraîneur.

Deux primés de la traction arrière américaine ont quand même offert aux visiteurs une prolongation inespérée à l’entame du money time. Mais le hold-up n’a pas eu lieu. Les seconds couteaux, Domagoj Bosnjak et Nik Slavica, sont sortis de leur boîte pour porter l’estocade. « Globalement, on est allé “au paquet” trop souvent, on a joué un peu sans tête, analyse Vincent Collet. Il n’y a pas eu assez de travail sur les démarquages pour s’extraire de leur suragressivité. Eux voulaient être au contact en permanence et dans ces cas-là, il faut bouger encore plus vite et faire des efforts. On ne les faisait pas toujours. »

Si le revers concédé à la Drazen Petrovic Arena ne change pas grand-chose dans l’optique de la qualification pour la suite de l’épreuve, la SIG n’en a pas moins connu un coup d’arrêt, elle qui avait le vent en poupe en arrivant à Zagreb.

« Cela reste une expérience intéressante pour cette équipe-là qui, aujourd’hui, manque encore de la dureté indispensable pour aller plus haut. Le fait de s’y confronter ne peut être que positif, ajoute Vincent Collet. C’est bien qu’on se soit fait “toucher” à ce point-là. La prochaine fois que ça interviendra, on sera davantage en mesure de résister et de répondre. »

Après avoir pris des coups, il appartiendra à la jeunesse strasbourgeoise de les rendre lorsqu’elle remontera sur le ring. Les voyages doivent aussi servir à grandir..
dna
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Qu'ils se concentrent sur le championnat où l'on peut encore se refaire la cerise.

Tu as raison je pense que dans cette coupe d'Europe ils n'ont pas trop a y gagner par contre au championnat oui.
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Pro A (10e journée) :
 la SIG sans pitié face au Sluc Nancy (106-75)
Destins contraires
La SIG a poursuivi sur sa dynamique actuelle en étrillant la lanterne rouge, hier au Rhenus. Vincent Collet n’avait toutefois pas le cœur à se réjouir après ce qui a sans doute été le dernier match d’Alain Weisz.
Le fils – spirituel – n’a évidemment pas tué le père. Le sort d’Alain Weisz, plombé par un bilan catastrophique, était scellé avant ce déplacement à Strasbourg et ce n’est pas la lourde défaite (106-75) face à la SIG qui a changé le cours des choses.
L’histoire retiendra tout de même que c’est sur une humiliation face à celui qui fut son disciple au Mans et en équipe de France que le Marseillais a bouclé son aventure en Lorraine. Et sans doute mis un terme à sa carrière.

« J’aurais aimé que ce soit contre quelqu’un d’autre que moi »

L’ancien sélectionneur des Bleus, passé par la SIG en 2003-04, a en effet plus ou moins laissé entendre qu’il ne reviendrait pas dans le circuit. « Je vais faire comme les politiques : on ne peut jamais dire jamais. Maintenant, à mon âge (63 ans, ndlr) , je ne pense pas me retrouver à nouveau sur le banc de touche d’une équipe. »
« Je souhaite que le nouveau coach redonne du tonus à cette équipe et lui permette de remonter la pente et de se maintenir, a ajouté, grand seigneur, Alain Weisz. Je pars sans aucune acidité, mais j’espère que les joueurs vont prendre conscience de l’importance des enjeux, qu’ils vont comprendre qu’ils jouent leur carrière. Moi, ma carrière est finie, même si j’aurais souhaité la finir différemment. »
La séparation avec le Sluc avait été officialisée quelques instants auparavant par Marc Barbé, le président nancéien. « Un accord a été trouvé entre nous et Alain a coaché son dernier match. C’est un moment d’émotion, bien sûr, parce que j’aime le personnage et que ce sont des décisions difficiles à prendre. L’histoire aurait pu être totalement différente, et je l’aurais souhaité totalement différente, mais il y a un club à sauver, c’est ma mission. Avec Alain, on a eu des discussions d’homme à homme, d’ami à ami, et on a décidé d’arrêter. »
L’annonce ne pouvait pas laisser Vincent Collet de marbre. Alain Weisz a été son mentor, et les deux hommes sont restés très proches. « Je suis forcément triste, a commenté le Normand. C’est toujours triste quand un coach se fait “couper”. C’est la conséquence la plus évidente dans le sport, quand une équipe ne va pas bien. Pour l’avoir connu il y a quelques années à Villeurbanne, je sais ce que ça représente. Et j’aurais autant aimé que ce soit contre quelqu’un d’autre que moi. »
Le stratège strasbourgeois a d’ailleurs été embarrassé par l’ampleur du score. « Je n’étais pas plus content que ça quand on avait trente-deux points d’avance à la mi-temps (60-28). Je voyais mes joueurs qui étaient déchaînés, et je ne pouvais pas leur dire de s’arrêter, mais j’étais presque gêné. Le fait que la deuxième mi-temps était plus équilibrée m’allait bien. »
Un mois jour pour jour après avoir été nommé à la tête de l’équipe, le technicien a en tout cas conduit la SIG à une septième victoire en neuf matches, la troisième consécutive en championnat. Les Strasbourgeois se replacent, par la même occasion, à la 5e place – ex-aequo – de Pro A.
Le bilan dominical est donc on ne peut plus satisfaisant. Mais l’artisan du spectaculaire redressement voit déjà plus loin. « Il faut que l’on soit positif à la fin du mois de décembre, ce qui signifie s’imposer chez l’un des trois gros (Nanterre, Monaco et Chalon). Les matches qu’on a remportés jusque-là, hormis celui de Cholet, c’était normal de les gagner. C’est maintenant que l’on va voir si l’on progresse vraiment. Il faudra donc aller à Nanterre (le 5 décembre) avec ambition. Ça peut être un déclencheur de quelque chose. »

Hommages appuyés

Le fils et le père, aux destins contraires cette saison, n’ont pas manqué de rendre un dernier hommage appuyé à l’autre avant de prendre congé. « Je sais ce que je dois à Alain, je ne suis pas prêt d’oublier, a ajouté Vincent Collet. C’est avec lui que j’ai commencé ma carrière de coach, il m’a appris beaucoup et il m’apprend encore. On s’appelle et on échange énormément, et ces échanges sont toujours fructueux en ce qui me concerne. »
« Le basket qu’a pratiqué Strasbourg était trop fort pour nos moyens actuels, a indiqué, pour sa part, Alain Weisz. C’est une équipe très forte et qui va se retrouver très haut, même si ça ne sera peut-être pas en pole position. Peut-être, d’ailleurs, que cette fois-ci, ça les servira de ne pas faire la course en tête et d’être hyper favoris de la compétition. Je ne vois pas aujourd’hui, excepté Monaco, une équipe supérieure à la SIG. »
Un gentleman vient de tirer sa révérence.
dna.
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Ligue des champions (7e journée) :
la SIG écrase les Monténégrins de Mornar Bar (93-62)
Que du positif
La SIG a signé son plus large succès de la saison en Ligue des champions, hier soir contre les Monténégrins de Mornar Bar (93-62). Au sortir du cycle aller, la voilà bien partie pour accéder au second tour.
Le KK Mornar Bar n’est pas l’adversaire le plus redoutable sur la scène continentale. Le petit club de la paisible station balnéaire sur l’Adriatique fait même figure de Lilliputien dans cette poule de Ligue des champions.
À Tenerife, les Monténégrins avaient pris une mémorable déculottée. Et à Zagreb, cela n’avait guère été plus brillant. Hier soir, ils ont gentiment tendu la joue aux Strasbourgeois, désireux de rester invaincus au Rhenus dans cette compétition et surtout de creuser l’écart sur leurs poursuivants à l’issue du cycle aller.

« Tout le monde se met en confiance »

Après quatre succès contre trois défaites, c’est donc chose faite. Les débuts tumultueux – deux revers de rang sous les ordres d’Henrik Dettmann – ne sont plus qu’un mauvais souvenir. La qualification pour le second tour est en excellente voie. Comme le dit Vincent Collet, cette équipe-là « ne doit rien s’interdire », pas même de viser la première place lors de la phase retour.
Quarante-huit heures après avoir estourbi une équipe de Nancy en perdition et précipité le départ d’Alain Weisz, le coach remplacé hier par Greg Beugnot, les hommes de Collet ont fait le boulot. Que peut-on leur reprocher ? Peut-être une mise en route un brin poussive.
Échaudée par son départ loupé, la semaine dernière à Zagreb, la SIG avait pourtant l’intention de placer les Monténégrins sur le reculoir dès les premières secondes. C’est loupé (2-9, 4e ’).
« L’entame n’est pas si mauvaise car en face, Radunovic, Jones et Tatum ont pris des tirs difficiles, nuance le coach. Mais quand tu mets de l’intensité en défense, ça finit toujours par payer. Avec la fatigue, ils ont connu un deuxième quart-temps difficile. »
La fin du premier a déjà marqué un tournant. À l’image du dunk aérien du “petit” Frank Ntilikina, la SIG lâche les chevaux. En prenant un énorme uppercut en pleine poire, sous la forme d’un 32 à 8 en dix minutes, Mornar Bar est occis.
« On a le droit de perdre contre une équipe aussi forte que Strasbourg, mais pas comme ça, peste Djordjije Pavicevic, l’entraîneur monténégrin. Chez nous, il y a plein de joueurs qui ne sont pas prêts à se battre. Ce n’est pas la première fois. Pour certains, ce sera la dernière… »
Les soucis rencontrés par l’adversaire rappellent un peu le début de saison alsacien, quand tout se faisait dans la précipitation, sans idée directrice ni volonté affirmée de défendre son panier. Aujourd’hui, cette équipe métamorphosée joue une partition emballante, à l’unisson.
« On a affiché du sérieux, apprécie Collet. Tout le monde se met en confiance. Des garçons comme Mam (Jaiteh) , Pape (Sy) ou Frank (Ntilikina) apportent davantage. Ils ont franchi un cap sur les deux dernières semaines. Si on veut jouer sur deux tableaux, en France et en Europe, c’est obligatoire. »
Tranquillement en tête à la pause (56-31), la SIG révise ses gammes pour repousser son adversaire à 31 longueurs au buzzer final (93-62). Soit exactement le même écart que contre Nancy, dimanche soir. « C’est le chiffre de la semaine, sourit le technicien strasbourgeois. Mais si on gagne le prochain match d’un point, ça m’ira très bien. »

Et maintenant, Nanterre

C’est que le déplacement à Nanterre, lundi prochain en championnat, est déjà bien présent dans l’esprit de Collet. « Ce sera le début d’une longue et difficile série, avec huit échéances en 21 jours courant décembre, prévient-il. Alors, oui, on est dans une bonne phase, mais ça peut vite basculer dans l’autre sens. On est loin d’être tiré d’affaire. »
Les ondes positives renvoyées hier soir permettront déjà de se préparer sereinement et en toute humilité. Étriller Mornar Bar n’aura pas été inutile, assurément.
dna
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[size=38]Basket-ball / Nanterre - SIG (73-78)La SIG avec autorité[/size]

Pro A, 11e journée :
la SIG réussit une sortie convaincante à Nanterre (73-78)
Un test réussi
La SIG a parfaitement négocié un déplacement à Nanterre aux allures de premier gros test. En s’imposant hier soir (73-78) sur le parquet francilien, les Strasbourgeois ont confirmé qu’il allait falloir compter avec eux.
Mam Jaiteh, contrairement à Kyle Weems la saison dernière, a donc réussi son retour dans les Hauts-de-Seine. Au centre de toutes les attentions avant et après le coup d’envoi, chaleureusement ovationné par le public du Palais des Sports, le pivot strasbourgeois est reparti de Maurice-Thorez avec la satisfaction du devoir accompli.

« On les a beaucoup gênés »

« Mon plus gros combat personnel était de ne pas mettre d’émotion dans ce match-là, de faire abstraction du contexte. Je me suis fait beaucoup de scénarios sur cette rencontre, beaucoup de films, mais à la fin, la victoire était toujours à la clef, a souri l’international tricolore (12 points, 6 rebonds, 13 d’évaluation). Mon rêve s’est réalisé. »
Au seuil d’un mois de décembre périlleux, la SIG a en effet remporté une victoire significative sur le parquet francilien. Significative parce que Nanterre avançait, jusque-là, un bilan de 15 victoires en 17 matches et était, de surcroît, toujours invaincu sur ses terres. Significative, aussi, parce que les artilleurs du 9-2, qui tournaient à 92 points de moyenne à domicile cette saison, ont été limités à 73 unités.
À l’ombre des tours de La Défense, c’est bien celle des Strasbourgeois qui a fait la différence. Heiko Schaffartzik et Spencer Butterfield ont été totalement neutralisés (1 sur 12 pour le duo) et seuls les coups de chaud de Chris Warren (26 points), auteur de « paniers d’exception », dixit Vincent Collet, ont permis aux banlieusards de contester le verdict.
« On a eu du temps pour préparer ce match et ça nous a permis de faire un travail important sur leur attaque, éclaire le coach strasbourgeois. Ça n’a pas donné grand-chose sur leurs tirs à trois points, mais on a tout diminué ailleurs. Ils n’ont pas fait de passes, neuf seulement, n’ont pas eu beaucoup de paniers intérieurs. On les a beaucoup gênés. » « L’équipe emmagasine de l’expérience, reprend Mam Jaiteh. On a toujours réussi à rester sous contrôle, on a combattu contre le fait de ne jamais verser dans l’euphorie, de ne jamais s’enflammer, et c’est ce qui a nous permis de garder cette sérénité tout au long de la rencontre. »
La SIG en a quand même été quitte pour une frayeur, quand elle a presque intégralement dilapidé une avance de onze points. « Ce match-là traduit à la fois nos progrès, mais aussi notre marge de progression, constate Vincent Collet. Quand tu vois la différence à l’évaluation ( 100 à 64, ndlr ), tu n’attends pas les deux dernières possessions pour gagner. Ça montre qu’on n’est pas encore totalement mature. À chaque fois qu’on s’oubliait un peu, Nanterre en profitait pour remettre le nez à la fenêtre et ça aurait pu nous coûter cher. »

Un banc performant

Il n’en a heureusement rien été. Avec un banc performant, à l’image d’un Pape Sy qui a confirmé sa montée en puissance et d’un Paul Lacombe excellent au retour des vestiaires, les Alsaciens ont décroché une victoire « importante ». « Si on avait perdu, on retombait dans le groupe des neuvièmes. Là, ça nous permet d’être dans le bon paquet, conclut le coach. À nous d’essayer d’y rester. »
Mam Jaiteh et ses partenaires vont pouvoir aborder la réception d’Utena en Ligue des champions, dès demain, avec un petit supplément de confiance. À Nanterre, pour ce qui constituait le premier véritable test à leur programme, ils ont prouvé que le renouveau de ces derniers temps n’était pas seulement à mettre sur le compte d’un calendrier favorable.
dna
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Bon, le titre sera peut-être finalement pour cette année.
Elle serait vraiment bonne celle-là !

J'en avais gros contre Collet après la dernière finale perdu, et même content qu'il parte, mais quand j'ai vu les résultats de son remplaçant j'ai changé d'avis, et quand il est revenu j'étais content, surtout avec les résultats actuels.
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C'est Monsieur miracle dans les deux sens.
Il nous relève alors que tout semble perdu et il et incapable de conclure alors que tout semble gagné.

Il séduit Miss Univers et est incapable de conclure avec un thon !

Pro A (12e journée) :
la SIG mate le HTV (76-62)
 Pas si facile
La SIG, pas très inspirée mais portée par un AJ Slaughter efficace, a remporté son cinquième succès de rang en championnat, hier contre le promu Hyères-Toulon (76-62). La semaine à trois matches aura été fructueuse.
Vincent Collet l’a reconnu avec le sourire, hier soir à l’heure du bilan. Ce match contre Hyères-Toulon, le troisième en cinq jours, le coach ne le sentait pas. « J’ai dit à Lauriane (Dolt, son assistante) en sortant des vestiaires que j’avais un mauvais pressentiment, avoue-t-il. Mais Paul Lacombe est venu me rassurer avant le coup d’envoi, en me disant : “Non, non, on a fait un échauffement sérieux ! ” Tu parles… Cet échauffement, c’était un fake ! »

Slaughter a calmé la fougue varoise

Après avoir dominé Nanterre dans sa salle, lundi dernier, puis écrasé les Lituaniens d’Utena deux jours plus tard, les Strasbourgeois ont peut-être inconsciemment pensé que la réception du promu varois allait s’apparenter à une simple formalité. L’entame les ramène à la réalité, puisque la gâchette Trevis Simpson et le déménageur Ferdinand Prénom se jouent de la défense (0-5, 2e ’). « On savait qu’il faudrait se battre face à une équipe très athlétique, mais on a eu du mal à rentrer dans le match, reconnaît AJ Slaughter. La faute à notre défense, dans un premier temps. »
En attaque, la SIG manque alors aussi d’inspiration. « On a abusé du dribble face à une défense sur-agressive, précise Vincent Collet. Or, dans ces cas-là, il faut privilégier la passe pour étirer les lignes. »
En s’appuyant sur Mam Jaiteh (14 points) et Romeo Travis (8 rebonds), les Alsaciens – vite privés de Frank Ntilikina, malade – trouvent quand même des solutions dans la raquette pour faire la course en tête. Et quand Slaughter se met à monter en température en fin de mi-temps – huit points à suivre, pour un total de 22 –, le HTV lâche prise (35-26 à la pause).
Pas suffisant, cependant, pour décourager cette fougueuse bande de jeunes. William Howard et ses copains mordillent avec hargne les mollets de leurs adversaires, à tel point que Paul Lacombe ou Jérémy Leloup s’agacent de manière un peu trop véhémente, aux yeux des arbitres (41-41, 27e ’ et encore 46-46, 29e ’).
« On a fait jeu égal avec Strasbourg durant trente minutes, apprécie Kyle Milling, l’entraîneur varois. J’ai demandé aux gars de beaucoup tenter à trois points. Ils l’ont fait, mais on n’a pas eu d’adresse (6 sur 30). Ensuite, quand la SIG a mis de la vitesse, on n’a pas réussi à suivre. Mes joueurs viennent de la Pro B, ils ne sont pas habitués à aller aussi vite ! »
Le ballon finit par brûler les mains alsaciennes. Et les paniers “faciles” s’enchaînent. « On a retrouvé notre lucidité dans le dernier quart-temps pour trouver des situations favorables, apprécie coach Collet. Et on a pu compter sur un Slaughter des grands soirs pour mettre les paniers importants. Mais il faut quand même donner du crédit au HTV et à son entraîneur. Tactiquement, ils nous ont posé beaucoup de problèmes. »
Avec ce septième succès en douze journées, la SIG remonte la pente, pour émarger dans le haut du panier, au sixième rang. Elle peut désormais aborder ses deux prochains rendez-vous de Pro A, à Monaco puis Chalon, avec appétit.
« Ce sont actuellement les deux meilleures équipes du championnat, dit Collet. On l’a encore vu ce soir (hier) avec les Chalonnais, qui ont mis trente points à Villeurbanne. Il s’agit là de deux vrais tests, très durs, où il faudra être irréprochables. On y ira avec beaucoup d’envie. »
Dès l’échauffement, Paul Lacombe et les siens devront mettre un peu plus de cœur à l’ouvrage…
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Ligue des champions (9e journée) :
 la SIG domine Avellino (63-57)
La stratégie de l’asphyxie
Intransigeante en défense, la SIG a étouffé Avellino, hier au Rhenus, et atteint le double objectif qu’elle s’était fixé : rejoindre son adversaire du soir, au classement du groupe D de Ligue des champions, et lui reprendre le panier-average. Contrat rempli !

Si l’on excepte le faux pas sans conséquence à Zagreb (93-88), la SIG est devenue une machine à broyer ses adversaires, en Ligue des champions. Elle l’a encore prouvé, hier au Rhenus, en asphyxiant une équipe d’Avellino pourtant diabolique, jusque-là en déplacement, sur la scène continentale.
Vincent Collet, l’entraîneur strasbourgeois, avait averti son groupe : une victoire, face à un tel client, ne pourrait se dessiner qu’à la condition de se montrer intransigeant en défense. Le technicien a été entendu, au-delà de ses espérances. Les Alsaciens ont d’abord construit leur succès au rebond, portés à bout de bras par leur nettoyeur de cercle, Mam’ Jaiteh, stratosphérique dans ce domaine (11 prises à la pause).
Durant une mi-temps, le pivot a plané au-dessus des deux géants transalpins, Fesenko (2,16 m) et Cusin (2,11 m). Le duo d’intimidateurs italiens est longtemps resté les pieds dans le ciment face au jeune voltigeur de 22 ans, sans doute appelé à régner, un jour, dans la raquette de l’équipe de France. « Il a été combatif », relève sobrement Vincent Collet, sans accorder une importance démesurée aux chiffres.

« Cette équipe a envie, elle a la moelle… »

Les statistiques, d’ailleurs, ont plutôt effrayé le coach de la SIG, qui justifie le faible pourcentage de son équipe (40,6% aux shoots, dont 23,5% à trois points) par un excès « d’individualisme ». « Lorsque l’on cherche la solution seul, c’est voué à l’échec, tempête le sélectionneur des Bleus. Ça explique en partie notre maladresse. »
Une seconde raison peut être avancée : les Strasbourgeois ont déployé tellement d’énergie pour protéger leur cercle, conformément aux consignes d’avant-match, qu’ils ont sans doute manqué de lucidité dans l’exécution des systèmes. Littéralement étouffé en première mi-temps, au bord de la noyade même (36-20, 20e ), Avellino a fini par se rebeller.
Mais la bande à Pino Sacripanti n’a jamais été en mesure de réussir le hold-up, pénalisée par le réveil trop tardif de Leunen, Randolph et consorts. « On a manqué des tirs faciles, mais c’est aussi dû à la défense très intensive de Strasbourg, constate l’entraîneur transalpin. On a reçu une bonne leçon. »
A chaque fois qu’ils ont senti le souffle de l’adversaire sur leurs nuques, les Alsaciens ont réalisé l’interception, le contre ou le stop salvateurs (52-46, 34e ; 61-50, 38e ). Si les attaques sur demi-terrain n’ont pas toujours été bien négociées par la SIG, elles se sont souvent apparentées à un calvaire pour Avellino.
« Je suis content de notre production défensive, confie Vincent Collet. On a mis beaucoup de cœur sur le terrain. C’est le point positif. Cette équipe a envie, elle a la moelle… Mais la trêve sera vraiment bienvenue. Ce soir (hier) , les joueurs disputaient leur 21e match de la saison. Ça commence à tirer sur les organismes. »

« C’est un pas important »

Mais les efforts consentis sont toujours moins douloureux lorsqu’ils débouchent sur un résultat concret. Les Strasbourgeois avaient le sentiment de s’épuiser pour rien, en début de saison. Désormais, leur investissement sur le parquet est quasi systématiquement récompensé.
Hier, contre Avellino, ils ont même fait coup double, en bonifiant leur victoire par l’obtention du panier-average. « On avait perdu de trois points à l’aller (72-69 le 26 octobre, ndlr) , on gagne de six. Nous voilà deuxièmes de notre groupe, résume Vincent Collet. C’est un pas important. On se déplacera la semaine prochaine à Ostende avec l’ambition de s’offrir une finale pour la première place, à domicile face à Tenerife (le 3 janvier). »
Entre-temps, la SIG disputera un choc à Monaco, dimanche en Pro A. « Et nous serions bien inspirés d’être meilleurs en attaque », prévient d’ores et déjà le coach alsacien. Cette équipe est encore loin d’avoir dévoilé tout son potentiel…
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Ligue des champions (10e journée) :
la SIG s’impose dans la douleur à Ostende (65-66)
Frayeurs inutiles
En tête la majeure partie du match, la SIG est parvenue à se compliquer bêtement la vie dans les derniers instants, hier à Ostende. Mais l’essentiel est assuré : ce succès un brin chanceux (65-66) permet aux Strasbourgeois de rester aux avant-postes sur la scène européenne.
En débarquant sur les bords de la mer du Nord, la SIG s’était fixé un objectif clair : battre Ostende pour rester dans la course à la première place de son groupe européen, que lorgnent également avec insistance les Italiens d’Avellino et les Espagnols de Tenerife.
Accessoirement, une victoire devait aussi permettre de repartir du bon pied après la déconvenue subie dimanche dernier à Monaco, en championnat.

Romeo Travis, l’homme providentiel

Mission accomplie, donc, même si AJ Slaughter et les siens sont passés tout près d’une grosse désillusion. « Avec Djordjevic, Ostende avait l’ultime possession de la gagne, donc, oui, on a été heureux sur ce coup-là, reconnaît Vincent Collet. Globalement, on a souffert face à leur agressivité défensive. On a aussi un peu abusé du dribble. Mais on a eu la chance de pouvoir s’appuyer sur un Romeo Travis en réussite, qui a fait les bonnes passes et mis les paniers importants. »
Efficace dans le premier quart-temps – 6 points, pour un total de 16, assorti de 8 rebonds –, l’intérieur américain place les siens sur de bons rails. En y ajoutant ses acolytes Mam Jaiteh et Matt Howard, les trois “grands” de la SIG ont inscrit 40 points et dominé leur vis-à-vis, seul le vieux barbu Rasko Katic tirant son épingle du jeu.
Surtout, Travis a obtenu deux lancers francs en se battant comme un lion sur l’ultime rebond offensif, offrant le point d’avance qui suffit au bonheur des siens. Alors, même si le final a été terriblement angoissant, tout n’est pas à jeter.

Le déficit des arrières

Face à une équipe qui tirait l’une de ses dernières cartouches dans l’optique d’une qualification, les Strasbourgeois ont aussi eu la bonne idée de mettre de la dureté dès les premiers instants. « Ils sont agressifs, de bout en bout, et c’est ce qui fait la différence, dit Dario Gjergja, le coach croate d’Ostende. J’aimerais que mon équipe puisse s’en inspirer. »
Tranquillement installés en tête à la mi-temps (29-40), les Alsaciens prennent leurs aises au retour des vestiaires (29-46, 23e ’). « On les a distancés une première fois, et ils sont revenus, rappelle coach Collet. On est reparti une seconde fois, mais ça n’a toujours pas suffi. »
Alors que l’affaire prend une bonne tournure à l’entame du dernier quart (47-56, 30e ’), tout est donc remis en cause. Le problème, c’est que les Strasbourgeois se croient arrivés à bon port avant la fin de la marée (58-58, 34e ’). En bon marin, Travis trouve bien le moyen d’écoper. Mais les hommes d’équipage qui œuvrent au large ne sont pas inspirés, à l’image d’un Slaughter « dans le dur », aux dires du technicien alsacien, avec un apport de deux minuscules points, à un sur sept au tir.
« Hormis Erving Walker qui a apporté son écot (10 points) , c’est tout le secteur extérieur qui est actuellement en déficit, constate Collet. Du coup, ça déséquilibre l’équipe. Il va falloir impérativement y remédier avant vendredi, sinon on risque de souffrir à Chalon… »
Il est vrai que la perspective d’affronter l’Élan au Colisée a de quoi provoquer quelques angoisses. Mais avant de revenir aux affaires domestiques – avec encore la réception de Dijon lundi prochain –, la SIG peut déjà savourer sa deuxième place dans sa poule de Ligue des champions.

« Petite finale contre Tenerife »

« À ce titre-là, c’est une bonne victoire, se réjouit le coach. On a l’opportunité de jouer la première place à domicile, le 3 janvier contre Tenerife, dans ce que l’on peut considérer comme la petite finale du groupe. »
Quand on se souvient que la SIG avait entamé sa campagne européenne par deux défaites, personne ne va faire la fine bouche. Sur les bords de la mer du Nord, l’objectif a été rempli. Peu importe les frayeurs inutiles.
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Pro A (14e journée) :
la SIG n’a pas résisté à la furia de Chalon (81-74)
Emportée par la furia
La SIG a tenu tête à l’Élan Chalon, tornade offensive qui emporte tout sur son passage, hier soir en Saône-et-Loire (81-74). Les hommes de Vincent Collet ne sont plus très loin des tout meilleurs de ce championnat. Mais il manque encore un petit quelque chose.
J Slaughter et, à un degré moindre, Erving Walker, ont eu droit à une belle ovation du Colisée, le passage des deux Américains en Saône-et-Loire, voilà trois saisons, ayant laissé quelques bons souvenirs.
Des souvenirs de festin offensif que les deux hommes, en difficulté ces derniers jours, étaient disposés à raviver. Pourtant, les belles intentions sont vite balayées. La faute à Clark et à Roberson, en premier lieu, qui font vite monter la température du Colisée (5-0, 1re ). La faute, surtout, à un tombereau de balles perdues – treize à la pause – qui a le don d’agacer Vincent Collet.

Quinze minutes de mise en route délicate

Il faut dire que ses hommes sont tombés sur un sacré roc, en la personne de Moustapha Fall. Le géant chalonnais – 2,18m sous la toise et 2,35m d’envergure – interdit l’accès au panier. « Le problème, c’est que l’on s’est entêté, déplore le coach de la SIG. Fall a éteint la lumière et on a mis du temps à la rallumer. »
En face, l’Élan imprime un rythme d’enfer. Tout va très vite, trop vite, pour les Strasbourgeois, impuissants sur ce alley-oop claqué par Clark, à un bras, sur un éclair de la mobylette Nzeulie (7-2, 3e ). Ils sont encore dépassés quand les Chalonnais grimpent aux rideaux, à l’image d’un Harris aussi aérien que son compère Clark. L’écart prend vite des proportions inquiétantes (15-7, 7e ).
Paul Lacombe parvient bien à user de malice pour éviter le contact frontal avec Fall. Mais une nouvelle « montée de fièvre », redoutée par Vincent Collet se produit. Pitard, à longue distance, Harris dans la peinture, puis Bouteille et Clark soufflent sur les braises. Les Alsaciens prennent l’eau. L’écart culmine à 17 unités (38-21, 17e ).
Le long de la ligne de touche, Collet s’empourpre. « Il nous a fallu plus de quinze minutes pour monter en intensité, déplore-t-il. Ce n’est pas tant la défense qui me posait problème, mais notre contrôle du rythme. Heureusement, on est parvenu à relever la tête. »
Romeo Travis parvient enfin à s’imposer dans la raquette. Slaughter et Lacombe suivent le mouvement. À la pause, rien n’est perdu (42-32), même si une énième perte de balle sur la dernière possession empêche la SIG de recoller un peu plus.

Soudain, Slaughter surgit de sa boîte

L’affaire se complique encore au retour des vestiaires. Quand Nzeulie montre les crocs en venant claquer un dunk ‘‘cathédrale’’ sur la tête de Lacombe, on se dit que la rage est dans les rangs de l’Élan. La SIG est alors loin du compte (57-39, 28e ). Mais elle a l’immense mérite de ne pas abdiquer. Trois flèches consécutives lâchées derrière l’arc, par Murphy, Slaughter et Walker, relancent le suspense à l’entame du dernier quart-temps (60-52, 30e ).
Dans une ambiance de corrida, Roberson et Fall accélèrent encore (69-56, 34e ). Plié, le match ? Que nenni ! Slaughter et Walker deviennent furieux derrière l’arc, alors que Leloup insiste à la même distance. La SIG est revenue à quatre petits points (69-65, 37e ), puis même à trois après un nouveau primé de Lacombe (71-68, 38e ) !
« Au retour des vestiaires, on n’a rien fait de miraculeux, si ce n’est d’arrêter de leur donner des munitions ( quatre balles perdues ), dit le technicien alsacien. On a été moins prévisible, on a plus joué au large. Et la classe d’AJ Slaughter ( 22 points, dont 16 dans le second acte ), combinée aux paniers de Lacombe et Murphy, a permis ce retour. »

Clark a mis le couvercle

En grand bonhomme de la soirée, Cameron Clark (25 points, 7 rebonds) se charge toutefois d’éteindre les velléités alsaciennes. L’ultime primé de Lacombe, à 48 secondes de la sirène finale (75-71), ne suffit pas. La SIG a tout donné. « En face ce n’était pas une équipe de guignols, avec un Slaughter et un Lacombe énormes, reconnaît Jean-Denys Choulet, le coach bourguignon. Notre succès n’en est que plus méritoire. »
Pour espérer renouer avec la victoire, la SIG devra s’inspirer de sa deuxième période, dès lundi (18h) au Rhenus, face à Dijon. Une affaire à ne pas prendre à la légère, puisque si la JDA est nettement moins talentueuse que ses voisins chalonnais, elle a corrigé Cholet hier soir (93-53).
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[size=38]Malmenée jusque dans les ultimes secondes par une JDA(Dijon) accrocheuse, la SIG tient bon et empoche la victoire (68-66)[/size]

Pro A (15e journée) :
 la SIG l’emporte d’un souffle face à Dijon (68-66)
 Plus de peur que de mal
Perturbée par la défense de zone dijonnaise et rattrapée par la fatigue, pour son quatrième match en huit jours, la SIG a évité in extremis une défaite très pénalisante, dans la course à la Leaders Cup. Aux couleurs de Noël, le Rhenus a vibré.
Le Rhenus a revêtu ses habits de Noël, hier pour la réception de Dijon. Bonnets rouges et blancs vissés sur la tête, les supporters ont rempli l’enceinte strasbourgeoise comme à ses plus belles heures, établissant le record d’affluence de l’exercice en cours (6 166 spectateurs).
Dans une ambiance festive, digne des grandes soirées européennes de la saison dernière, les fans ont d’abord salué comme il se doit leur petit phénomène Frank Ntilikina (18 ans), ovationné au milieu du terrain après avoir conduit l’équipe de France U18 au titre continental. Via une minute d’applaudissements, le public a ensuite rendu un vibrant hommage à Pape Badiane, l’ancien pivot des Bleus, tragiquement décédé dans un accident de la route dans la nuit de jeudi à vendredi.

« Toutes les conditions étaient réunies pour le hold-up »

Il était écrit, donc, que cette dernière levée de l’année serait placée sous le signe de l’émotion. La SIG a certes renoué avec la victoire en championnat, après deux revers consécutifs à Monaco et Chalon-sur-Saône. Mais cette heureuse conclusion a été contestée jusqu’au bout par une équipe bourguignonne transfigurée au retour des vestiaires. Hier, comme le rappelle justement Vincent Collet, l’adversaire a
«mené une fois» (65-66, 40e ), en tout et pour tout. Le hic, c’est que l’improbable renversement de tendance s’est dessiné au pire des moments, à savoir dans l’ultime minute d’un match que Strasbourg semblait maîtriser. « Je sais par expérience que cela peut suffire, confie, soulagé, l’entraîneur alsacien. Toutes les conditions étaient réunies pour que Dijon réalise le hold-up. »
Rien, pourtant, ne laissait présager de telles sueurs froides, en première mi-temps. Mise sur orbite par son trident Jaiteh-Travis-Howard (35 d’évaluation à eux trois à la pause), la SIG a régné comme rarement dans la peinture, au point de laminer la JDA au rebond (43 prises à 24 au final). Mais elle s’est aussi heurtée de plein fouet à la défense de zone horripilante tissée par Laurent Legname, ce qui l’a conduit à dilapider lentement son joli pécule (42-27, 23e ).
« On est très mal entré dans ce match, commente le coach bourguignon. Les joueurs avaient sans doute encore la tête au père Noël… On a limité la casse tant bien que mal, mais on aurait aussi mérité de l’emporter, compte tenu de la physionomie de la deuxième mi-temps. C’est plus que frustrant. »
On n’ose imaginer ce qu’il serait advenu si Jérémy Leloup, 17 points à 6 sur 7 aux shoots, 20 d’évaluation, n’avait pas maintenu à la force du poignet le fragile équilibre de son équipe. Les adeptes d’actions
« clutch » retiendront, eux, le panier de la gagne de Paul Lacombe, oublié sous le cercle à 25 secondes du gong.
« On s’est fait peur sur la fin, mais dans l’ensemble, on a livré un match sérieux, observe l’arrière strasbourgeois. La fatigue explique beaucoup de choses. Durant cette rencontre, des joueurs ont demandé eux-mêmes le changement, moi le premier, mais aussi AJ (Slaughter), Romeo (Travis)… Ce n’est pas habituel et ça a pesé. On s’est imposé avec les tripes. »

Recharger les accus

Vincent Collet abonde dans le sens de son protégé. « On jouait pour la quatrième fois en huit jours et on manquait clairement d’énergie, souligne le technicien. On a beaucoup souffert, c’est pour ça que j’apprécie cette victoire. Je la prends avec bonheur, car une défaite aurait remis en question beaucoup de choses et compromis notre participation à la Leaders Cup. En début de saison, on reprochait à cette équipe de manquer de caractère. Ce soir (hier) , je l’ai trouvée courageuse. »
Les Strasbourgeois ont désormais «quatre jours de mini-break» devant eux pour recharger les accus, avant la reprise de l’entraînement fixée samedi. Les fans auront abandonné leurs bonnets de Noël, mardi prochain pour la réception de Tenerife, dans ce qui s’apparente à une « petite finale » de la poule D de Ligue des champions. Mais le Rhenus, lui, résonnera encore…
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Ligue des champions (11e journée) :
 la SIG tombe avec les honneurs contre Tenerife (72-75)
Terriblement cruel
La SIG a joué les yeux dans les yeux avec Tenerife, mais elle a été crucifiée par un panier primé de Daviin White à deux secondes du dernier buzzer. Ces Strasbourgeois-là méritaient mieux.
L’année nouvelle, pour la SIG, a donc débuté comme s’était achevée la précédente, par une défaite. Hier soir, les Strasbourgeois ont subi la loi (72-75) de Tenerife qui, ce faisant, a sans doute verrouillé pour de bon la première place de ce groupe D de Ligue des champions, synonyme de qualification directe pour les 8es de finale de la compétition.

Mais si le résultat brut est identique, le contenu de ces rencontres n’a pas grand-chose à voir. Autant en décembre, à Monaco, puis à Chalon, les Strasbourgeois avaient calé à chaque fois que la pente s’élevait, autant hier ils ont tenu la dragée haute à l’ogre espagnol et prouvé qu’ils pouvaient rivaliser avec une grosse écurie.

Le sommet a tenu toutes ses promesses

Le sommet a en effet tenu toutes ses promesses et la SIG s’est hissée à la hauteur de l’événement. Ce fut un combat de toute beauté, un vrai match de coupe d’Europe, âpre, viril aussi, disputé dans un Rhenus devenu incandescent dans le dernier quart-temps. Un match qui a tenu à rien et où l’arbitre a eu recours à la vidéo pour valider un panier primé de Daviin White à une minute de la fin.

C’est d’ailleurs en récidivant derrière l’arc, à deux secondes du terme, que la gâchette états-unienne a fini par mater la résistance alsacienne. Les shooteurs espagnols, qui avaient été bien tenus durant trente minutes (3 sur 19 à 6,75 m), ont rentré six de leurs tentatives en périphérie dans la dernière période pour forcer la décision.

« On est devant le plus clair du temps, mais voilà, les grosses équipes, il faut les jouer quarante minutes. Dans les moments importants, on n’a pas été présent défensivement », regrette Paul Lacombe.

Un point de vue partagé par Vincent Collet. « Il y a beaucoup de déception pour les joueurs, qui n’ont pas été récompensés pour le travail effectué et qui m’ont globalement vraiment donné satisfaction, mais il n’y a jamais de hasard, confie l’entraîneur. J’avais dit avant le match qu’il fallait qu’on soit vraiment respectueux de ce que l’on voulait faire, des deux côtés, et ce pendant quarante minutes. Or, on ne l’a pas fait à la fin. On s’est relâché un peu, sans doute à cause de la fatigue. »

L’élimination de Mam Jaiteh pour cinq fautes à l’entame du money-time a pesé lourd à l’heure du bilan. « On a moins bien défendu les “picks” après sa sortie, ça a occasionné des pénétrations qui nous ont obligés à faire des aides incontrôlées sanctionnées par des tirs à trois points ouverts, reprend coach Collet. Si le dernier shoot est un tir difficile, les précédents avaient été pris dans un fauteuil, parce que notre défense était descendue d’un cran. »

Trente-et-un points encaissés dans le dernier quart-temps…

L’absence de Matt Howard a sans doute également eu une incidence. « On peut regretter cette rotation-là au rebond en première mi-temps et à la fin, pour faire tourner. On a des temps de jeu plus élevés qu’à l’accoutumée, notamment pour les intérieurs. »

Euphorique elle aussi en attaque, alors que les paniers primés espagnols pleuvaient de toutes parts, la SIG a peut-être pensé qu’elle allait rééditer son exploit du 9 novembre dernier en s’appuyant sur sa réussite offensive. « Mais ce n’est pas un bon calcul. On sait que ce sont souvent les stops défensifs qui font la différence en fin de match. Alors que dire quand on prend trente-et-un points dans les dix dernières minutes, alors qu’on en avait encaissé seulement quarante-quatre jusque-là… », soupire le technicien alsacien.

L’Ibère a fini par glacer le Rhenus. Et les partenaires de Romeo Travis ne couperont vraisemblablement pas au passage par la case des seizièmes de finale de BCL, sauf très improbable effondrement de Tenerife au cours des trois dernières journées de la première phase. Dommage. Hier soir, cette SIG-là méritait assurément mieux.
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La SIG s'est remarquablement redressée par rapport au début de saison mais on ne sent pas la même capacité à se transcender pour mener durablement un match comme la saison dernière. On a l'impression qu'elle court toujours après le score.
Elle a la capacité de remporter certains matchs comme ça c'est sûr mais pas assez pour jouer un rôle très intéressant dans cette compétition européenne ni en championnat.