Malgré l'avis du CNOSF en faveur de Colmar, la Fédération Française de Football vient de confirmer la victoire de Béziers, et donc les trois points pour les Héraultais, capitaux dans la course au maintien en National. Explications:

Nouveau coup de théâtre avec l'avis du CNOSF allant dans le sens du club alsacien. Un réel espoir pour Colmar, mal embarqué dans le championnat de National. Finalement, la FFF a décidé de ne pas suivre cet avis et de confirmer les trois points en faveur de Béziers. Des points capitaux dans la course au maintien. Dernier recours possible pour les SRC : le Tribunal Administratif. Affaire à suivre.

Si c'est vraiment le cas, ça va être un véritable coup de bambou derrière la nuque des joueurs.

C'est pas pour arranger les SRC.

Colmar va surement porter l'affaire devant un tribunal civil mais çà demandera des mois, la FFF doit pas trop aimer les alsaciens car en général ils suivent les conseils du CNOSF.

Ils croyaient que le racing restera pour 20 ou 30 ans en CFA2, mais manque de pot les revoila "bientôt" dans le monde pro, alors ils se sont dit ça suffit avec une équipe Alsacienne qui montre le bout du nez, on va le faire subir à Colmar.

Les SR Colmar ne récupéreront pas trois points
La Fédération française a tranché : elle ne suit pas l'avis du CNOSF (comité national olympique et sportif français) et confirme la victoire de Béziers face aux SR Colmar (1-0), lors du match à rejouer qui s'est déroulé le 22 janvier dernier.
La Fédération française a tranché : elle ne suit pas l'avis du CNOSF (comité national olympique et sportif français) et confirme la victoire de Béziers face aux SR Colmar (1-0), lors du match à rejouer qui s'est déroulé le 22 janvier dernier.
L'erreur de transcription commise sur la feuille de match informatisée, à l'occasion de la première rencontre entre les deux équipes le 6 novembre dans l'Hérault, reste donc fatale aux Alsaciens, pourtant victorieux à la régulière ce jour-là (0-2). «La fédération a toujours reconnu que Colmar n'avait pas commis de faute, mais elle déboute quand même une nouvelle fois le club, malgré l'avis du CNOSF, s'étonne Thierry Houlmann, l'avocat des SRC. Juridiquement, c'est surprenant... Je suis un peu dégoûté.»
Il sera désormais «très compliqué» pour Colmar de changer le cours des événements, estime Thierry Houlmann. «Le club peut ressaisir le CNOSF dans les 15 jours et seulement après, il pourra saisir le tribunal administratif, indique l'avocat. Mais le résultat est maintenant homologué et selon moi, la seule chose que l'on peut encore obtenir, ce sont des dommages et intérêts.»
Au classement du National, les SRC pointent donc toujours à sept longueurs du premier non-relégable... Béziers, qu'ils reçoivent justement vendredi. Autant dire, dans ce contexte, que la confrontation s'annonce tendue...
DNA

http://www.foot-national.com/foot-d-olle-nicolle-colmar-mettre-cette-affaire-de-cote-83175.html

Je suis persuadé que Colmar se maintiendra en national.Vendredi il gagne et ensuite comme Schillik il vont faire une série gagnant.

Les carottes sont cuites définitivement les SRC ont perdu le match qu'il fallait absolument gagner, quel gâchis.

Sans être supporter de Colmar, mais il reste encore 7 matchs, il peut se passer encore pas mal de surprise.

Non Marco, Colmar c'est fini !

Il suffit de gagné le prochain match et que les autres devant perdent.

J'ai un souci avec le copié/collé..

Marco 69/73 a écrit:

Il suffit de gagné le prochain match et que les autres devant perdent.

Marco il ne reste que 6 matchs et ils ont 9pts de retard sur le premier non rélégable, tu rêves là.

Effectivement candy je suis surement un doux rêveur, mais tant que le championnat n'est pas fini il reste un espoir aussi mince soit-il.

Marius a écrit:

J'ai un souci avec le copié/collé..

?

Pour le maintien de Colmar, disons qu'il reste un espoir au cas ou le 14ème cale complétement. Sinon...

Un fiasco retentissant
La 14e défaite de la saison est celle de trop. Les Colmariens ont sombré corps et âme, vendredi face à Béziers, au point de ressentir de la honte au coup de sifflet final. La présence des SRC en National ne tient plus qu’à un fil.
C’est un gâchis monumental, que personne, ou presque, n’avait prédit en début d’exercice. Après six ans en National, les SRC s’apprêtent à retrouver l’anonymat. La Ville de Colmar, qui a consenti de lourdes dépenses pour mettre aux normes le Stadium, en vue d’une potentielle accession en Ligue 2, peut légitimement s’estimer lésée. Les supporters et les partenaires, à qui le club a fait miroiter monts et merveilles, ont également le droit de se sentir trahis.
Entre l’éviction de l’ex-futur directeur sportif Michael Gerber, la démission fracassante du président Christophe Gryczka, le retrait de cinq points sur le terrain administratif et l’annonce d’un redressement fiscal, les fans pensaient avoir vu défiler tous les épisodes de la série « Dallas », cette saison à Colmar. Pour compléter ce sombre tableau, il ne manquait plus qu’un suicide collectif.

« Trop de garçons ne sont pas au niveau sur le plan mental »

Les Verts ont trouvé le moyen, vendredi soir, de perdre un match que l’arbitre leur avait pourtant offert sur un plateau, en assortissant la très sévère expulsion de Meddy Lina, le défenseur de Béziers, d’un penalty tout aussi discutable. Les conséquences de cette nouvelle déroute, la quatrième d’affilée à domicile, se révèlent dramatiques.
À six journées de la fin du championnat, les SRC sont objectivement condamnés. Ce n’est pas encore une certitude mathématique mais dans les rangs haut-rhinois, les dernières illusions se sont, semble-t-il, évaporées.
Un immense sentiment de honte a envahi les joueurs, avant-hier, au coup de sifflet final. « C’est dur pour moi de me trouver devant vous, a lâché Nicolas Belvito, l’avant-centre alsacien, devant les caméras. Ça fait très, très mal… Je ne veux pas dire de conneries mais si on en est là, c’est que pendant dix mois, on n’a pas fait les choses au moment où il fallait les faire. »
Le discours sonne déjà comme un bilan, ce qui en dit long sur l’état de résignation de toute une équipe. Didier Ollé-Nicolle a, lui, dégoupillé comme rarement, au moment de commenter la prestation indigne de ses protégés.
« C’est une grosse désillusion, un moment difficile à vivre. À chaque fois qu’on se remet sur les bons rails et qu’on a un match décisif, on n’est pas capable de se relancer », enrage l’entraîneur colmarien, pour qui son groupe n’est tout simplement « pas à la hauteur ». « Je pensais avoir retrouvé un état d’esprit à Orléans. Mais trop de garçons ne sont pas au niveau sur le plan mental. Pour passer des caps, il faut faire preuve d’obstination, de personnalité, de fierté… On ne mérite pas grand-chose de plus que la place où on est. »

« L’état d’esprit, c’est ce qui manque à Colmar »

Les mots sont forts, sans concession. Mais la sentence la plus dure provient peut-être du camp d’en face. « Si on m’avait dit qu’on l’emporterait après le premier quart d’heure, j’aurais signé des deux mains, sourit Mathieu Chabert, le coach de Béziers. Ces trois points, on les doit à notre état d’esprit et à mon avis, c’est ce qui manque à Colmar. Intrinsèquement, je ne suis pas persuadé qu’on soit meilleur que cette équipe. »
Prostré dans le couloir du Stadium, vendredi soir, Jordan Pierre-Charles partageait volontiers l’analyse du technicien biterrois. « Le fait de lâcher comme ça, c’est inadmissible, fulmine le latéral des SRC. Avec le penalty et le carton rouge, on s’est vu gagner trop vite. Béziers nous a montré ce que c’était que d’avoir du cœur. On est en colère contre nous-mêmes. »
Pour la forme, l’arrière gauche colmarien se force à y croire : « Tant qu’il reste des points à prendre, tout est faisable. Mais ça va être très, très dur. » L’aventure en National des Verts n’a jamais été aussi près de s’achever.
dna

Déjà opéré à deux reprises des ligaments croisés, Alexis Ismaël va devoir retourner une troisième fois sur la table d'opération. L'intervention est prévue ce mardi à l'hôpital du Diaconat à Strasbourg.
Une triste nouvelle pour le joueur passé par le service Pro de Foot-National qui va devoir repasser par une nouvelle longue rééducation.

http://www.foot-national.com/foot-colmar-beziers-l-incroyable-expulsion-de-lina-en-video-83434.html

En plus d'avoir expulsé un joueur et donné un pénalty à Colmar (ddeux cadeaux de l'arbitre) Colmar n'a pas su en profiter, bien au contraire , ils se sont punis eux-mêmes.
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29eme journée

Vendredi 22 avril 2016
		Les Herbiers   2 - 1   Colmar

C'est fini aux Herbiers sur une nouvelle défaite des Colmariens qui scelle leur descente sportive. Les hommes d'Ollé-Nicolle ont perdu logiquement face à une formation vendéenne pourtant réduite à dix après l'expulsion de Schuster à la 10e minute. Comme contre Béziers il y a huit jours, les Colmariens ont buté sur la défense compacte des locaux et ont encaissé un but gag à la 49e minute. Leur place n'est plus en National.

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Quel triste épilogue…
En concédant une nouvelle défaite, hier aux Herbiers, au terme d’un match pauvre voire catastrophique dans l’état d’esprit, les SRC ont réduit à néant leurs dernières chances de maintien en National. La gueule de bois s’annonce corsée.
La virée colmarienne en Vendée correspondait à une opération survie pour ne pas dire au revoir au National après six saisons passées en troisième division. Face à un promu herbretais, lui aussi en difficulté et dans la zone rouge, cinq points devant les SRC, l’enjeu était donc de taille pour ce match crucial à six journées de la fin du championnat.
Et pourtant, les deux équipes ont abordé totalement différemment la rencontre. Portés par une envie farouche de ne pas sombrer corps et âme, Les Herbiers sont rentrés dans le lard d’un onze alsacien décidément pas taillé pour jouer le maintien.
Fébriles, inconséquents par moments, les SRC ont montré un bien vilain visage. Alors même qu’ils ont rapidement disposé de l’avantage d’évoluer à un de plus. Mais comme face à Béziers, cela ne les a pas servis, bien au contraire.
« Le scénario est toujours identique. On prend les mêmes et on recommence, fustige Mahamadou Diawara, entré en seconde période. On se met en difficulté tout seul. On prend des buts sur des demi-occasions. Ces matches-là, on n’arrive ni à les gagner, ni à ne pas les perdre. C’est à l’image de notre saison. »

Résignation

Après l’exclusion de Schuster (10e ), les Verts se sont une nouvelle fois liquéfiés en concédant un tombereau d’occasions à une formation bien décidée, elle, à poser son cœur sur le terrain.
Alors, lorsque Padovani a ouvert le score (1-0, 29e ), après avoir manqué sa tête (16e ) et vu Cédric Mensah repousser le penalty de Boubaya (22e ), il y a comme une forme de résignation qui s’est à nouveau abattue sur l’avant-dernier du National. Une résignation que même l’égalisation dans la foulée de Touré n’a pas suffi à combattre (1-1, 33e ).

« On a fait preuve de trop de négligence »

Imprécis techniquement et bousculés par la rage vendéenne, les SRC n’ont jamais donné l’impression d’évoluer à onze contre dix. Les manques étaient trop nombreux pour espérer réussir le résultat susceptible de les relancer en championnat. La différence avec de vaillants Herbretais a sauté aux yeux. Et c’est l’équipe la plus entreprenante qui a tiré les marrons du feu.
A peine commencée, la seconde période a viré au cauchemar pour les Haut-Rhinois, Sarr profitant d’une boulette de Mensah pour doubler la mise (2-1, 49e ). Forcés de faire le jeu en face de Vendéens prêts à mordre dans chaque contre, ils ont confirmé leur impossibilité chronique à forcer une décision.
Trop moyens dans le jeu, inexistants offensivement et régulièrement mis à mal dans les couloirs par la vitesse des hommes de Franck Rizzetto, les Colmariens ont coulé jusqu’à avoir la tête complètement sous l’eau. Leur prestation était clairement celle d’une équipe qui n’a plus sa place en National. Ce qui sera bientôt le cas.
« On a beau parler de fierté, d’orgueil, d’amour du maillot, de match couperet, je n’ai pas vu des garçons à fond dedans, prêts à mettre leurs tripes sur le terrain, se désole l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle. On a fait preuve de trop de négligence. Pas une équipe ne nous a fait autant de cadeaux sur l’ensemble de la saison. On dit que le foot est une école de la vie. Peut-être a-t-on été mal éduqué. Et je m’inclus dedans. »
Dans ces conditions, la fin de saison s’annonce très longue et pénible. Les SRC n’ont pas fini d’avoir des maux de tête. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Dna

Stadium : le cimetière vert
Les SRC se retrouvent aujourd’hui aux portes du CFA en raison d’un parcours domestique navrant. Voilà deux saisons, désormais, que les Verts enterrent leurs ambitions dans leur jardin. Il leur reste trois matches, à commencer par la venue de Sedan vendredi, pour renouer le fil et terminer sur une bonne note.
Depuis vingt mois, les supporters colmariens ont eu bien du mérite de se déplacer tous les quinze jours au Stadium. Car le spectacle n’a pas souvent été au rendez-vous. Et les résultats non plus.
L’exercice 2015-2016 est le plus compliqué à ce point de vue. Les SRC n’ont pris que douze misérables points, en quatorze matches, dans leur antre, soit presque trois fois moins que le Racing… Un bilan famélique, le plus mauvais de la division, qui explique aujourd’hui la position inconfortable du club en National.

Un ratio de plus de 50% de défaites à domicile ces deux dernières saisons

« Pour faire une bonne saison, il faut prendre des points à domicile, note Nicolas Burel. On n’a pas su le faire, contrairement à nos résultats à l’extérieur. »
La sentinelle pointe là un paradoxe qui dure depuis près de deux ans maintenant. En 2014-2015, les Verts avaient déjà pris plus de points en déplacement qu’au Stadium (23 contre 22). Pas surprenant puisque Colmar perd 50 % de ses rencontres dans son stade – 15 sur 28 – et qu’il en gagne moins du tiers (32 %) lors des deux derniers exercices.
L’explication saute aux yeux quasiment à chaque match : les Alsaciens n’arrivent pas à faire la différence face à des adversaires regroupés. Leurs deux dernières défaites, contre Béziers et Les Herbiers, concédées alors qu’ils étaient en supériorité numérique, sont particulièrement éclairantes. Au Stadium, on vient pour défendre et attendre l’occasion de placer un contre assassin face à une équipe réputée joueuse.
« À domicile, on se sent l’obligation de gagner, donc on se découvre et on protège moins bien notre base arrière, détaille Romain Beynié. À l’extérieur, on est hyper compact, en bloc. » Et cela, tous les adversaires l’ont compris
L’actuelle série négative au Stadium, quatre défaites de rang, qui en rappelle une autre – six revers consécutifs du 12 décembre 2014 au 10 avril 2015 –, a plombé les espoirs de maintien d’un club qui avait encore toutes les cartes en mains au sortir de l’hiver. En laissant filer des victoires qui leur tendaient les bras (Orléans, Fréjus/Saint-Raphaël, Dunkerque, liste non exhaustive), les SRC se sont mis tout seuls dans la panade.
Certes, durant la première partie de saison, le jeu développé, souvent de qualité, a pu laisser penser qu’une éclaircie finirait bien par arriver. Mais dans la dernière ligne droite du championnat, l’essence vient à manquer et le contenu n’est plus à la hauteur des ambitions affichées par l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle.

« Nous sommes les premiers à regretter cette situation dramatique »

« La saison avançant, on arrive moins à se créer de situations, expose Nicolas Burel. Mis à part deux ou trois matches où l’on est passé à côté (face au CA Bastia, au Racing et à Boulogne-sur-Mer, ndlr) , on a développé du football mais il y a eu trop d’erreurs de commises, de cadeaux de faits. On a maîtrisé pas mal d’équipes mais il nous a manqué l’efficacité. »
Désormais, alors que la relégation colmarienne pourrait être effective en cas de nouveau scénario catastrophe ce week-end, les Haut-Rhinois souhaitent, a minima, redonner un peu de plaisir à un public sevré depuis trop longtemps de joie collective. Ni très enthousiaste, ni vraiment vindicatif, le Stadium n’a pas non plus mis la pression sur ses protégés pour les faire réagir. Les échecs ont été digérés dans le calme, en tribune ou sur la pelouse.
Si victoire il devait y avoir devant Sedan, vendredi, ce ne serait que la quatrième de la saison à domicile. Et elle ne changerait pas grand-chose à l’histoire. Mais les Verts ne veulent pas être la risée de leurs supporters.
« Nous sommes les premiers à regretter cette situation dramatique. Nous avons tous envie de bien terminer à domicile, assure Nicolas Burel. On doit avoir le respect des gens qui viennent au stade et paient leur place. On peut comprendre qu’ils gueulent même s’ils n’ont pas été méchants avec nous. Dans d’autres clubs (il est passé par Rouen et Amiens, ndlr) , ça aurait été plus chaud. »
Il reste trois matches au Stadium aux SRC pour faire dignement leurs adieux au National et se réconcilier, en partie, avec leur public.
dna

Les espoirs déçus de Diawara
Séduit par les beaux discours des SR Colmar, Mahamadou Diawara n’a pas hésité à quitter Chambly, en janvier 2015, pour s’installer en Alsace. Quinze mois plus tard, le désenchantement n’en est que plus fort pour l’attaquant, souvent scotché sur le banc cette saison.
« Je ne dirais pas que c’est un mauvais film, car j’ai quand même passé de bons moments ici. Mais je ne pensais pas que les choses allaient prendre une telle tournure... » Voilà résumé, en quelques mots, l’état d’esprit de Mahamadou Diawara (33 ans), quinze mois après son arrivée à Colmar. La situation actuelle des SRC, bientôt relégués en CFA, n’est pas vraiment en conformité avec le projet qui avait été présenté à l’avant-centre en janvier 2015. Le décalage est même saisissant.
Le Franco-Malien s’était engagé pour un coach, Damien Ott. Il en a finalement eu un autre, Didier Ollé-Nicolle, qui ne l’a jamais érigé comme un élément essentiel de son dispositif.
De Chambly à Colmar, ‘‘ Mamad ’’ a pourtant inscrit douze buts, lors du précédent exercice. « C’était une très belle saison pour moi, rappelle l’attaquant. J’étais le meilleur buteur du club. ».

« L’an passé, quand on quittait la pelouse, on était tous lessivés »

Mahamadou Diawara est, malgré tout, relégué sur le banc des remplaçants dès l’été suivant, au profit de la nouvelle recrue, Nicolas Belvito. Le nombre de ses titularisations fond comme neige au soleil (six seulement, contre 28 l’an dernier).
« Je n’ai pas joué souvent, ne peut que constater le père de famille. Quand c’est comme ça, on s’adapte, on essaye de relativiser... »
S’il assure se sentir « autant coupable que les autres » – au point d’être « prêt à rester » pour aider le club en cas de descente en CFA (voir DNA de lundi) –, le Parisien d’origine regrette que les SRC aient abandonné certaines valeurs, comme la solidarité et l’abnégation sur le terrain.
« L’an passé, on perdait des matches, mais quand on quittait la pelouse, on était tous lessivé. Un maillon était accroché à un autre. On se donnait à fond, psychologiquement et physiquement. Cette saison, c’est différent. »
Et à l’entendre, les premiers signes d’alerte sont apparus dès l’été. « On gagne un match amical, tout le monde nous dit qu’on est Barcelone... »
L’avant-centre colmarien n’a, pour sa part, pas été gâté par le sort. À l’automne, il a d’abord été victime d’un décollement de l’aponévrose. Ce qui ne l’a pas empêché, précise-t-il, « de jouer et de marquer » lors de la défaite des siens à Dunkerque (2-1 le 16 octobre).
Dans la foulée ou presque, on lui diagnostique une pubalgie. « Mon ami Youcef Touati (le milieu de Chambly) a eu la même chose et sa saison est finie. Il n’a plus rejoué depuis décembre, raconte Mahamadou Diawara. Moi, j’ai réussi à me soigner et je suis revenu en mars. C’est bien la preuve que j’étais déterminé... »

« J’espère qu’il n’y en a pas un qui, dans sa tête, se dit qu’il a fait une bonne saison »

Aujourd’hui, l’attaquant des SRC aimerait simplement que son club, « parti pour descendre en CFA », évite le « ridicule », « relève la tête et montre un autre visage ». Histoire, pourquoi pas, « de terminer premier relégable » et d’avoir une chance « d’être repêché ». Mais, reconnaît-il, « la fin de championnat va être longue et à l’heure du bilan, ça sera forcément triste ».
« On a tous passé une année de m.... et j’espère qu’il n’y en a pas un qui, dans sa tête, se dit qu’il a fait une bonne saison », tonne le Franco-Malien.
Du haut de ses 33 printemps, Mahamadou Diawara n’a pas perdu l’envie d’exercer son métier. L’avant-centre assure avoir « encore la dalle et les cannes pour courir ». « Est-ce que je suis cramé ? Moi, j’estime que non. Je veux seulement jouer au foot et je pense que j’ai largement les qualités requises pour évoluer à ce niveau. »
En voilà un qui sera motivé, demain face à Sedan.
dna

Une question de dignité
Bien que condamnés à la relégation, les Colmariens ne sont pas encore en vacances, ni dans leur prochain club. S’ils ont un minimum de fierté, les Verts doivent aborder la réception de Sedan, ce soir, avec un maximum d’envie. .
Pathétique, honteux, désespérant... Aucun adjectif ne semble assez fort pour qualifier les deux dernières sorties des SRC, à domicile face à Béziers (0-2) et en déplacement aux Herbiers (2-1).
Lors de ces deux rencontres, les Colmariens ont évolué en supériorité numérique. Mais faute de motivation, ils ne sont jamais parvenus à prendre le dessus sur des adversaires au potentiel plus que limité.


Leur entraîneur, Didier Ollé-Nicolle, ne sait plus vraiment quoi leur dire pour qu’ils compr
ennent la nécessité de ne pas se ridiculiser davantage, de surcroît devant leur public.
Le technicien l’admet : à l’heure de « trouver les mots », il oscille en permanence entre la « manière forte » et la « manière humaine ». « Les joueurs sont des hommes, ils sont peinés par la situation. Il faut les mettre devant leurs responsabilités, mais aussi les maintenir en confiance. »
L’indulgence a néanmoins ses limites. Alors que le club sera bientôt mathématiquement relégué en CFA, les fans sont de moins en moins disposés à se montrer compréhensifs, à l’égard d’une équipe qui ne se bat pas assez à leur goût.

« On a tous notre part de responsabilité »

Les chiffres sont là, implacables : au moment même où leur survie dans ce championnat était en jeu, les Verts ont enchaîné quatre défaites consécutives à domicile. Un cinquième revers sans lutter, ce soir face à Sedan, relèverait tout simplement du manque de respect.
« Pour nous-mêmes, pour le club et pour les supporters, on doit prouver qu’on est encore capable de gagner des matches », assène l’avant-centre haut-rhinois, Mahamadou Diawara.
Ce n’est ni plus ni moins qu’une affaire de fierté, pour un groupe qui n’a jamais semblé autant désuni que ces temps-ci.
Sauve-qui-peut : tel est le leitmotiv, actuellement aux SRC. Dans toutes les sphères du club, on se rejette la faute, sans véritablement se remettre en question soi-même. Mais à l’heure des comptes, plus personne ne pourra se défausser, y compris ceux qui ont quitté le navire avant qu’il coule...
« On a tous notre part de responsabilité », résume Didier Ollé-Nicolle. Il s’agira d’en déterminer l’étendue, en temps voulu.

Deux mots d’ordre : « effort » et « collectif »

Le coach colmarien n’a pas apprécié certaines sorties de ses joueurs dans la presse, cette semaine, et l’a fait savoir hier matin, lors de son petit briefing médiatique d’avant-match.
« Il faut arrêter les bla-blas à droite, à gauche. Les garçons doivent s’exprimer sur le terrain. Ceux qui parlent se cachent la réalité et essayent de se défiler. » Ambiance...
Didier Ollé-Nicolle rappelle, à bon escient, qu’il y a quand même « un match à gagner », tout à l’heure contre Sedan. Pour situer l’ampleur de la tâche, un petit rappel s’impose : les Ardennais n’ont perdu qu’à une reprise lors de leurs huit dernières confrontations (pour quatre victoires et trois nuls).
Pour éviter de sombrer une énième fois au Stadium, les SRC devront donc retrouver un minimum de combativité et, surtout, un semblant d’esprit de corps. L’entraîneur des Verts n’a que deux mots d’ordre : « effort » et « collectif ». « Il ne faut pas que quelqu’un pense être le sauveur, veuille se faire remarquer ou faire la différence seul. »
Reste à espérer que tout le monde a bien entendu le message...
equipe

L’incroyable réaction
À la stupéfaction générale, les SR Colmar ont atomisé Sedan, hier au Stadium, et ont encore attisé les regrets de leurs supporters. S’ils avaient affiché plus souvent ce visage conquérant, les Verts ne seraient pas relégables aujourd’hui.
« Merci d’avoir ruiné nos espoirs ! » Pour le moins explicite, la banderole déployée par les supporters a, semble-t-il, piqué au vif les Colmariens. Volontaires et entreprenants, les Verts se procurent, d’emblée, de franches opportunités d’ouvrir la marque. À la baguette, on retrouve Soubervie, l’arrière droit, à l’origine de toutes les actions dangereuses.
Le Guyanais expédie d’abord un coup franc sur le poteau (9e ), avant de déposer un corner sur la tête de Burel, dont la tentative se heurte à un arrêt réflexe de Maeyens, le gardien sedanais (10e ). Ce n’est que partie remise… Sur un énième coup de pied de coin signé Soubervie, Benkaïd se fend d’une reprise acrobatique qui laisse le portier ardennais pantois (1-0, 22e ). On ne reconnaît pas les SRC.

Le nouveau chef d’œuvre de Soubervie

Les choix forts de l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle, qui a relégué sur le banc ses deux défenseurs centraux titulaires, Jaques et Varsovie, ainsi que son avant-centre Belvito, ont-ils produit un électrochoc ? L’absence d’enjeu a-t-elle désinhibé cette équipe ? Ce n’est pas impossible. Les Haut-Rhinois ont bien été aidés, aussi, par une formation de Sedan qui s’est un peu livrée sans réfléchir.
Pour stopper les contre-attaques alsaciennes, les visiteurs, débordés, n’ont pas d’autre choix que de commettre des fautes. Soubervie hérite ainsi d’un nouveau coup franc aux 18m, plein axe, dans la position qu’il affectionne le plus. Vous devinez la suite… D’une frappe enroulée magistrale, similaire à celle qu’il avait placée à Orléans il y a trois semaines, le latéral ôte la toile d’araignée de la lucarne sedanaise (2-0, 37e ). Pas étonnant que le garçon, tireur de coups de pied arrêtés hors pair, suscite tant de convoitises.
On ne sait pas si l’ancien sélectionneur tricolore Roger Lemerre, du haut de ses 74 ans, a secoué ses ouailles dans le vestiaire, mais les Ardennais reviennent avec davantage d’idées en seconde période. Les SRC, eux, affichent moins de maîtrise et rappellent, au détour de quelques enchaînements suspects, pourquoi ils sont dans l’ascenseur pour le CFA.
Un nouvel éclair illumine néanmoins le Stadium. Il est encore l’œuvre de l’incontournable Soubervie. Cette fois, le défenseur des Verts catapulte son coup franc dans le mur, à l’entrée de la surface, mais le ballon semble aimanté à ses pieds et le Guyanais s’offre, dans la foulée, une deuxième chance. Bingo ! Sa reprise du gauche trouve le petit filet opposé (3-0, 74e ). Fin du festival ? Non, pas tout à fait.
Au bout des arrêts de jeu, Burel porte un ultime coup de massue sur les crânes sedanais, en ajustant une tête parfaite au terme d’un sprint échevelé (4-0, 90e +3). N’en jetez plus... Cette formation colmarienne est décidément déroutante. « Ce soir, j’ai vu une équipe bien organisée et très rigoureuse tactiquement, se félicite Didier Ollé-Nicolle, le coach haut-rhinois. On a affiché la même mentalité qu’à l’extérieur, en misant avant tout sur la simplicité. Mes joueurs ont réalisé le match sérieux qu’on attendait d’eux.»
Mais le mal est fait, malheureusement. À quatre journées de la fin, les SRC restent englués dans la zone rouge, à huit longueurs du premier non-relégable Béziers (voire neuf si l’on prend en compte le goal-average particulier défavorable aux Colmariens). Dommage que le réveil sonne si tard…
dna

Ils peuvent s’en vouloir
Les SRC n’ont pas affiché le niveau d’une équipe de bas de tableau, vendredi face à Sedan. S’ils descendent en CFA, les Colmariens pourront maudire leur comportement sur certains matches.
Ils sont horripilants. Les Colmariens ont beau nous avoir habitués au pire, cette saison, ils ont prouvé vendredi soir qu’ils étaient encore capables du meilleur.
C’est entendu : la démonstration réalisée contre Sedan tend à accréditer l’idée que le
s SRC ne sont pas forcément « à leur place », dans la charrette des relégables, comme le souligne le milieu offensif Hicham Benkaïd. Mais ce constat, qui reste sujet à caution au regard de l’irrégularité chronique des Verts, n’incite pas à faire preuve de mansuétude à leur égard.
Entendre aujourd’hui que cette équipe n’a rien à faire en CFA a quelque chose d’agaçant. Si tel est vraiment le cas, pourquoi les Alsaciens ne se sont-ils pas révoltés avant ? Pourquoi ont-ils lâché prise dans les rencontres qui comptaient vraiment, ces dernières semaines, à domicile face à Boulogne, Dunkerque et Béziers ou en déplacement aux Herbiers ?

« Très souvent, on a franchi une étape, et derrière, on n’a pas confirmé »

Le club haut-rhinois va être relégué mais avait les moyens d’éviter ça. La belle affaire… David Le Goff, l’entraîneur adjoint de Sedan, n’a pas hésité à enfoncer le clou en conférence de presse. « Est-ce que le classement reflète la valeur de cette équipe de Colmar ? On peut se poser la question », a lâché le technicien, après avoir évoqué la « très mauvaise soirée » de ses joueurs au Stadium.
Voilà une réaction qui aura le don de hérisser les poils des supporters alsaciens. Ils sont nombreux, ce matin, à se demander si les SRC ne se sont pas tout simplement sabordés, cette saison. On l’a assez dit : le groupe de Didier Ollé-Nicolle n’a pas toujours eu ce supplément d’âme, tellement précieux en National. L’entraîneur des Verts en est le premier conscient. « Il faut rester humble et savoir raison garder, insiste-t-il. Très souvent cette année, on a franchi une étape, et derrière, on n’a pas confirmé. »
À défaut de savoir quel visage ses protégés afficheront dans quatre jours à Fréjus, le coach colmarien se contente de « prendre les petits bonheurs où ils sont ». « Quand on gagne, on est toujours heureux, sourit ‘‘ DON ’’. Ça fait du bien au groupe, au vestiaire. Ça fait également du bien d’offrir une victoire aux supporters. Maintenant, il nous reste quatre moments de bonheur à nous procurer. »
Quatre journées de National qui peuvent, à entendre l’entraîneur, encore influer sur le destin des SRC. « Dans ce championnat, tout peut arriver, sportivement et administrativement. Épinal, par exemple, a été relégué puis repêché. Jusqu’à la fin, il faut essayer de laisser un maximum d’équipes derrière nous. Et Fréjus, notre prochain adversaire, sera dans le même état d’esprit. Ce sera un nouveau match au couteau. »
En dépit d’une situation qui ne s’est pas véritablement améliorée, les Colmariens gardent donc la foi. Leur succès devant Sedan leur a au moins offert une semaine de sursis supplémentaire. « Tant qu’il y a de l’espoir, il faut lutter, martèle Hicham Benkaïd. On doit gagner tous les matches, ça ne sert plus à rien de regarder le classement. »

« Est-ce qu’on ne s’est pas éparpillé à un moment ? »

Dans un autre registre, Jérémy Sapina, le défenseur central, estime que les SRC auraient peut-être dû opérer un peu plus tôt le revirement tactique observé vendredi soir. « Le football se joue aussi avec humilité. Parfois, il faut accepter de ne pas avoir le ballon. Le spectacle est peut-être moins au rendez-vous mais au final, il y a des victoires, glisse l’ancien joueur du Rapid Bucarest. Ce soir (lire vendredi) , on avait un bloc vraiment bien compact. On a su rester intelligents, réfléchis et réaliser les courses qu’il fallait. On se parlait sur le terrain et on a pu exprimer notre vitesse. »
S’il assure que le groupe demeure « impliqué », Jérémy Sapina ne peut s’empêcher d’émettre les mêmes interrogations que l’ensemble du peuple vert : « Est-ce qu’on a toujours fait les choses comme on le devait ? Est-ce qu’on ne s’est pas éparpillé à un moment ? » Malheureusement, poser ces questions suffit déjà à y répondre. Et c’est toute une équipe qui, aujourd’hui, s’en mord les doigts…

Comme prévu, les SRC poursuivent leur marathon judiciaire dans l’affaire qui les oppose à Béziers. Le club a lancé une procédure en référé pour tenter de récupérer, devant le tribunal administratif, les trois points retirés par la Fédération. « On devrait être fixé dans trois semaines », indique le président colmarien Jean-Louis Jaegli.
Dna

M’Tir : « Si Colmar m’appelle… »
Malik M’Tir vit une deuxième partie de saison des plus compliquées à Fréjus/Saint-Raphaël. Il quittera d’ailleurs le club azuréen cet été pour revenir s’installer en Alsace. Et se dit préoccupé par la situation sportive des SRC en visite, ce vendredi, dans le Var.
D’une saison galère à une autre saison galère. En quittant les SRC en juin, après huit ans de bons et loyaux services, Malik M’Tir espérait s’épargner un nouvel exercice compliqué en National. À Fréjus, où il avait rebondi, tout avait pourtant bien commencé avant qu’une blessure à la cheville droite et la situation sportive du club ne viennent tout chambouler.

Retour en Alsace cet été

« Je me suis blessé contre Chambly (le 18 décembre). J’ai été écarté des terrains pendant trois mois, explique-t-il. Quand je suis revenu, il y avait eu entre-temps beaucoup de changement au club. » Le coach qui l’a fait venir et intronisé capitaine, Jean-Marc Pilorget, est notamment écarté au début de la trêve hivernale.
L’entraîneur de la réserve est promu. Pour relancer la machine varoise, Charly Paquille fait plutôt confiance aux joueurs du cru. Les recrues estivales sont progressivement écartées.
De retour à l’entraînement, Malik M’Tir ne parvient pas à regagner sa place. Une situation qui ne peut le satisfaire. Et les discussions avec le nouveau technicien de l’Étoile n’y changeront rien.
« Il (Charly Paquille) ne m’a jamais donné ma chance malgré les mauvais résultats de l’équipe. Il m’a dit : ‘‘Je n’ai rien à te reprocher, tu es professionnel mais je fais mes choix.’’ Je ne suis même plus dans les seize, regrette celui qui ne sait pas encore s’il assistera à la rencontre face à son ancien club, vendredi. J’ai déjà joué le maintien avec Colmar. Je pense que mon expérience aurait pu être bénéfique. »
À l’instar des SRC, l’intersaison fréjusienne a été mouvementée. Une des explications d’un championnat médiocre. « Il a fallu tout reconstruire depuis zéro. Le club n’a pas forcément laissé le temps au coach Pilorget. On a toujours été dans l’urgence. Construire une équipe, ça ne se fait pas du jour au lendemain. »

« Tout ce qui a été fait aux SRC est en train de partir en fumée »

Alors qu’il a songé à un départ cet hiver, voire même à « arrêter le foot », écœuré par sa mise à l’écart, Malik M’Tir se penche dorénavant sur son avenir. Il quittera en juin le club azuréen où il n’avait signé qu’un an. Il planche déjà sur son déménagement… et son retour en Alsace, dans la région mulhousienne.
« L’Alsace me manque, à moi et à ma famille, glisse-t-il, tout simplement. Quand on y a goûté, on a du mal à en partir. »
À son retour, dans quelques mois, il retrouvera son « club de cœur » un échelon plus bas que là où lui et ses coéquipiers l’avaient amené en 2010. Une situation qui l’attriste et qu’il vit mal. Et, la distance aidant, qu’il a du mal à comprendre.
« Tout ce qui a été fait au club est en train de partir en fumée, se désole-t-il. Je pense à tous les bénévoles qui travaillent depuis tant d’années. Quand je vois l’effectif, je ne comprends pas ce qui se passe. Peut-être que l’entraîneur (Didier Ollé-Nicolle) ne connaît pas bien l’histoire de ce club. Si on est là, c’est qu’il y a eu des erreurs quelque part. »
Le défenseur compte encore des amis chez les Verts – « quand j’ai su pour la blessure de Seb Chéré (ligaments croisés) , je n’en ai pas dormi pendant deux jours ! » –, mais il n’a pas souhaité s’immiscer dans l’intimité du vestiaire. Il devrait néanmoins avoir un complément d’information ce week-end, lors de leur passage à Saint-Raphaël.
Colmarien un jour, Colmarien toujours avait-il juré à son départ l’été dernier. Une formule encore d’actualité. Même en cas de relégation, ce qui est plus que probable.
« Si Colmar m’appelle, je ne pourrai pas refuser. Il faut que les choses bougent. Colmar n’a rien à faire en CFA. »
dna

Capitaines intérimaires
Depuis la blessure de son capitaine Sébastien Chéré, le 25 mars face à Boulogne-sur-Mer, Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur colmarien, a confié le brassard à quatre joueurs différents. Youssouf Touré, Nicolas Burel, Romain Beynié et Jude Varsovie ont chacun leur façon d’appréhender cette responsabilité. Impressions.
« Je ne vois pas quel joueur ne serait pas content d’être nommé capitaine. Personnellement, j’aime bien. »
En deux phrases, Jude Varsovie a résumé la fierté qu’il a ressentie, le 8 avril à Orléans (1-3) et la semaine suivante face à Béziers (0-2), lorsque Didier Ollé-Nicolle, son entraîneur, en a fait son premier lieutenant sur le terrain. En retour, le défenseur central des SRC s’est efforcé, en priorité, de « transmettre son agressivité à tout le monde ».

« Quand tu portes le brassard, tu représentes tes coéquipiers »

Chaque joueur a sa manière d’assumer la mission. Propulsé capitaine le 1er avril lors de la réception de Dunkerque (1-2), Nicolas Burel s’est, lui, concentré sur son rôle de « relais entre les joueurs et l’arbitre ». « Quand tu portes le brassard, tu représentes tes coéquipiers, synthétise le récupérateur colmarien. Ça te confère un peu plus de responsabilités. Ça montre aussi que le coach te fait confiance. »
Cette expérience n’a pas fondamentalement bouleversé le comportement de ce numéro 6 pur jus, habitué à donner de la voix en match. « Avec ou sans brassard, je parle régulièrement sur le terrain, acquiesce Nicolas Burel. En même temps, je suis en plein milieu, donc je vois plus les choses... »
Pour Youssouf Touré, intronisé le 22 avril à l’occasion du déplacement aux Herbiers (2-1), « la donne n’a pas changé » non plus. En Vendée, le milieu des Verts a peu ou prou gardé la même attitude qu’à l’accoutumée.
« J’ai l’habitude de beaucoup communiquer et de m’exprimer sur la pelouse, confie-t-il. Et puis, pour moi, le vrai capitaine est Sébastien Chéré (victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit le 25 mars face à Boulogne-sur-Mer). Qu’il soit blessé ou non, il le reste. J’ai juste assuré un remplacement. »

« Il ne faut pas oublier la face immergée de l’iceberg »

Parmi les heureux élus, le capitaine le plus inattendu est peut-être Romain Beynié. Tantôt titulaire, tantôt remplaçant, le milieu relayeur des SRC a vécu une saison un peu déconcertante. Mais c’est avec « plaisir » qu’il s’est emparé du brassard, vendredi dernier face à Sedan (4-0). « Tout joueur est fier de le porter, sourit l’ancien Amiénois. Le coach a décidé d’instaurer un roulement. C’est bien, ça responsabilise tout le monde. Après, il ne faut pas oublier la face immergée de l’iceberg. Dans un groupe, il y a des leaders naturels. Et ils n’ont pas forcément besoin d’être nommés capitaines pour apporter leur pierre à l’édifice, aider les autres et transmettre la bonne parole. »
Reste à savoir qui héritera de la tâche, demain lors du périple à Fréjus. Avec Didier Ollé-Nicolle, une nouvelle surprise n’est jamais à exclure...
dna

Colmar croit en son étoile

Il n’a pas échappé à Colmar que les repêchages sont monnaie courante en National. Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur, aimerait que son équipe se positionne le mieux possible, au cas où... Dans cette optique, un succès dans l’antre de l’Étoile Fréjus / Saint-Raphaël, ce soir, constituerait une excellente nouvelle.

Il se murmure qu’une bonne partie des problèmes financiers des SRC est déjà résolue. Si le club refuse toute communication officielle sur la question avant son passage devant la DNCG (*) à la mi-mai, Jean-Louis Jaegli et son comité se démènent, en coulisses, pour remettre le navire colmarien à flot. La direction s’est réunie hier soir pour faire le point sur les avancées, notables paraît-il, enregistrées ces dernières semaines.
Pour résumer, ils sont quelques-uns, au sein de la maison verte, à être agréablement surpris par l’élan de solidarité qui semble s’être emparé d’une poignée de partenaires. Les SRC en Division d’Honneur, après toutes ces années passées à gravir patiemment les échelons ? Pour les amoureux du football colmarien, c’est tout bonnement inconcevable.

Des clubs prêts à jeter l’éponge ?

En outre, des bruits circulent au sujet de la lassitude qui aurait gagné certaines écuries de National, découragées par les frais engendrés par ce championnat bâtard, qui coûte plus qu’il ne rapporte.
En cas de non-accession en Ligue 2, Luçon (5e ), par exemple, pourrait jeter l’éponge. Selon une source proche du club vendéen, « aucun signe en ce sens » n’a été émis pour le moment, mais « la situation, qui a tendance à se tendre, sera à surveiller de très près » si l’équipe de Frédéric Reculeau échoue une fois de plus (de trop ?) dans sa quête de podium.
« Tout dépend aussi de la nature exacte du rapprochement (en cours) avec le club de La Roche-sur-Yon (CFA 2) , à défaut d’une fusion qui semble totalement écartée dans l’immédiat », précise encore cette personne très au fait de l’actualité luçonnaise. D’autres structures, comme l’ASM Belfort, s’interrogeraient également sur leur avenir.
Fondées ou non, ces rumeurs sont en tout cas à même de rebooster un groupe colmarien qui a peut-être trouvé là sa source de motivation, en cette fin de saison.

« Il faut laisser un maximum d’équipes derrière nous »

Didier Ollé-Nicolle, le coach des SRC, n’a pas oublié que Le Poiré-sur-Vie, maintenu sportivement à l’issue du précédent exercice, avait de son propre chef décidé de mettre un terme à son aventure en National. Épinal avait, dans la foulée, été repêché.
De là à rêver d’un scénario identique pour Colmar, il y a un pas qu’il serait prématuré de franchir, d’autant que les Verts n’occupent même pas la place de premier relégable, actuellement en possession des Herbiers. Mais l’entraîneur haut-rhinois, lui, a envie de se raccrocher à cette étincelle de vie. « Il reste quatre matches à jouer. On doit tout mettre en œuvre pour les gagner, pour des raisons sportives et administratives. Il faut laisser un maximum d’équipes derrière nous. »
À commencer par Fréjus / Saint-Raphaël, l’avant-dernier, que les SRC affrontent ce soir dans le Var. « C’est un adversaire qui a exactement la même problématique que nous », fait remarquer Didier Ollé-Nicolle.

« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir... »

L’Étoile a enfin remporté une rencontre, vendredi dernier à Épinal (0-1), et réservera sans doute un accueil corsé aux Alsaciens. « Là-bas, ce n’est jamais facile, acquiesce le stratège des Verts. Fréjus a des arguments en contre, avec des garçons puissants comme Gendrey, Grain ou Digbeu qui se projettent vite vers l’avant. Pour réussir un très bon match, on devra faire preuve de sérieux sur le plan tactique et respecter l’organisation, tout en affichant un maximum de simplicité dans le jeu. Je veux voir seize mecs au service du collectif. »
Le coach en fait même une question « d’amour-propre ». « On a souffert d’un problème d’inconstance mentale cette saison, mais j’ai le sentiment que la victoire de la semaine passée face à Sedan (4-0) nous a fait du bien. Je le sens dans l’investissement et le regard des joueurs. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir... »
dna