Les SR Colmar n’ont toujours pas de direction L’inquiétant statu quo
L’incertitude financière bloque toujours la nomination d’un repreneur aux SRC. Alors que le groupe colmarien a attaqué sa campagne de matches amicaux, la nouvelle équipe dirigeante se fait désespérément attendre. Le point.
Marc Nagor ne lâche pas l’affaire. Le boss de l’ASC Biesheim ne veut pas entendre parler de la fin des SRC et regrette que son premier pas, en vue d’un rapprochement entre les deux clubs, ait été mal perçu. Le président rhénan, qui réside à Colmar depuis de nombreuses années, est en train de monter un dossier pour créer une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), qui « permettrait à tout le monde de s’y retrouver et aux clubs des SRC et de l’ASCB de conserver leur identité ».
« Cette formule, voulue en son temps par l’Olympique de Marseille (en 2013) , offrirait à chacun la possibilité de participer à la vie du club colmarien », précise Marc Nagor.

« Un vrai projet avec une nouvelle forme juridique »

L’idée, si elle venait à être retenue, donnerait l’occasion aux collectivités locales, aux entreprises et aux supporters de devenir associés et de détenir jusqu’à 50 % du capital du club. « C’est un vrai projet avec une nouvelle forme juridique, développe le patron biesheimois. Cela nous permettrait de bénéficier du mécénat et de continuer à avoir des contrats aidés. Seuls les seniors seraient concernés. »
Marc Nagor continue à marteler son credo : « Il faut essayer de regrouper les forces vives dans le Centre-Alsace. »
Mais on l’a dit, le président de l’ASCB n’est pas seul en piste. Karim Laid, le gérant de la société Oxxo, peaufine lui aussi son dossier de reprise (voir DNA de mercredi et jeudi derniers).
« Le projet est disponible, prêt à être présenté et suscite beaucoup d’engouement, soulignait hier le chef d’entreprise. J’ai sollicité un rendez-vous auprès de la mairie et de la Ligue d’Alsace. J’attends un retour. »

Marc Keller « peiné par la situation de Colmar »

Par ailleurs, des rumeurs ont prêté à Marc Keller, le patron du RC Strasbourg, l’intention de se pencher sur le malade colmarien. Le numéro 1 du Racing les a balayées, samedi à Munster, en marge du match amical de son club face à l’AS Nancy-Lorraine. Il a bien « bu un café », en compagnie de l’ancien président des SRC, Roland Hunsinger, qu’il connaît « depuis 20 ans », mais c’était simplement pour demander des nouvelles.
« La situation de Colmar me peine, confie Marc Keller. C’est un vrai problème pour le foot alsacien. Après avoir discuté avec Roland, je comprends un peu mieux. »
De là à enfiler le costume du sauveur, il y a un pas que le président strasbourgeois ne semble pas décidé à franchir.

« La nouvelle équipe dirigeante doit savoir dans quoi elle s’engage »

José Esposito, le patron des SRC omnisports, réclame lui de la patience. A priori, l’identité du repreneur de la section football ne sera pas dévoilée cette semaine. « Il y a des gens prêts à relever le défi, ne peut que constater l’ancien président du comité départemental du Haut-Rhin. Mais la nouvelle équipe dirigeante doit savoir dans quoi elle s’engage. Et pour l’heure, il nous manque encore des informations. »
Le redressement fiscal (1,3 million d’euros) qui frappe le club sera-t-il revu à la baisse ? L’administration consentira-t-elle un étalement du remboursement sur plusieurs années ? Tant que ces questions resteront sans réponse, le statu quo sera, semble-t-il, amené à se prolonger.
Mais le temps joue, incontestablement, contre les SRC. La reprise du championnat d’Excellence est programmée dans un mois et un forfait n’est toujours pas à écarter. Il y a donc urgence à fixer un cap...
dna

Logique qu'il n'y ait plus de direction véritable.
Qui voudrait se farcir un redressement fiscal de plus d'un million d'euros?

Il y a le million, mais il faudra aussi mettre des sous pour tout ce qui est en place.

L’association de 96 ans bientôt liquidée La fin des Sports Réunis Colmar
Face aux trop nombreuses incertitudes qui la touchent, et notamment la menace d’un redressement fiscal estimé à 1,3 million d’euros, l’association SRC a décidé elle aussi, quelques semaines après la SAS, de jeter l’éponge. Une nouvelle entité va reprendre le flambeau, avec l’acronyme quasi-centenaire mais sans les anciens dirigeants. Guy Meyer en sera le président.
« Le prix à payer est lourd. » Dans la voix de José Esposito, le président de l’association omnisports des Sports Réunis de Colmar, pointent autant la lassitude que la résignation.
À quatre ans de son centième anniversaire, la section football des SRC va mettre la clé sous la porte. Après la liquidation de la SAS (*), l’association, dont l’actuel président est Jean-Jacques Gerspacher, va connaître le même sort incessamment sous peu. Trop d’incertitudes, notamment fiscales, assombrissaient l’horizon.
« On en est arrivé à quelque chose de dramatique. On a mal, on est en colère même s’il faut calmer cette colère, reprend le Dr Esposito, 62 ans de SRC au compteur. C’est comme un deuil : il y a d’abord le choc, puis la révolte et le temps aidant, on accepte. Les experts nous ont dit qu’il n’y avait plus le choix. Il faut liquider et reconstruire tout de suite. Il faut arriver à tourner la page. »

Le nouveau SRC : Stadium Racing Colmar

C’est même une page du football alsacien qui va se tourner avec l’anéantissement d’un de ses fleurons. « Nous avons rencontré les dirigeants du Racing, ils n’avaient pas le sourire. Ils nous soutiennent dans notre entreprise. Ça met du baume au cœur », indique Guy Meyer, le nouveau président du SRC (lire ci-dessous) , pour Stadium Racing Colmar, le nom de la nouvelle association dont les statuts vont être déposés aujourd’hui au tribunal. Celle-ci récupérera le numéro d’affiliation à la Fédération des Sports Réunis puisque son comité ne compte aucun membre de l’ancienne équipe dirigeante.
En arriver là est donc un crève-cœur pour les amoureux des Verts qui espéraient, il y a pile un an, voir leurs protégés retrouver le monde professionnel, soixante-dix ans après, au terme de leur sixième exercice en National. Et mêmes les nouveaux venus, à l’instar de Sébastien Cuvier, croyaient qu’il était encore possible de sauver les meubles.
« Aujourd’hui, aucun recouvrement n’est engagé (par le fisc). Depuis le temps, l’association devrait connaître le montant dont elle doit s’acquitter, s’étrangle l’entraîneur des SRC qui officiait sur le banc de la réserve la saison dernière. Aujourd’hui, officiellement, on ne doit rien. Le fisc pouvait encore faire des modulations. Cette situation est incompréhensible. »
Derrière ce grand chambardement, le technicien craint que le sportif, déjà largement touché par les différents coups du sort, ne trinque encore. Le nouveau SRC devrait intégrer l’Excellence haut-rhinoise comme son prédécesseur. C’est ce qu’assure Guy Meyer sur la foi d’un article du règlement de la Fédération Française de Football (FFF). C’est ce que laisse aussi entendre Albert Gemmrich.

« Une certitude : on ne laissera pas tomber un club avec 450 licenciés »

« Ce qui se passe à Colmar est spécial. C’est très rare qu’une association dépose le bilan. On trouvera une solution pour les SRC, assure le président de la ligue d’Alsace, actuellement en déplacement au Pays basque pour le FFF Tour de beach soccer. Normalement, avec une nouvelle association, c’est un départ en D 3 départementale. Mais si l’équipe est compétitive, elle pourrait évoluer en Excellence. On verra cela à mon retour avec le comité directeur, après avoir rencontré les dirigeants colmariens. Une certitude : on ne laissera pas tomber un club avec 450 licenciés. » Reste à savoir comment les autres clubs amateurs prendraient ce coup de pouce institutionnel…
Dans la pratique, d’autres questions se font jour. Le nombre de mutés actuels (six) restera-t-il le même ou tombera-t-il à deux comme peut le laisser penser le règlement ? Afin de faire bonne figure au sein de l’élite départementale, les Verts ont déjà attiré six joueurs au Stadium…
« Entre la DH et la ‘‘trois’’, le groupe seniors, hors professionnels, a connu vingt départs. Il ne me reste que deux gars de la DH. On a rebâti un projet avec des joueurs nés principalement en 1998-1999 qui peuvent être alignés en ‘‘une’’, avec la réserve ou en U 19, explique Sébastien Cuvier. Avec deux mutés, je peux quantitativement avoir un groupe. Mais qualitativement, il ne sera pas compétitif. Et avec seulement vingt joueurs, on fait forfait général en Promotion d’Excellence aussi ? Pareil pour nos 16 ans ? »

Place désormais à la reconstruction

La nouvelle direction prise par le (puisqu’il faut désormais l’appeler ainsi) SRC est loin de l’affranchir de tous ses problèmes. Surtout que le timing avant la reprise des championnats, fin août, est court. « Ce n’est pas une partie de plaisir. Il y a du travail », confie Guy Meyer.
Au moins, le feuilleton de cette descente aux enfers, qui n’a que trop duré, va bientôt prendre fin. Désormais, il s’agit d’aller de nouveau vers l’avant. Comme sur un terrain de foot.
(*) Société par actions simplifiée
dna

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Guy Meyer, nouveau président, va déposer les statuts du Stadium Racing Colmar aujourd’hui « Rendre au club ce qu’il m’a donné »
Puisqu’il était de la « famille » des SRC, il a décidé de voler au secours de son club de cœur. Fort d’une équipe renouvelée, Guy Meyer espère relancer rapidement et durablement le football à Colmar.
À 64 ans,  Guy Meyer pourrait couler une retraite paisible bien que toujours président de Trafico à Bennwihr – une entreprise de transport, logistique, achat et location de bâtiments industriels – qu’il a transformé de « petite société en un groupe ». Un résumé du défi qu’il veut relever à la tête du SRC, nouveau rejeton des SRC pour qui il garde une certaine tendresse après y avoir été joueur, entraîneur, dirigeant et même sponsor “platinium”.
– En tant que sponsor, avez-vous vu venir le cataclysme qui a frappé les SRC ?
– Sportivement, on sentait qu’il y avait un problème. Mais financièrement, on ne savait pas. Aujourd’hui, je déplore une seule chose : les dégâts humains. C’est catastrophique. Il y avait un engouement avec 2 000 personnes au stade. Des gens y ont cru et on les a trahis.
– Pourquoi êtes-vous venu au chevet des SRC ?
– Quand j’ai vu la tournure que les événements prenaient… Je pensais d’abord pouvoir sauver l’association mais on ne connaît pas le montant du passif. Je pensais rattraper le coup. Mais il faut se rendre à l’évidence : la dette est abyssale et on ne sait rien au niveau fiscal (le redressement fiscal est estimé à 1,3 million d’euros, ndlr).

« Dans cinq ans, on devrait s’approcher du CFA ou y être »

Je ne pouvais pas laisser 400 licenciés comme ça. Ce club a été ma deuxième famille. Sentimentalement, ça ne passait pas, ça faisait mal au cœur. J’ai appelé les anciens, je leur ai dit que j’étais prêt à faire quelque chose, pas forcément être président. Il y avait des gens motivés. On s’est retrouvé, il y a eu un vote (jeudi dernier) et on m’a fait confiance.
– Quel est votre plan pour redonner des couleurs au SRC ?
– Les moyens, ça reste le nerf de la guerre. Mais il faut avant tout gagner en crédibilité car notre image sur les plans sportif, financier, de la communication et auprès des instances s’est dégradée. On doit aussi axer notre travail sur la formation, comme avant. Nos jeunes évoluent dans les championnats les plus élevés. Il y a du savoir-faire. On veut redorer le blason du club. On s’y emploie, il faudra du temps.
– Quelle va être l’ambition du club en championnat ?
– On s’attache à avoir une équipe compétitive. L’objectif minimal sera le maintien (en Excellence) et si on peut sortir de la division… La première année sera difficile. Je prends le train en marche dans un club dont l’équipe réserve a été dépouillée. Heureusement qu’il y a les jeunes. Il faudra les encadrer même si nous avons un nombre de joueurs mutés très limité (six actuellement, ndlr).
Après, dans cinq ans, on devrait s’approcher du CFA ou y être. On va se doter de moyens financiers et humains. On possède un outil extra avec le Stadium, chapeau à la Ville (de Colmar). C’est le seul héritage.
– Quel genre de président serez-vous ?
– Je vais être le cheval à l’attelage pour tirer la carriole. C’est un honneur et j’espère être à la hauteur de l’événement.
Mais je ne me fais pas trop de soucis à ce niveau-là, il y a des compétences au sein du comité (voir encadré). Je serai un président fédérateur. Aucune porte ne sera fermée. Ma motivation est totale. Je ne le fais pas pour moi, je n’ai pas besoin de cela. Je veux rendre au club ce qu’il m’a donné. »
dna

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Toute une époque...
Résumer les Sports Réunis Colmar aux derniers mois de leur existence ne serait pas très fair-play. Ni très juste pour une association créée en 1920, en même temps que les SRC omnisports. En près de 100 ans, les Verts en auront vécu des émotions, de la liesse au désespoir. Professionnelle en 1937, la section football évoluera alors en Division 2 (groupe Est). Grâce à l’investissement du “bon papa Lehmann”, elle parviendra même en D1, en 1948, championnat dont elle finira à la 11e place. Mais le décès subit de son mécène l’empêchera, faute d’argent (déjà), à repartir au combat, laissant sa place dans l’élite au… Racing !

Par la suite, les SRC brilleront plus en Coupe de France qu’en championnat. La victoire face à Monaco en 2006 en seizièmes de finale, la une de L’Équipe en prime, et les succès contre Lille et Metz dans l’épreuve en 2010 restent des souvenirs exceptionnels. Des souvenirs, voilà de quoi devront se nourrir les inconditionnels du foot à Colmar en attendant que le ballon tourne à nouveau rond sur la pelouse du Stadium…
dna
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Tristesse unanime
C’est peu dire que la fin des Sports Réunis Colmar, version football, crée un certain émoi parmi les amoureux du football en Centre-Alsace. Certains ex-joueurs, éducateurs, dirigeants se sont livrés…
Pour dire la peine de voir disparaître une association vieille de 96 ans, il n’était pas possible de donner la parole à tout le monde. Les Alsaciens des Sports Réunis Colmar ont donc été privilégiés.
Certains ont préféré ne pas s’exprimer sur le sujet, à l’instar de l’ancien entraîneur Damien Ott et de l’ex-président Jean-Louis Jaegli. La plupart ont fait part de leur désarroi puisque les SRC, club emblématique de la région, vont achever leur parcours sur une liquidation de leur association qui devrait intervenir très rapidement. En effet, le comité, dont la démission devait être effective en septembre, a chargé le président Jean-Jacques Gerspacher de faire le nécessaire avec l’expert-comptable pour mettre un terme à une histoire quasi-centenaire.

« Quelque part, le club disparaît »

u Mathieu Wagner (ex-milieu des SRC, actuellement à Biesheim) : « C’est un énorme gâchis par rapport à tout ce qui a été construit depuis mon arrivée quand le club était en CFA 2, il y a une dizaine d’années. On avait mis quelque chose en place grâce à un travail de fond. Et en un ou deux ans, tout s’effondre. On passe de l’espoir d’entrer dans le monde pro à rien du tout. Je me demande si certaines personnes peuvent aujourd’hui se regarder dans un miroir…
La dernière saison, on entendait parler de gros salaires, on se posait beaucoup de questions. On se doutait que s’ils ne montaient pas, ils allaient se casser la gueule. En huit ans aux SRC, j’ai vécu des moments magnifiques en Coupe de France ou en championnat avec cette montée en National. C’est vraiment dommage pour le foot en Centre-Alsace. »
Roland Hunsinger (ex-président, 1999-2012) : « On est tous attristés, peinés. Avant, je pleurais quand on marquait un but… Aujourd’hui, il faut penser à l’avenir des SRC. La décision qui a été prise est la bonne, mais il faut regarder autour de soi. Je pense qu’une entente avec Biesheim (projet défendu avec le président de l’ASCB Marc Nagor) pour la saison 2017-2018 permettrait d’aller plus vite. L’idée, c’est de monter un club digne de la ville de Colmar. Garder le sigle, c’est bien, mais changer de nom ne m’aurait pas dérangé. L’important, c’est le contenu, pas le contenant. »
u Stephan Alviani (ex-entraîneur de la réserve, coach actuel de l’AS Munster) : « Ce qui m’affecte le plus, c’est que quelque part, le club disparaît. J’y ai fait mes classes, des pupilles aux seniors. J’y ai vécu beaucoup de choses avec les joueurs, les parents. Je me rappelle des tournois internationaux. J’ai aussi entraîné les U 15, les U 17, la ‘‘trois’’, la ‘‘deux’’. C’est un énorme gâchis. Quand je suis “parti” (Il a été mis de côté sans ménagement avec son compère Michaël Fuchs en 2015, ndlr) , on sentait bien que tout n’était pas clair. Il y avait des bruits de couloir. Mais je ne voyais pas les SRC tomber aussi bas. J’hallucine un peu. Je me demande comment on a pu en arriver là. »

« J’espère que le club va repartir en Excellence car en D3, les jeunes ne voudront plus rester »

« À l’époque, il y avait un esprit familial. Les meilleurs joueurs du coin allaient aux SRC. Au fur et à mesure, il y a eu moins d’historiques. Quand je suis entré au club, il y avait encore certaines personnes qui avaient connu la période en D1 (1948-1949) ! On a perdu de cette humilité, de cette âme. Lors de notre dernière saison, on a senti avec ‘‘Micka’’ que le vent tournait, mais on ne pensait pas qu’il soufflerait aussi fort, aussi vite. »
u Jérémy Grimm (ex-milieu des SRC, actuellement au Racing) : « J’ai suivi tout ça dans les journaux, des joueurs m’ont aussi donné des infos. C’est triste d’en arriver là. Je suis monté en National avec ce club. Quand je suis parti (en 2013) , j’espérais qu’il se pérenniserait à ce niveau ou viserait plus haut. C’est frustrant, énervant pour le club et la région. C’est aussi ça le football. Cela ne va pas être facile de tout reconstruire, il faudra du temps. J’espère que le club va remonter la pente. »
Loïc Meyer (ex-défenseur formé aux SRC, actuellement à Épinal) : « J’ai passé treize ans aux SRC alors bien sûr que ça fait un pincement au cœur. J’habitais à Rouffach. Pour moi, c’était Mulhouse ou Colmar. On est monté tout doucement avec Doumé (Lihrmann). Et avec Damien (Ott) , on est arrivé en National. Mais quand le coach (Didier Ollé-Nicolle) est arrivé, on a compris que certains joueurs devraient partir. Il voulait ramener ses joueurs. Et quand j’ai entendu par la suite le montant de certains salaires, pour moi, à Colmar, c’était inimaginable. J’espère que le club va au moins repartir en Excellence car en D3, les jeunes ne voudront plus rester. »
u Jude Varsovie (ex-défenseur des SRC, actuellement sans club) : « Dès qu’on a su pour le redressement fiscal, qu’on a vu comment ça a été géré, on a soupçonné qu’il y aurait un dépôt de bilan. Mais on ne pensait pas qu’il y aurait de telles incidences. J’ai côtoyé beaucoup d’éducateurs et de bénévoles aux SRC, j’ai une grosse pensée pour eux. À Colmar, j’ai évolué, progressé sportivement et humainement. En jeunes, à Mulhouse, le derby c’était contre les SRC. C’est une page qui se tourne, mais j’espère que le club va en écrire d’autres et de plus belles encore. »
Robert Weit (ex-membre du comité des SRC) : « Il n’y avait plus le choix (que la liquidation de l’association) malheureusement. Cette décision a été très difficile à prendre, surtout quand on a passé un demi-siècle au club comme moi. C’est un crève-cœur. Mais il y avait trop d’incertitudes et, au comité, on n’a jamais été informés. On se rend compte qu’on a été pris pour des… En décembre dernier, Christophe Gryczka (ex-président) nous disait qu’il n’y avait pas de problèmes financiers. Aujourd’hui, il y a de la colère et de la rancœur. Si on avait réagi plus tôt avec le comité… On s’est montré trop conciliant. »
u Karim Laid (candidat à la reprise des SRC) : « J’ai présenté mon dossier hier (lundi) en mairie et on devait se revoir cette semaine. Il était même question d’un rapprochement entre les deux projets (avec celui du Stadium Racing Colmar). Je suis donc étonné de découvrir dans la presse la manière dont les choses se passent. Sur la forme, je suis refroidi. Je ne veux pas réagir à chaud. Nous avons joué le jeu mais nous ne pourrons pas aller au bout de notre idée s’il n’y a pas d’équité. Nous sommes pourtant compétents et plein de bonne volonté. Notre projet tient la route, nous n’avons pas à rougir. »
dna

« on a tué ce club, c’est un crime »
Dominique Lihrmann (ex-entraîneur et directeur sportif des SRC) : « La tristesse est un mot faible pour exprimer ce que je ressens face à cet acte de décès. C’est scandaleux. C’est un monument qui s’effondre. À Colmar, il y a le musée Unterlinden et les SRC omnisports qui perdent leur section phare, morte à 96 ans mais qui avait encore un avenir si on l’avait laissée grandir sagement.
Je pense à tous ces gens. Certains doivent se retourner dans leur tombe. Je n’ai été que le maillon d’une énorme chaîne. Pendant dix ans (2003-2013) , j’ai donné 35 à 40 heures par semaine aux SRC. On a écrit l’une des plus belles pages amateur du club. Mais on nous a fait comprendre que c’était le moment de faire place aux professionnels. En quelques mois, le club a explosé sous le poids de l’incompétence de Christophe Gryczka (ex-président) , Michael Gerber ( ex-conseiller du président) et Didier Ollé-Nicolle (ex-entraîneur). On a tué ce club. C’est un crime. »
dna

Le crépuscule des ....

https://www.bing.com/videos/search?q=le+cr%c3%a9puscule+des+dieux&&view=detail&mid=0266666F8886628D20920266666F8886628D2092&FORM=VRDGAR

Personne ne veut venir ni rester, et ceux qui voudraient venir veulent de gros salaires, et ça Colmar ne peut pas se le permettre.

Le projet Stadium Racing Colmar ne fait pas l’unanimité À l’épreuve du terrain

Le président Guy Meyer et son équipe ont rencontré les éducateurs du club hier après-midi.
Une réunion s’est tenue, hier au Stadium, entre la nouvelle équipe dirigeante du SRC et les éducateurs. Tous les différends n’ont pas été aplanis.
Une histoire sans fin ? Elle pourrait pourtant bien finir par lasser les passionnés de football du Centre-Alsace. Dans l’attente de la liquidation de l’association des Sports Réunis Colmar, le club navigue à vue. Même si le projet de reprise emmené par Guy Meyer (voir DNA du 02/08) a pu faire croire que la sérénité allait enfin revenir. Mais plus rien n’est simple aux abords du Stadium.
Les velléités de départ supposées de l’entraîneur Sébastien Cuvier pour le FC Mulhouse (voir DNA du 07/08) ont à nouveau enflammé le microcosme colmarien. En effet, hier, lors d’une réunion entre le nouveau comité et les éducateurs, afin de présenter le projet de reprise adoubé par les différents acteurs du dossier, de nouvelles tensions sont apparues.
« Dans la situation où nous sommes, demain, il n’y a plus de club, prévient Guy Schmitt, dirigeant aux SRC auprès des U19 la saison passée. En seniors, nous n’avons pas dix joueurs sous licence. Si Monsieur Cuvier part, ça ne va pas le faire. »
Si officiellement, l’ancien coach de la réserve – il est toujours sous contrat avec les SRC tant que la liquidation n’a pas été prononcée – n’a pas encore fait part de sa décision quant à la proposition que lui a faite la nouvelle entité Stadium Racing Colmar, le restaurateur d’Achenheim ne croit en pas à une issue positive en l’état.

La crainte d’un départ massif chez les jeunes

« Le comité n’est pas venu voir les joueurs, il n’y a aucune garantie. Ce n’est pas une question d’argent, poursuit le quadragénaire qui regrette que la nouvelle donne n’inclue pas les idées présentées par Sébastien Cuvier. Il a un projet sur trois ans auxquels les éducateurs ont adhéré : repartir sur des bases saines, préprofessionnaliser le club à tous les niveaux avec des éducateurs diplômés, engager un vrai partenariat sports-études avec les établissements scolaires du secteur… »
Selon Guy Schmitt, qui se veut le porte-parole d’une majorité des éducateurs qui travaillent auprès des jeunes du club, la direction prise par le tout neuf SRC n’est pas la bonne. Et risquerait d’être fatal. « L’entraîneur s’est battu durant deux mois pour conserver des joueurs et recruter de nouveaux licenciés. Si l’homme à qui ils ont fait confiance part, ils partiront eux aussi. Là, beaucoup de parents attendent de savoir ce qu’il va se passer pour renouveler les licences de leur(s) enfant(s). »
Guy Meyer ne nie pas qu’il y a actuellement un flou qui entoure la position du coach de son équipe fanion. Il a néanmoins profité de la réunion d’hier pour rappeler aux forces vives du club qu’une proposition avait été faite à l’ex-entraîneur de Dieppe.
« Certains pensaient que nous n’avions pas formulé d’offre. Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons pas être à la hauteur de son contrat actuel qui équivaut à un contrat dans un bon club de CFA, prévient le président du SRC. Nous estimons son projet basé sur la formation, il rejoint le nôtre. Nous l’avons expliqué. Désormais, la balle est dans son camp. Quoiqu’il arrive, il continuera à travailler proprement au sein du club jusqu’à ce qu’un administrateur ne liquide les SRC. »

« Dans l’ensemble, ça adhère »

L’absence de communication en interne du nouveau comité aurait selon lui fait naître quelques inquiétudes. Un tempo qui s’est calé sur le temps juridique. « Quand on n’existe pas, c’est dur de parler. Aujourd’hui, juridiquement, on est bon. C’est vrai que ça faisait quinze jours que ça traîne et que certaines personnes étaient un peu livrées à elles-mêmes », reconnaît le numéro un des Verts.
Même si tous les doutes n’ont pas encore été levés, la réunion d’hier a permis de libérer la parole, et de faire sortir « la rancœur envers l’ancienne équipe qui les (les éducateurs) a bernés et pris pour des imbéciles ». Des soucis d’ordre pratique, comme le besoin en matériel ou des arriérés courant sur la dernière saison, ont été mis sur le tapis. « Il y a eu un tour de table. Dans l’ensemble, ça adhère, veut croire Guy Meyer. Les choses se mettent en place. Tout le monde s’est quitté dans un climat détendu. »
Sera-ce suffisant pour éviter un nouveau psychodrame au SRC ? Pas sûr. Certains éducateurs n’auraient pas été convaincus et auraient sollicité un entretien avec le maire de Colmar pour lui présenter un nouveau projet.
« Il n’y a plus de temps à perdre, nous n’arrivons plus à retenir nos licenciés, s’alarme Guy Schmitt, loin d’être rasséréné après avoir quitté le Stadium. Cela fait deux mois que l’on travaille de notre côté. Les (équipes de) jeunes s’autogèrent depuis un long moment. On est dans l’esprit foot, associatif. Et on a vécu avec peu de moyens ces dernières saisons… »
À deux semaines de la reprise officielle, les Verts sont toujours dans l’expectative. À un moment ou à un autre, il faudra bien que le jeu soit à nouveau au centre du terrain. Le plus tôt sera le mieux.
dna

Les SRC en Excellence

Une incertitude planait suite aux récents déboires des SRC quant à leur participation au prochain championnat d’Excellence du Haut-Rhin. Dans les calendriers publiés hier par la LAFA, les Verts ont bien été reversés au sein de l’élite départementale. Ils commenceront la saison en tant que Sports Réunis Colmar en attendant que la liquidation de l’association soit effective. Le changement de nom (Stadium Racing Colmar) et de direction, déjà effectif mais pas encore officiel, n’aura pas de conséquence puisque la nouvelle association récupèrera le numéro d’affiliation du club et par la même occasion ses droits sportifs.
dna

Tant mieux, si j'ose dire.

Ils auront du mal à se ressaisir, mais avec des gens de bonne volonté cela devrait se faire avec le temps.

Marius même en excellence les joueurs ne vont pas jouer gratuitement, les temps où l'on jouait encore pour le plaisir et révolu.

Marco 69/73 a écrit:

Marius même en excellence les joueurs ne vont pas jouer gratuitement, les temps où l'on jouait encore pour le plaisir et révolu.

Oui Marco je suis d'accord avec toi, d'autant que je parle en connaissance de cause. J'ai connu cela jusqu'au jour où nous sommes allé au jusqu'au clash !

Quand je pense qu'avec une paire de chaussures et un survètement et parfois un petit quelque chose pour l'essence suffisait à notre bonheur.

La bonne entente avec colmar ?

Durant l’été, Marc Nagor n’a pas assisté passivement à la descente aux enfers des SRC. Il a, en compagnie de l’ancien président Roland Hunsinger « qui a toujours su fédérer », proposé un projet de reprise qui s’articulait autour d’une entente avec l’ASC Biesheim. « Je pense que c’était le moment pour le faire. Le foot passionne les Colmariens, il y a eu énormément de questions autour de notre projet, affirme le boss rhénan. C’était l’issue la plus logique. Mais les politiques n’ont pas su mettre les gens autour d’une table. Une entente, c’est comme un couple. Et si l’un des deux n’est pas d’accord… »
Faute d’avoir pu se concrétiser, le projet est-il pour autant à jeter aux oubliettes ? Pas forcément. Biesheim n’a pas le même potentiel que son voisin, c’est certain. Mais il peut être un accélérateur pour le nouveau Stadium Racing Colmar même s’il y aura toujours des crispations autour de la sacro-sainte notion d’identité.
« Il faut tourner la page et innover pour avancer, est persuadé Marc Nagor. Il y a trois zones en Alsace : Saint-Louis/FCM, le Racing et le Centre-Alsace. Après, si on s’attarde à la couleur d’un maillot ou à un nom… »
Une nouvelle approche pourrait être tentée au printemps prochain. Alors, partie remise ?
dna

Colmar: Cuvier sera l’entraîneur

Le conditionnel n’est plus de mise. Sébastien Cuvier sera bien l’entraîneur du nouveau Stadium Racing Colmar cette saison en Excellence. Un accord a en effet été trouvé ce dimanche avec la nouvelle association. « Cela a été long à se dessiner, il y a aussi eu un peu d’incompréhension. Chacun a fait un pas vers l’autre, le nouveau comité a appris à me connaître. Je me voyais mal partir en octobre (une fois la liquidation de l’association Sports Réunis Colmar, avec laquelle il est toujours sous contrat, actée, NDLR) après avoir demandé à mes jeunes de signer leur licence. » En plus de son rôle de coach de l’équipe fanion, Sébastien Cuvier assumera la charge de « responsable du football à onze » chez les Verts. Le SRC se rendra à Blotzheim ce dimanche pour son premier match de championnat.
dna

1ere journée 2016/2017
EXCELLENCE A VOLKSWAGEN
LIGUE D'ALSACE - HAUT-RHIN
Dimanche 21 aout 2016 -

Blotzheim A.S.

2 - 0

Colmar S.R.

2eme journée
Dimanche 28 aout 2016

Colmar S.R.

1 - 0

Wittenheim U.S.

Exc (68) | Première victoire de l’ère Stadium Racing Colmar

Après avoir été battu en ouverture de championnat d’Excellence, le SR Colmar se devait de réagir avec la réception de l’US Wittenheim. Et comme un symbole, c’est Abdel Moukhlil qui marquera le seul de but du match sur un coup franc à la 40ème. La saison est lancée chez les verts.
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Volkswagen, c'est sponsorisé le championnat d'excellence?

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LIGUE D'ALSACE - HAUT-RHIN
EXCELLENCE A VOLKSWAGEN
3eme journée
Samedi le 3/09/2016

Cernay S.C.

0 - 5

Colmar S.R.

Exc (68) | Colmar dans le bon tempo
Pour son 3ème match de championnat d’Excellence, le SR Colmar se déplaçait sur la pelouse de Cernay, battu lors de son premier match. Les hommes de Sébastien n’ont pas tremblé et se sont largement imposés sur le score de 5-0. Une belle victoire grâce à Moukhlil (2), Elia, Yebra et El Mounaoui.

 
Mercredi 07 septembre 2016

Colmar S.R.

3 - 1

Sundhoffen A.S.

Marco 69/73 a écrit:

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LIGUE D'ALSACE - HAUT-RHIN
EXCELLENCE A VOLKSWAGEN
3eme journée
Samedi le 3/09/2016

Cernay S.C.

0 - 5

Colmar S.R.

Exc (68) | Colmar dans le bon tempo
Pour son 3ème match de championnat d’Excellence, le SR Colmar se déplaçait sur la pelouse de Cernay, battu lors de son premier match. Les hommes de Sébastien n’ont pas tremblé et se sont largement imposés sur le score de 5-0. Une belle victoire grâce à Moukhlil (2), Elia, Yebra et El Mounaoui.

 
Mercredi 07 septembre 2016

Colmar S.R.

3 - 1

Sundhoffen A.S.

C'est marrant ça.
Colmar a été éliminé en CDF par ... Cernay (2-3).

Peut-être le championnat a plus de valeur pour Colmar que la CDF.

C'était surtout pour appuyer sur la situation cocasse qui a voulue que Colmar perde contre le même club qu'il venait d'écraser.

LIGUE D'ALSACE - HAUT-RHIN
EXCELLENCE A VOLKSWAGEN
5eme journée
Samedi 17 septembre 2016

Colmar S.R.

1 - 3

Illzach A.S.I.M. 2

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Excellence - Une nouvelle page se tourne à Colmar SRC-Moukhlil : le divorce
Après neuf années de bons et loyaux services, Abdel Moukhlil s’apprête à tourner la page SRC en raison d’une incompréhension persistante avec la direction du club. Les Verts perdent là un atout de choix pour rayonner en Excellence.
Il était, avec Pape Dieye, le dernier des Mohicans. L’un des traits d’union entre les Sports Réunis Colmar et le futur Stadium Racing Colmar. Et aussi l’un des hommes de base du projet sportif présenté par l’entraîneur Sébastien Cuvier pour faire grandir une équipe tombée durant l’été du National en Excellence.
Mais entre Abdel Moukhlil et les SRC, tout cela est désormais de l’histoire ancienne. « Je suis arrivé en 2006. Je suis resté neuf ans au club (entrecoupés d’une saison au FCM en 2010-2011, ndlr). J’y ai vécu de belles années et il aurait pu y en avoir d’autres. J’aurais aimé aider les SRC à retrouver des couleurs. Je suis déçu que ça se termine de la sorte après tout ce que j’ai donné. C’est une page qui se tourne, c’est comme ça. »

« Je ne suis pas un mercenaire »

Pourquoi les deux parties en sont-elles arrivées à un point de rupture alors que le lutin vert avait parfaitement entamé sa saison en inscrivant neuf buts en cinq rencontres ? Tout a commencé par une histoire de prime de victoire demandée par ‘‘l’ancien’’, mandaté par le jeune vestiaire. Et de la réponse qui s’en est suivie.
« Vu la galère dans laquelle le club repartait, je ne voyais pas l’utilité de la démarche, surtout en Excellence. Mais comme les ‘‘gamins’’ me l’ont demandé, j’y suis allé. La réponse a d’abord été négative. Et après quelques jours, le club a répondu positivement, expliquant que seuls les joueurs sans aucune indemnité pourraient en bénéficier, rapporte Abdel Moukhlil, qui lui touche un fixe. Par principe, je n’ai pas été d’accord. On ne gagne pas à onze mais à quatorze. Je n’en ai pas fait une histoire d’argent. Les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas un mercenaire. La prime, je m’en serais bien passé si le club avait simplement décidé de donner des indemnités aux joueurs qui se déplacent » pour rejoindre le Stadium.
Après quelques jours de réflexion, le comité des SRC a régi hier par le biais d’un communiqué. Il persiste dans la même voie et s’en explique : « nous avons souhaité indemniser en cas de victoire par une prime de participation à la tenue d’une manifestation sportive les joueurs n’ayant pas de disposition particulière parce que nous trouvons cela légitime tout en restant néanmoins dans la limite de la légalité compte tenu des récents événements et des contraintes d’ordre fiscal et social qui pèsent sur les budgets des clubs. »
Éprouvés par le récent dépôt de bilan de la société par actions simplifiée et la prochaine liquidation judiciaire de l’association, les Verts ne souhaitent plus sortir des clous. C’est légitime.
Et de poursuivre : « Par principe nous avons validé collégialement en tant que comité, (ce n’est pas une décision du seul président), qu’à la lumière de l’accord conclu avec M. Abdel Moukhlil et du montant validé pour son indemnisation, seuls ses jeunes coéquipiers étaient concernés par cette prime […]. »
Mais entre prime de match et indemnité de déplacement, la différence ne serait-elle que langagière ? Ou s’agit-il d’une « question de principe », terme utilisé aussi bien par le joueur que son employeur, un brin déconcertante ? Bref, les positions étaient-elles réellement irréconciliables ?

Colmar se sent « pris en otage »

Les SRC ont choisi de mener la charge dans leur communiqué, pointant du doigt la décision du joueur de ne pas prendre part aux deux dernières rencontres des Verts en championnat et fustigeant une partie de ses soutiens.
« On a le droit d’être en désaccord avec son comité, mais on n’a sûrement pas le droit d’abandonner en tant que capitaine ses petits camarades d’autant plus avec une casquette d’éducateur […], écrit le comité, mécontent de la tournure qu’a pris cette affaire. Nous ne pourrons plus constamment être pris en otage et faire l’objet d’une façon incessante de propos outrageants, en particulier sur les réseaux sociaux, par des personnes étant hors ou faisant partie de notre association. Il serait sage et constructif que chacun reste dans son rôle, cela permettra à tout le monde d’avancer […]. »
Des propos qui ont touché Abdel Moukhlil, lui qui s’occupait la saison dernière de la plupart de ses (ex-)coéquipiers au sein des U 19 champions d’Alsace. « Le club me fait comprendre qu’il n’a plus besoin de mes services. Il préfère entrer en conflit. L’équipe sait que je ne l’ai pas laissé tomber, les jeunes me soutiennent (dans ma démarche) , assure le trentenaire qui avait répondu favorablement au projet sportif colmarien, en pensant à long terme, plutôt que de toucher une enveloppe en CFA voire en National. Si j’étais un mercenaire, cela ferait longtemps que je serais parti. D’ailleurs, plutôt que de s’en prendre à l’homme et à l’éducateur, il faudrait déjà commencer par me régler mes indemnités. Je suis au club depuis deux mois et je n’ai toujours pas été payé. »

Fin de l’histoire à l’amiable ?

Avec le départ annoncé du taulier de l’équipe, la perte sportive est évidente pour les SRC. Les jeunes joueurs de Sébastien Cuvier vont devoir réaliser leur apprentissage sans la tutelle bienveillante du ‘‘grand frère’’. Mais ce dernier ne verse pas pour autant dans le catastrophisme.
« Dire que sans moi le club va se planter, c’est faux. Il y a du potentiel, ce sont de bons gamins. Une fois que le projet du coach sera assimilé, ça avancera tout seul. Il leur manque encore un peu d’expérience. Il faudra les juger sur la durée. »
Si Abdel Moukhlil va regretter l’engouement autour des SRC – « voir les supporters, ça fait chaud au cœur, ça donne envie de se dépouiller » –, il n’envisage pas pour autant de ranger les crampons. Il a d’ailleurs des pistes pour rebondir. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant de le revoir fouler des pelouses en championnat de France. Mais pour ce faire, il devra être libéré pas les SRC. C’est son souhait. Et la moindre des choses après neuf ans de vie commune…
dna
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Je pense que les 2 parties ont une part de responsabilité, dommage que ce soit une fois de plus le fric qui fait tout capoter tout comme l'intransigence des uns et des autres.

EXCELLENCE A VOLKSWAGEN
Samedi 01 octobre 2016 -

Illhaeusern F.C.

2 - 2

Colmar S.R.

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La demande de liquidation judiciaire des Sports Réunis Colmar examinée aujourd’hui au tribunal Le début de la fin
Ce matin, l’association des SRC a rendez-vous au tribunal de grande instance de Colmar afin de lancer la procédure de liquidation judiciaire. Un épisode qui débouchera sur la disparition de la section football des Sports Réunis ainsi que sur la fin de la collaboration avec l’entraîneur Sébastien Cuvier.
Cela devait bien finir par  arriver. L’audience était initialement prévue le 20 octobre prochain mais c’est bien ce matin que la demande d’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire à l’encontre de l’association Sports Réunis Colmar sera examinée en Chambre du Conseil, ce qui induit la non-publicité des débats.
La fin de 96 ans d’histoire était attendue. Néanmoins, la décision de la chambre commerciale du tribunal de grande instance ne devrait pas être rendue dès demain. Et ce n’est qu’au prononcé du délibéré que les SRC disparaîtront tout bonnement.
Dans l’absolu, cela ne change rien pour la nouvelle équipe dirigeante qui va donc bientôt repartir sous l’appellation du Stadium Racing Colmar. À ceci près que dans l’optique de se séparer de son entraîneur Sébastien Cuvier, toujours sous contrat avec les SRC, elle devra patienter jusqu’à ce que le liquidateur judiciaire entre en scène.
La rupture semble en effet consommée entre le nouveau comité et le successeur de Didier Ollé-Nicolle, en arrêt maladie depuis deux semaines. Les négociations au cœur de l’été avaient déjà été longues et parfois pénibles mais tout était, semble-t-il, rentré dans l’ordre au début du championnat de l’Excellence haut-rhinoise.
Finalement, l’incompréhension mutuelle a persisté. Et “l’affaire Mouklhlil”, partie d’une histoire de prime de match et précipitant le départ d’un des seuls rescapés de la période National, a définitivement distendu le lien entre le coach et ses dirigeants.

Cuvier au FCM ?

« Chaque jour, il y avait un autre problème, une autre difficulté, abonde un proche du club. Il fallait aussi assumer ses initiatives comme lorsqu’il a fait venir deux joueurs qui ne pouvaient pas être qualifiés. Depuis qu’il est arrêté, l’ambiance est bien meilleure. Les joueurs sont solidaires du club. Ils ne demandent qu’une chose : jouer au foot. »
Depuis quinze jours, c’est donc Pape Dieye, l’ancien préparateur physique, qui assure les séances d’entraînement d’une équipe actuellement deuxième de son championnat. Quant à Sébastien Cuvier, que nous avons essayé de joindre hier, il se serait fait à l’idée de trouver un nouveau point de chute étant entendu que le SRC ne lui proposera pas un nouveau contrat une fois la liquidation judiciaire de l’ancienne association prononcée.
D’aucuns l’imaginent déjà migrer vers le sud du Haut-Rhin, au FC Mulhouse, là où des rumeurs estivales l’envoyaient déjà entraîner la réserve en Division d’Honneur. L’entrée au mois de décembre au comité du FCM de Jean-Louis Jaegli, à jamais dernier président des SRC avec lequel le technicien est resté très proche, donne plus de corps à cette hypothèse.
dna