La réaction immédiate de Fréjus! Mutombo slalome dans la défense strasbourgeoise et pénètre dans les 16 m. Il frappe soudainement du droit, mais Oukidja, décidément impeccable ce soir, est sur la trajectoire et détourne le ballon en corner.

A l'instant, une mauvaise nouvelle pour le Racing: le Paris FC vient d'ouvrir le score contre Colmar.
Dans le top 5, tout le monde mène sauf Luçon, grand perdant de la journée pour l'heure.

Encore une occase en or pour Blayac!!!! Sur une chevauchée de N'Diaye et une ouverture dans l'axe profond, le désormais meilleur buteur strasbourgeois a frappé sans contrôle à une quinzaine de mètres du but d'un Deneuve qui, d'une détente horizontale sur son côté gauche, a détourné la tentative de l'ancien Angevin en corner.

US Colomiers0 - 3Bourg-Péronnas

changements : au Racing, Belahmeur relaie Aguemon.

Salmier reprend de volée, du gauche, un coup franc excentré que Belahmeur a envoyé au point de penalty. Le ballon passe au-dessus.

Oukidja est vigilant et il a bien fait. Alors que Mbone a passé en revue une bonne partie de l'équipe strasbourgeoise, il sert Gendrey sur le côté gauche de la surface. L'attaquant déclenche une volée croisée qu'Oukidja stoppe.

BUTTTTTTTTTTTTTT 0-2 Blayac


Sabo a lancé Blayac sur le coté droit, dans un fauteuil. L'attaquant a parfaitement négocié le ballon en le glissant, du droit, sous le ventre de Deneuve.

C'est fini à Saint-Raphaël. Le Racing a fait son job en signant sa 4e victoire consécutive, mais malheureusement ne reprend rien à ses deux principaux concurrents dans la course à la montée. Bourg-Péronnas, net vainqueur à Colomiers 3-0, garde ses trois points d'avance et, évidemment, sa différence de buts particulière favorable. Le Paris FC, qui a dominé Colmar 2-0, possède, lui, toujours cinq points d'avance. A une demi-heure de la fin, le Red Star mène encore à Dunkerque (1-0). A trois journées de la fin, ce statu quo ne fait pas les affaires des Bleus qui recevront Amiens dans une semaine, alors que Bourg accueillera le relégué Epinal.

le Racing s’impose à Fréjus/Saint-Raphaël (0-2) Un succès triste à pleurer
L’espoir demeure mais s’amenuise. Si le Racing a été solide pour se construire une victoire convaincante sur la pelouse de Fréjus/St-Raphaël, ses concurrents du podium en ont fait de même.
Pendant que les semaines passent, que le nombre de matches restant à jouer diminue et que le Racing continue d’engranger les victoires, ce n’est pas pour autant que les regrets s’effacent.

Au contraire. La bande à Jacky Duguépéroux a encore fait le job, hier, dans le Var, construisant une quatrième victoire de rang logique, même si elle a dépendu d’un fait de jeu qui fera causer chez les rares suiveurs de l’Étoile.
« Dix victoires en treize matches, ça ne suffit pas »
Dans une joute tout feu tout flamme, passé un premier quart d’heure à se jauger, le Racing a pris des risques, s’est créé des possibilités et a joué le coup pour envisager une sixième victoire à l’extérieur, plutôt qu’une opération de gagne-petit.

Il n’a plus le temps de faire de la comptabilité sur le terrain. Il n’était même plus temps de le faire en dehors à la pause quand la situation, précaire au coup d’envoi, s’était aggravée.

Bourg-Péronnas avait ouvert la marque à Colomiers, comme le Red Star à Dunkerque. Dans le même temps, les Strasbourgeois, plus inspirés devant que sereins derrière – où quelques absences ont pu faire craindre le pire – ne trouvaient pas la clef.
Le côté droit, où Aguemon et Chrétien s’en donnent à cœur joie, est néanmoins source d’espoir. Et la volonté d’aller systématiquement de l’avant entretient la lueur. Elle grandit au retour des vestiaires. Le Racing en sort encore plus mordant. Seka et ses copains s’installent dans le camp varois, accumulent quelques coups de pied arrêtés généralement mal tirés.

La crainte d’une contre-attaque ne contrecarre pas l’envie alsacienne. Et, finalement, une action litigieuse couronne le voyage dans le sud. La défense varoise s’arrête de jouer quand un ballon en profondeur atterrit au pied de Sabo, largement hors jeu. L’ailier ne touche pas le ballon, mais Blayac arrive dare-dare pour en profiter et ouvrir le score.

Ce n’est pas ce qu’on retiendra de la soirée, car le succès alsacien a été mérité et consacré dans la maîtrise de l’avance.
Ce qu’on retiendra plus volontiers, ce sont les trémolos dans la voix de Jérémy Blayac, après le match, double buteur avec une gueule d’enterrement, que ne renierait pas Cristiano Ronaldo après une quinzaine sans marquer.

« Je suis très déçu et je pense qu’on l’est tous dans le vestiaire, a indiqué l’attaquant arrivé au mercato hivernal. On met un train d’enfer sur cette fin de saison, mais les autres gagnent. On espérait un coup de Colmar à Paris, que Colomiers mette en difficulté Bourg-Péronnas. Et non. On est à dix victoires en treize matches, mais ça ne suffit pas. »

Ca suffira peut-être, en cas de miracle. Il n’était pas encore l’heure d’abandonner, de complètement désespérer, le Racing affichant un niveau de jeu qui peut transformer la moindre faiblesse du trio de tête en grand bonheur.
« Je suis quelqu’un d’optimiste, préfère positiver Jean-Philippe Sabo. On va continuer avec des objectifs, comme battre Amiens (qui vient à la Meinau la semaine prochaine). Je prends du plaisir dans cette équipe. On avait grappillé des points sur le podium la semaine passée. J’espère que ce sera le cas la semaine prochaine. » Bourg-Péronnas, qui reçoit Épinal, et le Paris FC, en déplacement à Marseille Consolat, ne seront pas sur la même longueur d’onde. On l’a dit : un tout petit espoir demeure, mais s’amenuise encore et encore.
DNA

Belle victoire, mauvaise affaire
Au cours d’une 31e journée marquée par le succès des cinq premiers du National, le Racing a fait le job en signant hier soir à Fréjus/Saint-Raphaël sa 4e victoire d’affilée, sa 6e à l’extérieur. Mais à trois journées de la fin, ce statu quo réduit encore ses chances d’accession.
C’est, en quelque sorte, la victoire en déchantant pour le Racing, ainsi illustrée par un Jérémy Blayac auteur de son 3e doublé depuis son arrivée au mercato d’hiver : « On mène un train d’enfer et on reste pourtant derrière. » Le Racing a en effet beau avoir gagné hier soir à Fréjus/Saint-Raphaël pour la 6e fois à l’extérieur, la 4e d’affilée et la 10e en treize journées, ses chances d’accéder à la Ligue 2 se sont encore amenuisées.

Car même s’ils ont ces derniers temps éparpillé çà et là quelques points, les trois inséparables du trio de tête, le Red Star, le Paris FC et Bourg-Péronnas, s’appuient toujours, à trois journées de la fin, sur un matelas confortable : 7, 5 et 3 points (plus la différence particulière favorable aux Burgiens).
Pourtant, comme le disait encore Blayac après ce 31e épisode, Ernest Seka et ses partenaires ont « fait le job » dans le Var. Hormis un premier quart d’heure d’observation, la rencontre a même été alerte de bout en bout et très agréable à suivre. Dès les premières secondes, l’Etoile FC Fréjus/Saint-Raphaël prouve qu’elle a beau n’avoir plus rien à gagner, ni à perdre, elle n’a nulle intention de s’en laisser conter. Le Racing non plus, mais pour d’autres raisons évidemment. De fait, il n’y a quasiment aucun temps mort.

Les occasions ne sont pas légion, mais nettes. Après une tête trop imprécise de Blayac (13e ), Sabo a ainsi hérité d’un centre en or d’Aguemon. Absolument seul aux 6 mètres, l’ancien Marseillais a, malgré son application, trop décroisé sa tête pour attraper le cadre (16e ).

Mais comme les deux équipes se répondent du tac au tac, Mutombo, qui a échappé à toute surveillance sur un ballon en profondeur d’Orinel, est, six minutes plus tard, à deux doigts de tromper Oukidja d’une frappe soudaine à l’entrée de la surface. Un peu pris à contre-pied, le portier bas-rhinois écarte d’une main gauche ferme le danger.
Une histoire de hors-jeu
À l’autre bout du terrain, Deneuve règne dans ses 16 m sur les nombreux centres et coups francs des Bleus. Mais il va encore être sauvé à la 32e par leur imprécision. Cette fois, Alassane N’Diaye, à la réception d’un centre de la droite signé Chrétien, manque la cible d’une reprise au premier poteau elle aussi trop décroisée. Dans la minute suivante, des perles de sueur froide vont rouler sur le front d’Oukidja, battu de près par un Padovani qui l’a ajusté d’une frappe enroulée du droit dans le petit filet opposé. Mais le milieu récupérateur étoiliste a préalablement été signalé hors-jeu.

Dans les chaumières varoises, ce hors-jeu fera toutefois sûrement moins parler que celui que le trio arbitral va délibérément choisir « d’oublier » pour le plus grand bonheur du Racing à l’heure de jeu. Sur un long ballon de Ndour à destination de Sabo, le milieu gauche, hors-jeu de deux bons mètres, fait clairement action de jeu, mais finit par stopper sa course. La défense varoise s’est arrêtée, mais pas Jérémy Blayac, venu de derrière et qui ne se pose pas de question. L’ancien Angevin ajuste Deneuve d’un plat du pied dans le petit filet opposé et, grâce à son 7e but, devient le meilleur buteur strasbourgeois de la saison.
Alsace

Merci à toi Marco de nous faire suivre toujours ces rencontres de manière palpitante lorsque on découvre (c'est mon cas), le match le lendemain seulement. Je sens à chaque l'adrénaline monté au fur et à mesure que je déroule la page.
Mission accomplie à nouveau (pour pas grand chose). C'était malheureusement prévisible, quand un trio de tête aborde les dernières rencontres, très souvent, il multiplie les victoires laissant les suivants très frustrés même si ces derniers gagnent aussi.

Il faudrait maintenant un concours de circonstances assez formidable pour monter encore.
Et pourtant, ils font le job, je me demande depuis combien de temps, le Racing n'a plus connu une série aussi importante de victoires de suite, sans doute en CFA pendant la saison 12/13.

Pourquoi maintenant , et pas plus tôt

Heureux dans le jeu…
Le Racing se retrouve malheureux devant les résultats du National. En dépit de son cycle retour quasiment impeccable, il pourrait échouer au pied du podium, à la place la plus cruelle.
Vendredi, encore, le Racing a été irréprochable dans presque tous les domaines, de son gardien, Oukidja, sauveur sur deux ou trois coups, à Blayac, son serial buteur, en passant par un état d’esprit irréprochable où volonté et collectif ont construit le 16e succès de la saison.

Dans le Var, l’équipe strasbourgeoise a une nouvelle fois confirmé qu’elle était carénée pour voguer sur les sommets du National. Malgré les absences – Liénard et Bahoken en particulier –, elle a dominé dans les grandes largeurs un adversaire longtemps considéré comme l’un des gros outsiders.
« Soit c’est la fin de saison, soit l’espoir demeure »
Oui mais voilà. En dépit du succès convaincant, qui prolonge une série de quatre victoires de rang inédite et fait suite à celui, pas piqué des vers non plus, à Dunkerque, les chants de victoire n’ont pas eu le temps de résonner dans le vestiaire alsacien.

Depuis Paris, la Vendée et le Sud-Ouest, les mauvaises nouvelles se sont succédé. En ce moment, pour le Racing, l’enfer, ce n’est pas ses adversaires, mais les autres. Il y a les trois occupants du podium, qui mènent (très) grand train, et ceux qu’ils croisent.

« Franchement, c’est difficile de faire mieux que ce qu’on fait actuellement, a fulminé Jérémy Blayac dans les couloirs du stade Louis-Hon de Saint-Raphaël. On fait le job. On a bien progressé au niveau mental, on fait preuve de plus de maîtrise technique, on ne fait plus d’erreur individuelle. Mais on peut se retrouver à mourir au pied du podium à 65 points. Je crois que ce n’est jamais arrivé. »
En effet, le retard rattrapé sur les trois premiers ne permet pas d’envisager un bilan de fin de saison riant. En récoltant 31 points sur les 39 derniers possibles, le Racing n’a remonté que huit unités sur le Paris FC qui avait une grosse marge (13 points), cinq sur Bourg-Péronnas et en a même perdu un sur le Red Star, qui a 9,5 orteils en Ligue 2.

Cette réalité a pu contrarier Jacky Duguépéroux, qui se serait volontiers contenté d’apprécier la sortie de ses protégés, sur la Côte d’Azur. « L’équipe parvient à garder un équilibre désormais, s’est-il efforcé de souligner dans un premier temps. Vous me permettrez de parler de mon équipe et d’apprécier cette victoire. »

Les autres donc n’en laissent guère le loisir. En gagnant encore, le Racing n’a fait que prolonger un rêve qui tarde à se matérialiser. « Soit c’est la fin de saison, soit l’espoir demeure à chaque fois », a fini par synthétiser le coach alsacien.
Dans l’attente d’un miracle

Pour l’heure, la seconde alternative est toujours de mise, mais les occasions de voir les trois premiers commettre un faux pas se raréfient. Et malgré le Paris FC – Bourg-Péronnas programmé dans deux semaines, il faut que l’un ou l’autre en enchaîne au moins deux lors du trio de matches qu’il reste à disputer.

« On va espérer un miracle d’Épinal à Bourg-Péronnas, il faut espérer qu’un miracle se produise de toute façon », a encore constaté Jérémy Blayac. Avec ses coéquipiers, il aura quelques jours pour se construire une conviction que tout ça n’est pas vain.
« On doit garder la tête haute, a esquissé Jean-Philippe Sabo. On se doit de réaliser une fin de saison qui permettra de ne pas avoir de regret. On ne sait jamais. » Ou plutôt si. Avec l’obligation de faire un 3/3 dans le mois à venir, on sait assurément que la montée sera extrêmement compliquée. Ou ne sera pas.
dna