Mi-temps:la SIG a fait la moitié de son retard contre Aris Salonique 39-28, le plus dur reste à faire.

L'exploit n'était pas loin mais c'est un mal pour un bien la SIG peut se consacrer au championnat à présent, moins de fatigue.

SIG	81	19	20	24	18
Aris	70	11	17	16	26

Ligue des champions (16e de finale retour) :
 la SIG l’emporte face à l’Aris Salonique (81-70)
Si près de l’apothéose
Ils ont failli déjouer tous les pronostics. Les Strasbourgeois se sont montrés héroïques, hier dans un Rhenus incandescent, et ont manqué d’un rien leur qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions.

Sur le papier, il n’y avait aucune chance, ou presque. Plombée par les forfaits sur blessures de Matt Howard (entorse de la cheville) et Romeo Travis (élongation du quadriceps), la SIG a finalement dû se passer d’un troisième élément, hier face à l’Aris Salonique, en la personne de Pape Sy. Sur le flanc en raison d’une lombalgie discale, l’ailier strasbourgeois manquera également la réception de Gravelines-Dunkerque, samedi en Pro A.

« Comment leur en vouloir ? »

Trois titulaires en puissance “out” ? Pour bon nombre d’équipes en pareille situation, une telle saignée se serait avérée rédhibitoire. Mais la formation alsacienne n’a cessé d’entretenir, dans un Rhenus en fusion, le fol espoir d’une improbable qualification pour les 8es  de finale de la Ligue des champions.
À l’entame du money-time, un exploit insensé avait pris corps. Dans le sillage de leur doublette de meneurs, Ntilikina et Walker (34 points à eux deux), les Strasbourgeois avaient mis au supplice leurs homologues grecs, au bord du précipice (72-51, 34e ).
L’essence a néanmoins fait défaut, dans l’emballage final, et les huit combattants de la SIG, légitimement rattrapés par la fatigue, sont tombés les armes à la main.
« Je suis très déçu pour mes joueurs, car ils ont fait preuve d’un investissement remarquable, insiste l’entraîneur Vincent Collet. Je ne parle pas seulement de leur dépense d’énergie, mais aussi de l’intelligence qu’ils ont affichée pendant longtemps. À la fin, il leur a manqué de l’oxygène. Comment leur en vouloir ? »
Confrontés à une pénurie de forces vives dans la raquette, les partenaires de Paul Lacombe ont réussi à compenser leur déficit de centimètres par un supplément de mobilité et de vitesse.
Dans cette configuration inédite, ils ne pouvaient survivre qu’à la faveur d’une grosse adresse. Hier, la SIG a inscrit dix paniers primés de plus que son adversaire (14 contre 4). Dans sa course effrénée pour remonter les dix-neuf longueurs d’écart concédées à l’aller, cela aurait dû lui suffire. Mais paradoxalement, ce sont les tirs dits “faciles”, sans opposition sur la ligne des lancers, qui ont causé la perte des “pistoleros“ alsaciens (9 sur 19).
La défense s’est également étiolée dans le dernier acte (26 points encaissés). Zaras et Cummings ne se sont pas fait prier pour exploiter les espaces… « Il y a deux ou trois situations où on est coupable, observe Vincent Collet. Sur la fin, les grands n’étaient pas suffisamment disponibles pour fermer les couloirs de pénétration. Si on doit avoir un regret, c’est celui-là. »
Pour le reste, il apparaît difficile de reprocher quoi que ce soit à la SIG, qui devra se souvenir du niveau d’engagement affiché hier soir pour tenter de donner du relief à sa fin de championnat. « On doit se servir de ce match-là pour construire », souligne l’ailier Jérémy Leloup, exemplaire et survolté d’un bout à l’autre de la partie.
« J’espère que c’est le point de départ d’une nouvelle saison », conclut de son côté Vincent Collet. Les émotions vécues hier soir en appellent d’autres…
dna

J'étais au Rhénus ce soir avec mon petit fils, ce fut laborieux mais on a gagné. Cette équipe pratique un joli basket mais parfois trop dans la précipitation qui engendre bien sur de la maladresse, dommage. Peut-être aussi de la fatigue suite aux joutes européennes mais en tous cas j'ai pris du plaisir. 5400 spectateur un Rhénus presque comble.

Pro A (20e journée) :
la SIG s’impose face à Gravelines-Dunkerque (72-64)
 Double bénéfice
Bien campée sur une défense en béton armé, la SIG s’est adjugé un succès indispensable, hier face à Gravelines-Dunkerque. D’autres concurrents directs ayant chuté dans le même temps, les Strasbourgeois assoient leur position dans le top 8.
Les soucis d’effectif n’auront donc pas empêché la SIG de s’adjuger une victoire ultra-précieuse dans la course aux play-offs. Privés de Matt Howard (entorse de la cheville) et Pape Sy (lombalgie discale), les Strasbourgeois ont trouvé sur leur route, hier, une équipe encore plus mal en point qu’eux, en termes de blessures. Déjà amputée de deux ailiers forts, Myles Hesson, victime d’une fracture de la jambe lundi, et Aaron Cel, sur le flanc depuis deux mois, la formation gravelinoise a en plus enregistré le forfait de son arrière Sek Henry, touché à la cheville.

«Un match pénible à vivre…»

Dans ces circonstances, la tâche alsacienne a, fatalement, été facilitée, même s’il faut donner du crédit à la défense des hommes de Vincent Collet, qui ont contenu Gibson, le meilleur marqueur de Pro A, à zéro point pendant presque trois quart-temps. Cobbs, le maestro nordiste, n’a pas davantage vu le jour. Il devenait dès lors impossible, pour le BCM, de surmonter le poids des absences.
« On a vraiment ciblé les deux attaquants principaux de Gravelines et on les a arrêtés, apprécie l’entraîneur strasbourgeois. Parallèlement, Solomon a été brillant (16 points, 12 rebonds, 24 d’évaluation), mais Gibson, en particulier, a été mis en boîte. On a, malgré tout, toujours eu cette crainte d’un possible retour de l’adversaire, qui a réalisé un match de trainard. J’avais l’impression qu’on pouvait se détacher, mais on n’a pas toujours eu le geste juste à la finition. On n’a pas su se mettre à l’abri et ça aurait pu nous coûter cher. Je suis soulagé car au bord de la touche, c’était une rencontre pénible à vivre… »
Pénalisée par une adresse extérieure fuyante (6 sur 28 à trois points, 1 sur 9 pour le seul Slaughter), la SIG n’a pas livré un récital offensif, c’est le moins que l’on puisse dire. Devant un public à peine remis de ses émotions, après le combat dantesque mené contre l’Aris Salonique trois jours plus tôt, les partenaires de Mam Jaiteh (12 points, 9 rebonds, 20 d’évaluation) ont pioché physiquement.
« Nous étions émoussés, confirme le pivot alsacien. On a donné beaucoup d’énergie mercredi et on n’a pas eu le temps de récupérer. Il va cependant falloir qu’on s’y habitue (sourire). Le jour où on sera en mesure de proposer cette défense en permanence, on pourra aller loin… »

Le retour en grâce de Walker

Personne, hier, n’a failli dans ce domaine et mine de rien, il s’agit d’une petite révolution. Aux garanties habituelles apportées par des garçons comme Lacombe et Leloup, s’ajoutent désormais les efforts de Walker. Le retour en grâce du micro-meneur américain (10 points, 3 rebonds, 3 passes, 3 interceptions, 5 fautes provoquées et 15 d’évaluation) est spectaculaire depuis deux rencontres. « Il a mis des banderilles et délivré quelques passes lumineuses, salue Vincent Collet. Son rayonnement nous a aidés à l’emporter. »
Ce succès face à un concurrent direct – panier-average en prime – constitue déjà, en soi, une opération juteuse. Les défaites conjuguées de Limoges, Le Mans et Hyères-Toulon lui offrent un relief inespéré. «On a l’équivalent de trois victoires d’avance sur ces équipes-là. Ce n’est pas rien, savoure Vincent Collet. Dans notre situation, il faut savoir se contenter de peu. » Aussi amoindrie soit-elle, la SIG a plutôt bien négocié sa semaine.
dna

Vincent Collet prolonge de trois ans à Strasbourg
 De retour sur le banc de Strasbourg à la fin du mois d'octobre, Vincent Collet a signé mardi un nouveau contrat jusqu'en 2020 avec la SIG.
Le sélectionneur de l'équipe de France Vincent Collet a prolongé mardi de trois ans son contrat avec le club de Strasbourg, une équipe qu'il entraînera donc jusqu'en juin 2020. Cette signature «nous donne de la visibilité pour poursuivre la construction du club» et «atteindre enfin l'objectif que nous visons depuis plusieurs saisons: être champion de France, a expliqué dans un communiqué le président du club alsacien, Martial Bellon. En 2020, Vincent aura passé neuf saisons, à l'exception de quatre mois (entre juin et octobre 2016, ndlr), à la tête de la SIG. Cette fidélité est rare dans le basket français et plus généralement dans le basket professionnel.»
Arrivé à Strasbourg en 2011, Collet avait hissé la SIG quatre ans de suite en finale de ProA, sans pourtant arriver à décrocher le titre national. Sous sa direction, les Strasbourgeois ont également remporté la Leaders Cup et la Coupe de France en 2015, et se sont hissés en finale de l'Eurocup en 2016.
 
En juin dernier, au lendemain d'une quatrième défaite consécutive en finale de ProA, la SIG avait décidé de se séparer de Collet, dont le contrat arrivait à expiration, jugeant que l'équipe était «arrivée à la fin d'un cycle». Mais le coach avait été rappelé seulement quatre mois plus tard au chevet d'une équipe alors en perdition.
 
Strasbourg pointe actuellement à la 6e place du classement de Pro A et est donc virtuellement qualifié pour les play-offs.
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La SIG mène de 17 pts à la mi-temps à Nancy.

SIG 

En roue libre pendant le dernier quart temps.

Pro A, 21e journée :
la SIG s’impose à Nancy (71-80)
 À sens unique
Face à une faiblarde lanterne rouge nancéienne, seulement capable de réagir dans le dernier quart-temps, la SIG a décroché son troisième succès loin du Rhenus. Problème : Matt Howard a rechuté…
On savait le Sluc Nancy embourbé dans une situation inextricable. Le double champion de France, seulement quatre succès au compteur au matin de cette 21e journée, avait déjà un pied dans la tombe.
Mais de là à voir les hommes de Greg Beugnot creuser leur propre trou, avec une obstination déconcertante dans un Palais des sports fort bien garni mais bien indulgent, il y a un pas que l’esprit de compétiteurs empêche normalement de franchir.

« On n’est pas guéri »

Durant trois quart-temps, les Lorrains ont ainsi affiché un visage pathétique, triste à mourir. « Je n’ai jamais vécu ça dans ma carrière, reconnaît Beugnot. Tu subis, tu subis et tu es systématiquement en échec. En fonction des joueurs qui sont sur le parquet, notre identité de jeu se délite. C’est aberrant et usant. »
À la pause (35-52), l’affaire est déjà en grande partie pliée. La SIG, portée par un Frank Ntilikina à la confiance grandissante – 15 points, à 6 sur 7 au tir – face au vétéran Demond Mallet et un Mam Jaiteh en mode “double-double”, imprime un rythme endiablé et met la main sur le rebond (42 prises à 33).
Seul bémol, la rechute de Matt Howard : quatre minutes, c’est exactement le laps de temps qu’il a passé sur le parquet de Gentilly. Tout juste revenu d’une « sévère entorse pourtant bien soignée », aux dires de Collet, qui l’avait éloigné des parquets près d’un mois, l’intérieur américain s’est refait mal à la même cheville. Le cri de colère lâché par le guerrier et la moue dépitée de Vincent Collet, à l’adresse du président Martial Bellon assis juste derrière lui, en disaient suffisamment long sur l’ampleur des dégâts. Mais à ce moment-là, la SIG aurait pu joueur les yeux fermés.
« On a été solide en défense durant trois quart-temps, apprécie Vincent Collet. Quand on aura davantage d’adresse, cela devrait se traduire au tableau d’affichage. Mais on s’est encore mis en difficulté sur la fin. Tous les symptômes qui nous ont coûté quelques succès à l’extérieur sont réapparus. On n’est pas guéri. On y travaille, mais peut-être ne guérirons-nous jamais… »
Trop laxistes, les Strasbourgeois voient ainsi Nancy revenir à huit petits points (68-76, 37e ’). Pas de quoi paniquer, même si Slaughter a manqué deux tirs ouverts et que les autres ont eu les mains moites sur la ligne des lancers francs. Après Cholet et Nanterre, Nancy constitue donc la troisième étape victorieuse cette saison.
« Retenons déjà le succès, ce n’est jamais négligeable, ajoute le coach. On va se remettre lundi au travail pour essayer de nous améliorer, avec beaucoup d’humilité. Je ne sais pas si on y parviendra, mais on ne va pas lâcher. »
Du côté lorrain, on aimerait pouvoir tenir le même discours. Mais là-bas, les soucis sont autrement plus importants.
dna

Pro A: Pau-Orthez vire son capitaine, contrôlé positif
Le club palois a annoncé lundi soir le licenciement du pivot américain JK Edwards, qui avait subi un contrôle antidopage positif en décembre dernier.
On ne transige pas avec le règlement à Pau-Lacq-Orthez. Dans un communiqué diffusé lundi soir, l'Élan Béarnais a annoncé le licenciement de son capitaine, JK Edwards.
Le pivot américain est viré suite à son contrôle antidopage positif, sans doute au cannabis, subi le 20 décembre dernier à l'issue du match de Fiba Cup à Cluj (Roumanie).

Une décision "mûrement réfléchie"

«Le club de l’Elan Béarnais Pau Lacq Orthez a mis fin, ce jour, au contrat de travail le liant à son joueur JK Edwards. Cette décision, mûrement réfléchie, est exclusivement liée aux fautes commises et reconnues par le joueur, tant au regard des règles de la FIBA, qu’à celles du contrat le liant au club ainsi qu’au règlement intérieur du club», indique le communiqué.
«Pour autant le club ne peut que regretter ce triste épisode et son épilogue, et n’oublie pas l’impact qu’aura eu son capitaine JK Edwards sur l’équipe durant presque deux saisons», poursuit le texte.

En France depuis 2004

Le pivot américain de 34 ans, vieux routier des parquets français depuis son arrivée dans l’Hexagone en 2004 à Quimper, avait déclaré avoir «commis, quelques jours avant ce match et pour la première fois de ma carrière, l’erreur de consommer un produit inscrit sur la liste des produits dopants».
dna

SIG	67	14	21	16	16
Pau-Orthez	58	11	15	20	12

1.	Monaco	22	19	0	0	3	1826:1555	41
2.	Chalon/Saone	22	16	0	0	6	1779:1608	38
3.	Nanterre 92	22	14	2	0	6	1807:1665	38
4.	Pau-Orthez	22	16	0	0	6	1710:1618	38
5.	Paris-Levallois	22	11	2	0	9	1638:1534	35
6.	Strasbourg	22	13	0	1	8	1725:1612	35
7.	Gravelines-Dunkerque	22	12	0	2	8	1738:1703	34
8.	Lyon-Villeurbanne	22	10	1	1	10	1630:1649	33
9.	Limoges	22	10	1	0	11	1663:1673	33
10.	Le Portel	22	10	0	0	12	1568:1593	32
11.	Le Mans	22	10	0	0	12	1558:1615	32
12.	Hyeres-Toulon	22	9	0	0	13	1558:1585	31
13.	Chalons-Reims	22	8	0	1	13	1736:1880	30
14.	Dijon	22	7	1	2	12	1622:1649	30
15.	Cholet	22	7	1	0	14	1633:1760	30
16.	Antibes	22	7	0	1	14	1549:1679	29
17.	Orleans	22	5	1	0	16	1490:1691	28
18.	Nancy	22	5	0	1	16	1618:1779	27

Pro A (22e journée) :
 la SIG s’impose face à Pau-Lacq-Orthez (67-58)
 Avec la manière
Solide défensivement et portée par un Paul Lacombe étincelant, la SIG, hier, a mis au pas (67-58) une équipe paloise qui restait pourtant sur sept victoires en Pro A avant de venir en Alsace. L’embellie de ces dernières semaines se confirme.
Les habitudes sont tenaces. Et lorsqu’en prime, elles sont bonnes, il ne se trouvera évidemment personne pour se plaindre.
Depuis quatorze ans – à l’échelle du basket, cela revient à sonder des temps paléolithiques –, Pau repart donc systématiquement fanny de ses virées en Alsace. Il faut en effet remonter à la saison 2002-2003 pour trouver trace d’une victoire béarnaise dans… l’ancien Rhenus, le nouveau étant inauguré seulement quelques mois plus tard.
L’opposition d’hier n’a pas fait exception à la règle et le visiteur du Sud-Ouest a une nouvelle fois mordu la poussière sur le parquet strasbourgeois (67-58). À l’inverse des saisons précédentes, cet Élan-là est toutefois nettement mieux outillé et cela confère évidemment plus de relief à la performance des coéquipiers de Jérémy Leloup, qui surfent désormais sur une série de quatre succès de rang, dont trois en championnat.

« On est en train de devenir une autre équipe »

Vincent Collet a apprécié la prestation pour le moins accomplie de sa troupe, qui a mis fin à la série de sept succès de rang de Pau en Pro A. « Au-delà de la victoire, qui est importante dans la course aux play-offs, il y a la manière, en particulier défensive, a analysé le stratège alsacien. En attaque, il y a encore beaucoup d’imprécisions, trop de balles perdues notamment au début, mais dans la consistance, on sent que, depuis un mois, on est en train de devenir une autre équipe. C’est bien, surtout qu’il nous manque Matt (Howard) , dont on sait que dans ce domaine-là, il a un rôle important. »
Le coach strasbourgeois a cherché et trouvé des solutions palliatives pour combler ce vide, avec un intérim d’Erik Murphy au poste cinq et de Jérémy Leloup en “quatre”. « Elles nous ont permis de rivaliser » et de laisser Pau à 58 points, son plus faible total de la saison.
Les Strasbourgeois se sont aussi relayés pour limiter le rayonnement de DJ Cooper. Si le maestro béarnais a terminé dans ses standards habituels (18 points, 10 passes), il a été « harcelé » en permanence – la sangsue Frank Ntilikina ne l’a notamment pas lâché d’une semelle – et a perdu la bagatelle de huit ballons, ce qui ne lui arrive pas si souvent. « Il a fait des exploits, parce que c’est un joueur d’exception, mais a aussi commis beaucoup d’erreurs. »
Pour faire entendre raison au dauphin de Monaco, la SIG, enfin, a pu compter sur un Romeo Travis en mode double double (12 points, 12 rebonds) et sur un Paul Lacombe de gala (25 d’évaluation), tout à la fois meilleur marqueur (18 points) et passeur (5 assists ) de son équipe. « On a bénéficié d’une prestation très haut de gamme de sa part. À mon sens, il a fait son meilleur match depuis qu’il est à la SIG », a complimenté Vincent Collet.
Éric Bartecheky a reconnu la supériorité alsacienne. « Strasbourg a été intense, bien organisé et nous a mis la pression. On n’arrivait pas à installer notre jeu et les shoots ouverts qu’on a eus, on ne les a pas mis. » Mais le technicien béarnais, peu coutumier de la chose, a également réservé une pique à l’arbitrage. « Même si Strasbourg a fait son match, et a été bon dans son engagement, il y a plein de fautes qui n’ont pas été sifflées. À un moment donné, ça devient injouable. »

Poursuivre sur cette lancée

En ce dimanche ensoleillé, où la vue sur les sommets vosgiens n’avait rien à envier au panorama offert depuis le boulevard des Pyrénées, la SIG a en tout cas frappé un joli coup, ses succès contre les grosses écuries de cette Pro A ne se comptant pour l’heure que sur les doigts d’une main. Vendredi, chez le mal-classé antibois, il lui sera demandé de poursuivre sur sa lancée. Un horizon pleinement dégagé est à ce prix.
dna

6082 spectateurs

Pro A (23e journée) :
la SIG s’impose à Antibes (72-81)
 Une vague porteuse
Rien ne leur résiste. Hier soir, à Antibes, les Strasbourgeois ont empoché un cinquième succès consécutif, le quatrième en championnat (72-81). Le tube actuel, en Pro A, est alsacien…
À Antibes, hier, les Strasbourgeois sont restés au sommet de la vague. Pas celle, imaginaire, qu’attend en vain un certain Brice dans la baie voisine, celle de Nice donc, mais une lame solide, un rouleau porteur de quelques promesses. La SIG surfe en effet à présent sur une série de cinq victoires consécutives, dont quatre en championnat, une première pour elle cette saison.

Dans l’écume alsacienne

Depuis un mois, et leur échec en quart de finale de la Leaders Cup contre Nanterre au terme d’une rencontre qui avait déjà laissé espérer des lendemains meilleurs, Jérémy Leloup et sa bande ne sont pas loin de se montrer irrésistibles. Et tous ceux qui sont amenés à les croiser, gros poissons (Gravelines, Pau) ou menu fretin (Nancy, Antibes), doivent se contenter de rester dans l’écume alsacienne.
Les “Sharks” n’ont pas fait exception à la règle et se sont, à leur tour, cassé les dents. Mais ils n’en ont pas moins posé de vrais problèmes à leurs hôtes, contestant longtemps le verdict. Vincent Collet n’était pas surpris outre mesure du scénario. « Il suffit de regarder les résultats. Cholet a perdu d’un point à Paris, Villeurbanne s’est fait peur contre Orléans, a relevé le stratège visiteur au coup de sifflet final. Ces équipes-là jouent pour leur survie et celle-ci avait déjà fait ce type de match contre Monaco pour se qualifier en demi-finale de la Coupe de France. »
À la faveur d’un ronflant 7 sur 10 à trois points, les Strasbourgeois s’étaient offerts un petit matelas au mitan des débats (31-41). « Mais on a mal géré leur élévation d’agressivité au retour des vestiaires, a repris l’entraîneur strasbourgeois. Leur coach leur a sûrement demandé d’être plus durs et ils l’ont bien fait. » Il en a résulté quelques minutes de flottement qui ont permis aux Antibois de revenir à hauteur, et même de reprendre brièvement les commandes au début du quatrième acte.
La réaction alsacienne, fort heureusement, ne s’est pas fait attendre. Avec un Erving Walker inspiré (13 points et, surtout, 8 passes, dont quelques caviars dans l’emballage final), un Pape Sy précieux en défense et au rebond, et un Jérémy Leloup saignant en attaque (16 points, à 4/4 à 6,75 m), la SIG est repartie de plus belle pour déposer – pour de bon – son adversaire.
« On s’était mis pour défi de rester quarante minutes au niveau, on l’a été, hormis au rebond, un secteur dans lequel on a péché (40 prises pour la SIG contre 24 seulement aux “Sharks”, ndlr) , a apprécié Julien Espinosa, le coach azuréen. On s’est donné l’opportunité de l’empocher, mais on a mal géré la fin de match défensivement. On n’a pas forcément bien réagi sur Walker, qui s’était adapté à notre défense, et on n’a pas réussi à le contenir jusqu’au bout.»

Pas le moment de faire la planche

«C’est une vraie victoire qui s’inscrit dans la continuité, a apprécié coach Collet. Antibes a été bon et en jouant de la sorte va se sauver. C’est pour ça que je suis content qu’on s’en soit sorti sans dommage. On a joué contre une équipe qui avait beaucoup de détermination, fort heureusement, on en avait aussi.»
Dans huit jours, sa troupe passera un nouveau test de choix face à Chalon, dauphin du leader monégasque. En faisant montre de la même détermination et du même sérieux que ces derniers temps, elle peut espérer une nouvelle issue favorable. Pas le moment, par conséquent, de faire la planche.
dna

Gros carton de la SIG Strasbourg qui s'impose face à Chalon [size=0]😀[ltr]#GoSIG[/ltr][ltr]#SIGELAN[/ltr] [ltr]#ProA[/ltr]



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Un petit exploit quand même.

Strasbourg	84	21	11	34	18
Chalon/Saone	60	18	18	11	13

Pro A, 24e journée :
 la SIG écrase Chalon (84-60)
 Les forces du progrès
Menée à la pause, la SIG a atomisé Chalon, arrivé en dauphin du leader monégasque, à la faveur d’un troisième quart-temps d’une intensité inouïe. Cette large victoire (84-60) dénote les progrès alsaciens.

Et puis soudain, patatras, l’Élan Chalon s’est écroulé dans un fracas assourdissant, alimenté par la furia du Rhenus. Sur le parquet, les hommes de Jean-Denys Choulet, qui avaient viré en tête à la pause (32-36), ressemblent à une équipe de cadets, naïfs et apeurés, face à une équipe d’hommes mûrs et aguerris.

« Encore fallait-il tout faire pour bénéficier de leur fatigue »

Le 34 à 10 que la SIG passe au deuxième du classement en dix minutes claque comme un coup de fouet. « En deuxième mi-temps, Strasbourg nous a mis une énorme pression, raconte Axel Bouteille, sixième homme chalonnais, auteur de 11 points dans le premier acte puis placé sous l’éteignoir, comme ses coéquipiers. On n’arrivait plus à se démarquer, ni à se passer la balle… »
Portée par une traction arrière Lacombe-Slaughter tout feu tout flamme – 32 points à eux deux –, aidée par un Leloup aux doigts de fée et un Jaiteh imposant sous le panier, la troupe de Vincent Collet balaye tout sur son passage.
« Ce que l’on a fait dans ce troisième quart-temps ? Rien ! C’est bien là le problème. » Au moment d’analyser sa… neuvième défaite de rang au Rhenus en quatre ans, dans le costume d’entraîneur de l’Élan, Jean-Denys Choulet a de quoi pester.
« À chaque fois que l’on joue contre une équipe qui a une profondeur de banc, que ce soit Monaco, Villeurbanne ou Strasbourg, on rencontre des difficultés extrêmes, poursuit-il. Mon “cinq majeur” tient la route, mais il faut bien faire souffler les gars. Et dès que l’on entre dans les rotations, ça devient n’importe quoi. » Les oreilles de Loum et de Marshall, que Leloup et Murphy ont concassé, ont dû siffler sur le chemin du retour…
Accessoirement, Chalon – encore engagé sur le front européen, avec un rythme de trois matches par semaine et une demi-finale à Ostende dès mercredi à préparer – commence aussi à accuser le coup.
« On savait qu’ils allaient devoir composer avec la fatigue en deuxième mi-temps, analyse Vincent Collet. Encore fallait-il tout faire pour en bénéficier. À la pause, j’ai dit aux gars de ne pas s’affoler mais de se secouer. Ce n’était pas normal que Roberson ait reçu autant de ballons. Il fallait mettre plus de pression pour provoquer des erreurs. »
Le leitmotiv du coach – « Couper les lignes de passe » – est alors appliqué à la lettre. Le maître à jouer Roberson est chahuté. L’intérieur Clark tire la langue et accumule les fautes. La tour de contrôle Fall est privée de munitions.
« Ils ont alors perdu onze balles, dont sept sur des interceptions, apprécie le technicien strasbourgeois. C’est notre meilleur troisième quart-temps de la saison. »
Globalement, toute l’équipe a accepté de se faire violence de bout en bout, dans le sillage des habituels guerriers que sont Lacombe ou Travis.

« Un pied en play-offs »

« Des garçons comme Jaiteh ou Murphy ne faisaient pas preuve d’autant d’abnégation voilà quelques semaines, estime coach Collet. Depuis que l’on est éliminé de la Coupe d’Europe, on a des semaines d’entraînement pleines où l’on peut effectuer un vrai travail de fond. »
Pour autant, cette démonstration de force – rehaussée par le retour de Matt Howard – qui débouche sur un sixième succès de rang, dont cinq en championnat, ne bouleverse pas les plans strasbourgeois. « La seule perspective que nous offre cette victoire, c’est d’avoir mis un pied en play-offs, estime ainsi le coach. Mais c’est surtout d’être très concentré pour le match à venir, vendredi à Châlons-Reims. On doit garder le même état d’esprit, sans se relâcher. »
Maintenant que les forces du progrès sont enfin rassemblées, il serait dommage de bêtement les éparpiller.
dna

Châlons Reims - SIG 59-78

Toutes les stats du match ci-dessous



http://www.lnb.fr/fr/Pro-A/200009/Resultat-match/11743/Chalons-Reims-Strasbourg

Pro A (25e journée) :
la SIG s’impose à Châlons-en-Champagne (58-79)
 L’ascension se poursuit
La SIG a fait main basse sur une rencontre qui pouvait avoir des allures de piège, hier soir, à Châlons-en-Champagne (58-79). Ce faisant, les Strasbourgeois ont ajouté un septième succès de rang à leur collection.
À Châlons-en-Champagne, le mur d’escalade, qui avait tant fait jaser dans le landerneau de la Pro A, n’est plus. À l’instar de ce qui avait été mis en œuvre à Nanterre, avant les travaux d’agrandissement de Maurice-Thorez, il a été masqué, début mars, par d’immenses panneaux photographiques représentant une foule en trompe-l’œil.
Si la paroi a disparu, la SIG, elle, a poursuivi son irrésistible ascension, celle entreprise il y a maintenant six semaines. Au Palais des Sports Pierre de Coubertin, les Strasbourgeois sont restés dans la voie qu’ils ont commencé à tracer au lendemain de la Leaders Cup et leur série se monte désormais à sept victoires de rang, dont six en championnat et trois à l’extérieur. Pas rien.
Le risque de dévisser dans la salle marnaise était pourtant réel. Sentant le danger, Vincent Collet s’était donc employé, tout au long de la semaine et jusqu’à sa causerie d’avant-match, à mettre ses protégés en garde contre un excès de suffisance. Le relâchement redouté n’a pas eu lieu, signe que sa troupe a gagné en constance et en consistance et n’est plus sujette à des chutes de tension comme celles qu’elle a pu connaître plus tôt dans la saison.

Une emprise défensive permanente

« Effectivement, je craignais ce match. Chez elle, cette équipe de Châlons-Reims est capable de produire des choses intéressantes et j’étais sûr qu’elle allait s’adapter à notre défense, mais aussi à notre attaque et c’est ce qui s’est passé en première mi-temps, décrypte l’entraîneur strasbourgeois. Fort heureusement, notre défense a tenu, malgré l’adresse de notre adversaire (6 sur 10 à trois points à la pause, ndlr). On savait qu’en enfonçant un peu plus le clou, on pouvait créer un écart. »
Le scénario s’est dessiné dès la reprise des débats. Un 10-0 au retour des vestiaires et une emprise défensive permanente – «Ils ont plusieurs fois cherché les transferts, mais même sur ce point, on les a gênés» – ont permis aux Alsaciens de régler pour de bon leur compte à des Marnais courageux, mais par trop limités.
Avec un Paul Lacombe une nouvelle fois rayonnant (12 points, 6 rebonds, 5 interceptions, 4 passes, 25 d’évaluation), la SIG a pu dérouler sans être véritablement inquiétée. « On progresse, on gagne en maturité jour après jour, apprécie Frank Ntilikina. On a su limiter leur trio offensif à quinze points, défendre leurs systèmes majeurs, c’est vraiment une bonne chose et une satisfaction pour la suite. »

« Beaucoup d’application »

« Le cinq avec les trois “guards” (Frank Ntilikina, Paul Lacombe et Jérémy Leloup) a exercé beaucoup de pression et comme Jérémy a mis deux ou trois flèches consécutives, on a pu se détacher, reprend coach Collet. Les rentrées ont aussi apporté, celle d’Erving (Walker) , celle d’Erik ( Murphy). On a aussi trouvé un Matt (Howard) conquérant. J’ai plutôt aimé le visage qu’on a affiché, dans la continuité de nos précédentes sorties en termes de sérieux. On ne peut pas dire qu’on a toujours été brillant, mais au moins, on a fait preuve de beaucoup d’application. »
Cinq jours après la démonstration contre Chalon, qui s’est apparentée à une dégustation de grands crus de Bourgogne, les “Rouge et Blanc” ont donc sabré le CCRB en Champagne. Au rythme qui est le sien, la cuvée 2016/17 pourrait bien goûter à nouveau rapidement à l’ivresse des sommets.
dna

Vincent Collet, Chevalier de la Légion d’honneur Une passion française
Vincent Collet a été fait Chevalier de la Légion d’honneur, hier soir au Rhenus. Le sélectionneur des Bleus et coach de la SIG s’est longuement souvenu de tous ceux qui lui ont inculqué le sens de l’effort et donné le goût des autres.
Quand il lui a fallu, hier soir au Rhenus, dérouler le fil d’une vie, et d’une carrière, ses insignes de Chevalier de la Légion d’honneur tout juste épinglés sur le veston, Vincent Collet a eu une pensée pour son grand-père, Jules.
Son aïeul, conseiller municipal, puis maire de Montivilliers durant plus de quarante ans, avait, lui aussi, été promu à ce grade. « J’avais été marqué par le discours du préfet de Haute-Normandie, a confié le récipiendaire du jour. Et j’avais pris conscience de ce qu’était un investissement. »

« Merci pour ces émotions magiques »

Le sélectionneur des Bleus et entraîneur de la SIG s’est souvenu aussi de son instituteur en CM2. De ces cours d’histoire du lundi après-midi durant lesquels, « pendant trois heures, il nous transportait partout en Europe, sur les champs de bataille. Son sujet préféré, c’était Napoléon. Il nous a appris ce qu’était la passion, il était dévoué pour qu’on progresse et qu’on devienne de meilleurs élèves ».
« Quand je suis devenu coach, je m’en suis rappelé, a dit le technicien. Le feu sacré qui brûle en nous, il faut le transmettre et tout devient alors plus facile. On ne peut pas être totalement un bon coach si on ne se préoccupe pas des joueurs qu’on dirige. Il faut être là pour eux, pas pour soi. »
Des batailles européennes, Vincent Collet en a remporté de nombreuses à la tête des Bleus. Avec quatre médailles internationales en cinq ans, dont une en or en 2013, à l’Euro en Slovénie, il possède un palmarès sans équivalent.
« Tu as donné un sens au mot exigence et fais émerger les talents, a souligné le remettant, Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération française de basket-ball. Le basket français te doit beaucoup, tu représentes la réussite sportive de notre nation. Merci pour ces émotions magiques et ces Marseillaise chantées avec fierté par tout un peuple. »
Devant un parterre d’élus, de dirigeants du basket hexagonal, des membres du staff et du directoire de la SIG, devant ses proches aussi, Vincent Collet a rendu hommage à tous ceux qui ont eu une influence sur son parcours. Son premier coach au Mans, Bob Purkisher, « qui, lui aussi, aimait ses joueurs », et celui qui l’encadra à l’Asvel, la légende Alain Gilles, « qui m’a marqué par sa simplicité, son humilité ».

Le Chevalier a fendu l’armure

L’entraîneur a remercié ses présidents successifs, tous présents à la cérémonie : le Mulhousien Christan Baltzer qui, en 2000, lui a donné sa chance au Mans – « Peu de gens auraient parié sur moi. Il a fallu toute sa volonté, sa conviction pour me promouvoir et je ne pouvais pas le décevoir » –, son successeur, Jean-Pierre Goisbault, enfin celui qui l’a « relancé » à Strasbourg en 2011, Martial Bellon. Sans oublier, bien sûr, celui de la FFBB avec lequel il « espère continuer à porter haut les couleurs du basket français ».
Le Chevalier a fendu l’armure quand il a évoqué ses parents. Des trémolos dans la voix, Vincent Collet a loué l’engagement sans faille de son papa, qui fut, pendant soixante ans, la cheville ouvrière du club de basket de Montivilliers, et de sa maman, « tellement impliquée » dans tout ce qu’il pouvait entreprendre.
« Les premières choses que j’ai connues dans le basket, ce sont ce don de soi, ce bénévolat. Même si je suis professionnel, je fais ce métier avec l’âme d’un bénévole. Pour moi, il n’est pas question de compter mon temps. Le privilège que mes parents m’ont donné, c’est d’être un apprenant et de le rester. »
Le Normand, enfin, a exprimé sa reconnaissance à son « autre papa, dans le basket cette fois », son mentor Alain Weisz. « Il m’a tout appris dans le domaine du management, de la connaissance des hommes. Si on n’a pas un vrai guide, on échoue », a conclu Vincent Collet, qui n’a pas manqué non plus d’associer ses enfants et son ex-épouse à sa réussite.
Jules Collet peut être fier de son petit-fils.
dna

Pro A (26e journée) :
la SIG bat le Paris-Levallois (82-67)
 Façon rouleau compresseur
La SIG a maintenu la cadence infernale qui est la sienne en ce moment et décroché une septième victoire de rang en Pro A en disposant, hier soir, du Paris-Levallois. Le Rhenus, lui, n’a pas manqué de réserver à Louis Campbell l’accueil qu’il méritait.
Une formidable clameur est descendue des gradins archi-combles, une de celles réservées aux immenses champions, aux hommes d’exception. Le numéro 13 du Paris-Levallois, un certain Louis Campbell, venait d’être appelé par le speaker et le public strasbourgeois a alors gratifié « le Général » d’une émouvante standing ovation , la renouvelant quand Vincent Collet et Jérémy Leloup lui ont remis une photo souvenir de son passage dans la région.
Dix mois après son départ contraint et forcé de la SIG – il n’entrait pas dans les plans d’Henrik Dettmann –, “Lou”, qui fut durant quatre saisons, parmi les plus belles de l’histoire du club, un chef d’orchestre hors pair, a effectué hier soir son grand retour. Et les supporters n’ont pas manqué de lui témoigner toute leur estime, toute leur reconnaissance aussi. À ces témoignages d’amour, le charismatique meneur américain a répondu en dessinant un cœur avec ses doigts.

Le panier-average en prime

Passée cette entrée en matière placée sous le signe de l’émotion, où l’on vit encore le vétéran US donner une chaleureuse accolade à Lauriane Dolt, l’assistante de Vincent Collet, la SIG a pu compter sur ses vertus actuelles et sur la réussite d’un autre ancien de la maison pour prendre le meilleur sur son hôte, passant 82 points à la meilleure défense de ProA (69,9 points encaissés avant le coup d’envoi).
« Tout le monde a fait les efforts défensivement, on était concentré, a apprécié l’artificier Jérémy Leloup, impeccable dans son rôle de dynamiteur (22 points, à 6 sur 8 à 6,75 m). Et en attaque, on a trouvé les solutions, malgré les petits ratés au début. Ils nous ont un peu ralentis avec leur zone presse en première période, mais on a su retrouver le bon rythme ensuite. »
Ce faisant, les Strasbourgeois ont signé une septième victoire consécutive en championnat – la huitième toutes compétitions confondues – qui leur permet de rester en embuscade aux portes du top-4, à plus forte raison en ayant repris le panier-average au PL (-10 à l’aller). « Ça aurait été dommage de ne pas le récupérer, puisqu’on l’avait très vite entre les mains et qu’on a même mené de dix-huit points, a dit Vincent Collet. Mais on a su faire ce qu’il fallait. »
En plus d’avoir tiré le rideau de fer, les Alsaciens se sont appuyés sur un passing-game léché. « J’ai bien aimé la façon dont on s’est passé la balle par rapport à leur défense, et on a trouvé Jérémy qui a rentabilisé cette circulation. Notre réussite à trois points (11 sur 22) a vraiment fait la différence », a encore relevé Vincent Collet. La dernière action de la rencontre, à ce titre, a été on ne peut plus symbolique, avec une offrande d’AJ Slaughter pour “Da Wolf”, seul derrière l’arc.
Le faible pourcentage dans la raquette (45 %), lui, n’a pas porté à conséquence. « Paris est une des équipes qui gênent le plus, avec Monaco. Il y a du contre, de la verticalité et on a quand même souffert de l’impact de (Louis) Labeyrie dessous, a ajouté le stratège strasbourgeois. Cela dit, on s’est quand même battu au rebond, on a été beaucoup présent. Sur la globalité, on a vraiment produit un match intéressant. »
dna

Pro A (27e journée) :
huitième succès de rang pour la SIG, victorieuse à Dijon (67-81)
Inarrêtables !
Les Strasbourgeois ont ajouté une huitième victoire de rang à leur collection en s’imposant, hier soir, sur le parquet de la JDA. Et ce succès, conjugué à la défaite de Nanterre à Cholet, les propulse, pour la première fois de la saison, dans le top-4 de la Pro A.
Partout où la SIG passe, l’adversaire trépasse. Cela fait deux mois pile que l’adage se vérifie semaine après semaine, match après match. Depuis son revers à Limoges, le 11 février, la bande à Jérémy Leloup n’a en effet plus connu les affres de la défaite. Et la JDA, hier soir, n’a pas été davantage en mesurer de stopper le bolide rouge et blanc.
Il y avait pourtant toutes les raisons de se méfier de ce déplacement au Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy, une destination pour le moins inhospitalière. L’année dernière, les Alsaciens y avaient été châtiés (77-54) et Dijon avait, à cette occasion, mis un terme à une série de neuf succès de rang de son hôte.

Seul Monaco a fait mieux

Rien de tel cette fois. Bien au contraire. En Côte-d’Or, les Strasbourgeois ont croqué sans ménagement la troupe de Laurent Legname (67-81) pour ajouter une huitième victoire à leur série actuelle. Seul l’intouchable leader monégasque a fait mieux cette saison (dix levées entre la 12e et la 21e journée), mais la “Roca team” évolue – pour le moment en tout cas – dans une autre galaxie.
À Dijon, les Alsaciens ont fait la course en tête pendant quarante minutes et rendu une nouvelle copie très propre, en défense et au rebond notamment. Emmené par un Paul Lacombe une fois de plus irrésistible (17 points, 20 d’évaluation), le collectif strasbourgeois (encore vingt passes décisives hier) récite admirablement son basket ces temps-ci et donne, systématiquement, la leçon.
« On a fait de bonnes entames, apprécie Vincent Collet. Le premier quart-temps a été de très bonne facture, le début du troisième aussi, avec un cinq défensif et un bon travail de Murphy et Howard sur leurs joueurs intérieurs à ce moment-là. Globalement, on a été sérieux, c’est dans la continuité. On a un niveau d’agressivité qui n’est plus le même, c’est évident. Ils perdent seize balles, ce n’est pas forcément dans leurs habitudes. »
La JDA s’est accrochée « et a fait preuve de brio, à l’instar d’Holston en deuxième mi-temps, qui nous a mis un peu sous pression », souligne Vincent Collet. Mais le réveil d’AJ Slaughter, diabolique d’adresse quand le match s’est décidé, a permis aux visiteurs de refaire l’écart. Pour de bon cette fois.
« Ils ont su élever leur niveau de jeu et ça a été compliqué pour nous, soupire Jo Passave-Ducteil, le pivot dijonnais. On a été trop permissif dans la raquette, où on les a laissés marquer trop de points, à haut pourcentage, et en plus derrière, ils ont mis de gros tirs à l’extérieur et nous ont noyés. »
Avec la défaite de Nanterre, qui a explosé en vol hier soir dans les Mauges (85-54), le rouleau compresseur strasbourgeois s’incruste même pour la première fois de la saison dans le top-4 de la Pro A, dont il déloge l’équipe des Hauts-de-Seine. Une juste récompense pour ce groupe, mais qui ne doit évidemment pas constituer une fin en soi.
« Il faut que l’on engrange, il ne faut surtout pas qu’on s’arrête, conclut Vincent Collet. En ce moment, c’est une course-poursuite et une course-poursuite suppose de ne pas faire d’erreurs. Il n’y a pas de raison de changer sous prétexte qu’on a fait quelques résultats. » À ses hommes de faire preuve de la même attitude contre Cholet samedi. De leur série, on est devenu addict.
dna

Collet magique... pendant la saison régulière.
On verra en play-off...

Peut-être la bonne Année pour être champion.
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Staff de la SIG : Dolt prolongée, Bogavac recruté

Elle fait partie intégrante du staff de la SIG depuis 2015. Lauriane Dolt (34 ans) a été reconduite pour une saison en sa qualité d’adjointe de Vincent Collet. La nouvelle a été officialisée par le club, hier dans un communiqué. « Elle poursuit sa progression, se félicite l’entraîneur strasbourgeois. L’an prochain, elle sera plus spécifiquement en charge de la préparation vidéo des matches et des autres aspects de l’assistanat sur le terrain. »
La jeune technicienne sera en revanche déchargée du management de l’équipe espoirs, qu’elle a conduit au titre de champion de France en 2015. Ce rôle sera désormais dévolu à Nebojsa Bogavac (43 ans), de retour au club après une première expérience au sein du staff alsacien lors de l’exercice 2013-2014. L’ancien ailier du Mans, de Villeurbanne et de Dijon s’est engagé pour deux ans. « Il est actuellement entraîneur des U18 du Monténégro, indique Vincent Collet. Il sera responsable du travail individuel des joueurs professionnels. »
Lassi Tuovi (30 ans) ne sera, pour sa part, pas prolongé à son poste d’assistant. Sa « loyauté » et son « investissement », jugés « sans faille », ne sont pas en cause. « Il est indisponible cet été en raison de ses fonctions avec la sélection finlandaise, qui disputera l’Euro-2017 à domicile, explique-t-on du côté de la SIG. Il n’aurait pas pu être présent dès la reprise de l’entraînement le 10 août. Son absence, conjuguée à celle de Vincent Collet, aurait gravement perturbé la présaison de l’équipe. »
dna