Racing-FC Metz fixé

La Ligue de Football Professionnel a dévoilé la programmation TV de 1ère journée de Ligue 1 Conforama.
Le Racing recevra à la Meinau le FC Metz le dimanche 11 août à 17 heures à l’occasion de la 1ère journée de Ligue 1 Conforama. La rencontre sera diffusée en intégralité sur BeIN SPORTS.
SO

Racing - Metz : Billetterie ouverte !
Vous l'attendiez depuis plusieurs jours, la billetterie des premières rencontres de Ligue 1 va être ouverte demain à partir de 11 heures.
Dans un premier temps, la billetterie sera exclusivement sur internet, avant que la vente aux guichets du stade débute à partir du mercredi 7 août à 10 heures (+2€ par rapport aux tarifs web). Pour le derby du 11 août à 17 heures, il sera possible d'acheter deux billets au maximum par compte client.
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L'arbitre de Strasbourg - Metz est connu

A quelques jours du derby entre Strasbourg et Metz, l'arbitre de la rencontre est enfin connu. Et ce sera Mr Anthony Gautier assisté d'Eric Danzan, Mathieu Grosbost et Mathieu Vernice. Mr Gautier a souvent dirigé les bleus, notamment la 1/2 finale de coupe de la Ligue face à Bordeaux, Strasbourg - Paris (1-1) ou encore le match nul 3-3 entre le Racing et l'OM lors de la saison 2017/2018. A la VAR, Mr Benoit Millot a notamment arbitré la finale de coupe de la Ligue entre Strasbourg et Guingamp.
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Strasbourg - Metz : pourquoi tant de rivalité ?
Entre Strasbourg et Metz, il y a environ 130 kilomètres. 130 kilomètres de tension, de rivalité et d’histoire entre ces deux clubs de foot. Retour sur l’histoire et les raisons derrière cette rivalité…


Des divergences historiques

Afin de comprendre cette rivalité entre le Racing et le Football Club de Metz, il est important de se replacer dans l’histoire de ces deux régions de l’Est de la France. Historiquement, deux grands évènements sont passés de générations en générations par les Messins et les Alsaciens. Le premier remontre à 1525, lors de la célèbre guerre des paysans où le Duc de Lorraine a massacré 30 000 Alsaciens.Mais cette querelle est aussi religieuse, en effet, comme Jean-Noel Grandhomme l’explique « pour les Lorrains francophones, les Alsaciens ont longtemps été perçus comme des Allemands, ils ne se sentaient pas proches d’eux. Sous le Reichsland Elsaβ-Lothringen, né de l’annexion de l’Alsace-Moselle suite au traité de Francfort de 1871, Strasbourg est devenue la capitale de la nouvelle terre d’empire, les Lorrains ont eu du mal à accepter cette décision. » Lors de la réforme territoriale adoptée par l’Assemblée nationale en 2014, la fusion entre Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine ajoutent une nouvelle divergence entre ces deux régions. L’Alsace étant la quatrième région française en matière de PIB par habitant contre 19e place pour la Lorraine. Celle-ci apparait comme une région pauvre comparée à l’Alsace et apparait surtout comme un fardeau à porter.


Un derby comme un autre

Un derby est par définition un match qui oppose des équipes proches géographiquement. Cette rencontre généralement inspire des tensions culturelles et historiques : riches/pauvres, ouvriers/bourgeois, etc. Le sport est avant tout un reflet de notre société et il se reflète parfaitement dans l’exemple de l’Alsace et la Lorraine. C’est en 1995 que l’on note le premier grand incident entre Metz et Strasbourg. En effet, un supporter alsacien meurt accidentellement en se rendant à la finale de la coupe de France jouée au Parc des Princes entre Strasbourg et le Paris SG suivi plus tard d’une banderole déplacée affichée par Metz à propos de ce décès.

Le 21 décembre 2000, lors d’un derby Strasbourg-Metz, le club alsacien mène à domicile 1-0 lorsque, à la 67e minute de jeu, l'arbitre assistante est blessée au tympan par un pétard jeté depuis une tribune affectée aux supporters strasbourgeois, la rencontre est alors interrompue. On note aussi que le Racing est en quête de renouveau et aspire à prendre sa revanche après sa descente division amateur en 2011. Aujourd’hui, en ligue 1, ce chouchou alsacien ne perd plus une minute pour reconquérir le cœur des supporters en offrant un vrai spectacle sur le terrain ainsi qu’en tribune aux yeux des amateurs du ballon rond. On note aussi la rénovation prochaine de la Meinau qui fera peau neuve avec une capacité de 33.000 places ainsi qu’une fan-zone et une sécurité modernisée.
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directracing a écrit:
Jacky Duguépéroux : "C'est un mec bien et qui a participé à la renaissance du club"
Dans l'after de la rencontre entre le Lokomotiv Plovdiv et le Racing Club de Strasbourg, notre consultant et ancien entraîneur du Racing s'est exprimé sur le retour d'Alexandre Oukidja : "Oukidja c'est un mec bien. C'est un mec qui a joué à Strasbourg, qui a fait ce qu'on lui a demandé et qui a participé à la renaissance du club. Que l'on n'aime pas le FC Metz je peux le comprendre mais le joueur est à respecter. Si on lui propose à lui ou à un n'importe quel joueur un contrat d'une durée trois fois plus longue et avec deux fois plus de salaire, qui va refuser ? Ouki de toute façon, les sifflets vont lui passer au dessus mais ça serait triste si ca ne se passait pas bien entre lui et le public"

Racing : un derby pour débuter en beauté ?
Le Racing n’a pas le temps de souffler. Après un déplacement à Plovdiv en milieu de semaine en tour préliminaire de Ligue Europa, les Strasbourgeois remettent le couvert pour une première journée de Ligue 1 alléchante, où ils reçoivent leurs voisins messins.
Tous les ans, c’est le même scénario. Alors qu’une partie de la France vit au ralenti, au plus profond de la torpeur estivale, le grand cirque de la Ligue 1 fait son retour.

Un barnum qui, comme tous les ans, écrira ses petites histoires et ses grandes légendes, mettra en lumière des personnages incontournables et s’amusera d’incessants rebondissements.

« Sur ces premiers matches, les promus sont souvent sur un élan positif »

Et comme tout bon feuilleton qui se respecte, ces trente-huit journées de Ligue 1 comportent bien entendu quelques épisodes incontournables. Dont certains plus attendus que d’autres par les supporteurs. On les nomme – au choix – clasico, olympico ou plus simplement derby. Et ils font parfois à eux seuls le sel d’une saison.

Cet après-midi, dans une Meinau qui sera sans aucun doute à guichets fermés, le Racing débutera son tour de piste avec une de ces rencontres au goût particulier. Hasard du calendrier, ce sont en effet les voisins messins qui sont annoncés en Alsace pour cette première journée de la saison 2019/2020.

« Quel que soit l’adversaire, tous les matches de championnat seront difficiles tant qu’on sera en course en Ligue Europa », tranche d’emblée Thierry Laurey, peu adepte de la dénomination de “derby” pour ces affrontements entre voisins alsaciens et lorrains.

Mais derby ou pas, le Racing ne voudra pas manquer ses grands débuts en championnat à la Meinau.

Et accessoirement, les quelques joueurs bleus déjà présents il y a deux ans au sein de l’effectif ont une petite revanche à prendre. Elle date de la dernière venue des Grenats, en avril 2018. Mené au score, pas vraiment aidé par l’arbitrage, le Racing n’avait pu faire mieux que d’arracher un nul (2-2) face à des Messins déjà relégués en Ligue 2. Quant au match aller, certains préfèrent carrément l’oublier : il s’était soldé par une lourde défaite (3-0) juste avant la trêve de Noël à Saint-Symphorien.

Mais pour Thierry Laurey, les raisons de se méfier de cette équipe messine ne sont pas à chercher dans le passé. Ou alors, dans un passé moins lointain… « Metz a fait une saison remarquable l’an passé, souligne ainsi l’entraîneur. Ils avaient certes une grosse équipe, mais ils ont fait le boulot et se sont rapidement mis hors de portée. »

Et le coach strasbourgeois de préciser encore : « Ce n’est pas forcément un cadeau de les prendre d’entrée. Ils ont beaucoup de confiance et il faudra faire attention. On est prévenu, ils seront sur leur lancée ».
« Il faut garder la tête froide, ne pas se laisser emporter par l’environnement »

En sus d’une dynamique favorable, le FC Metz a aussi (et surtout) de vraies qualités “footballistiques” à faire valoir. « C’est une équipe athlétique, avec beaucoup de joueurs d’expérience qui se connaissent bien. Cette équipe est homogène et quand on monte, on a un sentiment de force, l’envie de tout casser. Sur ces premiers matches, les promus sont souvent sur un élan positif », se méfie Thierry Laurey.

En effet. Mais le Racing a lui aussi engrangé de la confiance ces dernières semaines. Et il surfe actuellement sur une série intéressante, que ce soit en préparation ou lors des joutes européennes (une seule défaite au compteur : à Haïfa, 2-1). Malgré la fatigue liée aux voyages et la succession des rencontres, les Alsaciens affirment être prêts.

« Tout le monde s’est bien préparé, on a l’effectif qu’il faut, la condition physique et aucun blessé majeur », énumère Thierry Laurey.

Le coach des ciel et blanc espère aussi que l’aspect “derby” de cette rencontre ne prenne pas une importance démesurée. « Il faut garder la tête froide et ne pas se laisser emporter par l’environnement… Après, on espère simplement être à la hauteur. »

Histoire d’engranger un premier succès en Ligue 1. Car derby ou pas, ce sont surtout trois points précieux qui sont en jeu…
dna

Racing: un groupe de 19 pour affronter Metz
Thierry Laurey a gardé un groupe de 19 joueurs pour affronter Metz dimanche, dans le cadre de la première journée de Ligue 1.
Le coach strasbourgeois devra toujours se passer de Mothiba et Caci, qui joueront tous les deux un match amical avec la réserve face à Raon-l'Etape dimanche.
Grimm, en phase de reprise, manquera lui aussi ce derby, tout comme Aaneba, Lebeau, Ounahi et Zemzemi, qui n'ont pas été conservés dans le groupe. Botella, lui, doit purger un match de suspension datant de la saison dernière.
Comme souvent, Laurey n'a pas donné d'indications quant à son onze de départ, mais il devrait être modifié par rapport à celui qui a débuté jeudi soir à Plovdiv, histoire d'amener un peu de fraîcheur pour ce deuxième match de la semaine.
Le groupe
L'équipe probable: Sels – Lala, Koné, Mitrovic (cap), Djiku, Carole – Sissoko, Martin, Thomasson – Da Costa, Ajorque
Remplaçants (groupe de 19) : Kamara (g.), Ndour, Simakan, Y. Fofana, Lienard, Corgnet, Bellegarde, Zohi
Absents : Botella (suspendu), Grimm (reprise), Kawashima (g), Caci, Mothiba, Lebeau, Zemzemi, Aaneba (choix).

dna

11:33 Ligue 1 Le bilan des derniers Strasbourg - Metz

Racing-FC Metz à « guichets fermés »
Le Racing Club de Strasbourg Alsace informe que tous les billets pour la rencontre Racing-FC Metz ont trouvé preneur. La saison 2019/2020 démarre donc par un premier « guichets fermés » à la Meinau.
Après une saison 2018/2019 marquée par 18 rencontres sur 19 jouées à « guichets fermées », l’exercice 2019/2020 démarre donc sur la même dynamique. Cette première journée de Ligue 1 Conforama entre le Racing et le FC Metz se disputera donc devant plus de 25 000 spectateurs.
Néanmoins, si vous êtes à la recherche d’un billet vous pouvez toujours vous rendre sur la plateforme de revente officielle.
https://www.boutique.rcstrasbourgalsace.fr/fr/footpro/26575/offre/billet-unite-rcsa-fc-metz
SO

Les compos des deux équipes sont tombées. Côté Racing, Thierry Laurey a fait tourner par rapport au match de Plovdiv. Ndour,

Simakan, Bellegarde, Sissoko et Da Costa sont sur le banc, Lienard, Lala, Carole, Thomasson et Ajorque les remplacent sur le pré.

RACING : Sels – Lala, Koné, Mitrovic (cap), Djiku, Carole – Y. Fofana, Martin, Lienard – Thomasson, Ajorque. Entraîneur : T. Laurey.

METZ : Oukidja – Centonze, Sunzu, M. Fofana, Delaine – Cohade, Maïga, N’Doram – Boulaya, Diallo, Nguette. Entraîneur : V. Hognon.

Côté messin, on retrouve deux ex-Racingmen. Alexandre Oukidja a quitté l'Alsace la saison dernière. Entre-temps, il a été de la remontée en L1 en Lorraine et il est devenu champion d'Afrique avec l'Algérie cet été. Renaud Cohade, lui, a depuis longtemps déserté les bords du Krimmeri.
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Lors de la dernière saison des deux clubs en Ligue 1, en 2017-2018, le Racing et le FC Metz ont connu des fortunes diverses. Le promu bas-rhinois s'était maintenu à l'arrache sur un inoubliable coup franc de Dimitri Lienard tandis que son voisin avait vécu une saison horrible conclue à la dernière place. En revanche, lors des deux confrontations directes, ce sont les Messins qui avaient eu l'avantage en s'imposant nettement à Saint-Symphorien (3-0) puis en revenant de la Meinau avec un point (2-2).

Le Racing va évoluer avec sa désormais traditionnelle défense à cinq. En revanche, en attaque, Ajorque pourrait servir de point de fixation pour un Thomasson libre de ses mouvements. En face, le FCM devrait s'organiser en 4-3-3.
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On ne change pas les bonnes habitudes. Ce premier match de la saison en L1 à domicile, le deuxième à la Meinau après la réception du Maccabi Haïfa, le stade sera à nouveau plein comme un œuf. Rappelons qu'en 2018-2019, cela a été quasiment systématiquement le cas.

Three Lions de The Lightning Seeds retentit dans la Meinau, les deux équipes font leur entrée sur la pelouse, l'ambiance est déjà chaude. La troisième saison consécutive du Racing en Ligue 1 peut commencer.

Quelle occasion pour Lala! Le latéral prend appui sur Ajorque qui lui remet un amour de ballon dans la surface. Au moment de fixer Oukidja, Lala ouvre un peu trop son pied et manque le cadre de peu.
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1-0
But de Thomasson pour le Racing!!! Carole lance Lienard sur le côté droit. Pas le plus rapide, le Strasbourgeois centre immédiatement pour Thomasson qui, seul au point de penalty, crucifie Oukidja. Le Racing prend l'avantage.
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Sur une déviation d'Ajorque, Lienard s'en va fusiller Oukidja. La Meinau croit au but du break mais le Racingman est finalement signalé en position de hors-jeu.

C'est la mi-temps à la Meinau. Après vingt premières minutes de bonne facture et une ouverture du score signée Thomasson, le Racing a été bien moins inspiré par la suite. Mais il n'a pas été inquiété par une faible équipe messine.

1-1
Egalisation de Diallo pour Metz! Bellegarde perd un ballon à 40 mètres de son but. COhade en profute pour servur N'Guette qui transmet dans la foulée à Diallo. Face à Sels, le Messin trouve le petit filet! Tout est à refaire.

On l'avait déjà vu en fin de première période, les pertes de balle strasbourgeoises étaient trop nombreuses. Le Racing s'est fait punir sur une nouvelle erreur.

C'est terminé sur ce score de parité plutôt logique. Chaque équipe a eu sa mi-temps. Dommage que le Racing ait payé cash son erreur après le repos mais il a été trop inconstant pour espérer mieux.

Le Racing débute son championnat par un nul contre Metz (1-1)
Alors qu'il avait les choses en main à la mi-temps, grâce à l'ouverture du score d'Adrien Thomasson, le Racing, moins à son aise après le repos, a finalement été rattrapé par le voisin messin. Sa troisième saison consécutive en Ligue 1 commence donc par un nul dans le derby.


Qui y a-t-il de mieux pour débuter la saison qu’un derby à la maison ? La Meinau était forcément bien garnie pour accueillir le voisin messin, revenu en Ligue 1, comme elle l’avait déjà été le 25 juillet pour le 2e tour préliminaire aller de la Ligue Europa contre le Maccabi Haïfa.
Et qui y-a-t-il de mieux que de gagner ce fameux derby pour parfaitement lancer sa troisième saison d’affilée dans l’élite hexagonale ? Rien mais les supporters n’ont pas eu cette joie. Il y a deux ans, la double confrontation alsaco-lorraine avait penché du côté des Grenat qui l’avaient emporté à Saint-Symphorien (3-0) et contraint au nul le Racing à la Meinau (2-2). Cette saison, elle a démarré sous les mêmes auspices.
Pourtant, pour ne pas revivre pareille mésaventure, les Strasbourgeois ont pris la rencontre par le bon bout, confisquant le ballon. Dans l’habituel 5-3-2, renouvelé à 50% par rapport au match de jeudi à Plovdiv, les hommes de Thierry Laurey ont progressivement étouffé leur proie.
Lienard a allumé d’entrée la première mèche (2e) mais il a fallu attendre vingt minutes pour voir la première grosse situation, un duel mal négocié par Lala (20e). Dans la foulée, Thomasson a déverrouillé le compteur alsacien en championnat en bonifiant un centre au cordeau de Lienard dont l’appel avait été bien lu par Carole (1-0, 21e).

L'erreur de Bellegarde

Dominateur le Racing a ensuite baissé de pied. Le FC Metz ne s’est pas pour autant enhardi. Timorés, les Grenat ont eu toutes les peines du monde à se montrer dangereux devant le but d’un Sels au chômage technique. Du coup la deuxième partie de ces 45 premières minutes s’est disputée sur un rythme plus faible.
Le changement de physionomie a donc été frappé dès le début du second acte. Une perte de balle coupable de Bellegarde a remis en selle les Messins qui en ont profité pour égaliser par Diallo (1-1, 47e). Si Lienard a tenté de réagir immédiatement (52e), le Racing a un peu perdu le fil de sa rencontre.
Il lui a fallu vingt bonnes minutes pour retrouver un peu de justesse. Mais pas de quoi espérer reprendre l’avantage au score malgré une tête de Thomasson (67e). Au contraire, ragaillardis, les Grenat se sont montrés les plus dangereux par Niane qui a trouvé le poteau (87e) avant d’envoyer sa demi-volée à côté (90e+2).
Si une victoire dans le derby aurait fait jubiler le public strasbourgeois, le partage des points apparaît somme toute logique. Et montre, s’il en était besoin, que le championnat ne sera pas une promenade de santé. Comme c’est le cas depuis la remontée en Ligue 1 en 2017.
J-T.W
La fiche technique
RACING 1
METZ 1
Stade de la Meinau. Mi-temps : 1-0. 25 476 spectateurs. Arbitre : M. Gauthier.
Buts : Thomasson (21e) au Racing ; Diallo (47e) à Metz
Avertissement : Delaine (15e) à Metz
RACING : Sels – Lala, Koné, Mitrovic (cap), Djiku, Carole – Y. Fofana (Bellegarde, 19e, Da Costa, 76e) Martin, Lienard – Thomasson, Ajorque (Zohi, 87e). Entraîneur : T. Laurey.
METZ : Oukidja – Centonze, Sunzu, M. Fofana, Delaine – Cohade (Angban, 89e), Maïga, N’Doram – Boulaya (Niane, 76e), Diallo, Nguette (Gakpa, 76e). Entraîneur : V. Hognon
dna

Metz prend un point à Strasbourg dans le derby de l'Est
Les Alsaciens, qui ont ouvert le score grâce à Adrien Thomasson en première mi-temps (21e), ont été rejoints par Habib Diallo (47e) et le promu, dimanche au stade de la Meinau.
Le match : 1-1
La dernière fois que Metz avait entamé une saison en Ligue 1, il avait attendu septembre et la sixième journée pour ouvrir son compteur points (victoire face à Angers, 1-0). Du coup, ce nul face à Strasbourg (1-1) est plus qu'une bonne opération : parce que Strasbourg, en plus d'avoir dominé, est une équipe d'un autre calibre que le promu messin.
Alors, bien sûr, les Grenat ont fait une grosse fin de match et auraient pu l'emporter. Ibrahima Niane a touché le poteau (87e), avant de tirer à côté (90e+3), alors que Kevin N'Doram est passé à deux doigts de doubler Kenny Lala pour reprendre un centre de la gauche (90e). Mais Strasbourg a plutôt dominé, surtout au cours d'une première période où l'écart de niveau a été criant. Après deux frappes de Dimitri Liénard (2e, 17e) et un rush de Lala (20e), Adrien Thomasson a logiquement ouvert le score en reprenant un centre de Liénard (21e).
Il y aurait pu avoir deux ou trois zéro à la pause, clairement. Parce que Metz n'a jamais rien proposé, et le but de Diallo après la pause (voir ci-dessous), qui a profité du travail de Renaud Cohade et Opa Nguette, peut être vu comme un petit miracle. En fait, les Lorrains ont juste commencé à jouer, après 45 minutes à jouer très petit bras.
Et si Strasbourg a poussé, Metz n'a jamais rompu : Mamadou Fofana a sauvé sur sa ligne un lob de Liénard (52e), vraiment très intéressant, et Alexandre Oukidja a été impérial devant Thomasson (67e) et Ajorque (84e).
Le joueur : Habib Diallo est reparti
Le Sénégalais avait traversé la préparation comme un fantôme, sans marquer et en affichant un niveau préoccupant. « Il n'a pas mis 26 buts en Ligue 2 la saison dernière par hasard », avait répondu son entraîneur Vincent Hognon, sûr de la force de son buteur de 24 ans. Le joueur, qui a prolongé son contrat cet été, n'a rien perdu : il a marqué sur sa seule occasion (47e), et s'il n'a presque jamais été bien servi, il a été impérial dans les airs et comme point de fixation.
Le fait : Delaine, seulement un jaune ?
Vendredi, Cesc Fabregas a été expulsé pour une semelle après visionnage du VAR. Le même sort aurait pu être réservé à Thomas Delaine, mais l'arbitre Antony Gautier n'a pas sollicité l'assistance vidéo. Pourtant, le tacle par-derrière du latéral gauche messin sur Youssouf Fofana (15e) aurait, au moins, mérité un visionnage à froid et pas seulement un carton jaune. D'autant plus que le milieu strasbourgeois est sorti dans la foulée, avant de rejoindre le vestiaire en boitant, un strap à la cheville gauche.
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Après le match nul face à Metz (1-1) : un Racing à deux visages
Après une première mi-temps où il a dominé les débats et ouvert le score grâce à Thomasson, le Racing a perdu pied lors d’une seconde période complètement ratée. Et a logiquement concédé le match nul sur son terrain face au voisin messin.
Tout avait pourtant si bien commené : un stade plein, un but strasbourgeois avant la première demi-heure, une équipe messine apathique… Et puis, patatras. Le Racing a perdu son football au retour des vestiaires. Et a, au final, concédé un match nul des plus logiques lors de cette première journée de Ligue 1, Habib Diallo ayant répondu à Adrien Thomasson, auteur de l’unique but alsacien.

« Sur l’ensemble du match, le nul est logique, soulignait Thierry Laurey, l’entraîneur alsacien. On a fait une bonne première mi-temps, comme on voulait la faire, mais après, il faut être tueur dans la surface et on ne l’a pas été. On a manqué d’efficacité. »

La première banderille de cette rencontre est pourtant plantée par le onze alsacien. Carole, très en jambes, lance Thomasson dans le couloir gauche. Ce dernier centre pour Lienard, dont la reprise sans contrôle file juste à côté (2e ). Une action qui résume parfaitement une première mi-temps où le trio alsacien va martyriser une équipe messine sur le reculoir.

« On a manqué d’efficacité »

Les Lorrains tentent de cadenasser sans s’exposer. Et cela fonctionne un temps, face à des Strasbourgeois maîtres du jeu, mais pas follement dangereux.

Passé le premier quart d’heure, une première tuile tombe : le Racing perd son milieu de terrain Youssouf Fofana, sérieusement touché à la cheville dans un contact avec Thomas Delaine. « C’est un attentat, Metz aurait pu finir à dix », pestait Thierry Laurey en évoquant ce fait de jeu.

Ce coup du sort n’empêche pas le onze alsacien d’appuyer sur l’accélérateur, face à un FC Metz toujours aussi attentiste. À la 20e , Lala manque d’un rien l’ouverture du score, après un “une-deux” subtil avec Ajorque. Le latéral ne cadre en effet pas sa frappe, après avoir devancé la sortie d’Oukidja, l’ancien portier bleu, copieusement sifflé hier.

Mais Thomasson, dans tous les bons coups, ne rate pas l’offrande de Lienard dans la minute qui suit pour faire trembler les filets messins (1-0, 21e ).
« On a été moins propres, moins mobiles, moins bons techniquement »

Un but qui a le don de faire monter l’ambiance d’un cran, dans un stade plein jusqu’aux cintres.

On attend une réaction des Messins, mais elle s’avère très timide. Les seules opportunités lorraines, sur coup franc ou corners, n’inquiètent guère l’arrière-garde strasbourgeoise. Le Racing gère tranquillement son avance jusqu’au retour aux vestiaires.

« On a été passif en première mi-temps, on a subi, on était trop bas, on a joué avec le frein à mains. C’était dans la tête et heureusement, on est reparti du bon pied ensuite », soulignait Vincent Hognon, le coach grenat.

On ne peut guère contredire l’entraîneur messin. Car la donne va complètement changer au retour des vingt-deux acteurs sur le pré.

Metz va effacer son retard en moins de trois minutes. Bellegarde perd le ballon plein axe devant Cohade, qui sert Nguette. L’ailier grenat se défait de Martin et sert Diallo à la limite du hors-jeu. L’attaquant messin gagne son duel face à Sels (1-1, 47e ).

Cette égalisation tétanise la Meinau. Mais surtout, elle plombe les Strasbourgeois. Face à des Lorrains plus agressifs au pressing, qui viennent chercher le ballon beaucoup plus haut, les Alsaciens ne voient plus le jour. Ils enchaînent pertes de balle et passes ratées, sans parvenir à s’extirper d’une nasse mosellane qui s’est refermée.

Le calvaire alsacien dure jusqu’à la 67e minute, quand Thomasson place une tête sur un service de Lienard. Les Bleus reprennent quelques couleurs, le public de la Meinau aussi, mais cela ne suffit pas. Malgré leurs efforts, les occasions restent rares. Et quand les Strasbourgeois s’approchent enfin du but d’Oukidja, ils ne cadrent pas, comme sur cette tête piquée de Koné, après un corner (69e ).

Laurey lance Da Costa, puis Zohi, pour tenter d’apporter un peu d’allant au secteur offensif. Las, ce sont bien les Messins qui se procurent les plus belles opportunités pour plomber définitivement l’ambiance, quand Niane voit sa frappe détournée sur le poteau par Sels (87e ), puis sa volée filer à côté des buts du Belge (90e +2).

« Metz a mieux joué en deuxième mi-temps, ils nous ont cherchés plus haut et nous, on a été moins propres, moins mobiles et moins bons techniquement », analysait encore Thierry Laurey. Avant de conclure : « Je sais que les gens ne se contenteront pas d’un point, surtout dans un derby, mais ça fait partie du jeu. » Malheureusement oui. Et hier, le Racing ne méritait de toute façon pas mieux…
dna

Les notes du match : Sels, le point d’arrêt
En détournant sur son poteau un tir d’Ibrahima Niane dévié par Alexander Djiku à la 87e , le gardien international belge Matz Sels a permis à un Racing dominateur avant le repos, mais bousculé après, de préserver le nul.
Dominateurs en première période (61 % de possession), les Strasbourgeois ont perdu le fil après l’égalisation messine à la 47e et échappé de peu à la défaite.

❏ SELS (6). Il n’a pratiquement rien eu à faire avant la pause et ne pouvait… rien faire sur l’égalisation signée Habib Diallo (47e ). Mais le portier international belge a tout de même sauvé les siens d’un premier échec domestique en détournant sur son poteau gauche un tir de Niane dévié par Djiku (87e ). Une partie du point récolté lui revient de fait.

Djiku continue son apprentissage

❏ LALA (4). Pour sa première titularisation de la saison, le latéral droit aurait pu déflorer son compteur buts dès la 20e s’il n’avait un peu trop ouvert son pied gauche. À l’évidence, il manque de rythme et ça s’est surtout vu lorsque les Messins ont haussé le leur. À revoir.

❏ KONÉ (6). Il a apporté son écot à la construction du jeu, sans négliger ses tâches défensives. L’Ivoirien a couru partout, souvent à bon escient. La seconde période plus compliquée des Racingmen l’a contraint à refréner ses ardeurs offensives. Mais il a tout de même été le plus actif des trois centraux.

❏ MITROVIC (5). Auteur de son premier but en Bleu jeudi à Plovdiv une semaine après sa laborieuse rentrée à Haïfa, le capitaine s’est appliqué à assurer ses arrières, lui qui avait souffert de la vitesse des Israéliens. Il n’est ni sorti du lot, ni passé à travers. Un match moyen, sans plus.

❏ DJIKU (4). Recruté cet été, l’ex-Caennais continue son apprentissage d’un système à trois défenseurs axiaux dans lequel il n’avait jamais joué avant de débarquer en Alsace. Ses premiers pas dans ce nouveau registre ne sont pas simples. Il tâtonne encore et a besoin d’un peu de temps.

❏ CAROLE (5). Le trio Carole – Lienard – Thomasson a signé un tonitruant début de partie et sans surprise construit l’ouverture du score (21e ). Le latéral gauche en est à l’origine, avec une passe millimétrée dans la course du Belfortain. La révolte des Messins après la pause l’a conduit à prendre moins de risques et a donc réduit son influence.

❏ FOFANA (non noté). L’international U20 est sorti blessé dès la 20e(voir par ailleurs). Sur un tacle non maîtrisé, mais sans intention maligne non plus de Thomas Delaine, averti sur le coup (17e ), sa jambe gauche s’est retrouvée en porte-à-faux et sa cheville a tourné. La perte de balle de son remplaçant, Jean-Ricner BELLEGARDE (3) , devant Cohade amène l’égalisation lorraine. L’ex-Lensois a totalement raté son entrée, au point d’être rappelé sur le banc dès la 76e , au profit de Nuno DA COSTA.

❏ MARTIN (5). Le vice-capitaine des Bleus a joué à fond son rôle de distributeur. Mais serré de près par les Messins, il n’a pas toujours réussi à orienter le jeu vers l’avant et a moins rayonné que d’ordinaire. Peut-être a-t-il besoin de souffler après avoir disputé les quatre premiers matches dans leur intégralité.
Lienard a vu juste

❏ LIENARD (7). “Dim” n’a peut-être plus la vitesse de ses 20 ans, mais il n’a rien perdu de son intelligence de jeu. Poursuivi par la meute sur le ballon en profondeur de Carole, le gaucher n’a pas attendu de se faire croquer par les cerbères messins pour servir à Adrien Thomasson le premier but.

Il a cru inscrire le deuxième à la 37e , mais était hors-jeu. Il a étonnamment manqué de justesse technique sur son petit piqué devant Oukidja (52e ). Preuve qu’il n’a pas tout bien fait, ce qui n’enlève rien à son omniprésence.

❏ THOMASSON (6). Aligné en soutien de la pointe unique Ludovic Ajorque, l’ex-Nantais a très vite fait étalage de sa technique, son engagement vers l’avant et son sens du but quand il a converti avec sang-froid l’offrande de Lienard (21e ).

Son coup de tête de la 67e , trop axial et capté par “Ouki”, aurait pu permettre au Racing de reprendre les devants. Moins présent durant le second acte, il n’en a pas moins livré une prestation de qualité.

❏ AJORQUE (4) . Brillant depuis le début de saison, le grand Réunionnais s’est sacrifié pour le collectif. Il n’a pas saisi les rares occasions qu’il a eues de se mettre en évidence. Pas sûr qu’il se soit éclaté dans ce rôle ingrat. Remplacé par Kévin ZOHI (88e ).
dna

Derby Racing-Metz : la marée bleue fidèle au rendez-vous

Une belle journée d’été, un derby, un public chaud bouillant… Tous les ingrédients semblaient réunis dimanche pour faire du démarrage de la saison de Ligue 1 du Racing club de Strasbourg un succès. Mais la pluie s’en est mêlée et la fête a été un peu gâchée par le résultat final, laissant dos à dos les deux équipes.
Ils n’étaient d’abord que quelques-uns. Pas onze, mais une poignée, fiers d’être Strasbourgeois, reconnaissables à leurs uniformes bleus disséminés par touches partout en ville, à la mi-journée de ce dimanche (encore) ensoleillé. Des hommes, des femmes, des enfants, buvant un verre en terrasse ou mangeant une tarte flambée – surtout pas de quiche lorraine —, ne parlant déjà que de ça. Ça ? Le début de saison de Ligue 1, what else  ? Un derby entre le Racing club de Strasbourg et le FC Metz. « Le match à ne rater sous aucun prétexte, bien plus important qu’une rencontre contre Paris ou Marseille ! Le genre qui fait qu’on ne peut pas être en vacances, ni malade. Celui qu’il faut gagner quoi ! », martèle François, installé dans le Kop depuis que le Racing est remonté en Ligue 1, il y a deux saisons de cela. Le Hoerdtois pronostique une victoire, à l’instar de ses deux complices Thomas et Loïc, même si tous trois savent déjà que ce sera difficile face à un promu ultra-motivé…

Un seul amour…

Aux abords de la Meinau, il n’est pas encore 15 h et la marée bleue est déjà au rendez-vous, histoire de rappeler où vit le meilleur public de France. Chaque tram déverse sa vague, qui parfois fait un crochet par La Couronne voisine avant de transhumer jusqu’au stade. Léa, 29 ans, est de ceux-là. Elle est confiante… Tout comme le groupe de supporters de Karlsruhe venu prêter main-forte. Mais voilà déjà que Manolo (qui dans la vraie vie s’appelle Laurent) sort du tram, avec sa jovialité et son tambour. Tous le connaissent et il connaît tout le monde. Sur le chemin du stade, les saluts fusent. C’est l’heure des retrouvailles, des papillons dans le ventre et de la reprise. Enfin !

L’heure de la chasse aux billets aussi, pour certains. Un groupe de personnes sourdes tente d’en trouver deux. Patrick, 48 ans, les a déjà en poche. Venu de Haguenau avec son fils Romain, 17 ans, il a l’habitude, même s’il estime qu’il est « urgent d’agrandir le stade ! ». Il n’a pas d’abonnement, mais à l’en croire réussit toujours à se procurer un ticket. Cinq minutes pour préparer la pancarte en carton, un quart d’heure pour décrocher le Graal, le voilà déjà dans la file des contrôles. « Je fais toujours comme ça. Et ça marche ! J’ai même déjà vu des matches de Champions League, dont un Marseille-Real Madrid, et des matches de Coupe du monde », assure-t-il. Il s’est fait avoir une fois. « Arrivé à la caisse, on m’a dit que le billet avait déjà été scanné. Mais bon, j’avais payé 10 euros pour une place en tribune présidentielle… Ça fait partie du jeu ! » Cette fois, pas d’embrouille.

Harmonie et Émeline, elles, ne risquent rien. La première habite Illkirch-Graffenstaden, la seconde en Allemagne. Pour la première fois, toutes deux sont titulaires cette saison d’un abonnement « Femmes de foot ». « Vous avez vu cette vague bleue ? Cette ferveur ? C’est génial ! », s’enthousiasme Harmonie, qui avoue des origines lorraines MAIS nancéiennes. Autant dire qu’elle n’a RIEN à voir avec Metz… et que plus que tout autre elle a envie de voir le Racing l’emporter, largement si possible.

À l’intérieur, une heure avant le match, le chaudron strasbourgeois est déjà chaud bouillant. « Même si en fait, c’est un vrai faux premier match, puisqu’il y a déjà eu la Ligue Europa », remarque au passage Maxime, qui ne veut pourtant pas minimiser l’enjeu. À la table de la Fédération des supporters, écharpes et sweats à capuche sont de sortie. C’est aussi le temps des adhésions et le 559e membre repart bientôt avec sa carte. La tension monte peu à peu, tandis que les gradins se remplissent et que résonnent les chants de supporters… Dans la Family Zone, le nouveau sponsor Europa-Park anime les travées. Eiji Kawashima se prête au jeu de l’interview et à la mi-temps, c’est la mascotte Stocki qui prendra la pose. Piscine à balles, baby-foot et atelier DIY « Fabrique ton drapeau » évitent aux enfants de s’ennuyer. Sur le tableau des pronostics, un hardi 29-0 pour le Racing remporte la palme de l’optimisme.

La Meinau transformée en une mer bleue

Une demi-heure à attendre encore. Le temps de laisser une grosse averse rincer les sièges et de trouver un usage inattendu aux papiers bleu métallisé prévus pour saluer le début de saison. En mode couverture de survie-cape de pluie, l’accessoire se révélera fort utile quand la température plongera soudain de plusieurs degrés. Quelques minutes avant le coup d’envoi, il est temps de transformer la Meinau en une mer bleue et de donner de la voix pour tous ceux, et ils sont désormais des milliers, qui n’ont dans la vie, en tout cas ce dimanche après-midi, « qu’un seul amour ». À l’entrée des équipes, c’est tout le stade qui explose. Frissons garantis. Quatre-vingt-dix minutes et une longue douche effet pluie digne d’un cinq-étoiles plus tard, la journée d’été qui avait si bien commencé a un peu pris l’eau. La banderole « Tuez-les ! », brièvement déployée dans le Kop en début de match avant de disparaître, n’y a rien fait. Le derby s’est terminé par un match nul 1-1. Mais après tout qu’importe… Puisqu’ici c’est Strasbourg et que la saison ne fait que commencer.
dna

Après Racing-Metz (1-1) : une question d’efficacité
Le Racing a débuté sa saison 2019/2020 de Ligue 1 en partageant les points avec Metz à la Meinau. Plutôt séduisants en première période, les Strasbourgeois ont ensuite perdu pied. Pourquoi ? Tentative de réponse…
Le Racing a entamé sa troisième campagne successive en Ligue 1 par un partage des points. Les Alsaciens ont en effet concédé le match nul sur leur terrain fétiche de la Meinau, face au promu messin (1-1), dimanche après-midi.

Après avoir fait le plus dur en première période, en ouvrant le score grâce à Adrien Thomasson, le Racing n’a pas tenu la distance et s’est fait rejoindre dès le début de la seconde, sur un but de l’attaquant lorrain Habib Diallo.

« Ce n’est qu’une première journée de championnat… »

Les Strasbourgeois doivent donc se contenter d’un petit point, au grand dam des supporters alsaciens qui n’ont plus goûté au succès à la Meinau face au voisin messin depuis… le 18 mai 2007 (*). Une éternité au vu de la rivalité historique qui oppose les clubs lorrain et alsacien.

Mais malgré la déception de ne pas avoir décroché la victoire, Thierry Laurey, l’entraîneur alsacien, gardait son flegme habituel au moment de débriefer cette rencontre face au promu de Ligue 2.

« Ce n’est qu’une première journée de championnat et elle n’est jamais évidente à aborder. Je constate que beaucoup de bonnes équipes se sont inclinées à la maison (Monaco, Marseille et Montpellier, ndlr ). Pour nous, c’est un petit “stop”, mais je n’oublie pas que ce match, on aurait aussi pu le perdre à la fin », analysait le coach du Racing, pour qui le partage des points s’avérait « logique » au vu de la physionomie de la rencontre.

Avant de pointer ce qui, selon lui, a manqué à son équipe dimanche, à commencer par l’efficacité. « En première mi-temps, on doit enfoncer le clou (après l’ouverture du score de Thomasson, ndlr). À Plovdiv, c’était déjà la même chose. On a eu des occasions, mais on n’a pas concrétisé. Aujourd’hui (dimanche) , c’est pareil. On a manqué d’efficacité offensive. Or quand tu mènes 1-0, il suffit d’une erreur pour relancer ton adversaire. »

En effet. À ce manque de tranchant devant se sont ajoutées de petites erreurs défensives et autres pertes de ballon, qui ont fini par coûter cher. Deux tacles ratés ont ainsi suffi aux Grenats pour égaliser et se remettre dans le sens de la marche.
« Avoir de la fraîcheur »

Il faut aussi prendre en considération le facteur fatigue. Les troupes alsaciennes ont clairement manqué de jus et de lucidité en fin de rencontre.

Même si Thierry Laurey se refusait de prendre pour excuse l’enchaînement des rencontres – « Notre effectif est suffisant pour la L1 et la Ligue Europa » ne cesse-t-il de répéter –, le macth disputé jeudi en Bulgarie a logiquement pesé dans les jambes.

Ce n’est certainement pas un hasard si les meilleurs éléments sur le pré, face à Metz, sont ceux qui n’avaient pas joué en Ligue Europa. À l’image de Dimitri Lienard, excellent au milieu de terrain ou encore Lionel Carole, très saignant sur son côté gauche.

« On les avait mis au repos jeudi dans la perspective de cette rencontre pour avoir de la fraîcheur et ils ont été bons tous les deux, reconnaissait Thierry Laurey après la rencontre. Avec la Ligue Europa en plus, on essaye de gérer tout cela au mieux. C’est aussi la raison pour laquelle Ibrahima Sissoko a été mis au repos. »

De la fraîcheur, Thierry Laurey devrait néanmoins en retrouver bientôt avec les retours progressifs d’Anthony Caci et Lebo Mothiba sur les terrains.
Le marathon du mois d’août ne fait que commencer

A contrario, le coach a perdu Youssouf Fofana, victime d’une entorse à la cheville après une faute de Thomas Delaine, le latéral messin.

Rien de dramatique, si l’on en croit l’entraîneur strasbourgeois. « Rassurez-vous, on sera bien onze sur le terrain jeudi », a-t-il ironisé au moment d’évoquer la blessure de son milieu de terrain. Quoi qu’il en soit, le Racing n’a de toute façon pas le temps de gamberger. Une nouvelle semaine à deux matches se profile, avec la réception de Plovdiv jeudi (20h30), suivie d’un déplacement à Reims dimanche (17h), dans le cadre de la deuxième journée de Ligue 1.

Pour le Racing, le marathon du mois d’août ne fait donc que commencer. À lui d’avoir assez de souffle pour réussir à enchaîner…

(*) Renaud Cohade, sur penalty, et Éric Mouloungui avaient été les deux buteurs strasbourgeois (2-1) lors de cette 36e journée de Ligue 2. Un succès qui avait permis de valider mathématiquement le retour en Ligue 1 des hommes de Jean-Pierre Papin
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