Dimanche le 28/02/2021 à 17h05

Un match où il faudra être costauds, pour ne pas rentrée avec le même résultat cas Paris

dna a écrit:
Le stade Pierre-Mauroy, l’autre “plafond de verre” pour le Racing
Le Racing va tenter ce dimanche de ne pas rentrer bredouille d’un stade Pierre-Mauroy où il a, certes, remporté la finale de la Coupe de la Ligue en 2019 mais où il a rarement eu l’occasion de briller en championnat depuis que le Losc y a pris ses quartiers.
Avant d’aller à Metz, Thierry Laurey avait souligné, en substance, que c’était peut-être la bonne occasion d’aller gagner là-bas, alors que le Racing avait fait tomber l’un de ses “plafonds de verre” en allant s’imposer à Angers (2-0, le 16 décembre) pour la première fois depuis son retour en Ligue 1 (et même depuis le 10 novembre 1993).

La prédiction du coach strasbourgeois s’est révélée juste, puisque les Racingmen ont remporté le derby chez le rival messin (2-1), mettant fin à plus de 13 ans de disette en terre lorraine. Avant de se rendre dans le Nord, l’idée de mettre fin à une autre série va peut-être traverser l’esprit de Thierry Laurey.
Saadi, seul buteur pour le Racing au stade Pierre-Mauroy

Le Racing ne s’est, en effet, plus imposé chez le Losc depuis le 27 octobre 2008. Les Lillois, alors dirigés par Claude Puel, jouaient encore au Stadium. Les Bleus de Jean-Marc Furlan avaient gagné 3-0 (buts d’Éric Mouloungui, Rodrigo et Pascal Johansen).

Stéphane Cassard, l’actuel entraîneur des gardiens, avait signé le clean sheet qui permettait aux Strasbourgeois de s’installer ce soir-là à la sixième place de la Ligue 1. Difficile d’imaginer cette équipe-là prendre l’ascenseur pour la Ligue 2 huit mois plus tard…

Quand le Racing a retrouvé sa place au sein de l’élite, il a découvert le stade Pierre-Mauroy – également situé à Villeneuve-d’Ascq, en banlieue lilloise –, où le Losc a pris ses quartiers en 2012.

En Ligue 1, les Strasbourgeois n’y ont encore jamais gagné : défaite 2-0 le 25 septembre 2019, match nul 0-0 le 9 novembre 2018 et défaite 2-1 le 28 janvier 2018.

La finale de la Coupe de la Ligue, remportée à Pierre-Mauroy aux dépens de Guingamp, s’étant conclue par une séance de tirs au but après un nul 0-0 (le 30 mars 2019), le Racing n’a inscrit qu’un seul but dans le jeu dans le seul stade en France possédant un toit rétractable. Le buteur se nomme Idriss Saadi.

L’international algérien y a inscrit le deuxième de ses quatre buts en Ligue 1 avec le Racing, égalisant à la 78e minute, juste après l’ouverture du score signée Anwar El Ghazi (76e ). Puis Edgar Ié a scellé la victoire du Losc dans les arrêts de jeu.

La dernière apparition en Ligue 1 cette saison d’Idriss Saadi remonte au 4 octobre dernier contre… Lille. L’attaquant avait remplacé Jeanricner Bellegarde à l’heure de jeu. Il a fait son retour dans le groupe lors des trois derniers matches, sortant du banc uniquement en Coupe de France pour jouer le dernier quart d’heure contre Montpellier.
Guilbert a « l’ambition de gagner » chez le leader

S’il ne dénigre pas la qualité de l’actuel leader de la Ligue 1, Frédéric Guilbert ne semble pas intimidé pour un sou par le Losc de Christophe Galtier.

« C’est une très bonne équipe, mais, ça reste des joueurs de foot. On y va avec l’ambition de gagner. En tout cas, moi, j’y vais avec l’ambition de gagner. Je pense qu’on a l’équipe pour, assure le latéral droit du Racing, qui n’avait pas l’intention de regarder (ce jeudi soir) le match retour du Losc contre l’Ajax en Ligue Europa. Il va falloir être cohérent dans ce qu’on fait, que ça soit tactiquement ou techniquement. Si on fait bien les choses tous ensemble, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas ramener un résultat. »
Ambiance Premier League à la Meinau

Les hommes de Thierry Laurey se sont entraînés à huis clos ce jeudi, comme régulièrement une fois par semaine cette saison. De quoi rappeler à Frédéric Guilbert l’ambiance calfeutrée des entraînements avec Aston Villa en Premier League.

« Il n’y a jamais personne pour assister aux entraînements. C’était cloisonné quoi qu’il arrive, Covid ou pas Covid. Nos supporters, on les voyait les jours de match, dévoile le joueur prêté jusqu’à la fin de saison par les Vilans. Là, avec la pandémie, on ne les voyait pas beaucoup, mais ils sont présents sur les réseaux sociaux. On peut les croiser dans la rue, “Villa”, c’est une grande communauté de fans à Birmingham. Ça fait du bien, ici, de voir les supporters pendant les séances d’entraînement. »
Le Losc, tête de champion ?

Troisième à l’issue du cycle aller – à égalité de points (39) avec le Paris SG et une longueur derrière l’Olympique lyonnais –, le Losc a repris la tête de la Ligue 1 au soir de la 22e journée (il avait occupé la 1re place lors de la 7e et entre la 14e et la 16e journée).

Avant cette 27e journée, Lille devance Lyon de trois points et Paris de quatre. Avec 58 points, le meilleur total de son histoire à ce stade d’une saison, le Losc arbore une belle tête de champion. Les 14 dernières équipes à atteindre au moins ce total après 26 journées ont en effet été sacrées en fin d’exercice (source Opta).

L’équipe de Christophe Galtier possède la meilleure défense du championnat (16 buts encaissés, dont 7 à domicile) et a réalisé 14 clean sheets (la moitié à Pierre-Mauroy).

dna a écrit:
les conditions d’un exploit
Le Racing de Thierry Laurey avait pris l’habitude d’accrocher les gros bras du championnat, voire d’en battre l’un ou l’autre. Pas cette saison, où Lille, Lyon, Paris et Monaco ont à chaque fois dominé les Bleus. La donne peut-elle changer ce dimanche (17h) dans le Nord, sur la pelouse du leader lillois ?
À quand remonte la dernière grosse performance du Racing contre un cador ? Pas à cette saison, en tout cas : les quatre équipes qui se tirent la bourre en tête de la Ligue 1 ont dansé sur les ventres des Strasbourgeois et parfois même mangé la soupe sur leurs têtes, à l’image du Paris SG (4-0) et de Lyon (3-0), pour ne citer que les adversaires les plus récents.
Le jour où Laurey a vénéré Choupo-Moting
Lors de l’exercice écoulé, interrompu par le coronavirus au soir de cette même 27e journée en ce qui concerne le Racing (*), les coups d’éclat n’ont pas non plus éclairé le ciel alsacien.
À l’exception peut-être du point pris au Parc-OL deux semaines avant l’extinction des feux (1-1, 25e journée), aucun cador n’a lâché des points contre les Bleus. Mais à l’époque, Lyon ne comptait pas parmi cette catégorie-là et courait en vain après le temps perdu.

En fait, il faut remonter à la saison 2018/2019 pour trouver trace d’un Racing en mode trouble-fête, quand celui-ci était parvenu à tenir le PSG en échec au Parc des Princes (2-2 le 7 avril 2019). Un souvenir bien ancré dans la mémoire de Thierry Laurey, qui s’en amuse encore près de deux ans plus tard.

« Il faut se souvenir comment ça s’est produit, rappelle le technicien strasbourgeois. Paris avait rapidement la balle du deux à zéro que Choupo-Moting arrête sur notre ligne (sur une balle piquée de Nkunku, l’ex-attaquant parisien s’emmêle les pinceaux et réalise à son corps défendant un geste gag). Je le remercierai à vie. C’est un joueur que j’adore mais ce jour-là, je l’ai vénéré ! En tout cas, c’est lui qui a fait pencher la balance parce que derrière, on marque deux buts en peu de temps (par Da Costa et Gonçalves). Quand tu mènes à Paris, tu ne fais plus que défendre. Encore plus après l’entrée de “Bip Bip” (en référence à la vitesse de Mbappé). Au final, on repart avec un point (à la suite de l’égalisation de Kehrer) mais on aurait aussi pu en prendre cinq ou six si Choupo-Moting avait laissé rentrer ce ballon… »

Le facteur chance est donc forcément mis à contribution pour qu’un petit puisse épingler un gros. Cela avait été le cas pour ce qui constitue à ce jour la plus grosse “perf” du Racing de Laurey, à savoir le fameux Racing-PSG (2-1) du 2 décembre 2017. « Tu peux être touché par la grâce sur un match, développe l’entraîneur. Ce jour-là, on est parvenu à marquer deux buts (par Da Costa et Bahoken, contre un de Mbappé) , l’adversaire tape les poteaux, ton gardien fait des arrêts… Mais on ne spécule pas là-dessus, parce que l’on ne joue pas au loto. C’est du foot, donc il faut mettre des choses en place pour que ça reste cohérent. »
« Que les planètes soient toutes alignées »

Dimitri Liénard, qui avait été l’auteur d’un autre coup de tonnerre retentissant – son coup franc du maintien lors de Racing-Lyon (3-2) le 12 mai 2018 – synthétise la démarche de la manière suivante : « Pour battre un gros, tu sais que tu dois être à 100 % de tes capacités dans la tête et techniquement. Me concernant, je sais que le public peut être un élément pour me transcender. Là, on fait sans. Il faut donc que les planètes soient toutes alignées. »

Cette saison, c’est donc plutôt l’anarchie qui règne dans le système solaire du Racing. Mais Thierry Laurey veut croire qu’une fenêtre plus favorable est en train de s’ouvrir pour lancer sa fusée.

« Quand on a perdu à Monaco (3-2, 5e journée), on aurait pu prendre cher s’ils n’avaient pas été réduits à neuf, reconnaît-il. Puis contre Lille à la Meinau (0-3, 6e journée) , on était en travers. C’était une sale période pour nous. Mais entre-temps, les choses se sont améliorées. Même à Paris (4-0, 17e journée) , on était mieux dans le jeu avant d’exploser sur la fin. Nous sommes dans de nouvelles conditions qui font que l’on peut plus penser à l’exploit aujourd’hui. »

Si Lille aime à tourmenter les Bleus ces derniers temps – trois succès de rang en Ligue 1 –, perdre au stade Pierre-Mauroy n’est pas une fatalité.

Voilà deux saisons, Matz Sels et les siens étaient venus à Villeneuve-d’Ascq en bus et l’avaient garé devant leur but (0-0). Un nul d’autant plus surprenant quand on se souvient que les latéraux strasbourgeois ce soir-là avaient été Aaneba à la place de Lala et Liénard, venu suppléer en catimini Carole qui s’était blessé à l’échauffement !

« Au bout de deux minutes, il peut y avoir deux à zéro pour eux, se souvient Laurey. Malgré un (Nicolas) Pépé stratosphérique à cette époque, on avait tenu. Cela prouve que tu peux y arriver. »
« Les gros ne rigolent pas trop entre eux »

Si le coach mise éventuellement sur « de la fatigue et l’une ou l’autre blessure » dans les rangs du Losc, éliminé jeudi par l’Ajax Amsterdam en 16e de finale de la Ligue Europa, il exclut tout « relâchement ». Car à l’avant, « les gros ne rigolent pas trop entre eux ».

Nul doute que le technicien a regardé les vidéos d’Angers et de Brest, deux équipes venues enquiquiner le leader nordiste chez lui (respectivement 1-2 et 0-0) en ce début d’année. Dimanche, le Racing se verrait bien grossir les rangs des exceptions qui confirment la règle. Encore faut-il parvenir à réunir toutes les conditions pour créer l’exploit.

(*) La 28e journée s’était encore disputée mais la préfecture du Bas-Rhin avait remis le match entre le Racing et le PSG en raison de la propagation du coronavirus dans la région.
Le chiffre
3,2
La moyenne de buts encaissés cette saison par le Racing contre les quatre premiers du championnat. En cinq matches et autant de défaites, les Bleus ont pris 16 buts et en ont marqué 4.

Evidemment qu'ils ne marquent pas, seuls devant le but ils tirent encore à côté ! On se demandent ce qu'ils foutent à l'entraînement.
Bon la plupart des buts encaissés venaient de la présence de Kamara dans les cages.

dna a écrit:
Le Racing doit museler les Dogues
Le Racing défie ce dimanche (17h05) un Losc tout juste éliminé de la Ligue Europa par l’Ajax mais qui veut consolider sa place de leader de la Ligue 1. Les Strasbourgeois n’ont presque rien à perdre. Mais pour repartir avec quelque chose du stade Pierre-Mauroy, encore faut-il réussir à tenir tête aux Dogues.
Une défaite en championnat, le 6 janvier contre Angers (1-2), une autre en Ligue Europa, le 18 février en 16e de finale aller contre l’Ajax d’Amsterdam (1-2), et… c’est tout. Le Losc n’a concédé que deux revers cette saison sur sa pelouse et rares sont ceux qui sont repartis du stade Pierre-Mauroy avec un petit quelque chose.

Rennes (1-1), lors de la journée inaugurale, Lyon (1-1), Paris (0-0) et Brest (0-0) y ont pris chacun un point, comme le Celtic Glasgow (2-2) et le Milan AC (1-1) sur la scène européenne. Si les exemples angevin et brestois – deux équipes qui viennent de tenir le Racing en échec et donc « sensiblement au même rang » –, font dire à Thierry Laurey qu’il « peut y avoir des ouvertures », le pedigree des autres formations a de quoi inciter à l’humilité.
« Je pense qu’ils ont fait le maximum contre l’Ajax, mais quelque chose me dit qu’ils avaient un peu la tête ailleurs aussi »
Sur un malentendu, on peut toujours imaginer que ça peut passer. Mais ça ne fonctionne déjà pas bien (dans un autre registre) pour Jean-Claude Dusse sur les plages ivoiriennes ou sur les pistes de Val-d’Isère des Bronzés , alors dans le monde du foot pro, la fenêtre d’ouverture n’est vraiment pas bien grande pour réussir à frapper un grand coup chez un cador de son championnat.

Un soir où Choupo-Moting endosse au Parc des Princes un costume de Pierre Richard du ballon rond, ça peut sourire. Mais, globalement, il ne vaut mieux pas se projeter sur une accumulation de boulettes pour faire pencher la balance du bon côté.

Alors Thierry Laurey a bien une idée en tête pour tenter d’enrayer la machine lilloise. De là à ce que le plan se déroule comme prévu, le coach sait qu’il y a bien trop de paramètres qui peuvent venir remettre à plat les idées initiales, aussi nobles soient-elles.
« On aimerait faire quelque chose, avec un plan de jeu bien précis. Mais si au bout de dix minutes, il y a deux à zéro pour Lille, le match est plié parce que tu sais très bien que c’est une forteresse, avance-t-il. Mais le match peut démarrer autrement, on verra… »

L’élimination toute fraîche jeudi en Ligue Europa à Amsterdam (2-1 au match retour) pourrait peser dans les têtes lilloises. Mais Thierry Laurey ne compte pas vraiment sur un relâchement des hommes de Christophe Galtier – « Pas vraiment des perdreaux de l’année » –, lancés à pleine vitesse dans la course au titre.

Ce ne serait donc pas le bon moment pour aller titiller ce Losc et le sortir de ses certitudes ? « Je ne sais pas trop, glisse le coach strasbourgeois. Je pense qu’ils ont fait le maximum contre l’Ajax, mais quelque chose me dit qu’ils avaient un peu la tête ailleurs aussi. Quand tu joues à l’Ajax et que tu as perdu le match aller chez toi, puis que tu reçois Strasbourg et Marseille, tu penses aussi que tu as potentiellement six points qui peuvent tomber dans l’escarcelle derrière. On ne peut pas empêcher les gens de spéculer là-dessus. C’est la nature humaine. »

« Une grosse machine »

Les Dogues en ont peut-être gardé sous la semelle à Amsterdam pour mieux négocier leurs échéances nationales. Est-ce qu’au fond, cela change profondément la donne pour le Racing qui n’a pas encore réussi un coup d’éclat contre l’un des membres du quatuor de tête de la Ligue 1 ? Ce Losc-là, avec « tous les postes doublés », peut se permettre de faire tourner sans que cela l’impacte trop, et c’est aux Strasbourgeois de trouver l’éventuelle faille.

« Il y a des joueurs (lillois) qui vont peut-être être absents. Ils en ont quelques-uns qui sont indispensables à cette équipe. On s’aperçoit que quand ils ne sont pas là, ils peuvent avoir un peu plus de difficultés, souligne Thierry Laurey. Mais, en soi, c’est une grosse machine. »

Une « grosse machine » qui voudra reprendre ses distances sur le PSG, revenu à un point après son succès à Dijon (0-4) ce samedi, et mettre un peu plus la pression sur l’OL, en déplacement à Marseille en clôture de cette 27e journée.

Si Thierry Laurey estime que son Racing « tient mieux la route sur la deuxième partie du championnat », on saura en fin d’après-midi si ça suffit sur un match pour tenir les Dogues en laisse.
Repères
Chahiri de retour d’entrée de jeu ?

Sorti du groupe pour la première fois de la saison le week-end dernier, Mehdi Chahiri a réintégré les 20 joueurs que Thierry Laurey a retenus pour le déplacement chez le leader lillois ce dimanche.

Le milieu de terrain pourrait même retrouver le onze de départ à la faveur d’un retour au 4-2-3-1. Il tiendrait la corde pour occuper le flanc gauche du trident où Liénard est moins à l’aise, comme l’avait expliqué Thierry Laurey après avoir eu recours au 4-4-2 en losange lors des deux derniers matches.

Le bon sens du repli de Diallo sur le côté droit ne sera pas de trop, mais, comme d’habitude, rien n’interdira au Sénégalais d’aller épauler Ajorque sur le front de l’attaque pour tenter de faire sauter le verrou lillois.

La défense à quatre strasbourgeoise ne devrait pas changer, derrière le duo de récupérateurs Sissoko/Aholou. Le premier sera au repos forcé mercredi contre Monaco (suspendu) tandis que le second ne semble pas souffrir de son genou récalcitrant en milieu de semaine.

Trois jours après l’élimination sur la pelouse de l’Ajax en Ligue Europa, Christophe Galtier devrait faire quelques ajustements dans son onze de départ. Fonte, son capitaine et métronome de la défense, devrait retrouver une place de titulaire. Le coach du Losc devrait faire tourner au milieu, avec notamment le duo André et Soumaré à la récupération. Devant, le Canadien David devrait être associé à Ikoné.

➤ Les absents : Ylmaz (mollet), Ascone, Pizzuto (choix) à Lille ; Aaneba, Lebeau, Ousmane, Zohi (choix), Sels (reprise), Mothiba, Simakan (genou) au Racing.

L’adversaire du Racing : Lille, une bonne tête de champion
Actuellement injouable, le Losc de Christophe Galtier semble armé pour décrocher son quatrième titre de champion, dix ans après le dernier. Dans le Nord, on commence doucement à y croire sans le crier sur tous les beffrois.
« S’ils ne pensent pas qu’ils vont être champions cette année, je ne sais pas quand est-ce qu’ils vont pouvoir y penser ». Thierry Laurey, à l’instar de beaucoup d’acteurs de la Ligue 1, en est persuadé : pour Lille, c’est l’année ou jamais.

Le technicien du Racing loue les qualités d’une équipe qui avait asphyxié ses hommes au match aller (0-3, 6e  journée) et qui reste sur une emballante série de huit matches sans défaite, seul Brest étant parvenu à freiner son irrésistible élan (0-0).Laurey : « Je ne vois pas où ça pourrait freiner »

Et si le match à quatre avec le PSG, Lyon et Monaco est loin d’être gagné, l’actuel leader a un coup d’avance, et pas seulement au nombre de points. « Il y a des mecs d’expérience et surtout de talent, un super coach et un super staff, des nouveaux dirigeants ambitieux (en décembre, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez a été poussé vers la sortie par les créanciers du club) , je ne vois pas où ça pourrait freiner », détaille Laurey.

Sur la route d’un quatrième titre de champion – le dernier remonte à 2011 avec Rudi Garcia sur le banc, Rio Mavuba comme capitaine, Moussa Sow à la conclusion et le jeune prodige Eden Hazard pour affoler les défenses –, Christophe Galtier s’évertue à éviter les chausse-trappes. Le coach sudiste du club du Nord redouble d’efforts pour garder les têtes bien froides.

Si d’aucuns pensent que l’élimination, jeudi dernier, de la Ligue Europa au stade des 16es de finale – après deux défaites contre l’Ajax Amsterdam sur le score identique de 2-1 – allège le calendrier et dégage l’horizon des Dogues, Galtier tire la sonnette d’alarme.
« Une défaite peut engendrer les problèmes »

« Je pense que les joueurs sont passés à autre chose, mais pas moi, dit-il. Il y a de la déception, de la frustration. Il faut faire attention de ne pas croire qu’en raison de notre élimination, on va jouer Strasbourg et voir les choses se faire naturellement. Je reste persuadé que la victoire appelle la victoire. Mais une défaite peut engendrer les problèmes. » Pour l’heure, les Lillois ont toujours su relever la tête en remportant le match d’après. En même temps, seuls quatre adversaires – Brest et Angers en championnat, le Celtic Glasgow et l’Ajax sur la scène européenne – sont parvenus à les faire chuter.

Le Racing peut donc s’attendre à souffrir à son tour face à une formation qui maîtrise comme personne l’art du pressing. « On veut avoir une emprise sur le match, faire en sorte que l’adversaire ne puisse pas s’exprimer en allant le chercher très haut à la récupération du ballon, confirme Galtier. On veut qu’il passe son temps à courir et à défendre, c’est une philosophie que l’on travaille depuis des mois. »

À douze journées du verdict, le Losc n’a pas l’intention de s’en écarter. Toujours privé de son meilleur buteur, Burak Yilmaz (9 réalisations), touché à un mollet, il lui faudra privilégier la fraîcheur ce dimanche contre le Racing avant d’aborder un calendrier plus compliqué et grisant. « Oui, mais pour que les confrontations directes contre Monaco, Lyon ou le PSG aient de la valeur, il faut battre Strasbourg, Marseille et les autres », conclut le technicien.

S’il y pense forcément très fort, à ce titre, Christophe Galtier a compris que le meilleur moyen de le décrocher consiste encore à ne pas afficher une bonne tête de champion avant l’heure.
dna

Voici donc la composition des deux équipes, étant entendu que nous vous en dirons plus après les premières minutes du match sur l'organisation des Strasbourgeois.
Lille OSC : Maignan – Pied, Fonte (cap), Botman, Reinildo – Araujo, Bo. Soumaré, André, J. Bamba – J. David, Ikoné.

Remplaçants : Celik, Djalo, Bradaric, Xeka, Yazici, Renato Sanches, Lihadji, Weah, Karnezis (g). Entraîneur : Christophe Galtier.

Strasbourg : Kawashima – Guilbert, Mitrovic (cap), Djiku, Caci – Sissoko, Aholou, Liénard – Bellegarde, Thomasson – Ajorque.

Remplaçants : Koné, Carole, Prcic, Siby, Chahiri, Waris, Saadi, Diallo, Kamara (g). Entraîneur : Thierry Laurey.

Hormis Dijon, tous les poursuivants du Racing ont pris des points dans les autres rencontres de cette 27e journée: Lorient, vainqueur de Saint-Etienne (2-1), s'est extrait de la zone rouge aux dépens de Nîmes et Nantes qui se sont neutralisés (1-1).


C'est parti

Le coup d'envoi à l'instant à Pierre-Mauroy. C'est parti pour 90 minutes durant lesquelles le Racing peut s'attendre à souffrir face à un Lille désireux de reprendre sa marche en avant après son élimination de jeudi à Amsterdam contre l'Ajax en Ligue Europa.

A en juger par les premiers échanges, le Racing semble évoluer en 4-4-2 (ou 4-4-1-1), avec un milieu à plat - Bellegarde, Sissoko, Aholou, Liénard de droite à gauche - et Thomasson en soutien d'Ajorque devant, même si le stratège strasbourgeois joue un poil en retrait de son compère réunionnais.

Le premier mouvement lillois, amorcé par Ikoné qui cherchait à décaler Bamba sur la gauche, a été annihilé par Bellegarde, auteur d'un retour plein d'à-propos pour couper la transmission nordiste.

Lille a remporté ses 3 derniers matches contre Strasbourg en Ligue 1, sa meilleure série face à cet adversaire dans l'élite depuis avril 1951-février 1952 (3 également). Le LOSC n'a jamais réussi la passe de 4 aux dépens du Racing dans son histoire en L1.

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Il fallait s'y attendre: les Dogues se sont arrogé la possession du ballon et les Strasbourgeois laissent venir. Il n'est pas rare que Liénard, à gauche, et Bellegarde, à droite, se retrouvent à hauteur de leurs quatre défenseurs pour enrayer les actions des joueurs de Christophe Galtier.

On a franchi le cap du premier quart d'heure et le Racing subit de plus en plus. Il n'a pratiquement pas franchi la ligne médiane, en tout cas jamais pour se montrer dangereux.

David intercepte devant Guilbert avant de s'écrouler dans la surface au contact du défenseur ! M. Brisard ne bronche pas et n'accorde pas de penalty au LOSC. Guilbert n'a pas touché le Lillois en réalité.

Aholou signe une belle action personnelle et obtient le corner devant Fonte dans la surface de réparation nordiste, côté gauche. Botman repousse ensuite le coup de pied coin lillois puis une faute de Djiku est sanctionné par M. Brisard.

Buteur à Lorient lors de la dernière journée, Ikoné peut marquer lors de 2 matches consécutifs pour la première fois de sa carrière en L1. Le Lillois affiche 4 buts dans l'élite cette saison, d'ores et déjà son meilleur total sur un même exercice.

Soumaré intervient avec justesse sur le centre en retrait de Thomasson consécutif à une belle incursion de Sissoko sur la gauche.

André est accroché par Thomasson, rappelé à l'ordre par M. Brisard.

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On ne va pas vous mentir: ce n'est, pour l'instant, pas le match le plus emballant auquel il nous ait été donné d'assister. Mais incontestablement, le Racing subit moins qu'en début de partie.

Une faute sur Araujo est sanctionnée suite à une percée saignante d'Ikoné. Frappé à 30 mètres sur la droite, le coup franc de Bamba ne donne rien de dangereux une nouvelle fois, la défense du RCSA repousse avec vigueur.


But 0-1 Ajorque

Guilbert s'applique sur son centre travaillé, côté droit. Placé derrière Fonte, Ajorque place une reprise du plat du pied gauche gagnante et prend à revers Maignan, battu sur sa droite ! Le portier ne peut que dévier dans son but de la main droite.

Ajorque signe son 11e but en Ligue 1 cette saison.

Depuis la gauche, Caci délivre un centre que reprend puissamment Ajorque de la tête. Maignan repousse une première fois et s'emploie à nouveau devant l'attaquant de pointe alsacien qui tente la reprise face au but à bout portant. C'est dévié en corner.

Surpris à domicile, Lille tente de réagir rapidement. Kawashima sort au poing devant Ikoné et dégage le ballon suite à un corner frappé par Bamba sur la droite.

Sur le corner d'Ikoné frappé à gauche, Botman s'envole dans les airs face au but et reprend de la tête. Kawashima se détend et dévie de la main droite au-dessus de sa transversale ! Le corner est écarte par le RCSA dérrière.

Carton jaune pour Guilbert, qui avait accroché Ikoné sur sa percée précédente.

Mi-temps

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C'est reparti

Strasbourg se crée d'entrée une occasion sérieuse ! Sur un ballon perdu côté droit, Bellegarde résiste à Botman et file vers le but. Le n°17 strasbourgeois s'infiltre dans la surface lilloise et frappe du droit ! C'est trop croisé au final.

Thierry Laurey, qui a quitté sa place au bord du terrain en première période, n'est pas revenu. Il souffrirait de maux de ventre.

Thierry Laurey n'est plus sur le banc strasbourgeois. L'entraîneur du RCSA a fait un petit malaise avant la mi-temps et est rentré aux vestiaires. Fabien Lefèvre, son adjoint, a pris le relais sur le bord de la touche. Depuis les cintres du stade Pierre-Mauroy où la presse est installée, impossible d'en savoir plus sur l'état de santé du technicien bas-rhinois.

Caci donne le tournis à Luiz Araujo, pivote et revient sur ses pas pour parvenir à écarter le danger le long de la ligne de touche. Une autre illustration de la forme inspirée des Strasbourgeois jusque-là.

Bamba pense obtenir le corner sur le flanc gauche et laisse volontairement le ballon sortir. Mais ce n'est pas le choix de M. Brisard, ce qui suscite le mécontentement du n°7 lillois. Le LOSC a décidément du mal ce dimanche...

Strasbourg continue de maitriser étonnement à Villeneuve d'Ascq. L'action construite côté gauche débouche toutefois sur un centre raté de Liénard sur la tête de Thomasson.

Soumaré est remplacé par Xeka.

Araujo est remplacé par Yazici.

Enfin, Bamba est remplacé par Weah.

Ikoné sème la révolte lilloise. Le numéro 10 délivre une puissante tentative que repousse Kawashima au sol !

Maignan capte aisément le centre déployé par Bellegarde sur le flanc droit.

Derrière un centré de Reinildo repoussé, Xeka contrôle de la poitrine et arme une puissante demi-volée des 20 mètres. Sa tentative du pied droit fait passer un frisson mais échoue juste au-dessus du but alsacien !


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Yazici enroule un coup franc de manière puissante sur le flanc droit. Encore bien placé, Ajorque s'interpose de la tête et dégage puissamment.

Premier changement au Racing: un buteur, Habib Diallo (7 buts), en remplace un autre, Ludovic Ajorque (11).

Strasbourg continue de mener la vie dure au LOSC et repousse un coup franc de Yazici. Une faute de Xeka sur Thomasson est ensuite sanctionnée par M. Brisard.

Pied est remplacé par Djalo à Lille.

Weah bénéficie d'un bon relais dos au but de Xeka au sein de la surface, côté gauche, et tente sa chance des 25 mètres du pied droit. Le ballon est dévié à droite du but alsacien ! Le corner ne donne rien derrière.

Strasbourg n'a gagné aucun de ses 6 derniers matches contre Lille en Ligue 1 (2 nuls, 4 défaites), la plus longue disette de son histoire face à cet adversaire dans l'élite.

Les minutes s'égrènent en défaveur de Lille. Reinildo adresse un centre trop haut depuis son flanc gauche.

Puis Yazici délivre une frappe des 25 mètres du pied gauche. Kawashima bloque avec application.

Après avoir beaucoup donné, Jeanricner Bellegarde cède sa place à Mehdi Chahiri.

Diallo est signalé hors-jeu à retardement. A l'issue de l'action, Liénard a trop croisé sa frappe du pied gauche.

Yazici se concentre sur le coup franc obtenu à 30 bons mètres par le LOSC. Le Turc arme et cadre sa frappe du pied gauche mais c'est nettement insuffisant pour inquiéter Kawashima qui bloque.

Botman est remplacé par Lihadji.


but 1-1

André hérite du ballon sur une touche sur le flanc gauche et enroule un centre du pied gauche en direction du second poteau. Fonte s'élève au-dessus de Liénard et rabat suffisamment sa tête qui trompe Kawashima, battu sur sa gauche.

Dimitri Liénard quitte le terrain. Lionel Carole lui succède.

Lille pousse pour arracher la victoire et obtient deux corner sur la droite. Suite au deuxième tiré par Yazici, d'abord repoussé, le ballon revient vers André qui arme la reprise à l'entrée de la surface. C'est raté, le ballon file au-delà du cadre.

Carton jaune pour Aholou.

Strasbourg part en contre et Diallo tente le lob dans sa moitié de terrain. Maignan s'empare facilement du ballon et relance rapidement.

Après sa victoire à domicile contre Strasbourg la saison dernière (2-0 le 25 septembre 2019), Lille pourrait remporter deux réceptions consécutives des Alsaciens en Ligue 1 pour la première fois depuis août 1994-octobre 1995 (2 également).

Lille balance un grand ballon vers la surface du RCSA qui résiste et repousse.

Maignan sauve les Lillois et repousse un tir alsacien du gauche !


Terminé

Le Racing est passé tout près de l'exploit et du gros coup chez un leader qui s'est accroché pour arracher l'égalisation en fin de match et prolonger sa série d'invincibilité à neuf matches.

Pour les Bleus, l'opération est évidemment moins juteuse que s'ils avaient été les deuxièmes, après Angers le 6 janvier, à s'imposer au stade Pierre-Mauroy cette saison en Ligue 1. Mais leur 30e point leur permet de rester à la 15e place.

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Strasbourg a raté beaucoup d'occasions, l'égalisation est due à Liénard et à Diallo.

dna a écrit:
Le Racing si proche du gros coup à Lille
Le Racing a frôlé l’exploit ce dimanche sur la pelouse du leader lillois. Aux commandes après un but splendide d’Ajorque (36e ), il a résisté jusqu’à la 86e minute. Il repart avec le point du nul et peut regretter de ne pas en avoir pris trois sur une occasion en or croquée dans les arrêts de jeu.
Quatre minutes ! Il aura manqué quatre minutes dans le temps réglementaire au Racing pour rejoindre la (très) short-list des équipes qui ont su s’imposer cette saison au stade Pierre-Mauroy. Le Losc n’a en effet perdu que deux fois sur sa pelouse : la première fois, c’était en championnat contre Angers (1-2, le 6 janvier) ; la seconde, c’était contre l’Ajax (1-2, le 18 février) en 16e de finale aller de Ligue Europa.
Ce dimanche, les Racingmen se sont glissés dans le sillon de ces deux seules formations tombeuses du Losc. Mais il leur a manqué un peu de peps sur le plan défensif dans le money-time et de la lucidité devant le but de Mike Maignan dans les tout derniers instants pour ajouter un troisième nom à la liste.
Alors, certes, les Nordistes n’avaient peut-être pas encore totalement évacué la déception de l’élimination jeudi en Ligue Europa contre l’Ajax.
Le coach du Losc avait décidé de faire tourner son effectif – « Sur l’équipe qui a démarré, il y en avait sept qui n’avaient pas joué jeudi », a-t-il rappelé –, mais contre le Racing cela ne peut vraiment être un prétexte. Le réservoir des Dogues est suffisamment grand pour ne pas devoir trembler face au quinzième du championnat.
D’ailleurs, pendant les vingt premières minutes, les Lillois n’ont pas eu grand-chose à craindre d’un Racing finalement réorganisé en 4-4-2 avec un milieu à plat. En phase défensive – pendant ces grosses vingt premières minutes donc –, Dimitri Liénard (à gauche) et Jeanricner Bellegarde (à droite) n’ont pas hésité à descendre, le premier prêtant main-forte à Anthony Caci, le second épaulant Frédéric Guilbert.

Le Racing a donc semblé un temps accepter de subir. Le bloc bas – on a parfois eu l’impression de voir une défense à six en début de match – a posé des problèmes aux Dogues qui, finalement, ne faisaient pas grand-chose de bien dangereux avec la possession du ballon.
« On ressent de la fierté parce qu’on a eu un effectif strasbourgeois qui s’est donné à fond pendant 90 minutes »

Thierry Laurey avait avoué, avant de venir défier le leader, qu’il « aimerait faire quelque chose avec un plan de jeu bien précis ». Et quand son équipe a commencé à sortir de sa coquille, le coach du Racing a pu voir que ses idées avaient du sens.

Elles ont pris un peu plus forme sur un centre au cordeau de Frédéric Guilbert, quand Ludovic Ajorque a ouvert le score d’une magnifique reprise de volée (36e ).

Le Racing venait de prendre les commandes de la partie et, face à un Losc il faut le reconnaître pas bien inspiré, la possibilité d’un exploit a pu émerger.

Thierry Laurey, lui, n’en verra pas plus que cette infime et encore (trop ?) précoce impression. 

Victime de maux de ventre, le coach du Racing a dû jeter l’éponge juste après le onzième but du grand Réunionnais cette saison et céder sa place à son adjoint, Fabien Lefèvre.

Sonné par cette ouverture du score, le leader de la Ligue 1 aurait pu être puni de son indolence deux minutes plus tard. Il faudra une double intervention décisive de Mike Maignan devant “Ludo” Ajorque sur un centre d’Anthony Caci (38e ) pour empêcher le Racing de faire le break, celui qui avait permis au SCO d’Angers de signer son exploit de début janvier (2-1).

Las, le Racing a dû s’en remettre à sa capacité à tenir ce petit but d’avance au retour des vestiaires alors que Christophe Galtier avait sur son banc les joueurs capables de faire changer le cours des choses.

Longtemps, les Strasbourgeois ont fait « plus que gêner » ce Losc, comme le souligne Fabien Lefèvre.

« L’animation était la bonne, ce 4-4-2 a quand même bien fonctionné parce qu’on n’a pas trop été mis en danger à part sur du jeu long à la fin et sur le but », ajoute l’adjoint.

Malheureusement, il y a donc eu ce but venu d’un centre de Benjamin André que vient convertir de la tête Fonte dans la surface (86e ). Diallo, dans les ultimes secondes, a l’occasion en or mais pas la lucidité de faire oublier cette tardive égalisation.

Le Racing doit se contenter d’un point. Fabien Lefèvre voulait surtout retenir la manière. « On ressent de la fierté parce qu’on a eu un effectif strasbourgeois qui s’est donné à fond pendant 90 minutes », concluait-il.

dna a écrit:
Ajorque, le dynamiteur
Grâce à une organisation spécifique et à la réussite de son avant-centre Ludovic Ajorque, auteur de son onzième but de la saison, le Racing a failli créer l’exploit sur la pelouse du leader lillois. Le point dont il a fallu se contenter dénote quand même un état d’esprit conquérant.
Avant de devoir regagner les vestiaires en raison de violents maux de ventre (lire ci-dessous) , Thierry Laurey a quand même pu constater que son plan pour faire déjouer les Nordistes était bien huilé.

Ludovic Ajorque venait d’ouvrir le score (36e ) et le système en 4-4-2 privilégiant la densité dans l’axe et permettant de verrouiller à double tour les côtés fonctionnait à merveille.
À quelques minutes près, le coup aurait été parfait. Mais un seul relâchement a privé le Racing d’une grande joie. Dommage…

KAWASHIMA 6

Face à une attaque lilloise certainement un peu émoussée par l’aventure européenne qui s’est achevée jeudi à Amsterdam, le gardien nippon n’a pas eu trop à s’employer. Auteur d’une claquette sur une tête puissante de Botman (42e ), il voit Jonathan David envoyer le ballon dans les tribunes juste avant la pause. Le Samouraï Blue se couche encore avec brio sur une frappe sèche d’Ikoné (62e ). Ne peut rien sur la reprise de la tête de Fonte (1-1, 86e ).
GUILBERT 7

Pour sa troisième titularisation en Ligue 1 avec le Racing – la quatrième en comptant le match de Coupe de France – le successeur de Lala au poste de latéral droit a livré une grosse performance.

Intraitable devant Bamba ou Araujo, auteur de sept interceptions à mi-parcours, le Normand prêté par Aston Villa est aussi à l’origine de l’ouverture du score, son centre parfaitement dosé trouvant la tête d’Ajorque au second poteau (1-0, 36e ).

Averti pour avoir accroché Ikoné (44e ), Guilbert a maintenu la cadence dans le second acte. On pourra quand même lui reprocher de n’avoir pas su s’opposer sur le centre d’André qui débouche sur le but égalisateur.

MITROVIC 6

On pouvait lui prédire une après-midi délicate face aux flèches nordistes. S’il a bien été pris l’une ou l’autre fois de vitesse par Ikoné – mais qui ne le serait pas… – le capitaine serbe a été solide et rassurant, à l’image de son tacle glissé pour enlever un ballon chaud (15e ).

Propre jusqu’au bout, il a harangué ses partenaires pour tenter de préserver les points de la victoire. En vain.
DJIKU 7

Sur ses standards devenus habituels, le défenseur axial gauche s’est montré infranchissable. Ses jaillissements ont coupé bon nombre d’occasions lilloises, ses dégagements – huit au total – ont permis d’éviter quelques sueurs froides. Une grosse prestation qui aurait mérité une issue plus heureuse. Il faisait d’ailleurs partie des plus déçus à l’heure de quitter la pelouse de Pierre-Mauroy.

CACI 6

Le latéral gauche est parvenu à fermer son couloir, bien aidé par Liénard avec qui il s’est entendu comme larron en foire. Son activité incessante a failli être récompensée puisque l’un de ses centres a trouvé la tête d’Ajorque pour la balle du deux à zéro annihilé par Maignan (38e ). Dommage qu’il ait un peu baissé la garde dans les derniers instants, comme ses partenaires.
BELLEGARDE 6

Une entame de match tonitruante aux quatre coins du terrain, notamment avec un retour dans les pieds d’Ikoné (5e ) et des percées échevelées en attaque. Mais son manque de réalisme a été criant sur son interception entre Reinildo et Botman quand il croise trop sa frappe au moment d’ajuster Maignan (47e ).

“Jeanjean” perd encore une balle devant sa surface qui met les siens en grand danger (79e ), avant son remplacement par CHAHIRI (80e ), oublié à deux reprises par Diallo.

SISSOKO 5

Aux côtés d’Aholou, le grand “Ibou” a répondu présent dans les duels du cœur du jeu, là où il ne fallait surtout pas laisser les Nordistes prendre leurs aises. Solide, propre, concentré de bout en bout, il aurait peut-être pu se montrer un poil plus entreprenant.
AHOLOU 6

Comme à son habitude, la sentinelle a connu un temps de retard au démarrage avant de trouver le juste dosage dans l’impact et le jeu court. L’Ivoirien prêté par Monaco a eu un peu plus de mal à l’heure de jeu après l’entrée de Xeka. À fini le match perclus de crampes et averti (90e ).
LIENARD 5

Celui qui voulait « rentrer dans le tas et voir ce qu’il se passe » plutôt que de « regagner Strasbourg avec des regrets » a été fidèle à ses principes. Positionné sur le flanc gauche du milieu, il a prêté main-forte à Caci dans les tâches défensives et a tenté de remonter prestement le ballon. Hélas, “Dim” a été battu par Fonte qui a surgi dans son dos sur le but égalisateur (1-1, 86e ). Remplacé par CAROLE (89e ).
THOMASSON 5

Dans un rôle d’électron libre entre le milieu de terrain et son compère Ajorque, le poids plume du Racing a énormément travaillé dans l’ombre pour éviter les relances rapides des Lillois et pour essayer de gratter des ballons. Du coup, on l’a moins vu à la construction. Mais son investissement a été essentiel.
AJORQUE 7

Dans le dos de Fonte, sa reprise de volée du gauche au second poteau sur un centre de Guilbert fait ficelle, pour son onzième but de la saison (1-0, 36e ). Le Réunionnais aurait pu doubler la mise dans la foulée sans une double parade de Maignan sur sa tête à bout portant à la suite d’un centre de Caci (38e ).

Le point d’appui du Racing a pesé sur la meilleure défense de France. Remplacé par DIALLO (70e ), qui a croqué les quelques ballons qui lui ont été donnés, notamment le dernier face à Maignan, sa frappe enveloppée du gauche n’étant pas assez appuyée. Le Sénégalais n’a plus marqué depuis huit matches. Une éternité pour lui.

Lacuesta a écrit:

Strasbourg a raté beaucoup d'occasions, l'égalisation est due à Liénard et à Diallo.

Surtout Lienard .

Au départ Diallo perd la balle il me semble, ensuite Liénard devrait être au marquage de Fonte, leur seul joueur de tête. Malgré ses géants (Ajorque ou Sissoko) Strasbourg a une grosse carence dans le jeu aérien.
Bon avec l'entraîneur malade c'est encore pas mal qu'ils n'aient perdu que deux points. Ses engueulades perpétuelles (on a enfin trouvé un successeur à Schilles 42 ans après) m'ont manqué. Taaaaape !

Comme je ne peut pas voir le match je ne met pas de commentaire , par contre j'ai vu les buts .

dna a écrit:
Après le nul à Lille, le Racing s'apprête à recevoir Monaco ce mercredi
Revenu avec un point de son déplacement chez le leader lillois, le Racing espère, comme l’entraîneur adjoint Fabien Lefèvre, qu’il apportera « l’oxygène et la force » pour recevoir Monaco ce mercredi. Les Strasbourgeois doivent surtout digérer une nouvelle occasion manquée de faire le plein de points.
Vendredi, avant d’aller défier le Losc, Thierry Laurey avait rappelé que « sur la deuxième partie de saison, [le Racing] tient la route » et que c’était le retard accumulé lors de la première moitié que les Strasbourgeois allaient « payer encore un petit moment ».

S’il est plutôt en bonne position au classement des matches de Ligue 1 disputés en 2021 (1 ), le Racing est aussi en avance sur ses “temps de passage” du cycle retour. Au cumul des huit rencontres jouées depuis le début de la seconde phase du championnat, la bande à Thierry Laurey pointe à la 12e place avec 10 points. Elle était 18e avec six unités à son compteur au soir de la 8e journée.
Sur la globalité des 27 journées disputées, le Racing se retrouve à la 15e place (30 points) et n’a, en fait, pas progressé d’un iota dans la hiérarchie. À l’issue de la première moitié du championnat, les Strasbourgeois étaient également quinzièmes (20 points), grâce notamment au regain de forme début décembre.

Le délicat début d’exercice, plombé par l’épisode du Covid au mois d’août, pèse forcément dans la balance. Les hommes de Thierry Laurey pouvaient regretter l’un ou l’autre point égaré en cours de chemin (2 ), mais ils ne pouvaient finalement pas prétendre à beaucoup plus.

Sur le cycle retour, alors qu’ils progressent plus vite, ils ont paradoxalement lâché plus de points. À l’aller, les Racingmen auraient pu transformer en nuls certains de leurs revers. Sur les huit derniers matches, ils ont “égaré” un peu de leur pécule dans des matches qu’ils devaient au moins ne pas perdre (0-1 contre Reims, le 31 janvier, en ayant touché trois fois les poteaux) ou qui devaient leur permettre d’empocher seuls la mise.
« On a fait le match quasi parfait tactiquement »

On pense à ce match ultradominé à Dijon, le 24 janvier : 1-1, malgré 13 occasions à 4, 15 tirs à 5 (mais seulement 2 cadrés à 3) et un poteau.

Il y a aussi eu l’improbable remontada brestoise à la Meinau, le 3 février : le Racing menait 2-0 à la 70e avant de concéder la réduction du score sur une rare boulette de Kawashima puis de voir la victoire s’envoler au bout d’un ultime raid finistérien (90e +4).

Il y a eu également le 0-0 contre Angers dans un match fermé, le 21 février, qui aurait pu basculer si la reprise de la tête de Diallo n’avait pas tapé la transversale d’un Bernardoni battu sur ce coup-là (89e ).

Et puis il y a eu ce nul 1-1 dimanche sur la pelouse du leader de la Ligue 1. En soi, la performance est de choix. Mais le coup d’éclat aurait pu être bien plus beau au regard des circonstances, entre l’égalisation lilloise tardive (86e ) et l’une ultime occasion de Diallo d’inscrire le but de la victoire (90e +5).

« Au vu du contenu, on peut s’estimer déçus parce que les gars ont produit beaucoup d’efforts. Malheureusement, on finit ce match à 1-1 alors qu’au départ ça paraissait audacieux de dire qu’on venait chercher quelque chose », ne cachait pas en fin de match Fabien Lefèvre, qui a pris le relais de Thierry Laurey en cours de partie (lire ci-contre).

« On peut être frustrés sur des matches qu’on maîtrisait et où on méritait plus de prendre les trois points que d’autres. Mais contre cette équipe de Lille qui est quand même une grosse cylindrée, on s’est battu avec nos armes, on a fait le match quasi parfait tactiquement, nuance le fidèle adjoint. Mais c’est vrai qu’on peut estimer qu’il nous manque quelques points sur ces matches-là, c’est sûr. »

On peut en effet juger que, dans un monde parfait, les Strasbourgeois pourraient compter neuf points de plus au compteur. De quoi les amener à des hauteurs inimaginables à la mi-saison (ils seraient neuvièmes avec 39 points).

Avant que son équipe aille chercher un point chez le leader dimanche – alors qu’elle s’était inclinée jusque-là à chaque fois contre un des membres du quatuor de tête (3 ) –, le coach du Racing avait estimé qu’il ne sentait pas plus le danger revenir de derrière à cause du “gaspillage” dans les matches nuls précédents.

« En termes de classement, ça donne un peu plus de peps. Mais, on n’a aucune raison de changer notre façon de voir les choses »
« On ne regarde pas dans le rétro parce que devant nous on a beaucoup d’équipes qui sont plus proches que celles qui nous suivent, avait-il souligné. On a des regrets sur le match d’Angers parce qu’en gagnant juste 1-0, ça nous mettait devant quelques équipes. Mais on n’aurait pas été plus à l’abri, parce que ça ne donne que deux points de plus. En termes de classement, ça donne un peu plus de peps. Mais, on n’a aucune raison de changer notre façon de voir les choses. »

L’approche, le coach du Racing la répète à l’envi, c’est d’aborder l’un après l’autre les matches qui auront, de toute façon, chacun leur propre histoire. Le suivant, c’est ce mercredi contre une AS Monaco en mode bolide. Mais, rien n’interdira aux Racingmen de pas oublier les occasions manquées pour ne pas les rater si elles se reproduisent.

(1 ) En comptant le carton plein réalisé lors des deux derniers matches de la phase aller disputés en janvier (5-0 contre Nîmes, 1-0 à Lens), le Racing pointe au sixième rang. (2 ) Défaites à Monaco (3-2) en jouant plus de vingt minutes à onze contre neuf, contre Lyon (2-3) en ayant été menés 3-0 ou encore contre Marseille (0-1) qui n’a tiré qu’une fois au but. (3 ) 0-3 contre Lille et 2-3 contre Lyon à la Meinau, 2-3 à Monaco ; 0-4 à Paris et 0-3 au Parc-OL.