Sans doute notre futur propriétaire et président


Sitterlé est proche du but


Âgé de 36 ans, le Blodelsheimois Frédéric Sitterlé va faire aujourd’hui un pas de plus vers une reprise en main du Racing Club de Strasbourg. Photo archives Dominique Gutekunst

C’est aujourd’hui que Frédéric Sitterlé remettra à l’administrateur judiciaire Claude-Maxime Weil son dossier de candidature pour la reprise du RCS. Au travail depuis plusieurs semaines, le Blodelsheimois est en pole position. Entretien.

Il a tenté sa chance à plusieurs reprises quand Jafar Hilali était encore à la tête du club. En vain. Aujourd’hui, Frédéric Sitterlé, 36 ans, remet le couvert.

Dans la journée, le PDG de la société Myskreen.com remettra son dossier de reprise du Racing Club de Strasbourg à l’administrateur Claude-Maxime Weil, patron de la maison bleue depuis sa mise en redressement judiciaire le 18 juillet dernier. Le Blodelsheimois est a priori le seul candidat sérieux à faire cette démarche. Il devra attendre le 22 août, date de la prochaine audience du Racing devant la 1 re chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Strasbourg, pour connaître le sort réservé à son projet.



Frédéric Sitterlé, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Ça va, le dossier est prêt. Cela fait plusieurs semaines que je travaille dessus. J’ai rencontré beaucoup de monde, la Ville de Strasbourg, la Région, la Ligue d’Alsace de football (LAFA)… Tous m’ont encouragé dans mon projet. Je suis le seul à avoir fait cet effort. J’ai tenu compte de toutes les remarques et ce travail en amont renforce mon dossier.

Vous avez également participé aux dernières audiences du club devant les instances nationales. Pourquoi ?
À la Fédération française de football (rencontre informelle avec le président Noël Le Graët notamment, Ndlr), puis devant le CNOSF (1) mercredi, j’étais là en tant que partenaire financier de l’association support RCS Football. C’est elle qui aujourd’hui est à la tête du secteur sportif du Racing et je voulais donner un signe fort de mon engagement avec elle. Le but, c’était de montrer que la structure est solide financièrement.

De nombreux amoureux du Racing se demandent pourquoi cet engagement n’a pas été possible plus tôt. Que leur répondez-vous ?
J’ai essayé de racheter le club à trois reprises à Jafar Hilali. Au printemps 2010, avec un pool de repreneurs locaux, nous avons proposé 4,9 millions d’euros. Hilali a refusé. En juin 2010, j’ai fait une deuxième offre, à un moment où le club avait besoin de garanties financières. J’ai proposé 2 millions contre 34 % du club. Hilali a une nouvelle fois refusé. Enfin, le 20 juin dernier, j’ai formulé une troisième offre d’1,6 million. Hilali refuse le lundi et entre en négociations avec la famille Graeff le vendredi. J’estime qu’avec trois propositions, j’ai fait le maximum. Je ne suis pas allé au-delà parce que la vente avec les Graeff était faite. Pour moi, le club était sauvé. J’étais déçu personnellement mais soulagé pour le Racing, et je n’ai pas surenchéri.

Finalement, la vente ne s’est pas faite en raison de la rétrogradation administrative du Racing en CFA. Et vous êtes toujours là…
Je trouve que le club mérite qu’on continue à se battre pour lui, c’est tout. On demande à un sportif de se montrer combatif sur le terrain, les dirigeants doivent montrer l’exemple en dehors. Pour moi, c’est naturel.

Mais racheter un club de CFA, ce n’est pas pareil qu’un club de National, non ?
Ça ne me fait pas peur. Quelle que soit la situation sportive et financière du Racing, ça reste le Racing, ça reste notre Racing.

D’où vous vient cet amour pour le club ?
C’est une histoire personnelle et d’identité régionale. Comme beaucoup de personnes de mon âge, j’ai de grands souvenirs de samedis soirs passés à la Meinau quand j’étais jeune.

Quelle légitimité avez-vous dans le monde du football ?
J’ai rejoint la LAFA en 1992, où j’ai intégré le conseil des jeunes de la Ligue. Plus tard, j’en ai pris la présidence. Là-bas, j’ai fait la connaissance de Paul Frantz et d’Erny Jacky. Plus tard, j’ai rejoint la Fédération française de football à Paris. Ce qui m’a marqué, c’est la préparation de la Coupe du monde 1998. J’ai eu la chance de côtoyer des grands noms du foot français, comme Jacques Georges, Fernand Sastre, juste avant sa mort, ou encore Georges Boulogne, l’éducateur français par excellence. Il avait 80 ans et il était tous les jours à son bureau, qui était juste à côté du mien.

Votre envie de devenir un jour dirigeant d’un club de football est-elle née à ce moment-là ?
Jusqu’à ce qu’on me téléphone en 2009, quand Philippe Ginestet était encore président du Racing, je n’avais jamais pensé m’impliquer un jour en tant que dirigeant. À cette époque, c’est un banquier qui m’appelle pour me dire que le Racing est à vendre et que ça peut m’intéresser. J’ai d’abord répondu non, puis j’ai réfléchi et j’ai demandé à lire le dossier. Ensuite, on a fixé un rendez-vous avec Ginestet mais la veille de notre rencontre, j’ai appris dans « L’Alsace » que la vente venait d’être conclue.

Pourquoi êtes-vous revenu à la charge ?
En marge d’un match de l’équipe de France, le président de la LAFA Albert Gemmrich m’a dit qu’il était très inquiet pour le Racing, et que si je pouvais faire quelque chose, il comptait sur moi. Ce jour-là, j’ai pris une sorte d’engagement auprès de lui. J’espère pouvoir le tenir.

Quelles sont les grandes lignes de votre projet ?
Il est trop tôt pour en parler. Dans ce dossier de reprise, ce qui m’importe, ce sont les salariés. Ils ont été chahutés dans tous les sens depuis de très longs mois, mais ils ont des compétences dont le club a besoin. Le but, c’est de créer une nouvelle société le plus vite possible pour que ces gens-là, qu’ils poursuivent ou non leur aventure avec le Racing, aient un avenir. Dans mon projet, je souhaite préserver des emplois.

Vous êtes-vous déjà fixé des objectifs précis ?
Le Racing en CFA, c’est une anomalie. On n’est pas là pour stationner à ce niveau, on veut remonter très vite. L’avis rendu jeudi par le CNOSF (2) nous est favorable. Maintenant, c’est la Fédération qui va décider mais on est en droit d’être raisonnablement optimiste. Je ne veux pas parler de budget, mais dans tous les cas, le plus important sera de se donner les moyens de poursuivre la politique de formation à Strasbourg et d’avoir une structure solide pour être prêt le jour où on retrouvera le statut professionnel.

(1) Comité national olympique et sportif français.

(2) Le CNOSF a demandé à la Fédération de réexaminer la situation du Racing, rétrogradé selon lui hâtivement en CFA.

L'Alsace

Sitterlé en pôle

L’administrateur judiciaire, Claude-Maxime Weil, a reçu deux offres de reprise, hier. Frédéric Sitterlé a formulé la plus crédible.

Claude-Maxime Weil, l’administrateur en charge du plan de redressement du Racing, a reçu, sans surprise, deux offres pour reprendre les actifs du club. Hier après-midi, il a rencontré les porteurs des deux dossiers, Thomas Fritz et Frédéric Sitterlé. Le projet du premier ne l’a visiblement convaincu qu’à moitié. « On pourrait dire que c’est un dossier littéraire, considère Claude-Maxime Weil, puisqu’il ne compte ni volet social, ni volet financier. Thomas Fritz espère m’apporter des garanties. Il faudrait qu’elles apparaissent rapidement. »

En revanche, Frédéric Sitterlé a apporté un dossier plus construit. « Dans son plan, il prévoit le maintien de trois salariés du secteur administrateur, ainsi que le contrat de treize aspirants, indique l’administrateur judiciaire. Il reprend les actifs pour un peu plus de 150 000 euros, s’engage à construire une société au capital de 400 000 euros et à apporter 700 000 euros pour la saison d’après. »

L’image du chef d’entreprise le rend favori dans le projet de reprise. « Il a clairement le soutien de la ville, constate Claude-Maxime Weil. Il y a effectivement un consensus autour de lui. Je regrette seulement qu’il ne puisse pas faire un effort supplémentaire. Mais c’est vrai qu’il ne reprend pas une jolie mariée. » Accessoirement, le Racing reste dans l’attente de décision fédérale, qui pourrait intervenir mercredi. Le club strasbourgeois n’a pas les mêmes attraits en DH ou en CFA.

« Discuter pour qu’il améliore son offre »
« Il y a notamment un volet sponsoring que l’on n’a pas abordé, poursuit M. Weil. Je pense que nous allons continuer à discuter pour qu’il améliore l’offre de reprise. Je pense que c’est un dossier qui se plaide, devant le tribunal. Mais le représentant des créanciers pourrait faire grise mine, alors que la marque, par exemple, avait été valorisée à 1,8 million d’euros. Ceci étant, c’est tout de même mieux que rien. » C’est surtout l’unique voie pour envisager un plan de cession plutôt qu’une liquidation pure et simple.

Fr.N.

Frédéric Sitterlé va engager 1 250 000 euros sur les deux prochaines saisons du Racing. Heureusement qu'on va se retrouver en CFA ou en CFA2 ou en DH... Parce qu'avec une telle somme, on ne tiendrait pas en national ! Quand vont se réveiller les autres pseudos investisseurs et passionnés alsaciens ?

Il serait peut-être temps qu'ils se manifestent, car Frédéric n'y arrivera jamais tout seul. Peut-être attendent-ils qu'il se plante ? Mais à force d'attendre, on va encore tomber sur un plus naze que Cafard 1er. C'est impossible ? C'est déjà ce qu'on disait du temps de Gigi...

manou54 a écrit:

Frédéric Sitterlé va engager 1 250 000 euros sur les deux prochaines saisons du Racing. Heureusement qu'on va se retrouver en CFA ou en CFA2 ou en DH... Parce qu'avec une telle somme, on ne tiendrait pas en national ! Quand vont se réveiller les autres pseudos investisseurs et passionnés alsaciens ?

Il serait peut-être temps qu'ils se manifestent, car Frédéric n'y arrivera jamais tout seul. Peut-être attendent-ils qu'il se plante ? Mais à force d'attendre, on va encore tomber sur un plus naze que Cafard 1er. C'est impossible ? C'est déjà ce qu'on disait du temps de Gigi...

...tu n'as pas déjà mis ça sur un autre topic...?!!!

http://www.foot-national.com/flashes-24982.html

Voila qui en dit plus long sur les chiffres

Sitterlé veut accélérer

De passage hier matin au centre de formation, le candidat au rachat a encouragé François Keller à faire vite pour bâtir une équipe de CFA compétitive.

L’adjoint de François Keller, Sébastien Roi, le disait hier midi après le décrassage plutôt tranquille qu’il avait dirigé à la place du coach n° 1, retenu en réunion avec Frédéric Sitterlé. « François et moi sommes sur la même longueur d’ondes : il n’est pas question de promettre aux joueurs que nous contactons un niveau auquel nous ne sommes pas sûrs que le club évoluera cette saison. C’est une question de correction. Imaginez qu’un gars accepte de venir au Racing pour évoluer en CFA et qu’il se retrouve en CFA 2. Il ne pourrait plus nous faire confiance. Ce serait le meilleur moyen de démarrer sur de mauvaises bases et de plomber la saison à venir. »

Hier pourtant, Fred Sitterlé a tenu à ses techniciens un discours combatif, même si pour l’heure, le RCS n’est toujours pas fixé sur son sort. « J’ai encouragé François à construire au plus vite une équipe compétitive pour le CFA. Car aujourd’hui, le rejet par la Fédération des recommandations du CNOSF confirme au moins que celle-ci accepte l’augure d’un redémarrage en CFA. Le Racing est en CFA et doit donc construire une équipe de ce niveau. On ne voit pas pourquoi la Fédé punirait maintenant une association financièrement saine (l’association support RCS) et qui, sportivement, a gagné sur le terrain le droit de jouer en CFA (1). »

(1) L’équipe réserve a terminé première du groupe C de CFA 2 la saison passée et serait montée si l’équipe 1 du RCS avait évolué en Ligue 2.

L'Alsace

« Un signal fort »

Frédéric Sitterlé, avoir convaincu David Ledy de devenir l’un des moteurs de votre projet était-il une priorité ?

Il y a une dizaine de jours, j’ai eu une discussion avec David et François. J’ai présenté à David mon projet, ma volonté de reconstruire. Il a fait le choix de répondre présent alors que le Racing a plus que jamais besoin de lui. C’est le signal fort qu’il fallait. Pour moi, c’est énorme.

Un attaquant alsacien sous la direction d’un entraîneur alsacien avec un repreneur alsacien (1) : le club retrouve-t-il son identité régionale ?

Que David soit Alsacien ou pas, ce n’est pas la question. L’important, c’est qu’il soit attaché à un Racing auquel, c’est vrai, l’Alsace du football s’identifie. David est un joueur exemplaire par son attitude, sur le terrain, mais aussi en dehors. Sa décision est celle d’un homme d’honneur.

En obtenant son accord, souhaitiez-vous faire passer un message à ceux qui soutiennent le club ?

Ce que je veux voir sur le terrain, ce sont des hommes d’honneur, combatifs. Des valeurs que David incarne. Alors, oui, sa signature est aussi un signal envoyé au public qui, j’en suis sûr, va nous suivre s’il constate que nous sommes tous impliqués et que les joueurs donnent tout sur le terrain. Plus que jamais, le club a besoin de son public. La meilleure façon d’aider le Racing à retrouver le haut niveau le plus vite possible sera de venir au stade. Dans la passe très difficile qu’il traverse, les gens ne doivent pas seulement être supporters. Ils doivent aussi être acteurs de la renaissance du club.

(1) Trois Haut-Rhinois en fait, entre David Ledy (Aspach), François Keller (Balgau) et Frédéric Sitterlé (Blodelsheim)

L'Alsace

Après la destruction totale opérée par les londoniens et le desert à perte de vue qu'ils nous ont laissé ..

La 1ère pierre de la nouvelle fondation a était posé avec la signature d'un contrat federal de David.

Le Racing ne meurt jamais, we'll be back !!

Rappellez vous qu'on nos anciens avaient été délocalisé dans le Sud-Ouest à l'époque Nazi .. et que le RCS était même devenu champion de Dordogne en 1940 .. le Racing en a connu bien des galères .. c'est pas la 1ère et c'est pas la plus dûr .. on reviendra !!

Football / Racing : Rencontre avec Frédéric Sitterlé

« Que les gens nous suivent »

Frédéric Sitterlé, 36 ans, est le nouvel homme fort du Racing, dont le Tribunal de Grande Instance pourrait prononcer la liquidation ce matin. Même s’il affirme que « le sujet, ce n’est pas moi, c’est le Racing », le discret entrepreneur alsacien a accepté de présenter son projet pour relancer le club strasbourgeois.

– Vous êtes porteur du seul projet sérieux pour relancer le Racing. Pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette aventure ?

– Tout a commencé en août 2009. À cette époque, Philippe Ginestet avait mis en vente le Racing. Un de mes banquiers a vu passer sous son nez le dossier de revente. Il m’en a parlé parce qu’il savait que j’étais Alsacien et fan du Racing. Je lui ai répondu “Moi, reprendre le Racing ? Tu rigoles….” Mais ça m’a intrigué et j’ai quand même jeté un œil au dossier, par curiosité.

Quelques mois plus tard, le dossier était toujours là et n’avait toujours pas d’acheteur. J’ai pris un premier contact avec Ginestet, mais sans plus. Je n’étais pas convaincu.

« On était en Irlande… »
Et finalement, Ginestet a vendu à Roman Loban et rapidement, cela s’est mal passé avec les nouveaux propriétaires.

Albert Gemmrich, que je connais bien depuis longtemps, m’a alors dit “le Racing va mal, tu devrais à nouveau regarder le dossier du club”. C’était fin 2009, on était en Irlande, pour voir la France jouer les barrages pour le Mondial.

C’est à partir de là que tout a commencé. Avec l’aide d’Henri Ancel, on a tenté de faire un premier pas pour racheter le club, qui était passé entre-temps dans les mains de Jafar Hilali.

– Début 2010, vous faites donc cette première proposition de rachat, avec un “pool” d’investisseurs alsaciens. Votre démarche échoue…–

En mars 2010, nous avons fait une proposition à Jafar Hilali. On l’a vraiment fait pour aider le club, pas pour se faire “mousser”. On a proposé 4,9 millions d’euros, mais Hilali a refusé.

Puis il y a eu un deuxième épisode en juin 2010. Cette fois, Jafar Hilali avait besoin de 2 millions d’euros pour équilibrer ses comptes, alors que la Direction Nationale de Contrôle de Gestion venait de reléguer provisoirement le Racing en CFA.

« Hilali voulait 2,5 millions cash »
J’ai alors proposé d’injecter cette somme et de prendre en contrepartie 34 % des parts de la SASP Racing. Il a refusé car il voulait garder la main.

Finalement, le Racing est reparti en National, avec l’aide de la Ville qui a racheté les bâtiments du centre de formation pour 1,5 million.

J’étais un peu déçu, mais le club repartait, avait une équipe et un entraîneur ( Laurent Fournier, ndlr) que j’appréciais beaucoup.

– Tout se calme alors jusqu’au mois de juin dernier, et cette nouvelle négociation avec Hilali…

– Vers avril 2011, Hilali annonce qu’il va déposer le bilan, ne veut plus investir et annonce qu’il cherche un acheteur.

C’est à ce moment-là que je lui propose 1,6 million d’euros, soit la somme qu’il avait payée pour racheter un club qui était alors en Ligue 2.

Je ne voulais pas lui donner plus, car je souhaitais garder de l’argent pour investir dans le club.

Mon offre était raisonnable, mais elle était à prendre ou à laisser. Mais Hilali voulait au moins 2,5 millions en cash donc nous n’avons pas trouvé d’accord.

– Lui dit que c’est une histoire de bonus qui a fait échouer les négociations.

– C’est ce qu’il a dit mais c’est faux. Il voulait plus d’argent, tout de suite.

– Et au final, l’échec de la revente a fini par conduire le club à la mort…

– Ce sont surtout les dettes qui ont tué le club. Le Racing a trop longtemps vécu au-dessus de ses moyens.

Pour relancer la SASP et tout nettoyer, il aurait fallu investir au moins 20 millions d’euros, dont 15 pour combler le trou financier. Soit une somme colossale.

«Un peu comme une fusée à trois étages»
– Aujourd’hui, vous êtes le principal acteur, avec la Ville et l’association, d’un plan de relance. Quels sont vos objectifs ?

– Mon plan est un peu comme une fusée à trois niveaux.

Le 1 er étage, ce sont les trois années à venir, où je compte investir un total de 5 millions d’euros dans le club, dont 1,2 million cette saison pour assurer le fonctionnement du centre de formation et payer les salaires des joueurs…

Au bout de ces trois années, j’espère qu’on sera en National ou en Ligue 2 et qu’on retrouvera le statut pro. À ce moment-là, il faudra ouvrir le capital, trouver de nouveaux partenaires financiers. Ce sera le 2 e étage de la fusée.

Le 3 e étage sera d’ouvrir le capital à un grand groupe, pour pouvoir viser la première moitié de tableau de Ligue 1. À ce moment-là, il sera temps pour moi de m’effacer progressivement.

– Vous semblez plutôt optimiste sur l’avenir du club…

– Attention, il faudra être patient. Je m’attends à cinq années douloureuses et cinq autres années difficiles.

– Vous semblez parti pour rester…

– Oui. Mais je ne ferme la porte à personne. Si des investisseurs ou des sponsors veulent s’engager dès maintenant, ils sont les bienvenus, j’en serai ravi. Mais je me suis engagé à m’occuper du 1 er étage de la fusée et je le ferai.

– Actuellement, peu de dirigeants gagnent de l’argent en investissant dans un club de football. Quel est votre intérêt à vous lancer dans cette aventure ?

– Le football est un peu le fil rouge dans ma vie. Et je crois que le jour où on m’a dit “Le Racing, c’est mort, c’est impossible de repartir”, ça m’a encore plus motivé pour tenter de faire quelque chose pour le club (sourire).

« Une certaine logique »
Tout est impossible si on baisse les bras, mais j’y crois. Et là, c’est mon cœur qui parle. Mon grand-père et mon père étaient fans du Racing. Ils m’ont transmis le virus. Vu mon parcours, mon arrivée au club relève finalement d’une certaine logique.

Mais je le répète, mon but n’est pas de gagner de l’argent avec le Racing. Pour cela, je compte sur mes sociétés. Je vais juste essayer de ne pas en perdre.

– Beaucoup de gens en Alsace n’ont pas compris que vous ayez “relégué” l’équipe phare en CFA 2 sans même avoir attendu le verdict du tribunal et de la FFF. Qu’avez-vous à leur répondre ?

– Comme je l’ai déjà dit, le Racing n’a rien à faire ni en CFA, ni en CFA 2.

Mais vu la situation du club, la liquidation toute proche, le Racing aurait quoi qu’il arrive été relégué. Soit en milieu de saison, soit en fin de saison. C’était le CFA 2 ou pire…

Moi je dis “tant pis”. Le projet prendra un an de plus, mais ce n’est pas grave. Mon but sportif est de monter d’une division chaque année. Mais si jamais on “redouble une classe” à un moment, ce n’est pas grave non plus. Cela fait partie des aléas du sport.

– Quel va être l’enjeu principal de la reconstruction du club, dans les mois à venir ?

– À mes yeux, c’est le public. Actuellement, je sens encore de l’engouement autour de ce club. Il faut que les gens nous suivent.

OK le Racing est en CFA 2, mais c’est dans les moments difficiles que ceux qui disent aimer le Racing doivent nous aider.

Encore une fois, c’est mon cœur qui parle. Je ne recherche rien en reprenant le Racing. Je ne le fais pas pour qu’on parle de moi, car je n’aime pas me mettre en avant, ce n’est pas dans mon caractère. Mais si je peux être celui qui a contribué à relancer le Racing, pourquoi pas…

Propos recueillis par Barbara Schuster

J'ai beaucoup aimé les propos de Sitterlé .. il sait que ses moyens sont très bien pour le CFA2/CFA/Nat. mais que pour la L2 ou L1 il ne pourrait pas forcément assuré .. sa mission est de faire remonter le club en National/L2 pour pouvoir ensuite ouvrir le capital, trouver de nouveaux partenaires financiers et si ça passe bien "ouvrir le capital à un grand groupe, pour pouvoir viser la première moitié de tableau de Ligue 1. À ce moment-là, il sera temps pour moi de m’effacer progressivement."

Au moins il y a des objectifs sur le court et le long terme .. il navigue pas à vue .. et ça nous change déjà énormément !

Racing
« 2,3 millions à sortir »
le 16/09/2011 à 05:00 par Recueilli par S.G.

La rétrogradation en CFA 2 va obliger l’homme d’affaires haut-rhinois Frédéric Sitterlé à investir dès cette saison plus qu’il n’avait prévu pour équilibrer un budget consolidé de 4 millions, dépenses du centre de formation comprises.

Frédéric Sitterlé, dès le placement du club en redressement judiciaire le 18 juillet, vous avez annoncé que vous investiriez 1 million d’euros pour préparer la saison et bâtir une équipe. Où en êtes-vous de cet investissement ?

Le besoin de financement est supérieur à ce que nous avions évalué. Mon apport sera donc supérieur à ce qui était prévu en CFA.

C’est paradoxal, non ?

Non, parce que les charges sont sensiblement les mêmes en CFA et CFA 2, alors que les recettes, elles, sont inférieures en CFA 2 et plus difficiles à aller chercher, même si certains partenaires majeurs, comme Électricité de Strasbourg, n’ont rien remis en cause. Le plus compliqué est d’attirer ce que j’appelle un second cercle de sponsors. Nous avions pris des engagements salariaux avec les joueurs alors que nous espérions encore jouer en CFA. Nous ne sommes pas revenus dessus sous prétexte que nous descendions d’une division supplémentaire.

Comment se matérialise votre investissement ?

J’injecte tous les mois pour assurer charges et salaires. J’ai pris l’engagement d’équilibrer le budget de l’association avec un déficit estimé à l’époque à 1,35 million. En fait, on s’aperçoit qu’il faudra investir 2,3 millions pour boucher le trou d’un budget global de 4 millions, comprenant la section « pro » et le fonctionnement du centre. Nous avons fait le choix de garder le centre qui génère une dépense de 1,6 million, dont la formation scolaire que nous apportons en complément aux jeunes et à leurs parents, parce qu’ils n’ont pas aujourd’hui la garantie d’avoir chez nous un débouché dans un club professionnel. Dans ce domaine, Thierry Wendling (ex-actionnaire minoritaire et patron de TW formation) fait un boulot remarquable, avec 11 reçus sur 11 candidats au bac en 2011. Ces 2,3 millions n’incluent pas les 156 000 euros que j’ai versés au liquidateur pour le rachat du mobilier et de la marque Racing.

N’éprouvez-vous aucun regret de déjà dépenser 2,5 millions pour un club de CFA 2 ?

Non, parce qu’une fois engagé, je ne me pose plus la question. Mon engagement, c’est d’investir 5 millions sur 3 à 5 ans. Si on doit débourser 2,5 millions dès la 1 re année, il va falloir se réorganiser pour tenir la distance.

Vous avez toujours dit ne pas vouloir ouvrir le capital immédiatement. Cette nouvelle donne peut-elle vous conduire à accélérer le processus ?

Je n’intègre toujours pas dans mon projet une ouverture immédiate du capital. Mais j’ai toujours déclaré qu’à moyen terme, j’étais prêt à l’ouvrir à des investisseurs qualifiés d’un côté, aux supporters et sympathisants de l’autre. D’ici à trois ans, ces deux idées seront réalisées. J’ai par ailleurs toujours déclaré que ma fusée était à trois étages : je me suis engagé pour faire retrouver au club le statut professionnel ; ensuite, je rechercherai des investisseurs pour l’aider à remonter en Ligue 1, puis d’autres pour le stabiliser dans la première moitié de tableau. À l’origine, j’ai annoncé que je n’ouvrirai pas le capital parce que je pensais que personne ne serait intéressé en CFA 2. Or, il y a récemment eu des marques d’intérêt que je ne m’interdis pas de prendre en considération et qui constituent une bonne surprise. Je n’ai jamais cherché à m’approprier le club comme un bien personnel, mais ma volonté a été de tout faire pour que le Racing, élément du patrimoine alsacien, survive. Ma responsabilité sera, lorsque l’ouverture du capital sera lancée, de faire en sorte que personne ne se l’approprie et que les nouveaux investisseurs soient des gens qualifiés. Pour que ne se reproduise pas tout ce qui s’est passé lors de la vente aux Londoniens en 2009.

Parlons foot. Attirer 9813 spectateurs lors du premier match à la Meinau contre l’ASIM a dû vous faire plaisir…

C’est une belle perf. Ce n’est pas un exploit de notre part, mais de la part de ceux qui sont venus au stade. Mais on sait aussi que c’était le premier match, que le public ne sera pas toujours aussi nombreux et qu’il y aura des moments difficiles en hiver. C’est pour ça qu’il faut absolument booster les abonnements avant la réception de Pontarlier le 24 septembre (1). On approche des 1000 abonnés. Je me suis fixé 2000 pour objectif. C’est peut-être ambitieux et orgueilleux, mais j’ai des ambitions pour ce club. Je suis vexé de n’avoir pas atteint mon but

Vous avez donné une enveloppe à François Keller pour recruter. Des arrivées sont-elles encore possibles ?

Oui. Aujourd’hui, l’équipe a formidablement démarré, mais elle n’a gagné que trois matches. La saison va être longue. Nous allons être attendus partout. J’entends dire que le Racing va se balader. Je ne suis pas d’accord. Vesoul, qui a gagné ses quatre premiers matches, n’a sûrement pas l’intention de nous laisser faire.

Vos entraîneurs n’ont pas encore signé leur contrat. Est-ce imminent ?

Avec François, on part sur un CDD de cinq ans, synonyme d’engagement longue durée. Avec Jean-Marc (Kuentz, directeur du centre), c’est différent. Lui souhaite prendre le temps de la réflexion. Nous allons travailler sur un CDD d’un an reconductible pour redéfinir le projet du centre. Au terme de cette première saison, il jugera si ce projet est conforme à sa vision des choses. Quant à Sébastien Roi (le coach adjoint), nous allons voir avec lui, mais sur une durée plus courte que pour François.

(1) Les formulaires d’abonnement peuvent toujours être téléchargés sur www.racing1906.com. Par ailleurs, avant la réception de Pontarlier, la billetterie de la Meinau sera ouverte jeudi et vendredi prochains de 14 à 18 h, mais aussi samedi dès 10 h pour la vente de places et d’abonnements.

Yougbaré ne signera pas. François Keller le lui a annoncé hier matin : l’attaquant burkinabé René Jacob Yougbaré, à l’essai depuis mardi, ne s’engagera pas au Racing. « Je lui ai dit que ce qu’il avait montré était insuffisant pour nous apporter un vrai plus », commente sobrement le coach.

Au fait, il est président de quoi ? Vu qu'on est amateurs et qu'on dépend de l'association, dont le président est Spielmann il me semble ...

"Homme fort du Racing" ...

Effectivement il n'est pas officiellement président ,et bien jusqu'à que ce soit le cas il n'aura donc plus que le titre de propriétaire ou unique actionnaire

2000 abonnés pour un club de CFA2 même si c'est le racing, je le trouve bien optimiste

candyraton a écrit:

2000 abonnés pour un club de CFA2 même si c'est le racing, je le trouve bien optimiste

Ouais mais il faut qu'il le soit car l'avenir du racing à la meinau en dépend ....

Et le budget aussi, sachant qu'il n'est a priori pas totalement équilibré

Sitterlé monte son équipe
le 01/10/2011 à 05:00 par S.G.

Frédéric Sitterlé et certains de ses proches sont entrés hier au conseil d’administration de l’association support RCS. Si le nouveau CA ne nommera son président qu’en fin de semaine prochaine, l’investisseur haut-rhinois a ainsi déjà pris les rênes du club.
L’information n’est pas révolutionnaire, mais elle est désormais officielle : même s’il ne sera élu qu’en fin de semaine prochaine président de l’association support Racing-Club de Strasbourg, Frédéric Sitterlé en est devenu le nouvel homme fort hier soir en assemblée générale mixte au centre de formation.

Désormais principal bâilleur de fonds du RCS (1), l’homme d’affaires de Blodelsheim a dû en passer par cette étape obligée, lui qui, à l’origine, souhaitait créer une SASP (2). « Le problème, c’est qu’après une liquidation judiciaire, une SASP ne peut pas être constituée avant trois ans », explique son conseiller Henri Ancel, « C’est la loi. Frédéric va lancer une SAS (société anonyme simplifiée) qui pourra être transformée en SASP le jour où le club retrouvera un certain niveau. En attendant, la SAS ne sera qu’un instrument de financement de l’association support. »

Le patron de la société de VOD myskreen.com a donc pris hier le contrôle de ce qu’il qualifie de « seul organe de gouvernance du RCS. Cette association continue à exister grâce à mon projet de relance et mon financement. Je ne peux pas relancer le club et en rester à l’extérieur. Patrick Spielmann, le président de l’association, m’a lui-même dit qu’il était légitime que je lui succède dans quelques jours. »

Hier soir, les 30 membres fondateurs - pas tous présents - ont désigné un collège restreint de douze membres dirigeants, désormais seuls dotés du droit de vote.

Erny Jacky et Pierre Schmidt « dans le paysage »
La plupart des ex-administrateurs en fait partie : Patrick Spielmann, Léonard Specht, André Bohn, Jean-Paul Schoettel, Gérard Lehr et Richard Kleitz. S’y ajoutent F. Sitterlé et sa « garde rapprochée » : Henri Ancel et Erny Jacky, ancien directeur de la Ligue d’Alsace à la retraite. « Quand j’ai commencé dans le foot à 16 ou 17 ans, Erny m’a mis le pied à l’étrier à la LAFA », rappelle le patron du club, « Lui et moi étions en phase depuis longtemps sur le projet et la philosophie de ce projet. Je lui ai demandé de m’accompagner. »

Alain Baury, président du Racing omnisport, apparaît parmi les douze. Thierry Wendling, ex-actionnaire minoritaire aussi, tout comme un autre ancien membre de l’équipe dirigeante sous l’ère Egon Gindorf, Pierre Schmidt. Le patron de l’enseigne de charcuterie éponyme refait surface après avoir volontairement pris du recul sous les présidences Philippe Ginestet et Jafar Hilali. « Pierre est appelé à faire de nouveau partie du paysage », reconnaît le futur président.

Samedi dernier avant la rencontre contre Pontarlier, P. Schmidt avait lui-même confié qu’il allait « donner un coup de main. » Les spectateurs du derby du samedi 8 octobre contre Steinseltz goûteront d’ailleurs directement le fruit de son investissement. « Pierre va déjà nous aider concrètement à préparer la journée consacrée à la culture et la gastronomie régionale », complète le Haut-Rhinois.

De ce collège des douze a été extrait un nouveau CA de huit membres (Sitterlé, Jacky, Bohn, Lehr, Specht, Kleitz, Ancel, Spielmann). Toutes ces restructurations, doublées d’une modification des statuts, ont fait l’objet d’un vote à l’unanimité. « On fait rentrer de nouveaux membres, mais ce n’est pas une révolution, puisque beaucoup d’anciens restent », se plaît à souligner F. Sitterlé. « Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour reconstruire. »

J'y comprends pas grand chose sauf que ça semble être ,à nouveau, un gros micmac avec pas mal de monde trempant dedans

Ca ne me plait pas beaucoup sachant qu'une grande majorité (en tant qu'actionnaire minoritaire) ont une part de responsabilité dès le début de la descente en enfer du RCS......

Bon c'est maintenant officiel F.Sitterlé est élu président de l'ARCS !!

SO Rcs a écrit:

Frédéric Sitterlé élu président de l'association Racing Club de Strasbourg

Frédéric Sitterlé a été élu président de l'association Racing Club de Strasbourg ce samedi matin à l'issue d'un conseil d'administration. Patrick Spielmann a été nommé président d'honneur alors que le secrétariat sera assuré par Erny Jacky. Gérard Lehr et André Bohn ont été désignés trésoriers. Henri Ancel est administrateur en charge des partenaires et institutionnels. Léonard Specht est administrateur en charge du sportif. Richard Kleitz est administrateur en charge des relations et partenariats avec l'omnisport.

En espérant que l'ARCS ne finisse pas comme l'ARC de l'impayable Crozemarie...

Sitterlé se livre (vidéo).
http://www.strastv.com/catalogue/Watch/sitterle-se-livre-sur-sport-24-racing-strasbourg-president.html

L'interview du président avant le derby à la Meinau :

« Une bonne dynamique »

À quelques jours du derby face à Schiltigheim à la Meinau, le président Frédéric Sitterlé dresse le bilan du début de saison du Racing.

Après six matches de championnat, le Racing est « sur une bonne dynamique », si l’on en croit Frédéric Sitterlé. Alors que ses troupes sont toujours en lice en Coupe de France et que le derby face au SC Schiltigheim s’annonce, le président fait le point sur le début de saison du club strasbourgeois.

Après six rencontres de championnat, quel est le bilan sportif ?
Je suis plutôt content. Lors du dernier match, on ramène le nul de Dijon. Beaucoup de gens ont parlé de contre-performance, mais on a pris deux points importants. Et j’ai vu une équipe qui mettait de l’engagement, qui a maîtrisé le jeu et qui a fait preuve de solidarité. Je ne vois pas où est la crise de confiance dont certains parlent, j’ai trouvé au contraire que le comportement des joueurs était très “pro”.

On a quand même l’impression que l’équipe peine un peu ces dernières semaines…
On a commencé la saison tard. Les gens pensaient peut-être qu’on gagnerait tous les matches 4-0, mais moi je savais que ça serait dur tous les week-ends. Faire des matches nuls, voire perdre, c’est normal. C’est le sport et en face du Racing, il y a toujours beaucoup d’enthousiasme. Mais bon, notre bilan actuel est de quatre victoires, un nul et une défaite et on est qualifié en Coupe… Comptablement, le bilan est bon et dans les vestiaires, je sens un groupe soudé.

François Keller a actuellement beaucoup de joueurs blessés (*)… Cela vous inquiète ?
Pas vraiment, on a des blessés, mais la saison est encore longue. Et cette situation est aussi une conséquence de la préparation très courte. On est actuellement dans le dur. Mais encore une fois, je vois ce groupe progresser et grâce à François (Keller, ndlr), il y a un vrai leadership. C’est un moteur pour l’équipe. Je crois en lui et en ce groupe.

Financièrement, comment vous vous en sortez ?
On a besoin de moyens. J’avais imaginé mettre 1,3 million cette saison, mais je mettrais plus d'argent s’il le faut. On essaie aussi de trouver de nouveaux partenaires. L’important, c’est de continuer à donner des moyens au centre de formation, qui est le moteur du club. Même s’il n’a plus l’agrément, c’est un très bon centre, avec un savoir faire incroyable. À mon arrivée, j’avais fixé ces deux objectifs : remonter et préserver le savoir du centre…

On voit que le Racing attire toujours du monde à la Meinau et reste populaire en Alsace…
On a une moyenne de 7 000 spectateurs et on espère avoir plus de 10 000 personnes pour le match de samedi, face à Schiltigheim. Il y a actuellement une vraie union sacrée autour du club et c’est un plaisir pour moi de voir tout ce soutien des supporteurs, tout cet engouement. La plus belle surprise, elle vient de là…

Roland Weller quitte Schiltigheim et des rumeurs l’annoncent de retour au Racing… Vrai ?
Roland Weller quitte Schiltigheim et on s’est rencontré récemment. Mais c’est un hasard qu’il quitte son poste juste avant le derby. Roland est un exemple pour moi. Je le consulte beaucoup et on discute souvent car il fait partie de l’histoire du club, de la “famille Racing”. J’admire son parcours, c’est un référent, mais il n’est pas question qu’il revienne au Racing pour l’instant.

Un dernier mot sur le match de samedi, face à Schiltigheim…
Je suis impressionné par cette équipe de Schiltigheim. Pour moi, ils ont le statut de favori. J’ai aussi un grand respect pour José Guerra… Si François Keller n’avait pas accepté d’être l’entraîneur du Racing, je lui aurai certainement proposé le poste car il est resté très attaché au Racing.

(*) Sichy, Martin, Sow, Pinaud, Ounissi sont blessés… Auxquels s’ajoute Ledy, touché au genou lors du match face au FCK

Dernières Nouvelles d'Alsace

"Statut de favori" pour Schiltigheim.
Dites-moi que je rêve. On n'aurait pas pu le croire s'il y a encore deux ou trois ans on nous aurait dit qu'un président du Racing affirmerait ça un jour.

Je vais me réveiller, c'est sûr...

C'est clair qu'il exagère un peu sur ce point. Il essaye peut-être de mettre la pression sur l'adversaire, mais je pense que celui-ci est rodé ...

Sinon, je suis globalement aussi satisfait que lui du bilan comptable : six matchs et quatre victoires, c'est une bonne performance pour un candidat à la montée. Reste à empocher les quatre points de la victoire lors des deux prochains derbys à domicile, histoire de ne pas trop trembler à l'extérieur.

Racing
En attendant l’ouverture
le 05/12/2011 à 05:00 par S.G.

En créant une SASP dès 2012, Frédéric Sitterlé avance l’échéancier qu’il avait élaboré en reprenant le Racing.

Alors que sportivement, le RCS reste en embuscade après son nul de samedi à Vesoul (1-1), ses structures vont encore changer. Ce midi, le président Frédéric Sitterlé démissionnera de la présidence de l’association support pour créer une SASP (1) dont il compte ouvrir le capital au premier semestre 2012.

Frédéric Sitterlé espérait une certaine confidentialité sur le sujet en attendant la tenue du conseil d’administration de l’association support RCS football ce midi à la Meinau. Mais il s’en est lui-même ouvert aux administrateurs et les changements attendus tout à l’heure au CA n’étaient déjà plus hier qu’un secret de polichinelle.

Nommé président de l’asso le 8 octobre, l’homme d’affaires haut-rhinois n’en sera resté à la tête que deux mois. À la mi-journée, il démissionnera de son poste. À en croire l’ordre du jour, d’autres administrateurs (Henri Ancel, Léonard Specht ?) pourraient l’imiter. Pour autant, le patron de myskreen.com ne jette pas l’éponge.

Lui qui a créé le 29 septembre une holding dédiée pour alimenter les finances du RCS (2) souhaite lancer une nouvelle SASP. Sitôt celle-ci portée sur les fonts baptismaux, il en prendra la présidence. Avec un objectif avoué : en ouvrir le capital dès le 1 er semestre 2012 à des investisseurs susceptibles d’en prendre le contrôle à terme (court ou long ?).

Après un peu plus de trois mois de règne – depuis, officiellement, la liquidation judiciaire de l’ancienne SASP le 22 août -, l’investisseur de Blodelsheim est en train de s’apercevoir, comme nombre de ses prédécesseurs, que la « danseuse » Racing est chère à entretenir et valse surtout avec les millions d’euros. Il a toujours annoncé vouloir en injecter cinq au total. Mais le seul déficit prévisionnel 2011-2012, qu’il est censé combler, culmine à 2,3 millions, même si Sitterlé et son équipe s’évertuent depuis quelque temps à réduire les coûts pour alléger l’addition finale.

De fait, le président strasbourgeois a décidé d’avancer l’échéancier qu’il avait élaboré en reprenant le Racing . « J’ai accompli ma première mission : éviter que le club ne disparaisse purement et simplement en août », confiait-il samedi à Vesoul avant le choc au sommet du groupe C de CFA 2 (1-1). « Mais au train où vont les choses, j’aurai investi les cinq millions prévus beaucoup plus tôt que je ne le pensais. Je ne veux pas être obligé de m’arrêter au milieu du gué dans la remontée du RCS vers le professionnalisme. C’est pour ça que j’envisage une ouverture de capital dès le premier semestre 2012. Si j’attends deux ans, je risque de me retrouver coincé, sans possibilité de choisir les partenaires qui rejoindront la SASP. Je préfère le faire en ayant ce choix. Le club a besoin d’un soutien financier supplémentaire pour franchir un nouveau cap et renforcer encore l’équipe dès cet hiver, avec notamment les retours possibles de Milovan Sikimic – ça devrait se faire - et Stéphane Noro que traite directement François (Keller, l’entraîneur). Ce serait aussi une façon de préparer 2012-2013. Il y a déjà des marques d’intérêt. »

Frédéric Sitterlé semble toucher plus tôt qu’il ne l’avait imaginé des limites qu’il n’a jamais cherché à dissimuler. Une fois la SASP créée, il saura vite si les « marques d’intérêt » dont le club fait selon lui l’objet sont susceptibles de déboucher sur un engagement concret. Ce qui, pour l’heure, reste à démontrer.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.

(2) Racing-Club de Strasbourg Football SAS (société par actions simplifiée) au capital de 67000 euros.

:S


Pourquoi il est pas quatari