Au Nord, pour un vent nouveau 05:00 Dunkerque – SR Colmar, ce soir (20h) Au Nord, pour un vent nouveau

Colmar est maudit !

Menés à la pause après avoir dominé, en position d’égaliser en fin de match à dix contre onze, les SR Colmar ont quitté Dunkerque avec une nouvelle défaite dans les valises. Désespérant…

Le contexte était pourtant parfait pour arracher une première victoire en déplacement. Fabien Mercadal, le coach nordiste, avait menacé de démissionner, si ses joueurs ne remportaient pas ce match, sur fond de conflit larvé avec ses dirigeants.

« Il peut retenter la même action 10 000 fois… »

Dans les tribunes, les ultras locaux avaient déployé une banderole pour soutenir leur entraîneur : « Fabulous Fab, à jamais Dunkerquois… »
Tout était prêt pour la cérémonie d’adieux et, c’était écrit, le club maritime allait s’enfoncer dans la crise à l’issue de cette rencontre. Et bien non !
Ce sont les SRC qui, ce matin, sont plongés dans un trou sans fond. Pas très loin de la Manche, les Colmariens ont pourtant eu les cartes en mains pour voir, enfin, le bout du tunnel.
Mais c’est un peu l’histoire du début de saison des Verts qui s’est répétée, hier en première période. Les hommes de Didier Ollé-Nicolle ont une nouvelle fois eu l’emprise sur les débats, sans concrétiser.
Et cela commence à devenir lassant… Comment cette équipe-là, supérieure dans le jeu, les enchaînements et l’agressivité vers l’avant, a-t-elle bien pu rentrer au vestiaire en étant menée ? On se pose encore la question.
Une multitude de situations mal exploitées, sur des contre-attaques d’école, a fini par causer la perte des SRC. C’est Mandouki, le milieu dunkerquois, qui a porté le premier coup d’assommoir sur les têtes colmariennes, en allant caresser la lucarne d’une frappe du droit lumineuse aux 20 mètres (1-0, 37e ).
« Un but venu d’ailleurs, exceptionnel, commente Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur des Verts. Il peut retenter la même action 10 000 fois, je ne suis pas sûr qu’il la réussisse… »

Mensah expulsé sévèrement

Les Alsaciens ont aussi leur part de responsabilité dans le cruel scénario qui s’est dessiné hier soir. Par manque de vigilance, ils ont pris une deuxième claque dans la figure, dès le retour des vestiaires. Étrangement statique, l’arrière-garde visiteuse a laissé Fofana transpercer les filets, sur un service de Bayard, lui aussi totalement libre de ses mouvements (2-0, 47e ).
Mensah, le gardien des SRC, n’était pas au bout de ses peines. Treize minutes plus tard, il était expulsé pour avoir heurté – c’est du moins l’avis de l’arbitre – El Hamzaoui hors de la surface (60e ). La messe était dite, croyait-on. C’était mal connaître l’orgueil des Colmariens, pourtant au bord du précipice après cette frappe de Tamboura sur la barre (75e ).
Diawara, le seul attaquant efficace cette saison aux SRC, a d’abord réduit la marque, d’un tir du gauche précis, en se retournant dans la surface (2-1, 83e ). Les Haut-Rhinois ont ensuite fait le siège de la cage adverse et se sont même vus refuser un but, signé Burel, coupable d’une main paraît-il (86e )… « Lui dit que ce n’est pas le cas, confie Didier Ollé-Nicolle. Mais voilà, ce soir (hier) , on a encore réuni tous les ingrédients d’une équipe qui n’est pas en réussite. »
La situation comptable des Colmariens, elle, ne s’arrange pas. Avant-derniers du National, les Verts enregistrent leur septième match sans victoire. Il va bien falloir stopper l’hémorragie un jour, sous peine de vivre une saison calvaire…
dna

SOS équipe en détresse
Très marqués par leur défaite à Dunkerque, les Colmariens ont regagné l’Alsace avec la mine des mauvais jours, hier matin. L’équipe peine à comprendre pourquoi elle est tombée si bas.

Ils avaient tous des têtes d’enterrement, hier sur le chemin du retour. Déjà atteints mentalement par l’accumulation des contre-performances depuis début septembre, les Colmariens ont peut-être reçu le coup de grâce, vendredi sur la pelouse de Dunkerque.
Une fois encore, les SRC ont été battus par une équipe qui ne leur était pas supérieure. Une fois encore, ils ont affiché une meilleure maîtrise technique que leur adversaire. Et une fois encore, leur manque de réalisme leur a été fatal…

« Il faut le voir pour le croire »

On se répète, semaine après semaine, mais il y a quelque chose d’incompréhensible à voir cette formation haut-rhinoise se morfondre dans le bas de classement, avec une telle emprise collective sur la plupart de ses rencontres.
« Il faut le voir pour le croire », lâche Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur des Verts, un brin désemparé. « Comment peut-on faire un tel match à Dunkerque et ne pas ramener la victoire ? Il y avait bien longtemps qu’on n’avait pas affiché autant d’allant, de rythme et de vitesse dans une rencontre. À dix contre onze (après l’expulsion de Mensah à l’heure de jeu, ndlr) , on a fait preuve d’une générosité terrible. Ce n’est pas la défaite en elle-même, mais plutôt la façon dont on a perdu qui engendre beaucoup de frustration. »
Le sentiment qui prédomine, c’est que les SRC ne s’en sortent pas, quoi qu’ils fassent. On commence même à se demander s’ils ne sont pas poursuivis par la poisse qui colle traditionnellement aux basques des futurs relégués…
« Il y a de la déception et de l’abattement », avoue Sébastien Chéré, le capitaine d’un navire en plein naufrage. « On vient peut-être de disputer notre match avec le plus d’occasions franches, cette saison. On pose des difficultés à l’adversaire et on ne concrétise pas. C’est toujours la même rengaine. »
Malheureusement, lorsqu’il plonge, le club colmarien ne fait pas semblant. On se souvient que c’est un trop long passage à vide qui avait précipité la chute de Damien Ott, l’ancien entraîneur, l’an dernier. Les hommes ont changé, aux SRC, mais visiblement, cette fâcheuse manie de torpiller une saison entière en l’espace de quelques semaines n’a pas disparu.
Longtemps porté par un vent d’enthousiasme justifié, au regard de son CV et de son charisme, Didier Ollé-Nicolle apparaît aujourd’hui sans solutions.
Le coach a donné sa confiance à des hommes qui tardent à justifier les espoirs placés en eux. Hormis Mahamadou Diawara, les attaquants n’ont, pour l’heure, aucun impact. De leur côté, Hicham Benkaïd et Jordan Pierre-Charles, les deux révélations de la fin de saison dernière, en sont restés au stade des promesses.
Le coach a donné sa confiance à des hommes qui tardent à justifier les espoirs placés en eux. Hormis Mahamadou Diawara, les attaquants n’ont, pour l’heure, aucun impact. De leur côté, Hicham Benkaïd et Jordan Pierre-Charles, les deux révélations de la fin de saison dernière, en sont restés au stade des promesses.
La défense, elle, a encore montré des signes de fébrilité, en concédant un deuxième but largement évitable, avant-hier à Dunkerque, en tout début de seconde période. Et parmi les recrues, ce sont les joueurs possédant le moins de références (Raphaël Gherardi, Jordan Gasser) qui offrent le plus de garanties, pendant que certains habitués du National déçoivent. Allez comprendre…
Mais aujourd’hui, on ne serait pas en train d’évoquer le rendement insuffisant de quelques individualités, si le collectif dans son ensemble savait profiter de ses temps forts pour planter des buts, assommer l’adversaire et empocher des points.

« Pourtant, on ne chôme pas à l’entraînement… »

Car le vrai souci est là, dans cette incapacité de toute une équipe à saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. « Pourtant, on se remet en question et on ne chôme pas à l’entraînement, assure Sébastien Chéré. On persévère. On travaille les domaines dans lesquels on pèche, à commencer par l’efficacité dans les deux surfaces de réparation. Et on sait qu’on a le potentiel pour faire beaucoup mieux. »
Il ne va plus falloir traîner, le capitaine en est conscient : « Le classement se décante un peu et nous ne sommes pas dans le bon wagon. La situation devient inquiétante… »
Annoncés parmi les outsiders dans la course à la montée en Ligue 2, les SRC vont peut-être devoir se contenter d’une banale opération maintien. Vu comme les choses sont parties, on aurait presque envie de signer pour une 14e place, à l’issue de la saison.
Dna

Sur leur lancée
MERCADAL. – L’entraîneur de Dunkerque, Fabien Mercadal, avait annoncé qu’il quitterait son club si ses joueurs ne s’imposaient pas face à Colmar, vendredi soir. En conflit avec une partie de sa direction, le coach a vu le public nordiste prendre parti pour lui. Une banderole a d’abord été déployée par les ultras locaux : « Fabulous Fab, à jamais Dunkerquois… »
Le nom du technicien a ensuite été régulièrement scandé par les supporters durant la rencontre. À l’issue de la partie, remportée difficilement par les siens (2-1), Fabien Mercadal était détendu. « Ça m’ennuie fortement, mais je suis obligé de rester », sourit l’entraîneur, tout autant apprécié pour ses compétences et son charisme que redouté pour ses coups de sang.
POSITIF. – Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur colmarien, avait choisi de regarder le verre à moitié plein, vendredi, après la rencontre perdue par ses hommes à Dunkerque. « Il faut rester positif, insiste le coach des SRC. Nous n’avons pas été laxistes, il n’y a pas non plus de manque de confiance dans le jeu. Sur le plan collectif et au niveau du rythme, on vient de réaliser l’un de nos meilleurs matches cette saison. On s’est déplacé avec l’ambition de gagner. Il nous a simplement manqué ce grain de folie, cette petite dose de fraîcheur, de spontanéité et d’explosivité. » Didier Ollé-Nicolle a en outre félicité son attaquant Nicolas Belvito – dont le compteur est toujours bloqué à un but cette saison – pour sa « générosité »: « Je l’ai trouvé beaucoup plus dynamique que ces derniers temps ».
BOUDERSA. – Déjà titularisé le 5 septembre face à Luçon, en l’absence du Togolais Cédric Mensah (retenu pour un match de qualification à la Coupe d’Afrique des Nations 2017), Zacharie Boudersa a de nouveau eu l’opportunité de s’illustrer, vendredi à Dunkerque. Le jeune portier de 19 ans est entré en jeu après l’exclusion sévère de Mensah à l’heure de jeu. Il a notamment réussi un bel arrêt, en toute fin de match, face à El Hamzaoui. « Je suis toujours prêt à jouer, je me prépare constamment à une telle éventualité, confie Zacharie Boudersa. Je n’ai pas pris de but pendant que j’étais sur le terrain, c’est bien. Mais nous sommes tous un peu frustrés par les résultats actuels. On travaille beaucoup, on est sérieux, on donne tout sur la pelouse, on produit du jeu… Mais on ne concrétise pas nos actions. Nous sommes encore un peu tendres. »
L’ancien quatrième gardien de l’OGC Nice aura, lui, d’autres occasions de montrer toute l’étendue de son potentiel. Dès dimanche prochain (15h), il sera aligné dans la cage colmarienne, à l’occasion du 6e tour de la Coupe de France, dans l’antre de l’ASL Robertsau (Excellence). Mensah, de son côté, écopera à coup sûr d’une suspension automatique, comme le veut le règlement pour tout joueur sanctionné d’un carton rouge.
Dna

Soubervie connaît le chemin 05:00 | mis à jour Hier à 01:26 Coupe de France (6e tour) - ASL Robertsau – SR Colmar, demain (14h30) Soubervie connaît le chemin

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Coupe de France (6e tour) - ASL Robertsau – SR Colmar, demain (14h30) Soubervie connaît le chemin
Anthony Soubervie s’est hissé en quart de finale de la Coupe de France la saison dernière avec son équipe de Boulogne-sur-Mer. Le latéral droit des SR Colmar livre les clés d’un bon parcours dans cette épreuve à part. Il évoque aussi les bénéfices qu’une équipe peut en tirer.
Il connaît bien les émotions que procure la Coupe de France. Anthony Soubervie (31 ans), le défenseur des SRC, s’est offert quelques belles épopées dans cette mythique compétition.
En 2007, sous le maillot de Bayonne (CFA), il a tenu tête au grand Lyon – « celui de Juninho et Malouda » – en 32e de finale (1-2). En 2013, avec Rouen (National), il a franchi un tour supplémentaire et s’est retrouvé face à l’Olympique de Marseille. Les Normands, alors entraînés par Didier Ollé-Nicolle, l’actuel coach de Colmar, étaient sortis avec les honneurs, avec une défaite sur la plus courte des marges (1-2).

« De la chance au tirage »

Mais son aventure la plus mémorable, Anthony Soubervie l’a vécue la saison dernière. Sous la tunique de Boulogne-sur-Mer, le latéral droit s’est hissé en quart de finale de la Coupe de France. Il a même rendu euphoriques les 16 000 supporters massés au stade de la Libération, en ouvrant le score sur penalty face à l’AS Saint-Étienne, avant que sa formation ne s’incline au bout du suspense, lors de la séance des tirs au but (1-1, 3-4 t.a.b.).

« Ces rencontres resteront à jamais gravées dans ma mémoire, confie le défenseur colmarien. Peu de joueurs ont la chance de jouer un quart de finale de Coupe de France dans leur vie. Avec le public et l’engouement autour, ce sont des moments uniques. »
Pour que ces instants prennent corps, certains ingrédients doivent néanmoins être réunis. « Il faut avoir de la chance au tirage », souligne Anthony Soubervie.

L’an dernier, son équipe de Boulogne-sur-Mer en a eu beaucoup, en recevant quatre adversaires issus du CFA (Calais, Sarre-Union, Grenoble et Quevilly) au 7e tour, en 32e , 16e et 8e de finale ! Les Nordistes n’ont pas pour autant bénéficié d’un boulevard, puisqu’ils ont quand même dû aller s’imposer sur la pelouse du Havre (Ligue 2) au 8e tour (0-2).
Anthony Soubervie admet, en outre, que « le fait de jouer à domicile apporte un petit plus ». Le soutien des supporters se révèle presque plus important qu’en championnat, parce qu’il pousse les joueurs à se sublimer.

On en vient au troisième critère avancé par le latéral droit des SRC pour réaliser un beau parcours dans l’épreuve la plus populaire du foot français.

« Beaucoup de rage de vaincre »

« Il faut avoir beaucoup de rage de vaincre. Ce sont des matches à élimination directe, qui exigent que l’on aille au bout de soi-même. C’est ce qui explique, sans doute, les renversements de situation et les nombreux faits de jeu. On appelle ça la magie de la coupe… »
À entendre Anthony Soubervie, un simple exploit peut métamorphoser, pour longtemps, un vestiaire tout entier. « Ça rasserre les liens, observe le défenseur. Avec Boulogne-sur-Mer, après notre victoire au Havre, nous avions enchaîné 14 matches sans défaite, toutes compétitions confondues. Cette grosse performance nous avait mis en confiance et on avait surfé sur cette dynamique en championnat. »

Les SR Colmar, avant-derniers du National, auraient donc bien tort de ne pas tout donner pour réussir une longue chevauchée, cette saison en Coupe de France. Cela fait un petit moment que les Verts n’y sont pas parvenus. La dernière fois, c’était en 2010. Les SRC avaient notamment éliminé le FC Metz (L2) et Lille (L1), avant de rendre les armes en 16e de finale face à... Boulogne-sur-Mer, alors en L1.

DNA

Michael Gerber : « Trop de copinage aux SRC »
À l’origine de la venue de l’entraîneur des SR Colmar Didier Ollé-Nicolle, Michael Gerber a été déclaré il y a peu persona non grata par le comité du club, alors même qu’il reste le conseiller du président des Verts, Christophe Gryczka. D’où vient le malaise ? L’intéressé se confie sans langue de bois.

Depuis près de sept mois, Michael Gerber est un personnage incontournable des SR Colmar. Incontournable alors même qu’il ne détient aucune autre fonction que celle - non actée, mais néanmoins déterminante - de « conseiller du président. » À l’origine de la venue de l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle en mars, ce représentant de nombreux joueurs a ensuite reçu carte blanche de la part de Christophe Gryczka pour effectuer le recrutement aux côtés du coach. Aujourd’hui, alors même que sa présence divise sévèrement au sein de la maison colmarienne, le jeune homme de 34 ans sort de l’ombre pour mettre en lumière une politique du club qu’il juge « dépassée et inquiétante. »

Citation :

Michael Gerber, comment êtes-vous arrivé aux SR Colmar ?

Mon rôle au début était simple : trouver un entraîneur capable d’éviter la relégation et de porter un réel projet pour l’ensemble du club. Une fois le maintien acquis avec la manière, le président, avec qui j’ai immédiatement eu un bon feeling, m’a renouvelé sa confiance pour la saison à venir. J’ai donc présenté un projet de collaboration entre ma société de consulting sportif et la nouvelle société « SR Colmar ». Mais le projet était trop onéreux aux yeux de certains membres du comité. Je n’ai pas moufté, d’autant que les dirigeants m’ont affirmé devant le coach qu’ils souhaitaient que je continue à travailler dans l’intérêt du club et qu’ils me feraient une contre-proposition. C’était début juin, j’attends toujours cette fameuse contre-proposition. Heureusement que je n’en fais pas une question d’argent. En revanche, j’en fais une question de principe.

Citation :

Aujourd’hui, vous êtes persona non grata au sein du comité. Que s’est-il passé au juste ?

Persona non grata ? Mais je le suis depuis le premier jour ! Comme toutes les personnes qui viennent du monde professionnel ! Ce club a un vrai problème avec ça. C’était déjà le cas en 2010 quand Jeannot Werth avait donné un coup de main à un moment où les SRC étaient dans le dur. Jean-Louis Jaegli (l’actuel vice-président) avait mis sa démission dans la balance. Aujourd’hui, le comité de l’association, dont il est le président, a donc considéré que j’étais persona non grata. Certaines personnes du club ont peur de celles qui peuvent, à un moment donné, rejoindre leur navire. Chacun veut garder ses attributions et ses petits privilèges.

« On nous a savonné la planche »

Citation :

Vous laissez entendre qu’on vous a mis d’emblée des bâtons dans les roues. Sur quelles bases ?

Tout a été compliqué, dès lors que certaines personnes ont compris que je souhaitais m’investir. Lors du recrutement, par exemple, on nous a savonné la planche. Avant le déplacement à Marseille, on nous informe, Didier et moi, que nous pourrons disposer d’une enveloppe supérieure de 15 % à celle fixée au départ pour constituer l’équipe et le staff. Du coup, on agit en conséquence. Sauf que, début juin, M. Jaegli nous indique, pour des raisons que je ne connais toujours pas, que le montant restera le même. Résultat ? On a crié sur tous les toits que j’explosais la masse salariale. La réalité est qu’on a dû faire marche arrière avec trois joueurs ciblés et se séparer d’Abdoulaye Diawara et Samir Henaini, car nous n’avons pas pu honorer nos propositions. Le préparateur physique Robert Pavlinic a également dû partir. Mais il n’y a pas eu que ça. Nous souhaitions également engager Yusuf Arslan (entraîneur de l’US Wittenheim) comme responsable de la formation et coach de la réserve. Son projet était exceptionnel et avait séduit Didier Ollé-Nicolle. Malheureusement, un membre du comité en a décidé autrement. Je préfère ici taire les raisons qui ont bloqué l’affaire. Mis au parfum, M. Arslan a décidé de retirer sa candidature et il a bien fait. On ne voulait pas de lui à Colmar. Je pourrais aussi évoquer le cas de Jonathan Jäger (l’ancien joueur professionnel de Metz et Fribourg), que nous souhaitions nommer à la tête de la section sport-études. L’idée a semblé déranger certains alors même qu’elle émanait du président. Peut-être est-ce là encore lié à son passé de professionnel… On a aussi balayé d’un revers de main la création d’une vraie cellule commerciale et marketing pourtant indispensable au développement de ce club. Bref, surtout ne rien changer aux habitudes…

Citation :

Vous semblez clairement mettre en cause la politique du club…

Je dresse un constat, c’est tout. J’ai passé sept mois à l’intérieur du club et, oui, j’ai remarqué que certaines choses n’allaient pas forcément dans le bon sens. Jean-Louis Jaegli centralise aujourd’hui l’intégralité du pouvoir opérationnel. Rien ne peut se faire sans son accord, de l’homologation des contrats à l’achat des sifflets pour les éducateurs, en passant par les cartouches d’imprimantes. Alors, soyons clairs : c’est une chance pour un club de pouvoir compter sur quelqu’un d’aussi compétent, dévoué et surtout honnête. Mais on ne peut pas faire autant de choses et les faire toutes bien. C’est l’une des raisons qui empêchent le club d’avancer ou du moins de se développer.

« Le président Gryczka est le seul à qui je dois rendre des comptes »

Citation :

Le club dispute sa 6e saison de rang en National. Il ne se porte pas si mal, non ?

Il y a la partie visible qui se porte plutôt bien, puisque l’équipe est au 3e échelon national. Mais il y a aussi ce qu’on voit moins. Comment expliquer qu’aucune équipe de jeunes ne joue en championnat de France alors que l’équipe une y figure ? Comment expliquer que la réserve soit au niveau régional ? Comment expliquer qu’aucun joueur de l’effectif ne soit issu de la formation, hormis Mohamed Karim que nous sommes allés rechercher à Saint-Louis ? De l’école de foot aux U13, c’est un succès, mais après, c’est morne plaine. Il y a un manque criant de charge de travail au niveau des équipes de jeunes. Il y a des éducateurs qui bossent à la carte selon leur envie, leurs disponibilités et leur degré d’affinités avec Jean-Louis Jaegli. Il y a trop de copinage, voilà, je le dis. Ce club a pourtant tout pour se développer, c’est tellement frustrant.

Citation :

Avez-vous la sensation de payer aujourd’hui les mauvais résultats en National ?

Ferais-je l’objet de toutes ces critiques si on était 2es ? Je ne pense pas. Mais c’est la règle du jeu. Au soir de la 5e journée, quand tout allait bien, certains membres du comité s’extasiaient de la qualité de jeu de l’équipe. Quelques semaines plus tard, ces mêmes personnes considéraient que les joueurs étaient des « brèles » Moi, j’assume le recrutement. La réussite n’est pas au rendez-vous, mais il faut laisser ce groupe travailler, le soutenir, rester derrière lui malgré l’immense frustration. Cette équipe va s’en sortir. Et elle a de la chance d’avoir un homme comme Ollé-Nicolle à sa tête. C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens.

Citation :

Pourquoi ne pas tout abandonner alors que le comité du club vous déclare indésirable ?

Parce que mon rôle est de conseiller le président, je n’ai a priori aucun compte à rendre aux membres du comité, avec tout le respect que je leur dois. M. Gryczka est le seul à qui je dois rendre des comptes. Il est donc de facto le seul à pouvoir me dire de ne plus collaborer avec le club. Je ne l’ai pas encore entendu mettre en doute mon travail. Le jour où il le fera, je serai le premier à redevenir le supporter n° 1 des SRC. En attendant, je veux juste que les engagements qui ont été pris à mon égard soient respectés. Et si je n’ai plus accès au parking des joueurs, je me garerai comme tout le monde 50 mètres plus loin. Ce n’est pas très grave.
Alsace

Gryczka remet de l’ordre
Déclaré persona non grata par le comité directeur des SR Colmar, Michael Gerber – un temps présenté comme le conseiller sportif du club – a décidé de riposter publiquement, en dénonçant « l’omniprésence » du vice-président Jean-Louis Jaegli. Le patron des SRC, Christophe Gryczka, a pris parti pour le second.

Depuis un mois, il n’a plus accès au parking officiel des SR Colmar. Comme il le confie lui-même, Michael Gerber doit « se garer en dehors du stade », à l’instar du supporter lambda.
Pourtant, le Mulhousien d’origine a longtemps été présenté comme le conseiller sportif du club haut-rhinois. Mais le 28 septembre, le comité directeur l’a déclaré officiellement « persona non grata », au cours d’une réunion. Il ne l’a pas digéré et a pris la parole, cette semaine, pour dénoncer « l’omniprésence » du vice-président Jean-Louis Jaegli, qu’il juge comme « un frein au développement » des SRC.
« Après sept mois à l’intérieur du club, j’ai la légitimité pour faire ce constat, insiste Michael Gerber. Jean-Louis est indispensable. S’il y a bien une personne dont il ne faut pas se séparer, c’est lui. Mais il doit commencer à déléguer. Il n’a pas les réseaux pour s’occuper lui-même du recrutement. »

Le 2 octobre, une rumeur insistante prête au conseiller spécial des SRC la volonté de favoriser le départ du coach

Entre les deux hommes, le courant n’est jamais vraiment passé. Habitué, depuis des années, à mener les négociations en période de transferts, Jaegli n’a pas apprécié qu’on lui retire cette mission, cet été, au profit de Gerber. Le numéro 2 des SRC estime que le mercato n’a pas été bien géré, sportivement et financièrement, et ne s’est jamais privé de le faire savoir, autour de lui, sans pour autant prendre la parole publiquement pour ne pas mettre le feu aux poudres.
Mis en cause par Michael Gerber, le vice-président colmarien a laissé le soin à Christophe Gryczka, le patron des Verts, de répondre à sa place. La position du président des SRC n’est pas facile. C’est lui qui a imposé, en fin de saison dernière, la présence de Gerber dans les coulisses, après avoir été séduit par la fraîcheur de ce collaborateur d’agents (*) , à la tête de sa propre société de consulting sportif. Mais ce dernier a toujours été confronté à la défiance de plusieurs dirigeants influents, l’avocat Thierry Houlmann en particulier, avec qui les relations se sont considérablement dégradées ces dernières semaines.
Désireux de ménager la chèvre et le chou, Christophe Gryczka a longtemps feint d’ignorer les tensions, de plus en plus visibles, qui gangrenaient son club. Mais il y a un mois, un événement l’a convaincu de prendre définitivement ses distances avec Michael Gerber. Après la rencontre perdue face à Belfort (0-2), le 2 octobre, une rumeur insistante prête au conseiller spécial des SRC la volonté de favoriser le départ du coach, Didier Ollé-Nicolle, en direction du FC Sochaux !

« Je n’en ai fait qu’à ma tête comme un gamin »

Gerber s’en défend : « Mounir Jawhar, un ami et agent mulhousien, m’a appelé pour me faire savoir que Sochaux allait entrer en contact avec Colmar pour demander si Ollé-Nicolle pouvait être libéré. Je lui ai répondu : ‘‘ À mon avis, c’est impossible que Didier s’en aille. Il est sous contrat et a un engagement moral avec le club, les joueurs et les partenaires. Mais tout se discute, surtout si vous arrivez avec une offre financière intéressante… ’’ Tout en maintenant Sochaux à distance raisonnable, j’ai remonté l’info jusqu’à Christophe Gryczka, qui m’a opposé un non catégorique. Le dossier ne s’est donc pas concrétisé. »
Ce jour-là, la confiance s’est néanmoins brisée, entre le président et son conseiller. Le boss des SRC s’est exprimé, hier soir, dans le restaurant colmarien “Au Pont de la Fecht”, où les joueurs et le staff étaient conviés pour un repas. Et il n’a pas été tendre avec son ex-protégé. « Je suis très étonné qu’il se présente encore comme mon conseiller ! Apparemment, c’est quelqu’un qui n’aime pas être dans l’ombre et qui cherche un peu de lumière. Ça fait plusieurs semaines que je n’ai pas discuté avec lui. On se dit ‘‘ bonjour, au revoir ’’, et c’est tout. »
Christophe Gryczka affirme regretter d’avoir fait la sourde oreille face aux alertes de son entourage. « Je suis obligé de faire mon mea culpa, lâche le dirigeant. J’ai fait confiance à Michael Gerber et je me suis planté. Il m’a dit qu’il avait des contacts dans les clubs pros et on doit être l’un des seuls clubs de National à n’avoir aucun joueur en prêt ! À son arrivée, de nombreuses voix, des présidents de clubs et des agents notamment, m’avaient dit de me méfier. À son sujet, les deux termes qui revenaient le plus souvent étaient : affabulateur et mythomane. Mon tort, c’est de n’avoir écouté personne. Je n’en ai fait qu’à ma tête comme un gamin. »

« Je demandais 80 000 euros par saison »

L’histoire retiendra que Michael Gerber a failli devenir le directeur sportif des SRC. « J’ai proposé que la société que je dirige s’occupe de la création d’une cellule marketing, de la gestion du recrutement, mais aussi des éducateurs, des partenaires, des contacts avec l’administration… Pour ce travail, je demandais 80 000 euros par saison », indique l’intermédiaire mulhousien.
Le lien est désormais rompu. Et il devient urgent que Colmar se reconcentre sur l’essentiel, à savoir sa situation sportive, catastrophique. Demain, les Verts, avant-derniers du National, reçoivent Orléans. On ose espérer, à présent, que tous les regards convergeront dans le même sens…

*) Michael Gerber ne possède pas de licence pour exercer le métier d’agent à proprement parler.


DNA

Les SR Colmar tenus en échec par l'US Orléans (1-1)

Ce soir, Colmar est la nouvelle lanterne rouge du National ! Et pour cause, Bastia s'est imposé sur la pelouse de Marseille Consolat (1-2). les verts sont seuls derniers avec 8 points au compteur. Que c'est dur pour les Verts, vraiment....

Colmar est dernier mais reste à deux points seulement du premier non-relégable Châteauroux. Il faut donc continuer d'y croire, d'autant que les coéquipiers de Chéré ont réalisé ce soir une prestation vraiment prometteuse. Il n'a manqué que la finition.

Alsace

Ils sont peut-être à leur place...
Que c'est méchant, ça.

les échos des SRC
Les SRC, en panne d’efficacité, sont bons derniers du National.

DANGEREUX. – Les heurts entre supporters qui ont émaillé l’avant-match Mulhouse – Grenoble ont laissé des traces. La FFF a, en effet, sollicité les dirigeants colmariens avant la réception d’Orléans pour évoquer une rencontre « à surveiller », une poignée de fans du Loiret étant susceptible, selon elle, de semer le trouble. Un excès de zèle puisque seuls dix inoffensifs suiveurs orléanais avaient fait le trajet jusque dans le Haut-Rhin vendredi.

HOMMAGE. – Le Stadium a rendu hommage à Jean-Pierre Simon, vendredi, par une minute d’applaudissements. Les spectateurs ont ainsi salué la mémoire de l’ancien arbitre dont le fils, Fabrice, éducateur au sein des SRC, est également parfois au micro les soirs de match.

  MENSAH. – Le gardien colmarien, qui s’est blessé tout seul à l’entraînement, souffre d’une rupture partielle d’un tendon à la cheville gauche. Il était présent au stade, pour la venue d’Orléans, le pied dans une impressionnante attelle. Cédric Mensah, qui était au soin toute la semaine, devrait néanmoins pouvoir reprendre l’entraînement cette semaine.

HUNSINGER. – Roland Hunsinger, le président des SRC de 1999 à 2012, était dans les tribunes. Une image trop rare ces derniers temps puisque l’ancien dirigeant n’était plus apparu au Stadium un soir de match depuis près de 18 mois en raison de problèmes de santé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les SRC, qu’il a toujours chevillés au corps, lui ont fait honneur sur le terrain.

  GERBER. – Même si les relations entre Michael Gerber et Christophe Gryczka ne sont plus au beau fixe (DNA du 29/10/15) , cela n’a pas refroidi le collaborateur d’agents qui, invité par un partenaire des SRC, a assisté à la rencontre face à Orléans. Il a également fait un tour à la réception d’après-match à laquelle son billet d’entrée le conviait. La direction colmarienne a joué la carte de l’indifférence.

SOUVENIRS. – Didier Ollé-Nicolle a reçu, jeudi, la visite d’anciens supporters, de la période où il entraînait le Nîmes Olympique. Les Gardois, père et fils, ont ressorti les photos pour évoquer notamment la fabuleuse épopée en Coupe de France stoppée en demi-finale par l’AJ Auxerre. En souvenir du bon vieux temps, l’entraîneur colmarien les a conviés à la rencontre face à Orléans. Pour qu’il lui « porte chance ». Ce fut presque le cas.

DNA

Quand même saluer la belle victoire des SRC sur le terrain de Béziers 2-0

Après la victoire des SR Colmar à Béziers (0-2)
Sur leur lancée
Convaincants dans le jeu depuis plusieurs sorties, les SRC ont enfin su concrétiser leur bonne passe collective. Si ce n’est pas encore la panacée, la victoire acquise à Béziers pourrait être le déclic tant attendu.
Des visages lumineux après une courte nuit. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu les Colmariens se réjouir au moment de regagner leurs pénates. Trop longtemps. La spirale négative qui les avait envoyés par le fond depuis septembre a pris fin à Béziers. Cette première victoire à l’extérieur de la saison, la seconde en championnat, fait un bien fou, psychologiquement et comptablement.

« Une libération »

Les Alsaciens n’ont pas boudé leur plaisir dans le vestiaire. Être (enfin) récompensés de leurs efforts, cela ne leur était que trop rarement arrivé en maintenant douze journées de National. D’où leur place, encore aujourd’hui, dans le dernier tiers du classement.
« C’est la victoire qu’on attendait, c’est un gros soulagement, concède Youssouf Touré, premier buteur de la partie. Il y a eu une belle maîtrise collective et le succès, au bout, est logique. On doit maintenant rester performant. »
Hicham Benkaïd, qui a lui aussi ouvert son compteur au stade de la Méditerranée, ne contredit pas son aîné. « Peu importe celui qui marque, peu importe même la manière, il fallait gagner. Cette victoire, c’est une libération. »
Les SRC l’auront attendue onze semaines en tout. Autant dire une éternité au vu de leurs prestations qui leur ont souvent donné matière à regretter quelques erreurs individuelles fatales.
« On avait mal à la tête ces derniers temps en regardant nos résultats, concède l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle. Cette victoire, je veux d’ailleurs la dédier à nos supporters. Contre Orléans (1-1) , j’ai senti beaucoup d’empathie car personne ne parvenait à comprendre ce qui nous arrivait. »
Cette fois-ci, et contrairement à la semaine dernière, les Verts n’ont pas eu à sortir une boîte de comprimés pour soigner leurs céphalées d’après-match. Exceptées dix premières minutes délicates, ils ont parfaitement su contenir les Biterrois. La recette est la même depuis un moment : une certaine assise collective, un pressing haut, de la qualité technique et un surcroît d’agressivité bienvenu.
L’efficacité est elle aussi réapparue au bon moment. Même si les attaquants haut-rhinois ont encore manqué une bonne demi-douzaine d’opportunités, en fin de match notamment. Sans conséquence toutefois puisque l’arrière-garde a su se montrer imperméable. « On a un certain savoir-faire dans la maîtrise, on quadrille bien le terrain et on se crée des occasions, appuie ‘‘DON’’. On a aussi une bonne défense mais on a souvent pris le but qui nous fait mal. Il nous manque encore de la confiance. Elle viendra si l’on poursuit dans cette logique. »

« Quand cette équipe aura un peu plus de points, elle deviendra très dangereuse »

Un avis partagé par son homologue biterrois : « Cette équipe-là ne mérite pas d’être dernière. On sent qu’elle manque encore de confiance. Quand elle aura un peu plus de points, elle deviendra très dangereuse. »
Les SRC n’en sont pas encore là. S’ils sont sortis de la zone rouge vendredi, ils le doivent à une meilleure différence de buts que Fréjus/Saint-Raphaël et un goal-average particulier favorable sur Châteauroux. Néanmoins, ce pas en avant, après le bond en arrière effectué depuis près de deux mois, sera peut-être le déclic tant attendu par tout un groupe.
« On espère que cette première victoire à l’extérieur va nous remette sur les rails. Il faut que la roue tourne. On sera à bloc dès lundi à l’entraînement », annonce Hicham Benkaïd.
Pour confirmer le redressement attendu.
DNA

http://www.foot-national.com/foot-as-beziers-sr-colmar-buts-et-resume-du-match-77292.html

Décidément, la poisse les poursuit.

Si c'est le cas, ils peuvent sans prendre à eux-mêmes.

Les échos des SRC

Colmar s’est relancé à la faveur de son déplacement à Béziers

PREMIÈRES. – C’était soir de premières, vendredi à Béziers. Youssouf Touré et Hicham Benkaïd, discrets à la finition depuis l’entame du championnat, ont chacun réglé la mire. Quant à Zacharie Boudersa, il a enregistré son premier cleen sheet de la saison.
Enfin, Mickaël Diakota, de retour dans le groupe, a retrouvé les pelouses du National après quasiment huit mois d’absence et une rupture partielle du tendon d’Achille droit.

RENCONTRES. – Sur le quai de la gare de Nîmes, samedi, les SRC se sont retrouvés nez à nez avec l’équipe sochalienne qui jouait la veille contre les Crocos. Comme les Colmariens à Béziers, les Lionceaux se sont imposés loin de leurs bases (0-2). Youssouf Touré en a profité pour tailler une bavette avec Karl Toko Ekambi avec qui il a évolué au Paris FC en 2010-2011. Quant à Didier Ollé-Nicolle, il a claqué la bise à Albert Cartier, le nouvel entraîneur doubien. Ce dernier en a-t-il profité pour demander discrètement des renseignements sur le Racing ?
Dans le train qui les ramenait en Alsace, les Colmariens ont également croisé les basketteurs de Saint-Priest, en route pour la salle Théo-Faller où ils rencontraient le soir même Kaysersberg (défaite 90-56).

MÉDITERRANÉE. – L’AS Béziers ne reçoit plus, pour le moment, au Parc des Sports de Saulcières. Durant la réfection de son antre historique qui a connu les années de Division 2, elle partage le stade de la Méditerranée avec les rugbymen qui évoluent en Pro D2.
Une situation qui n’est pas pour lui déplaire puisque les installations sont d’un autre standing qu’à Saulcières, aussi bien le terrain de jeu que les loges et les tribunes. Petit hic, les adeptes de l’ovalie reprochent aux footeux d’abîmer la pelouse. La cohabitation entre les deux entités biterroises n’a donc pas vocation à être pérenne.

FÉRIA. – Le stade de la Méditerranée était peu garni pour la venue de Colmar. Le rugby passionne un peu plus les Biterrois. Cette saison, la venue de Mont-de-Marsan a attiré plus de 8 000 spectateurs. Vendredi, ils étaient dix fois moins nombreux. Mais le «kop» de l’ASB a réussi à mettre de l’ambiance en chantant sans discontinuer. À Béziers, la culture festive de la féria est innée.

Dna

Coupe de FRance - 7e tour : les SRC passent à Selongey (1-4) Colmar évite le piège
Menés après trois minutes de jeu par une coriace équipe de Selongey, les SR Colmar ont su garder leurs esprits et décrocher leur qualification pour le 8e tour.

Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur colmarien, se méfiait de Selongey. Et les faits lui ont donné raison, du moins dans un premier temps…

Diawara renverse le cours de la rencontre

Après une minute de silence observée en hommage aux victimes des attentats de Paris, les SRC débutent leur match de la pire manière.
On joue depuis à peine 50 secondes lorsque Benkaïd trouve une première brèche dans la défense bourguignonne.
Le milieu offensif colmarien profite d’un contre favorable pour s’en aller défier Passoni, le gardien adverse. Las, sa frappe du droit est complètement dévissée (1re ).
Cette grosse occasion manquée va compliquer la tâche des Verts. Deux petites minutes plus tard, les locaux réagissent, via une percussion tranchante de Gueye sur le flanc gauche.
L’attaquant adresse un centre à ras de terre parfait pour son compère Mangione, qui n’a plus qu’à conclure, du droit (1-0, 3e ).
C’est la douche froide pour les hommes de Didier Ollé-Nicolle, pourtant remplis de bonnes intentions avant le coup d’envoi…
« On savait que Selongey commençait très fort ses matches, confie le coach haut-rhinois. Cette partie aurait pu être compliquée pour nous. »
Pour les joueurs de la Côte-d’Or, en effet, le scénario est idéal. Avec cette ouverture du score rapide, ils peuvent se replier dans leur camp, tout en restant à l’affût du moindre contre.
Mais le bloc local se fissure, en milieu de première période, et les SRC obtiennent deux opportunités en or d’égaliser.
Mais le bloc local se fissure, en milieu de première période, et les SRC obtiennent deux opportunités en or d’égaliser.
À la retombée d’un centre de Benkaïd, Diawara ne cadre pas sa tête (24e ) et rate, dans la foulée, un nouveau tir tout cuit, seul face à Passoni (25e ).
Selongey peut ensuite remercier son gardien, qui extirpe de sa lucarne une tête de Burel (32e ), avant de se détendre superbement sur une frappe brossée du gauche signée Gbizié (35e ).
Alors que la pause approche, Diawara décide de se racheter et renverse, à lui seul, le cours de la rencontre.
L’avant-centre des Verts, titularisé en lieu et place de Belvito, convertit d’abord une offrande de Chéré – déterminant hier soir – d’un plat du pied d’école (1-1, 42e ). Le Franco-Malien assomme ensuite littéralement les Selongéens en expédiant, du droit, un deuxième missile au fond des filets (1-2, 43e ) après un bel appel en profondeur. Le passeur ? Chéré, évidemment. En une poignée de secondes, la partie vient de basculer…
Les Haut-Rhinois n’ont néanmoins pas retenu la leçon de leur entame de match poussive.
Ils sont tout près de craquer, au retour des vestiaires, et ne doivent leur salut qu’à deux arrêts réflexes de leur portier Boudersa, plein de sang-froid du haut de ses 20 ans.
Concentré, pour stopper en deux temps cet extérieur du droit de Gueye (54e ), l’ancien Niçois se mue carrément en rempart infranchissable, en repoussant un tir à bout portant de Begin au milieu d’une forêt de pieds (64e ).

« On a bien géré notre affaire »

Grâce à leur gardien, les SRC se sont en tout cas épargné une fin de match crispante.
Après avoir fait le dos rond, les Verts se mettent définitivement à l’abri, via leur capitaine Chéré, sans pitié au moment de bonifier, au cœur de la surface, un caviar de Belvito (1-3, 80e ).
Contraints de se découvrir, les Bourguignons encaissent un dernier but, œuvre de Burel. Du gauche, le milieu alsacien termine sereinement une contre-attaque (1-4, 82e ).
Le score prend, injustement, des allures de correction pour Selongey. « On est tombé sur une vraie bonne équipe de CFA 2, acquiesce Didier Ollé-Nicolle. Mais on a bien géré notre affaire, notamment en deuxième mi-temps. Mes garçons ont réalisé une prestation très sérieuse et accomplie. Quels que soient les matches, ils se créent sept, huit, neuf occasions… Ce sont des signes intéressants. »
Aux Colmariens de ne pas s’arrêter là, dans une Coupe de France qu’ils ont érigée en priorité.
DNA

http://www.foot-national.com/foot-selongey-colmar-buts-resume-et-reactions-77596.html

National (13e journée): avant SR Colmar – Les Herbiers, vendredi (20h) Hiérarchie mouvante
La concurrence, aux SR Colmar, n’est pas un vain mot. Seuls deux joueurs ont participé à l’intégralité des rencontres de National cette saison. Face aux Herbiers, vendredi au Stadium, Didier Ollé-Nicolle procédera à de nouveaux ajustements, contraints ou délibérés, comme il en a l’habitude.

Les heureux élus se nomment Nicolas Burel (douze titularisations) et Hicham Benkaïd (douze apparitions dont sept titularisations). La sentinelle et le milieu-attaquant sont les seuls à avoir participé à l’ensemble des matches de National depuis le 7 août. Ce qui ne sera plus le cas vendredi pour Benkaïd, suspendu contre Les Herbiers.
Les causes de cette rotation sont multiples. Certains joueurs n’ont pu prétendre au sans-faute en raison d’une blessure (Chéré, Jaques), d’une (longue) suspension (Gbizié) ou d’une méforme. La concurrence qui règne à chaque poste au sein des SRC n’est pas non plus étrangère à cet état de fait.
«On a un groupe étoffé mais pas plus étoffé que les autres équipes de National. Au cours des deux premiers mois, on était même un peu juste avec les blessures ou les suspensions. Pour le premier match, j’ai failli faire appel à un joueur de la ‘‘deux’’ (Arnaud Courtin) , indique l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle. Là, on a 18, 19 joueurs très proches pour faire la saison. Il y a un très bon état d’esprit et j’ai l’impression que depuis un mois le sentiment d’appartenance au groupe s’est développé. Il y a des ondes positives.»

«J’attends que les joueurs soient transcendés par l’émulation»

Si les attitudes sont positives, chacun se bat âprement pour gagner sa place. Et ceux qui ne sont pas en mesure de le faire ne participent plus aux entraînements de la ‘‘une’’.
Contrairement à la saison dernière, où une équipe-type se dégageait clairement, le turnover est plus accentué depuis le début du championnat. Quitte à bouleverser certains statuts.
Titularisé en début d’année sur le front de l’attaque colmarienne, après son départ de Chambly, Mahamadou Diawara n’est plus l’avant-centre indéboulonnable qu’il a été. «C’est à moi de travailler pour retrouver une place de titulaire. La concurrence, ça ne peut que faire progresser. Ça te pousse à te remettre en question, observe le Franco-Malien. Après, ce n’est pas moi qui fais les choix. Et ça fait bien longtemps que j’ai arrêté d’essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête d’un coach. S’il ne me fait pas jouer, c’est qu’il a ses raisons. À moi d’en faire plus.»
Pour garder tout son groupe concerné, l’entraîneur colmarien n’hésite pas à discuter avec ceux qui sont recalés pour le match du vendredi. Et à les faire descendre en équipe réserve pour qu’ils gardent le rythme.
Si la situation l’exige, il peut également réserver un programme personnalisé à l’un de ses joueurs. Comme cela a par exemple été le cas en août avec Diawara, convié à des footings matinaux en forêt.

Jamais la même équipe

«Le coach a sa méthode pour garder tout le monde sous pression. Avant Châteauroux (le 21 août) , j’ai eu le droit à des séances personnalisées, et pas qu’une seule fois ! Ça a plutôt fonctionné puisque j’ai marqué derrière (contre Châteauroux et à Marseille Consolat).»
L’exemple n’est pas isolé. Youssouf Touré, qui avait débuté 31 de ses 34 matches en 2014-2015, s’est retrouvé en difficulté durant ce premier tiers du championnat. Avant de retrouver sa place dans le onze de départ.
«J’attends que les joueurs soient transcendés par l’émulation, indique ‘‘DON’’. Par période, il y a treize ou quatorze garçons en forme et d’autres pour qui c’est plus compliqué. Ceux-là doivent se reprendre comme Touré l’a fait il y a quinze jours. Il a saisi la balle au bond contre Orléans. Avant, s’il ne jouait pas, c’est parce qu’il ne faisait pas ou n’était pas sur le moment en capacité de faire ce que j’attendais de lui. Maintenant, il faut réussir cela sur la durée.»
Ce retournement de situation n’induit aucun blanc-seing pour le puissant joueur de couloir. Car derrière, ça pousse.
«Je savais qu’avec l’arrivée de nouveaux joueurs, la concurrence serait accrue. Je m’étais préparé à cela, confie ‘‘Youss’’. Dans ces conditions, il faut donner le maximum pour stimuler le joueur qui est devant toi.»
Pour exacerber l’envie de ses troupes, Didier Ollé-Nicolle peut s’appuyer sur une donnée : jamais, cette saison, il n’a reconduit d’un match à l’autre la même équipe. À chaque rencontre son réajustement. Et ce sera encore le cas lors de la réception des Herbiers puisque Benkaïd sera en tribune.

Beynié, de titulaire à 17e homme

Pour le remplacer, le technicien a le choix entre Romain Beynié, utilisé avec parcimonie depuis la mi-septembre, Raphaël Gherardi, qui n’a pas été retenu dans le groupe lors des deux dernières sorties en National, ou Mohamed Karim, qui a brièvement retrouvé le terrain à Béziers au début du mois.
«Il est important que chaque joueur sache qu’il peut inverser la tendance. C’est celui qui m’aura donné le plus de signaux positifs durant la semaine qui remplacera Hicham», assure le coach.
Meilleur Colmarien sur la pelouse durant le premier mois de compétition, Romain Beynié a régressé dans la hiérarchie des milieux de terrain au point de ne pas accompagner le groupe haut-rhinois à Dunkerque et à Béziers. «Chaque joueur qui se retrouve sur le banc est forcément déçu. Je sais comment ça marche, je n’ai plus 15 ans, et je me bagarre pour récupérer ma place», raconte le joueur formé à l’Olympique Lyonnais.
«J’ai très bien commencé la saison puis j’ai connu un creux, ajoute-t-il. Et comme l’équipe est dans une bonne dynamique… Sans langue de bois, c’est le collectif qui prime. Mais je sais que j’aurai la possibilité de montrer à nouveau ce que je sais faire.»
Peut-être dès vendredi…
dna

Moi je pense que tous ces changements ne sont pas bons pour la cohésion du team, la preuve, le classement des SRC mais je ne suis pas entraîneur.

Raon l’Etape – Colmar
Les colmariens se déplaceront à Raon l’Etape pour y disputer leur huitième tour de la Coupe de France. Nouvel adversaire pensionnaire de CFA2, après être venu à bout de Selongey, Colmar tentera de poursuivre l’aventure dans la plus prestigieuse des coupes nationales.
Alsa'sport

FOOTBALL - 13e journée de National Intempéries :
 le match SR Colmar - Les Herbiers remis

En raison de la pluie battante et - surtout - des fortes rafales de vent qui sévissent ce soir sur la région, le match de National SR Colmar - Les Herbiers a été remis, vient-on d'apprendre.
Alsace

Quand ce ne sont pas les cinglés de Daesh, c'est le temps qui s'en mêle...

C'était vraiment un temps exécrable .

Yacine Abdessadki enfin qualifié
L’ancien strasbourgeois va enfin pouvoir jouer pour les SR Colmar. Au milieu d’un imbroglio administratif avec son ancien club, Yacine Adbessadki a reçu sa licence et a pu enfiler la tunique verte des colmariens dès hier soir en Division d’Honneur avec la réserve, sévèrement battue par la Vauban (5-0). Un bonne nouvelle pour Didier Ollé-Nicolle en quête d’un joueur technique dans son groupe
Alsa'sport

S'il a encore son niveau.

Pour Colmar il fera encore l'affaire.

Marco 69/73 a écrit:

Pour Colmar il fera encore l'affaire.

l'avenir nous le dira