Allmen67 MrEnigme a écrit:

Ça pue la rétrogradation d'office à terme.

Comme je l'ai dit plus haut si Colmar ne réagit pas assez vite, effectivement ils vont droits en CFA.

Un vrai panier de crabes ce milieu.

Le feu ne couve pas depuis c'est deux ou trois matchs , vous vous en souvenez, Gryczka voulait déjà démissionner, puis il a de nouveau tourné la veste, je suis sûr que le départ de Damien c'est lui, au faite qu'est devenu Yacine Abdessadki

Gryczka claque la porte
Christophe Gryczka ne sera bientôt plus le président des SR Colmar. Il a choisi de tourner la page et de conclure ainsi une histoire mouvementée avec un club dont l’avenir, aujourd’hui, est plus que flou.

Si c’était à refaire, il ne le referait pas. Après trois ans et demi d’une histoire mouvementée, Christophe Gryczka dit ne pas sortir indemne de son mandat de président des SRC. « Mon entourage m’avait pourtant prévenu de ne pas me lancer là-dedans parce que j’allais me faire détruire. J’ai été trop naïf. J’en suis arrivé à un stade où je prends une décision égoïste. À un moment, ça va trop loin. Quand on s’attaque à la famille, à la vie privée et que cela affecte votre santé, il faut savoir dire stop. »
Depuis son entrée en fonction, officiellement le 26 juin 2012, l’entrepreneur dans l’industrie pharmaceutique n’a jamais totalement apprivoisé sa fonction ainsi qu’un club plus habitué à une certaine langueur qu’aux sorties parfois au vitriol qui ont émaillé son mandat. Il avait d’ailleurs déjà démissionné en décembre 2013 avant de se raviser quelques semaines plus tard. Cette fois-ci, la pression externe et des dissensions en interne ont rendu sa décision irrévocable.

La fin d’une idylle improbable

Depuis la création, le dernier été, de la société par actions simplifiée (SAS), une ligne de fracture est apparue entre le responsable de la nouvelle entité et le comité chapeautant l’association. Il était de notoriété publique que ce dernier ne connaissait pas dans le détail la situation financière de la section professionnelle. Ce qui a pu alimenter certaines rumeurs autour du club, la communication n’étant à ce propos pas toujours irréprochable.
« Il y a des personnes qui ne comprennent rien à la gestion, des traîtres qui déforment la réalité, stigmatise le président démissionnaire. Lorsqu’on évoque un trou de 250 000 euros alors qu’il s’agit de factures que les sponsors vont honorer, où va-t-on ? Il y a des dossiers, dont je ne suis pas à l’origine, qui devaient être traités dans la confidentialité pour aboutir. Aujourd’hui, tout cela va être hypothéqué. »
À l’heure de rendre son tablier – Me Thierry Houlmann, membre du directoire de la SAS, a été chargé de régler le côté administratif de cette démission, Jean-Louis Jaegli, le vice-président « au club jusqu’à nouvel ordre », se chargeant certainement d’assurer la transition –, Christophe Gryczka se dit meurtri. Mais il conserve son côté offensif lorsqu’il s’agit de défendre son action, notamment durant l’exercice 2015-2016 qui risque d’être fatal aux SRC.
Il est difficile de demander au Mosellan d’origine d’endosser seul la responsabilité de ce qui est en train de se passer comme il serait illogique de l’exonérer de tous les maux. Il reconnaît désormais volontiers que les deux points perdus devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) sont « pour [lui] » puisque le club n’a pas respecté le timing pour informer l’organe fédéral qu’il faisait l’objet d’un contrôle fiscal. « On n’a rien voulu cacher », jure-t-il pourtant.
Il veut bien, aussi, être tenu en partie responsable de la faiblesse des résultats sportifs actuels (voir ci-dessous) puisqu’il a choisi de donner les rênes de son équipe à Didier Ollé-Nicolle, « même si je reste persuadé que c’est un entraîneur de Ligue 2 minimum ».
Mais pour le reste, il n’entend pas payer les pots cassés. Et a profité de la journée du samedi pour rétablir sa vérité (voir ci-contre) . Il estime avoir fait le maximum pour un club ce dont, selon lui, on ne lui aura pas fait crédit.
« Nous nous sommes démenés pour compenser la perte du principal sponsor (*) à mon arrivée, pour récupérer les trois points perdus (en novembre 2012) devant la DNCG, pour faire progresser le club, énumère Christophe Gryczka, dépité. Et au final, mon père se fait agresser (vendredi au Stadium) , ma mère pleure en tribune, ma famille est prise pour cible. »
L’incompréhension entre un président extraverti et un microcosme bien plus feutré qui a pu lui reprocher de ne pas mettre au pot comme c’était l’usage sous le mandat de Roland Hunsinger, entre un président qui rêvait de Ligue 2 et certains suiveurs qui craignent aujourd’hui de voir le club être relégué en CFA (voire pire), aura finalement eu raison de cette idylle improbable. Le dernier geste d’humeur de l’ex-patron des Verts en tribunes, vendredi, envers ses détracteurs n’a été que le symbole d’un divorce aujourd’hui ouvertement consommé.
Si c’était à refaire, il ne le referait donc pas. L’avenir dira aux SRC si le chapitre Gryczka n’aurait jamais dû être ouvert…
(*) Leclerc et non Clairefontaine comme indiqué hier par erreur
dna

Droit dans le mur ?
Les SRC n’en finissent plus de couler en National. Face à Marseille Consolat, le résultat autant que la manière ont été source de préoccupation. Sans un électrochoc, Colmar risque de sérieusement déchanter.

Et si le but de François Borgniet était celui de trop ? Celui qui a définitivement assommé les SRC ? À Châteauroux, même menés deux fois au score contre le cours du jeu, ils avaient fait preuve de persévérance pour refaire leur retard, avant d’être crucifiés en toute fin de match. Au Stadium, vendredi, les Colmariens ont paru résignés dès que les Marseillais sont repassés devant au score sur une énième erreur défensive cette saison.
« On pensait avoir fait le plus dur en égalisant (quatre minutes auparavant) mais on leur offre un but tout fait, déplore Youssouf Touré, l’une des rares satisfactions alsaciennes en 2016. Pour revenir, c’était plus difficile car mentalement on était touchés. »
Cela s’est vu. Incapables de porter le danger sur le but de Sauvage comme en première période, les Verts, exceptionnellement vêtus de leur maillot orange à domicile, ont cafouillé leur football après le second but phocéen.
Produire du jeu ne suffit pas, ne suffit plus lorsque l’on n’est pas en mesure de répondre à l’impact physique d’une équipe de Consolat rugueuse à défaut d’être technique, mais aussi opportuniste à défaut d’être belle à voir évoluer. À la lumière du classement, la méthode marseillaise semble la plus appropriée.

« Pas mourir avec ses idées »

« Tant qu’on ne fera pas de série, on ne verra pas le bout du tunnel. On va devoir faire mieux ou différemment, analyse Didier Ollé-Nicolle qui envisage sérieusement de changer ses plans et son 4-1-4-1 qu’il s’était fait fort de reconduire depuis le début du championnat. La formule ne fonctionne pas. Il n’est pas nécessaire de mourir avec ses idées. On est obligé de changer quelque chose. »
Mais n’est-ce pas trop tard à ce moment de la saison ? Certes, il reste encore quinze matches, ce qui est beaucoup et peu à la fois pour redresser la barre et faire évoluer la mentalité d’un groupe. Sans se réfugier derrière les remous extra-sportifs, même si « la situation générale pèse un peu sur les épaules », l’entraîneur haut-rhinois en appelle à un esprit de révolte.
« Le maintien, ça va être un combat. Il va falloir se déchirer encore plus. Il manque une âme de leader, j’espère que le groupe en aura pris conscience après cette défaite, indique ‘‘DON’’. Il va falloir trouver les onze mecs les plus aptes à aller à la bagarre car on n’a pas d’autres solutions. »
Est-il possible qu’au cours des quatre prochains mois de compétition, une équipe portée sur le jeu et la possession se transforme en une formation pugnace qui privilégie la solidité à une certaine idée du foot ? Les SRC, qui sont à un tournant de leur saison, se doivent au moins d’essayer. Leur survie en National passera certainement par leur faculté d’adaptation.
« On a de la fierté, de l’orgueil, veut croire Youssouf Touré. On a tous envie de s’en sortir. » Ne reste plus qu’à savoir comment faire.
dna

Les SRC dans le collimateur du fisc

Christophe Gryczka avait jusqu’à présent gardé le silence sur la nature du contrôle fiscal, désormais achevé, dont ont fait l’objet les SR Colmar. Ses explications, au micro de France 3 Alsace , ne laissent rien augurer de bon.
« Le fisc nous avait demandé d’être discrets mais aujourd’hui ce n’est plus possible que cette information reste confidentielle. Le fisc nous reproche d’avoir pratiqué le mécénat. »

« Une somme mirobolante »

Si aucun détail n’a été donné quant au montant du redressement fiscal imposé au club, l’ex-président a parlé d’une somme « mirobolante » avant d’expliquer que le système incriminé avait été mis en place par l’ancienne direction des SRC.
L’espoir d’un accord avec l’administration fiscale ne serait pas vain. En effet, des réunions entre les deux parties sont programmées à Nancy et Paris. Reste à savoir si elles permettront d’éviter un naufrage financier aux SRC qui ne possèdent que 27 000 euros de capitaux propres.
Le 9 décembre dernier, lors de l’AG du club, la Ville de Colmar, par l’intermédiaire de l’adjoint aux sports Maurice Brugger, avait promis de soutenir les Verts en cas de souci au niveau fiscal. Affaire à suivre…
dna

Roland Hunsinger

Ancien président des SRC
« Quand on a élevé un bébé jusqu’à ce stade-là et qu’on voit ce qui lui arrive, forcément ça m’affecte.
Président, c’est un métier qui demande beaucoup de temps. Christophe (Gryczka) m’a inspiré confiance. Il avait l’air d’avoir compris comment gérer un club. Je ne pense pas qu’à l’époque c’était une erreur de croire en son projet.
Il est clair que je ne reviendrai pas au club. L’avenir, ce n’est pas Roland et ses 74 ans. Je n’ai plus l’envie et je dois penser à ma santé. La jeunesse doit prendre le pouvoir, reprendre le flambeau. »

Dominique Lihrmann

Ex-directeur sportif des SRC
« Ce que j’ai dit (voir DNA du 4 février) , je le pensais, c’était un cri de détresse sans aucune préméditation. Si mes propos étaient sans fondement, pourquoi ont-ils touché le président (Christophe Gryczka) ? Démissionner aujourd’hui, c’est un manque de courage et ne pas faire preuve de responsabilité. Être président, c’est aussi faire face dans la tourmente.
Je suis mû par l’intérêt supérieur d’un club que j’aime et qui peut me rendre excessif. J’espère qu’il y aura une grande mobilisation autour des SRC.
Si on me demande mon aide, j’y prendrai part même si jeudi j’étais loin d’imaginer la tournure qu’allaient prendre les événements.
Aujourd’hui, sans président de la SAS (société par actions simplifiée) , le club risque le dépôt de bilan et la relégation en DH. Il faut à tout prix l’éviter et sauver l’héritage qui s’est construit dans l’effort et la sueur. »

Maurice Brugger

Adjoint aux sports de la Ville de Colmar
« La Ville ne s’immisce pas dans la vie du club, il n’y aura pas d’ingérence. C’est au comité de se réunir et de prendre les mesures qui s’imposent. Nous gardons quand même un œil vigilant sur la situation. Il faut que le calme revienne rapidement, que tout le monde se serre les coudes. Les querelles intestines ne doivent pas réduire à néant les efforts consentis. »
dna

l’ancien président décrié des SR Colmar n’a pas commis que des erreurs Gryczka, à tort ou à raison
Une présidence qui s’achève sur une démission en cours de saison, dans un climat exécrable, constitue forcément un échec. Mais Christophe Gryczka est souvent monté au front pour défendre les SR Colmar contre des injustices bien réelles.

❏ IL A EU TORT

De viser haut et fort « la Ligue 2 dans les trois ans », dès sa prise de fonctions en 2012. Christophe Gryczka avait le droit, voire même le devoir, d’être ambitieux, mais il a suscité des attentes démesurées et finalement déçues. Une partie du public et des partenaires ne le lui a pas pardonné.
u De multiplier les déclarations fracassantes, d’un bout à l’autre de son mandat. Ses prises de position étaient souvent justes, mais il les a exprimées maladroitement et s’est mis à dos plusieurs présidents de clubs ainsi que la Fédération.
u D’annoncer sa démission en décembre 2013, avant de se raviser à la fin du mois. Ce faisant, il a donné l’image d’un patron instable. À l’époque déjà, il se disait ulcéré par les critiques. On se demande comment il a tenu deux années supplémentaires…
De partir en taclant « l’ancienne direction », responsable selon lui des problèmes actuels du club avec le fisc (voir DNA d’hier). Il n’est pas très classe d’incriminer aujourd’hui la gestion de Roland Hunsinger, sachant que le prédécesseur de Christophe Gryczka n’hésitait pas à combler de sa poche, chaque fin de saison, les déficits accumulés par les SRC. Le président démissionnaire laisse, lui, le club au bord du précipice.

Le 28 janvier, il déclarait encore : « Je ne nous vois pas comme étant en danger »

De ne pas avertir la DNCG que Colmar faisait l’objet d’un contrôle fiscal. Résultat : l’organe financier a enlevé deux points aux SRC, à la mi-décembre, avant de confirmer sa décision en appel. Cette sanction pèse lourd, au classement, pour le relégable alsacien.
u De mentir en déclarant, dans les DNA du 28 janvier dernier : « Je ne nous vois pas comme étant en danger. » Combien de temps Christophe Gryczka aurait-il encore gardé cette posture, si le climat de la semaine écoulée ne l’avait pas poussé à claquer la porte ? Bon courage à son successeur, qui devra assumer d’emblée un redressement fiscal.
u De se tromper de timing en congédiant Damien Ott, l’ancien entraîneur, après une… victoire à Istres, en mars 2015. Circonstance aggravante : avant le match, le président avait laissé sous-entendre à ses joueurs qu’ils pouvaient sauver la tête de leur coach en cas de succès dans les Bouches-du-Rhône. Certains, dans l’effectif, ont dénoncé une « trahison »
De laisser pourrir, en début de saison, le conflit entre son vice-président Jean-Louis Jaegli et son conseiller sportif Michael Gerber, en désaccord sur la gestion du mercato estival. Le boss des SRC a longtemps fait semblant de rien voir, avant de couper les ponts avec le collaborateur d’agents. Ce dernier était notamment accusé d’avoir voulu précipiter, en septembre, le départ à Sochaux du coach colmarien Didier Ollé-Nicolle.
u De se désintéresser de l’équipe ‘‘deux’’, reléguée de CFA 2 en DH au printemps 2015. La réserve des SRC représente pourtant le club, toute l’année, à travers l’Alsace. Toute amatrice qu’elle soit, elle aurait mérité davantage de considération.
u D’estimer que la « presse écrite » voulait la « mort » des SRC, dès qu’elle émettait un avis critique ou osait donner la parole à des contradicteurs. Quoi qu’en pense Christophe Gryczka, les quotidiens régionaux souhaitent la réussite de tous les clubs présents sur leur zone de couverture. Au-delà des frontières de l’Alsace, par exemple, très peu de journaux accompagnent leurs équipes de National en déplacement. Ici, c’est le cas. N’est-ce pas là une forme de soutien ?

IL A EU RAISON

u De se battre pour que son club récupère les trois points retirés par la DNCG en novembre 2012, pour un problème de masse salariale remontant à l’exercice précédent. Dès sa première saison à la tête des SRC, Christophe Gryczka a su déposer un dossier solide qui a convaincu l’organe financier de réviser son jugement en appel. Une belle victoire pour le président.
u De pointer du doigt la politique de subventions du Conseil régional, qui attribue à Colmar des aides largement inférieures à celles du Racing Club de Strasbourg, alors que les deux clubs évoluent dans la même division. Les Verts ont finalement obtenu un coup de pouce, grâce au forcing de leur patron.

En prenant les commandes des SRC, il n’a gagné que des ennuis

u De dénoncer les décisions « incompréhensibles » de la Fédération. Si la FFF s’était montrée juste, elle n’aurait pas obligé les Verts à rejouer un match qu’ils avaient remporté à la régulière, en novembre dernier à Béziers. Elle n’aurait pas non plus condamné le club à 500 euros d’amende, après les incidents survenus lors de la réception de Marseille Consolat, en août 2014. Ce jour-là, les Phocéens avaient saccagé leur vestiaire, mais ce sont les SRC qui avaient dû passer à la caisse, pendant que leur adversaire recevait un simple rappel à l’ordre. Un scandale.
u D’apaiser les tensions avec la mairie de Colmar nées au début de son mandat, pour des raisons souvent futiles. Le club phare d’une ville se doit de fonctionner en harmonie avec sa municipalité, surtout quand cette dernière consent des investissements importants pour le faire grandir. Au printemps 2015, les aménagements réalisés au Stadium (création de deux vestiaires, d’une salle de musculation, d’un local de balnéothérapie, réhabilitation des bâtiments existants…) ont été inaugurés dans une ambiance conviviale.
D’enterrer la hache de guerre avec Marc Keller, le président strasbourgeois. Christophe Gryczka n’y était pas allé avec le dos de la cuillère, en estimant que le « sport ne sortait pas grandi », après le repêchage du Racing en National en juillet 2014. Le numéro 1 des SRC avait le droit d’avoir son opinion sur le sujet, mais il a compris, plus tard, qu’il valait mieux vivre en paix avec le voisin.
Le RCSA étant bien parti pour rejoindre la Ligue 2, le prochain président colmarien serait bien inspiré d’opérer un nouveau rapprochement. Si par bonheur ils restaient en National ou même en CFA, les Verts pourraient avoir besoin de joueurs en prêt pour remonter la pente. Suivez notre regard…
u De prolonger Damien Ott au terme de l’exercice 2013-2014. Le coach venait de décrocher le meilleur classement des SRC en National (4e ). Christophe Gryczka ne pouvait pas deviner que la saison suivante se passerait aussi mal, avec le même entraîneur.
De porter son choix sur Didier Ollé-Nicolle, après avoir débarqué maladroitement Damien Ott au printemps 2015. Le nouveau technicien a réussi à maintenir Colmar en National, dans le court laps de temps imparti. Le bilan de ‘‘DON’’ n’en demeure pas moins moyen. On a un peu tendance à l’oublier par les temps qui courent, mais le fiasco de la saison en cours est aussi et avant tout d’ordre sportif.
u De rappeler qu’il a occupé, pendant près de quatre ans, un poste excessivement ingrat. Quoi qu’en disent certains de ses détracteurs, Christophe Gryczka n’a pas gagné grand-chose, à part des ennuis, en prenant les commandes des SRC. L’ex-président souffre de problèmes de santé liés au stress. Il nous confiait même récemment que son médecin lui avait conseillé de quitter le club au plus vite…
dna

Les échos des SRC
Colmar dans la tourmente
CRISE. – Durant ces derniers jours, la situation (extra-)sportive des SRC est un sujet très répandu à Colmar. Suite à la sortie de Dominique Lihrmann (DNA du 04/02) , ils ont été nombreux à prendre parti. Et force est de constater que les avis sont partagés sur la prise de parole de l’ex-directeur sportif des Verts qui a indirectement mis le feu aux poudres.
u TOUCHÉS. – « Il ne faut pas se chercher d’excuses, ni décrocher dans les têtes, malgré la mauvaise tournure que prennent les choses. On doit montrer sur le terrain qui on est. » Le ton employé par Didier Ollé-Nicolle, avant même l’annonce de la démission du président Christophe Gryczka, se voulait volontaire.
u SUPPORTERS. – Les deux groupes de supporters n’ont pas que tancé la présidence. Ils ont également égratigné les joueurs. « Nous ne connaissons finalement pas les joueurs des SRC. Très peu d’entre eux viennent nous saluer à la fin des matches. » Et de s’interroger sur l’amour du maillot…

GIGLIOTTI. – David Gigliotti aime se faire remarquer au Stadium. En 2006, sous les couleurs de Monaco, c’est lui qui avait raté le penalty durant le temps réglementaire lors du 16e de finale de Coupe de France. En 2014, il avait été averti pour l’ensemble de son œuvre dans le Haut-Rhin. Vendredi, il a une nouvelle fois multiplié les gestes d’antijeu qui n’ont pas trouvé la sanction appropriée. Seuls les spectateurs lui ont réservé la bronca qu’il méritait.
dna

apparemment çà se bouscule pour la place de Président, Lihrmann la voie est libre à présent qu'attends-tu?

Personne pour mettre la main au portefeuilles ?

Marius a écrit:

Personne pour mettre la main au portefeuilles ?

Au vu de la situation de Colmar en pus cette histoire de fisc, il n'y a pas trop de monde au portillon pour être président, en plus la région ne peut plus leur donner main-forte.

candyraton a écrit:

apparemment çà se bouscule pour la place de Président, Lihrmann la voie est libre à présent qu'attends-tu?

Candy tant à après Lihrmann , tu sais un jour ou l'autre il fallait crever l'abcès, car à force de fermer les yeux tu t'enfonces un peu plus mois après Mois, la preuve tu là avec le racing.

Quand on veut crever un abcès il faut d'abord se donner les moyens de le guérir or là, tout le monde s'en est donné à coeur joie pour virer le Président mais sans proposer de solution, c'est çà que je déplore.

Il y a quelques mois le président était déjà sur la sellette, et que certains avaient déjà envie qu'il dégage, lui-même un moment donner il avait donné sa démission, pour quelques jours après reprendre la présidence du club, et c'était là qu'il aurait fallu changer la direction, en plus Damien serait encore là.

Quand on veut changer la Direction d'un club il faut avoir de larges épaules et un bon compte en banque, à Colmar je n'ai vu personne remplir ces conditions, je ne loue pas M. Gryczka, il a eu des décisions bien malheureuses j'en conviens mais il a quand même essayé de maintenir le navire à flots avec les moyens dont il disposait c'est à dire insuffisants. Quand il a viré Ott les résultats du club était bien en-deçà de ce qui était espéré et d'autres présidents font pareil dans ces cas là, Masoni à Troyes par exemple, Renard à Lille et bien d'autres.

Colmar n'a jamais eu de gros moyens financiers, je me suis toujours demandé comment une telle équipe veut jouer en L2.

Il nous faudrait une mafia comme en Corse qui a 4 clubs dans les 3 premières divisions françaises.

Seulement ça ne marche qu'en Corse, chez nous  il serait vite en prison.

« Pas en première ligne »

Il a fait taire, hier, les bruits le concernant. Membre de la SAS (*) SR Colmar, François Cattin (59 ans) explique être dans l’incapacité d’assumer la succession de Christophe Gryczka, à la tête du club haut-rhinois. Très souvent en déplacement pour raisons professionnelles, le chef d’entreprise « ne voit pas comment » il pourrait être « la personne des prochains mois ».
Q uel est le plan de bataille des SR Colmar, après la démission du président Christophe Gryczka vendredi ?

– Je n’ai pas de choses sûres à communiquer pour le moment, il va falloir être encore un peu patient. Je ne veux prendre aucune position avant d’avoir discuté avec mes collègues du comité. On va se rencontrer (la réunion est prévue ce soir, ndlr) afin de réorganiser le club. On est tous un peu surpris, si ce n’est choqués, par la façon dont tout s’est enchaîné. C’est tellement imprévu et dramatique.

Personne n’était préparé à cela. On est tous bénévoles, on a un boulot à côté. Chacun d’entre nous a des obligations professionnelles. Maintenant, il faut que l’on prenne les meilleures décisions possibles pour les SRC. Les intérêts personnels viennent en second.
« Je veux bien rester dans une équipe qui prend les décisions »

On a lu, ici ou là, que vous pourriez reprendre la présidence du club. Faut-il donner du crédit à ces rumeurs ?

– Sincèrement, je ne vois pas comment je pourrais être la personne des prochains mois. Même si je le voulais, je ne pourrais pas être en première ligne. Il faut avoir du temps pour cela.

À la base, j’exerce le métier d’ingénieur en construction mécanique. Je suis propriétaire et dirigeant de l’usine Nelco à Guebwiller, spécialisée dans les composants pour moteurs électriques. On exporte pratiquement toute notre production et je suis presque constamment en déplacement.

J’ai aussi une filiale commerciale aux États-Unis. Dans quelques jours, je pars en Inde pour trois semaines. Je participe à un salon auquel mon entreprise a été conviée. Je vois donc mal comment je pourrais donner un coup de main dans l’immédiat aux SRC.
Cela dit, je n’ai pas envie de quitter le bateau. Si je l’avais fait dans ma vie professionnelle à chaque fois que j’avais rencontré un pépin, je n’en serais pas là aujourd’hui. Je veux bien rester dans une équipe qui prend les décisions et s’implique au premier niveau. Mais la limite se situe là.

– Jusqu’à présent, quels étaient les contours de vos missions au sein du club ?  

– Déjà, je suis entré aux SRC car j’étais admiratif de cet esprit bénévole, de tous ces gens qui sacrifient des centaines d’heures par pure passion pour le football, la ville et la région. J’ai pris en charge les relations avec les sponsors et partenaires. On organise des événements. Dernièrement, une réception a eu lieu dans la cave de mon frère (le viticulteur Jacques Cattin, ndlr) à Voegtlinshoffen.
Mais tout cela est marginal. Ça représente 5 % de l’activité du club. Président, par contre, c’est presque un job à plein temps. Quand je vois le nombre d’heures que Christophe Gryczka passait sur les dossiers, c’est affolant...

Moi, j’ai 59 ans, je ne suis pas encore à la retraite. J’espère pouvoir bientôt prendre du recul dans mon travail, sans décrocher non plus, mais pour l’heure, je n’ai pas suffisamment de temps pour m’impliquer davantage aux SRC. Jusqu’en juin, je ne suis pas un jour ouvrable sur deux dans la région !

« Christophe Gryczka s’est fait rentrer dans le lard et ça, il ne le méritait pas »
– Entendez-vous néanmoins formuler des propositions, lors de la prochaine réunion de comité ?

– Je n’ai pas de solution toute faite dans ma poche. Souvent, les meilleures solutions, ce sont celles que l’on trouve ensemble. Si chacun émet une bonne idée, ça peut donner un résultat auquel je ne pense pas à l’heure qu’il est.

Il faut voir qui est disponible à l’intérieur et à l’extérieur du club pour reprendre le flambeau. Le but, c’est de trouver quelqu’un qui aura le souffle nécessaire, car les événements passés vont peut-être en décourager plus d’un...

– Justement, comment avez-vous vécu les bouleversements de ces derniers jours ?   
J’ai été choqué que l’on puisse s’attaquer de cette façon-là à un bénévole qui n’a pas gagné un euro en tant que président des SRC. Et je ne suis pas le seul à être choqué. On a manqué de respect à Christophe Gryczka, il y a des choses qui ne se font pas. La manière dont il a été traité est totalement disproportionnée. Il s’est fait rentrer dans le lard et ça, il ne le méritait pas.

Heureusement, il a reçu de nombreux messages de soutien qui lui permettent de tenir encore debout.

On peut attaquer les gens dans le business, mais quand il s’agit de pur bénévolat, je trouve ça révoltant. Si ça se passait toujours comme ça, on ne trouverait plus personne de motivé pour prendre en main un club.

Après coup, c’est facile de juger les gens. Nul n’est parfait, Christophe a commis des erreurs. Mais si j’avais été à sa place, j’en aurais fait aussi. Vu le niveau des attaques qu’il a reçues, je pense que ça va en dissuader plus d’un de s’investir à Colmar.

Les détracteurs de Christophe Gryczka lui reprochent de ne pas avoir engagé son argent personnel pour aider les SRC...
Eh bien moi, je peux vous dire que Christophe a mis de ses deniers, même si les moyens qu’il avait n’étaient pas à la hauteur de ceux de Roland Hunsinger (l’ancien président colmarien).

Je ne peux pas révéler les sommes car elles sont confidentielles, mais ce ne sont pas des montants négligeables. Il a donné et il a reçu zéro. Le bilan est vite fait...
« On est suffisamment ouvert pour étudier toute proposition sérieuse et constructive »

Je me mets à sa place d’un point de vue humain. C’est un entrepreneur (dans l’industrie pharmaceutique) qui a connu beaucoup de succès, qui est reconnu dans son métier. Il aurait pu faire énormément d’affaires à titre personnel s’il avait eu plus de temps. Mais ce temps, il l’a consacré aux SRC. Aujourd’hui, il doit bien le regretter, même si l’expérience est quand même enrichissante pour l’homme. Je n’oublie pas qu’on a aussi passé de bons moments...
[b]Peut-on parler d’une relations d'amitié entre vous ? [b]

– Je ne fais pas partie de ses plus proches, mais je me considère effectivement comme l’un de ses amis. On s’est bien entendu et on a affiché une belle solidarité. À une époque, il y avait des distorsions à l’intérieur du comité. Ces derniers temps, on travaillait en équipe et on commençait à trouver de bons consensus.

Désormais, on va voir si des choses concrètes sont mises sur la table. On est suffisamment ouvert aux SRC pour étudier toute proposition sérieuse et constructive.

(*) Société par actions simplifiée

dna

- L’inoxydable membre de l’association SRC réclame des réponses claires[  
Veit exige des chiffres

Présent aux SR Colmar depuis 1963, Robert Veit (71 ans) entend bien jouer à nouveau son rôle de poil-à-gratter, ce soir lors de la réunion de comité programmée à 19h au Stadium. Cette figure emblématique de l’association veut notamment connaître la « situation financière exacte de la SAS » créée en juin 2015.
De son propre aveu, il ne s’est jamais « gêné jusqu’à présent » pour poser les questions embarrassantes, au sujet de la gestion budgétaire des SRC. Mais à entendre Robert Veit, « Christophe Gryczka n’a jamais répondu ».

« Il se fâchait à chaque fois et partait en claquant la porte », rapporte cet ancien joueur de l’équipe première, arrivé au club en... 1963. « Quand on est président, il faut rassembler, partager. Lui, il n’était pas fédérateur. Je n’ai jamais apprécié sa façon de gérer. Il travaillait seul dans son coin. Il a totalement ignoré son comité du début à la fin. »

Ce soir, Robert Veit ne quittera pas la réunion de comité prévue au Stadium sans avoir obtenu des réponses. Le septuagénaire se montre très étonné, par exemple, quand il entend que le « redressement fiscal » qui frappe son club est dû à un « problème de mécénat ». « Nous étions en contact avec les services fiscaux il y a deux ou trois ans et à l’époque, ce système ne posait aucun souci. Il y a deux mois, l’assemblée générale de l’association a clôturé la saison dernière. La situation financière était équilibrée. Les comptes ont été validés par l’expert-comptable et le commissaire aux comptes. S’il y a un déficit, pour moi, il concerne la SAS (société par actions simplifiée). »
« On a le droit de savoir »

L’entité, créée en juin 2015 « sans beaucoup de consultation » selon Robert Veit, possède « 5 000 euros de capital ». « Il y a une action pour Christophe Gryczka, une autre pour Jean-Louis Jaegli (le vice-président de la SAS et président de l’association) et les 4 998 euros restants appartiennent à l’association », précise l’ex-président délégué des SRC, sous le mandat de Roland Ory (1987-1994).

Pour Robert Veit, la conclusion est toute simple : « On est majoritaire, on a donc le droit de savoir ce qui se passe. Aujourd’hui, on ne connaît pas les chiffres, si l’on excepte ces 250 000 euros de rentrées de sponsors que l’on attend toujours. Pour prendre les mesures nécessaires, il faut savoir la situation financière exacte de la SAS. Celle-ci comprend un comité de pilotage composé de trois personnes : Thierry Houlmann (l’avocat de Christophe Gryczka) , François Cattin (voir ci-dessus) et Jean-Louis Jaegli. On aura quelques questions à leur poser demain (lire ce soir). »
Celui qui a aussi occupé la présidence... du club des supporters des SR Colmar n’a pas oublié que Christophe Gryczka avait déclaré, en début de saison, qu’il avait « pris des risques ». « Apparemment, il a engagé plus de dépenses que prévu au budget prévisionnel. Maintenant, il faut faire le point et prendre des décisions, afin que les gens se rendent compte que le club n’est pas à l’arrêt. On doit nommer des personnes pour expédier les affaires courantes. Peut-être une, peut-être trois, je ne sais pas. Je ne peux pas m’avancer là dessus. Il faudra bien aussi que quelqu’un se dévoue pour prendre la présidence, même si aujourd’hui, il faut vraiment avoir le cœur vert pour en avoir envie... »
« Montrer aux joueurs et au staff qu’il y a un pilote dans l’avion »

Robert Veit insiste, enfin, sur la nécessité de « rassurer les joueurs et le staff technique », de leur « montrer qu’il y a un pilote dans l’avion et que le club continue à fonctionner ».

L’inoxydable bénévole ne se résout pas à voir son club couler. « On a l’habitude des crises ici, mais tout finit toujours par se solutionner, conclut-il. Les SRC, c’est quand même une institution à Colmar. Si des gens de bonne volonté se mettent autour d’une table, avec l’aide du monde économique, on peut s’en sortir et repartir sur de bonnes bases. »

Robert Veit, lui, tentera toujours d’exercer son « influence à l’intérieur » pour « éviter certaines erreurs ». Il aimerait par exemple qu’à l’avenir, le club pense à impliquer « d’anciens joueurs » dans les sphères de décisions. Du haut de ses 71 ans, il n’hésitera pas à se faire entendre...
dna

les SR Colmar ont un nouveau président
Jaegli prend les rênes


Considéré par beaucoup comme le véritable homme fort des SR Colmar depuis des années, Jean-Louis Jaegli (62 ans) sort de l’ombre et succède à Christophe Gryczka, à la présidence du club haut-rhinois. Le comité en a décidé ainsi, hier soir au Stadium.

C’est un personnage qui n’aime pas la lumière. Durant ses douze années passées aux SRC, dont huit en qualité de vice-président, Jean-Louis Jaegli a effectué un travail de titan, dans l’ombre des présidents Roland Hunsinger et Christophe Gryczka.
Mais à chaque fois qu’on lui a demandé de s’exprimer sur son rôle, en somme de se mettre un peu sous les projecteurs, le numéro 2 du club a gentiment décliné.

« Je serai président de la SAS jusqu’à nouvel ordre »

Aussi omniprésent en coulisses qu’absent sur la scène médiatique, ce gestionnaire méticuleux, pour qui un euro est un euro, s’est attiré au fil des années les foudres de ceux qui considèrent qu’il est un « frein » à la professionnalisation des SRC.
« C’est lui l’homme fort, pas le président. Il gère tout de A à Z », nous répétait encore hier matin Jeannot Werth, l’agent de joueurs colmarien, qui a injecté 80 000 euros pour renforcer l’équipe et maintenir le club en National, lors de la saison 2010-2011.
Désormais, les détracteurs de Jean-Louis Jaegli ont une flèche de moins à leur arc. Ce mardi soir, au Stadium, au terme d’une réunion qui a duré plus de deux heures, le sexagénaire a pris ses responsabilités : il a accepté la proposition de son comité, qui souhaitait le voir prendre la succession de Christophe Gryczka. Le voilà en première ligne, chose inédite pour lui. « Le comité a estimé que la meilleure personne, c’était moi. Je serai donc président de la SAS (société par actions simplifiée) jusqu’à nouvel ordre », a annoncé le nouveau patron, sur les coups de 21h30.
Ce poste n’est pas un cadeau pour Jean-Louis Jaegli, qui hérite d’un club en crise sportive et financière. Le souci majeur, et de loin, concerne évidemment le redressement fiscal qui frappe les SRC et dont on ne connaît toujours pas le montant.
Comme son prédécesseur, le nouveau boss colmarien refuse de révéler le moindre chiffre. « Je n’ai aucun élément à donner, ça reste confidentiel. Il faut nous laisser gérer ce dossier. »
Conscient d’avoir « du pain sur la planche », Jean-Louis Jaegli décrète l’union sacrée. « On doit serrer les rangs et se mettre au travail pour maintenir les SRC le plus longtemps possible en National, insiste le patron. Il faut être solidaire pour s’en sortir. Tout le comité est derrière le groupe sportif, y compris Roland Hunsinger, qui était présent à notre réunion. On espère que l’équipe obtiendra un bon résultat vendredi à Luçon. »

« Ambiance constructive »

Le président fraîchement nommé devra, de son côté, forcer un peu sa nature et répartir les tâches. C’est en tout cas ce que lui demande son ancien directeur sportif et ami, Dominique Lihrmann, sur le devant de la scène la semaine dernière après sa charge contre Christophe Gryczka.
« Sa nomination ne changera pas grand-chose, étant donné que pour beaucoup, c’est Jean-Louis le vrai président depuis trois ans, souligne ‘‘Doumé’’. J’espère qu’il saura déléguer et s’entourer dans l’intérêt supérieur du club. »
Jean-Louis Jaegli l’assure : « l’ambiance », dans le délicat contexte actuel, est « constructive ». Mais l’homme le sait mieux que quiconque : seuls les résultats compteront.

dna

L’agent de joueurs Jeannot Werth « peiné » par la situation des SR Colmar
« Un réel gâchis »
Il a probablement sauvé les SRC d’une relégation en CFA, lors de la saison 2010-2011, en injectant 80 000 euros pour renforcer l’équipe. L’agent de joueurs Jeannot Werth (63 ans) estime que « cinq ans après, rien n’a changé » au sein du club.
Q ue vous inspire la crise que traversent les SR Colmar actuellement ?
– Je suis né à Colmar, j’ai joué aux SRC, je suis attaché à la ville… Je suis donc peiné par ce qui se passe. J’ai aidé financièrement ce club à hauteur de 80 000 euros, sur la période décembre 2010-janvier 2011. À l’époque, le recrutement avait été raté. Le club avait sous-estimé le niveau du National et si je n’étais pas intervenu, il aurait coulé sportivement.

Avec Laurent Weber (l’ancien entraîneur des gardiens de Colmar) , on a effectué un recrutement judicieux en cours de saison, en faisant venir des joueurs de qualité comme Cédric Liabeuf, Benoît Haaby ou Rémi Souyeux. Mais quand j’ai voulu apporter mon savoir, mes réseaux et mes contacts pour professionnaliser et structurer les SRC, il y a eu un rejet de la part de Jean-Louis Jaegli (l’ancien vice-président devenu président mardi soir) et ses collègues.

« Il n’y a pas de structures dans ce club »

J’avais 58 ans, j’étais déjà très occupé, je ne voulais pas m’accaparer le club… Mais ils ont fait barrage. Ils se sont braqués parce qu’ils étaient allergiques au monde pro. Cinq ans après, rien n’a changé. Qui a une culture foot aux SRC ? Qui est issu du milieu du foot ?
– Colmar n’aurait donc pas avancé, selon vous, depuis 2011 ?
– C’est le constat que je fais aujourd’hui. Un entraîneur (Damien Ott) et un directeur sportif (Dominique Lihrmann) sont partis, des présidents (Roland Hunsinger et Christophe Gryczka) ont démissionné, mais rien n’a évolué.
Il ne faut pas oublier que lors de la saison 2012-2013, les SRC représentaient le club phare en Alsace, devant le Racing Club de Strasbourg. Pour moi, les gens en place n’ont pas bien bossé. Colmar aurait pu grandir et ils sont passés à côté de cette opportunité
C’est un réel gâchis. Il y avait pourtant moyen de rassembler, de trouver des partenaires et un sponsor important après le retrait de Roland Hunsinger.
La SAS (société par actions simplifiée créée en juin 2015) , c’est du rafistolage. Elle est née dans la précipitation et l’association détient la grande majorité des parts.
Il n’y a pas de structures dans ce club. Une seule personne, Jean-Louis Jaegli, gère tout de A à Z.
– Comment accueillez-vous sa nomination à la tête des SRC ?
– C’est lui l’homme fort depuis des années, et à mes yeux, c’est très bien qu’il ait pris la présidence car au moins, désormais, les choses sont claires. C’est une suite normale, logique, qui permettra au club de travailler dans la continuité. Il n’y a pas quelqu’un qui arrive de l’extérieur et qui devra tout découvrir. De toute façon, vu les problèmes sportifs et financiers des SRC, qui aurait bien pu s’engager sur un coup de tête, en l’espace de 3-4 jours ?

« Jean-Louis Jaegli est face à ses responsabilités »

Maintenant, il sera intéressant de voir comment Jean-Louis Jaegli va s’adapter à son nouveau rôle. Il a ses qualités, c’est un bon administratif, mais là, il se retrouve en première ligne.
Il va devoir rassembler les partenaires pour les convaincre de payer les 250 000 euros qui n’ont pas encore été versés. Il faudra aussi qu’il parle aux joueurs, à l’entraîneur (Didier Ollé-Nicolle) , au maire...
Il est face à ses responsabilités. Le club peut s’en sortir ou mourir avec lui. Et si une autre équipe veut se mettre en place, elle a trois ou quatre mois pour se préparer.
– Exercez-vous toujours votre métier d’agent de joueurs ?
– Je suis encore en activité, mais j’ai levé le pied.
– Justement, n’êtes-vous pas tenté de présenter un projet pour les SRC ?
Seulement sous certaines conditions, que je ne préfère pas évoquer pour le moment. Il y a cinq ans, je vivais à Genève. Désormais, j’habite toujours en Suisse, mais du côté de Bâle. En une heure de temps, je suis à Colmar. Je suis donc plus disponible pour aider les SRC. Mais je suis partagé. Pour l’heure, ce club, c’est un panier de crabes. Je suis à l’écoute, je ne suis pas insensible, mais je ne suis pas demandeur.

« Pas l’intention de me lancer à l’aveuglette »

À court terme, il faut d’abord que l’équipe se sauve sportivement, parce qu’aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’il y ait grand-monde qui ait envie de venir mettre 500 000 euros.
Si le club se maintient en National, ce que je souhaite de tout cœur, ce sera plus facile de faire un tour de table et de rassembler les fonds. Par contre, si Colmar descend et qu’en plus, le redressement fiscal se passe mal, alors c’est le dépôt de bilan et la DH devant 150 spectateurs…

C’est pour cette raison que je n’ai pas l’intention de me lancer à l’aveuglette. On ne s’engage pas comme ça à la légère. En 2010-2011, j’avais donné 80 000 euros sur un coup de cœur, parce que j’avais envie d’aider les SRC à se maintenir en National. Mais cette fois, il n’y aura pas de coup de cœur. Aujourd’hui, sait-on seulement si les salaires des joueurs seront payés jusqu’en juin ?
dna

Un agent de joueurs? Me méfie de ces gens comme de la peste.

mais il a quand même mis de l'argent de sa poche pour leur venir en aide.

Marco 69/73 a écrit:

mais il a quand même mis de l'argent de sa poche pour leur venir en aide.

oui évidemment mais en même temps suis sûr qu'il a placé quelques uns de ses poulains en contrepartie. Jamais sans intérêt ces gens là, bon peut-être une exception.

il n'y a pas mal de chose que l'on apprend en ce moment.

Il n'y a pas assez de passion à Colmar pour construire un club professionnel, voilà tout. Et que voulez-vous faire avec une moyenne de 1 800 spectateurs au Stadium. Sans compter la concurrence du puissant voisin du nord. Le foot de haut niveau en Alsace, c'est le Racing (avec ses réussites et ses déboires) et ce ne sera jamais rien d'autre.

Rallumer la flamme
En crise à tous les étages, les SRC ne sont pas encore morts. Le club colmarien entend renouer avec une dynamique vertueuse, dès ce soir sur la pelouse de Luçon.

Comme à l’accoutumée, il fera le déplacement, ce matin à l’aube. Habitué à suivre les SR Colmar un peu partout à travers la France, Jean-Louis Jaegli sera encore là, ce soir dans les tribunes du stade Jean-de-Mouzon, pour assister à sa première rencontre de championnat en qualité de président (voir DNA de mercredi). Il sera accompagné de François Cattin, membre du directoire et partenaire du club, qui a poliment refusé la place de numéro 1 en début de semaine.
Le signe d’une mobilisation générale en période de crise ? Non, les deux hommes avaient prévu de se rendre ensemble en Vendée, bien avant d’apprendre la démission de Christophe Gryczka, l’ex-patron controversé des SRC, qui a rendu les clés de la maison verte vendredi dernier.

« Flou artistique »

Si ce n’est déjà fait, Jean-Louis Jaegli va devoir trouver un moment pour échanger avec son coach, Didier Ollé-Nicolle, qui n’avait toujours aucune nouvelle de sa direction, mercredi en fin de matinée. L’entraîneur a préféré rester dans sa bulle, hier, et écourter la conversation avec les journalistes. Mais les quelques mots qu’il avait lâchés la veille en disaient suffisamment long sur l’énorme souci de communication qui ronge les différentes composantes du club. « Ça fait 25 ans que je suis entraîneur et c’est la première fois que je sens que les parties administrative et sportive sont aussi distinctes. J’ai très peu d’informations sur le fonctionnement des SR Colmar. Ça doit nous pousser à une réflexion pour la suite car ce qui se passe en aparté a des incidences sur le groupe. Tout le monde se pose beaucoup de questions. Les joueurs sont des pères de famille qui, pour certains, ont de jeunes enfants. Le flou artistique ne leur facilite pas la vie. »
À ce jour, personne n’est en mesure d’affirmer clairement que les salaires seront versés jusqu’en juin. Le 4 février, soit la veille de son départ, Christophe Gryczka est venu expliquer à l’effectif que le club n’était pas en danger, avant d’admettre le contraire 48 heures plus tard, faisant état de « sommes mirobolantes » réclamées par le fisc. Cet ultime mensonge, prononcé dans les entrailles du Stadium, a achevé de rompre la confiance entre l’équipe et sa direction.

« En mission commando »

Dans ce contexte pour le moins pesant, les Colmariens seront en quête d’un souffle de vie, tout à l’heure sur la pelouse de Luçon. L’adversaire vendéen avance au ralenti depuis deux mois (une victoire en six matches), mais cela ne l’empêche pas de rester troisième, dans un championnat excessivement homogène. « On sera en mission commando », résume Didier Ollé-Nicolle, qui enregistre pour l’occasion le retour de suspension de son latéral droit Anthony Soubervie. « On veut se rattraper après notre défaite de vendredi dernier face à Marseille Consolat (1-2). On affronte une bonne équipe ambitieuse, mais on va tout mettre en œuvre pour relever le challenge. » Et rallumer la flamme qui s’est éteinte dans le cœur du peuple vert.
dna

S'ils gagnent à Luçon, ils ont les moyens de se maintenir mais les vendéens ne doivent vraiment pas l'entendre de cette oreille.

Les SRC « requalifiés en société » par le FISC ? « La note peut monter très vite »

Avocate spécialiste  en droit fiscal, intervenant dans deux cabinets basés à Colmar et Sélestat, Me Céline Laurain offre un éclairage intéressant sur les soucis des SRC avec le fisc.
– Le club de football de Colmar fait actuellement l’objet d’un redressement fiscal, après avoir bénéficié du mécénat (*) pendant plusieurs années en tant qu’association. Pourquoi ?
– Le plus probable, selon moi, c’est que le club ait été requalifié en société. L’administration a sans doute estimé qu’il exerçait une activité à but lucratif, ce qui est logique si tous les joueurs sont salariés et si des produits dérivés comme des maillots sont vendus. Le club aurait dû tenir une comptabilité commerciale et payer l’impôt sur les sociétés, comme n’importe quelle entreprise qui fait des profits. S’il y a un redressement aujourd’hui, c’est que le club s’est enrichi, à un moment donné, grâce à l’utilisation du mécénat.
– Ce système a pris fin lorsque Colmar s’est constitué en SAS (société par actions simplifiée), en juin 2015..
C’est peut-être justement parce qu’il était dans le collimateur du fisc que le club a pris cette décision.
– Que risque-t-il aujourd’hui ?
– Son chiffre d’affaires va être redressé. L’administration va rechercher le profit réalisé, mais uniquement sur les trois dernières années, car elle ne peut pas remonter plus loin. Elle va établir le montant de l’impôt sur les sociétés qui aurait dû être payé, en y ajoutant les pénalités : 0,4% par mois de retard ainsi qu’une majoration de 40 % pour manquement délibéré. En général, quand une déclaration n’est pas faite correctement, le fisc considère que c’est volontaire...
Au final, la note peut monter très vite.
dna